J’ai vécu dans d’autres pays, et je confirme. Si la France n’est certes pas le pire pays en matière de corruption, le niveau d’abus est préoccupant pour un pays démocratique.
Par contre, je suis étonnée que dans l’article et les commentaires, on semble dissocier les institutions et le peuple - faisant porter le chapeau aux « institutions » et exonérant le peuple de toute responsabilité.
J’imagine que les lecteurs ne vont pas aimer ce que j’écris, mais je pose que la corruption ne peut prospèrer que dans un certain climat.
Dans beaucoup d’autres pays, on ne réélit jamais les hommes politiques soupçonnés d’entourloupes. Dans beaucoup d’autres pays, les hommes politiques soupçonnés d’entourloupes ne sont jamais populaires. Or en France, il y a toujours des gens sur les marchés pour aller leur serrer la main, aller les applaudir quand ils font un discours, voter pour eux même alors qu’ils ont été condamnés ou fortement soupçonnés. Quelques exemples : Juppé, Balkany, Mellick, Alduy, Bédier, Bernardini, Cuvilliez, Désir, Dugoin, Emmanuelli, Mancel, et plein d’autres que jai oubliés ou qui ont réussi à se tirer d’affaire (Chirac, Mitterand, Pasqua, DSK...).
Je ne critique pas, je dis simplement qu’il faut savoir ce que l’on veut. L’intransigeance ou la tolérance. Si on choisit la tolérance, parfait, mais les résultats ne devraient surprendre ou choquer personne. C’est le peuple qui devrait être aux manettes, il faut bien faire comprendre ça à nos « élus ». C’est nous les responsables.