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Accueil du site > Tribune Libre > La France n’est pas la fille aînée de l’Église

La France n’est pas la fille aînée de l’Église

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L’affirmation selon laquelle la France n’est pas la « Fille aînée de l’Église », dès le titre de cet article, surprendra plus d’un lecteur, tant cette expression apparaît régulièrement dans les discours politiques et religieux. Au fil du temps, sa répétition constante a fini par la transformer en une sorte de vérité acceptée, rarement remise en question, même si son origine historique et politique semble souvent oubliée et méconnue.

Je précise d’emblée que j’ai moi-même employé cette formule par le passé, aussi bien à l’oral qu’à l’écrit. Maintenant, je ne l’utiliserai plus. En tant que catholique français, cette phrase semble nous rappeler l’entente particulière qui existait entre l’Église et la France. Toutefois, comme beaucoup, je ne m’étais jamais véritablement interrogé sur la validité de cette assertion me contentant de la répéter…

En approfondissant mes lectures et mes réflexions sur ce sujet fascinant et instructif, j’ai réalisé que cette formule, en apparence évidente et flatteuse, se montrait en fin de compte piégeante, voire trompeuse. En choisissant de ne plus y avoir recours, je souhaite éviter la confusion intellectuelle qu'elle génère. Je préfère rester fidèle à une compréhension plus juste de l’Histoire de France et de son lien avec l’Église (1).

Dans cet article, j'explique pourquoi cette affirmation mérite d'être réexaminée, afin de mieux comprendre les fondamentaux doctrinaux que sous-tendent cette déclaration. Tout d'abord, il est primordial de revenir sur l’origine de cette expression. En réalité, tous ou presque ignorent qui l’a lancée pour la première fois. Ce triste constat me paraît particulièrement révélateur. Effectivement, beaucoup attribueront cette phrase à Jean-Paul II, parce qu’ils se souviennent de sa célèbre interpellation : « France, fille aînée de l’Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? ».

Or, bien que Jean-Paul II ait prononcé ces paroles, leur donnant un écho considérable, il n’est pas l’inventeur de l’expression « France fille aînée de l’Église ». Malheureusement, il ne précisa pas cette vérité dans sa célèbre allocution. Il convient de noter que le Pape polonais s’adressait au peuple français lors de son premier voyage apostolique en France, au Bourget en 1980. Avec cette formule percutante, largement reprise mais peu comprise, Jean-Paul II convoqua les racines chrétiennes de la France et les engagements qui découlent de ce baptême historique, celui de Clovis en 496.

Cependant, il m’importe de souligner un point capital : Jean-Paul II ne prit nullement le soin d’enseigner que ces engagements, qui scellèrent l’alliance entre la France et l’Église, se réalisèrent sous et grâce à la monarchie catholique. Cette omission regrettable peut être perçue comme une volonté d’éviter un débat historique ou politique lors d’un discours pastoral écouté ou suivi par des millions de personnes. Pourtant, n’était-ce pas une opportunité idéale pour évoquer ces vérités fondatrices ? À mon sens, il est essentiel de toujours promouvoir la vérité historique et de ne pas associer, consciemment ou inconsciemment, des systèmes politiques à des principes moraux, religieux ou philosophiques qu’ils n’incarnèrent jamais.

De fait, la lumière ne pouvant être mise sous le boisseau (2), il me paraît fondamental d’écrire, sans aucune réserve, que les promesses du baptême de la France ne peuvent être dissociées de l’institution monarchique qui en fut l’instrument. En effet, c’est sous la monarchie catholique que ces engagements se pratiquèrent, la France s’imposant alors comme l’épée de la chrétienté.

Prenons l’exemple de Clovis, baptisé dans l’Église de Rome à une époque où la majorité des rois et chefs de tribus barbares suivait l'arianisme, une hérésie qui niait la divinité de Jésus-Christ. Ce choix de la foi catholique, encouragé notamment par Saint Clotilde, permit à Clovis et à ses successeurs d’établir une relation forte avec la papauté, transformant le Royaume des Francs en rempart contre les hérésies et les menaces guerrières (3).

De plus, Charlemagne, dans la continuité de cette tradition, défendit la Papauté les armes à la main contre ses ennemis. Il renforça l’alliance entre les Francs et l’Église en œuvrant pour une chrétienté unie sous l'autorité papale (4). Plus tard, plusieurs rois et des milliers de Français, de toutes conditions, répondirent aux appels des Papes pour délivrer le Saint-Sépulcre tombé aux mains des Infidèles suite aux invasions islamiques.

Je n’oublie pas de mentionner que la République, à travers sa rupture radicale de 1789, renversa le Trône et l’Autel, avec de multiples profanations et persécutions religieuses (5). Par la suite, les idéologues républicains travaillèrent également à la disparition du catholicisme de la sphère publique. Cette volonté laïciste s’illustra expressément par la séparation des Églises et de l’État en 1905, une décision qui marqua un tournant décisif dans la sécularisation de la France.

Or, cette fracture politico-historique, bien que décisive et dommageable, n’a ni été condamnée ni même abordée dans le discours de Jean-Paul II mentionné plus haut. C’est pourquoi, aussi percutante soit-elle, la formule « France fille aînée de l’Église » énoncée par Jean-Paul II nécessite d’être véritablement expliquée afin de bien saisir tous les enjeux qu’elle soulève.

Cette phrase, devenue slogan, ne doit pas se limiter au souvenir d’un lointain passé religieux, si prestigieux soit-il. De fait, elle devrait inviter chaque Français à réfléchir sur la forme politique qui permit à la France d’accomplir les fameuses promesses du baptême de Clovis. Comprenez bien que c’est la monarchie, en tant qu’institution politique, religieuse et sociale, qui a conduit la France à jouer ce rôle particulier auprès de l’Église.

Maintenant, répondons à la véritable question que pose l’assertion de Jean-Paul II : la formule « France fille aînée de l’Église » a-t-elle été utilisée tout au long de notre histoire ? La réponse est non. Contrairement à ce que certains pourraient croire, jamais les Papes avant Jean-Paul II n’employèrent cette expression. Pourquoi cela ? Historiquement, seul le roi de France était considéré comme le « Fils aîné de l’Église  » et non la France elle-même. Ce titre accordé au monarque exprimait le lien personnel entre le roi et l’Église, incarnant non seulement l’autorité temporelle mais aussi la mission spirituelle du roi. Ce dernier devait défendre et promouvoir la foi catholique, tout en s’engageant à combattre l’hérésie, conformément au serment prononcé lors de son Sacre.

Parler de la France comme «  fille aînée de l’Église » sans mentionner le rôle central du roi revient à occulter l’essence même de la glorieuse histoire française. Cette expression engendre surtout une confusion intellectuelle, laissant faussement croire que la France, sans l’institution monarchique, pourrait encore recueillir pleinement les fruits du baptême de Clovis. Or, il n’en fut jamais question : l’histoire de la République en France démontre clairement que les républicains n’assumèrent jamais cet héritage. Il est indéniable que ce sont les rois de France, en tant que défenseurs de la foi catholique, qui remplirent pleinement cette mission historique.

L’expression « France fille aînée de l’Église  » remonte au 14 février 1841, lorsque le père Henri-Dominique Lacordaire prononça son Discours sur la vocation de la nation française (6). Cette formule fut utilisée pour la première fois de manière explicite lors de cette allocution. Toutefois, une variante de cette expression avait déjà été employée. Le bienheureux Frédéric Ozanam, le 4 décembre 1836, qualifiait la France de « fille aînée de l'Église de Jésus », évoquant lui aussi ces rapports singuliers unissant notre pays à l’Église catholique (7).

Dans le contexte révolutionnaire des années 1830, plusieurs catholiques défendirent cette union sacrée entre la France et l’Église, alors que la bourgeoisie montante et aux affaires tentait de briser cette union historique, poursuivant les idéaux de 1789 et 1793 (8). Pour ces catholiques, il s'agissait de défendre la vocation chrétienne de la nation française face aux tentations laïcistes et républicaines d’une société qui tournait de plus en plus le dos à son histoire, tout en évitant de couper totalement les ponts avec la Révolution.

Malheureusement, l'influence de la Révolution continuait d'imprégner de nombreuses consciences. Lacordaire devint l'une des figures emblématiques du catholicisme libéral, en voulant concilier la foi catholique avec les principes modernistes issus de la Révolution dite française. Il était convaincu que le christianisme devrait évoluer avec les idées dites nouvelles et non se replier sur lui-même, deux positions que peu de catholiques conséquents promouvaient à l’époque. Sa promotion de la liberté religieuse, de la liberté d'expression et de conscience illustrait sa vision d'un catholicisme conciliant, ou plus exactement d’un catholicisme reniant ses fondamentaux, capable de s’adapter pour survivre au sein des régimes libéraux.

Ce positionnement a conduit Lacordaire à évoluer d’un monarchisme qu’il défendait dans sa jeunesse vers un soutien à la République, tout en restant un ardent défenseur de l’Église et de son rôle dans la société. Nonobstant cette transition politique, il ne renia jamais son catholicisme. Son action pour la restauration de l'Ordre des Dominicains en France et ses célèbres prédications à Notre-Dame de Paris l’établirent comme l'un des grands orateurs de son époque.

Il ne pouvait se douter que l’expression « fille aînée de l'Église » traverserait les siècles, et serait reprise par des figures politiques telles que René Coty, Charles de Gaulle (9), Jacques Chirac, et même Nicolas Sarkozy (10). Chacun l’a citée pour rappeler le rôle historique du christianisme en France, mais aussi dans le but de séduire l’électorat catholique…

Cette formule très ambiguë, déclamée par Jean-Paul II, dans un contexte républicain et laïciste, ne favorise pas une compréhension claire de la vérité historique. Comme défini précédemment, son utilisation sans reconnaissance formelle du rôle clé de la monarchie catholique brouille la profondeur du lien entre la France et l’Église. En somme, la paternité de cette expression revient effectivement à Ozanam et à Lacordaire, qui, chacun à leur manière, tentèrent de défendre l’héritage chrétien de la France, ce dernier s’efforçant de l’adapter aux idées issues de la modernité philosophique. Cruelle erreur !

À la lumière de cette présentation factuelle, Lacordaire ne peut être considéré comme un défenseur du traditionalisme politique français reposant sur l’alliance du catholicisme et du monarchisme. Bien qu'il ait revendiqué une pensée enracinée dans la culture chrétienne, ses idées sur la liberté et son soutien au régime républicain le plaçaient en dehors de la ligne traditionnelle qui liait le Trône et l’Autel.

Je souligne pareillement que Lacordaire vit certaines de ses positions désavouées par le Pape Grégoire XVI dans l'encyclique Mirari Vos du 15 août 1832. Ce document pontifical condamnait, notamment, les revendications relatives à la liberté de conscience, la liberté de la presse et le libéralisme, des idées que Lacordaire avait pourtant défendues avec vigueur. Ces divergences montrent clairement que Lacordaire a entretenu des relations complexes et de défiance avec l'autorité romaine.

Ainsi, en constatant que Jean-Paul II emprunta cette phrase à un dominicain tel que Lacordaire, il est pertinent de souligner qu’il s’agissait d’un prêtre qui, dans son temps, défendit le rapprochement entre les idées nouvelles et le catholicisme romain. Loin d'être un gardien rigoureux de la sainte doctrine, Lacordaire s’efforça d’adapter le christianisme aux initiatives intellectuelles, politiques et sociales de son époque. Cette tentative d’harmonisation ne manqua pas de provoquer des tensions avec la hiérarchie vaticane, qui voyait dans cette ouverture le risque d'une dilution des fondements traditionnels de la foi.

Le fait de mentionner ce contexte éclaire les idées que Jean-Paul II a implicitement diffusées, de manière volontaire ou non, en s’appropriant la formule «  France fille aînée de l’Église ». Loin d’un retour à une vision classique du lien entre la France et l’Église, cette reprise en 1980 met en lumière une tentative d’articuler un christianisme en phase avec les libertés modernes, tout en rappelant l’héritage spirituel de la France. En réutilisant cette expression, Jean-Paul II cherchait probablement à réaffirmer la place historique du catholicisme dans la culture française, sans pour autant s’opposer frontalement aux valeurs contemporaines des Droits de l’Homme et de la laïcité qui imprègnent la République. Quand Jean-Paul II revint en France en 1996 pour l’anniversaire du baptême de Clovis, il s’abstint d’employer la trop fameuse expression.

De même, la France, ou plus exactement le Royaume franc, ne fut pas le premier à adopter le christianisme comme religion officielle. Dès à présent, clarifions la chronologie. Le premier pays dont le roi se fit baptiser et proclama le christianisme comme religion d’État fut l’Arménie en 301. Suivirent l’Éthiopie vers 330, peu après le Concile de Nicée, puis l’Empire romain en 380, lorsque l’empereur Théodose décréta le christianisme religion officielle, poursuivant ainsi la logique de l'édit de Milan de 313. Le Royaume franc arrivait en quatrième position…

Cette réalité historique, bien qu’elle ne diminue en rien la portée religieuse, culturelle, symbolique et politique du baptême de Clovis, invite à nuancer les perceptions courantes sur une prétendue primauté des Francs dans leur adhésion au christianisme. Ces conversions soulignent non seulement la richesse de l'histoire chrétienne, mais aussi la diversité des chemins menant à la foi au sein des cultures et des peuples qui composent l’Humanité..

Néanmoins, comme la décision de Clovis intervint après le sac de Rome en 410 et l’effondrement de l’Empire d’Occident en 476, ainsi qu’après les Conciles d'Éphèse et de Chalcédoine en 431 et 451, certains avancèrent l’idée que le peuple franc devait être considéré comme le premier des peuples barbares païens à avoir été baptisé dans la foi de Nicée, tout en déclarant son attachement à l’Église de Rome (11). Cette interprétation me semble plus que discutable…

Ces faits historiques ne sont plus enseignés, mais je rappelle que, le 19 janvier 1494, le Pape Alexandre VI accueillit les vœux d’obédience du roi Charles VIII en l’appelant : « Fils aîné ». La filiation fut renouvelée à cette occasion, non pas entre la France et l’Église, mais entre l’Église et le roi. Les successeurs de l’Affable sur le trône reprirent ce titre, François Ier se déclarant « premier et souverain fils de l’Église ». Les héritiers royaux maintiendront cette tradition, malgré les vicissitudes de l’histoire…

Cependant, ce lien privilégié ne naquit pas au XVème siècle. Il existait déjà avec Clovis. Pépin le Bref fut proclamé « Défenseur de l’Église romaine » par Étienne II lors de son sacre, le 28 juillet 754. Plusieurs rois de France reçurent des titres particuliers qui consolidèrent leur place unique au sein de la Chrétienté. Par exemple, en 1239, Grégoire IX écrivit à Saint Louis pour le remercier de son action contre les ennemis de la religion chrétienne : « Le Royaume de France a été placé par Dieu au-dessus de tous les peuples ; Jésus-Christ l’a choisi comme l’exécuteur spécial des volontés divines  » (12).

Beaucoup l’ignorent mais l’expression « Fille Aînée » fut bien employée, non par un Pape, mais par un nonce apostolique suite à une visite diplomatique en France. Prospero Santacroce relata, dans une lettre, sa rencontre avec Charles IX et sa mère, au cours de laquelle il leur demanda de promulguer les décrets du Concile de Trente : « Je priai instamment Sa Majesté de vouloir bien, en tant que reine Très Chrétienne et Fille ainée de l’Eglise, préparer la voie aux autres princes chrétiens ». Il s'agit là de la première mention littérale de « Fille aînée », mais chacun comprend à sa lecture qu’elle désignait la reine de France, et non la France, par écho au roi « Fils aîné de l'Église ».

Henri IV lui-même, l’ancien chef des prétendus réformés, écrivit le 27 décembre 1593 pour évoquer la satisfaction de l’Église catholique apprenant la nouvelle de sa conversion : « La réconciliation avec elle et le Saint Siège du Fils aîné de l’Église ». Louis XIII et Louis XIV, entre autres, reprendront cette expression de « Fils aîné de l’Église » dans des actes royaux. Napoléon l’utilisa aussi dans sa correspondance avec Pie VII qui n’abonda jamais en ce sens sur cette question…

L’expression « France fille aînée de l’Église », bien qu’elle soit souvent reprise dans les discours politiques et religieux, ne traduit que de manière imparfaite une réalité où se mêlent religion, politique et histoire. En effet, tous ceux qui l’utilisent, à de rares exceptions près, la détachent de ses véritables origines en oubliant de mentionner le rôle central joué par la monarchie dans l’accomplissement des promesses du baptême de Clovis.

Ce phénomène exista déjà sous la Deuxième République, avec Jules Bastide, ministre des Affaires étrangères. Ce dernier fut libéral et affilié aux sociétés secrètes, notamment la Charbonnerie. Il participa même à la rébellion contre Charles X en 1830. En 1848, Pie IX se débattait contre les tumultes de la révolution républicaine qui sévissait de l’autre côté des Alpes. Bastide écrivit alors à l’ambassadeur de France à Rome, François d’Harcourt : « Dites à Sa Sainteté qu’Elle peut venir avec confiance chez cette nation qui sera toujours la Fille aînée de l’Église  ».

À Noël 1848, quelques jours après l'arrivée au pouvoir de Louis-Napoléon Bonaparte, le nouveau ministre Edmond Drouyn de Lhuys envoya une missive à son excellence d'Harcourt : «  Je compte sur votre tact pour faire valoir aux yeux de Pie IX toutes les raisons capables de le déterminer à chercher momentanément asile au sein de notre nation éminemment catholique qui a mérité le nom de Fille aînée de l'Église  ». Pie IX, comme nous le savons avec le recul des années, n'accepta pas cette invitation et se réfugia à Gaète (13).

L'ironie de l'Histoire et le pragmatisme de la Realpolitik expliquent sans doute que ce furent des troupes françaises - républicaines - qui permirent à Pie IX de regagner ses États en juillet 1849. La République, qui avait assassiné Louis XVI et chassé Dieu de la société française quelques décennies plus tôt, renouait-elle à cette occasion avec le rôle particulier de la France en tant que défenseur de la Papauté ? Non, bien sûr. En réalité, les pontes du système républicain désiraient davantage conserver une influence politique à Rome plutôt que d’endosser le rôle historique du royaume de France. Effectivement, la suite des événements confirma que la République, notamment la Troisième, n'entendait nullement accorder à Dieu la première place dans la vie de la Cité.

En explorant objectivement les origines de cette expression, ses conséquences intellectuelles et l’histoire de la République dans notre pays, il apparaît clairement que la France, privée de sa structure monarchique, ne peut incarner cette vocation chrétienne qui l’unit intimement à l’Église. La République a rompu cette filiation organique entre le Trône et l’Autel en combattant farouchement l’Église et la royauté. Elle ne peut donc pas faire revivre seule les fruits de cette alliance en se basant sur une formule, certes sympathique, mais totalement désincarnée politiquement et dénuée de fondements historiques (14).

Finalement, la question n’est pas tant de déterminer si la République en France peut légitimement se réclamer de l’expression « Fille aînée de l’Église », car la réponse ne souffre vraiment d’aucune ambiguïté. Le véritable enjeu est plutôt de se demander si les catholiques français assumeront, un jour prochain, avec courage et lucidité, le passé monarchiste de la France.

Je suis convaincu que la réappropriation intégrale de notre histoire, avec ses fondements chrétiens et royaux, rendra aux catholiques la légitimité indispensable pour jouer un rôle politique majeur dans le redressement de notre patrie.

En empruntant ce chemin spirituel et politique, les catholiques permettront à la France de renouer avec sa vocation naturelle d’éducatrice et d’évangélisatrice des peuples, rétablissant ainsi l’alliance sacrée entre le Trône et l’Autel, seule capable de préserver l’unité et la souveraineté de notre pays. Cela exige en premier lieu – condition sine qua non – d’œuvrer à la restauration du « Fils aîné de l’Église »…

 

 

(1) Pourquoi être royaliste ?, livre de l’auteur

(2) « On n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau  », Matthieu 5 : 15

(3) Clovis, Godefroid Kurth

(4) Charlemagne, Jean Favier

(5) Le Livre noir de la Révolution française, ouvrage rédigé par un collectif d'historiens et journalistes

(6) Henri Lacordaire, Anne Philibert

(7) Frédéric Ozanam, Philippe Charpentier de Beauville

(8) Histoire de la monarchie de Juillet 1830-1848, chronique littéraire de l’auteur

9) Charles de Gaulle, Arnaud Teyssier

10) Nicolas Sarkozy, Président de la République, Déclaration sur les racines chrétiennes de la France et sur sa conception de la laïcité, Rome, Palais du Latran, le 20 décembre 2007

11) Cette vision des faits fut, entre autres, présentée par le Cardinal Barbarin lors de la séance du lundi 15 avril 2013 au sein de l’Académie des Sciences Morales et Politiques.

12) Lettre pontificale Dei Filius de Grégoire IX à Saint Louis

13) Pie IX sa vie sa mort, Henry d'Ideville

14) De nombreuses lois anti-naturelles sont promues en République…

 


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45 réactions à cet article    


  • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 4 novembre 14:17

    la République, à travers sa rupture radicale de 1789

    La République date de 1792. Entre 1789 et août 1792, c’est une monarchie parlementaire.


    • Franck ABED Franck ABED 4 novembre 15:08

      @Opposition contrôlée

      1789 opère une rupture radicale. La République était déjà là, dès l’ouverture des Etats-Généraux... Et même avant !


    • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 4 novembre 16:59
      En cas de doléance, adressez-vous directement à la rédaction d’AgoraVox par mail. Les forums n’ont pas cette vocation. Par ailleurs :
       
      • Les commentaires racistes, antisémites, pornographiques, négationnistes, sexistes ou en général contraires à la loi ne sont pas acceptés


      • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 4 novembre 17:17

        @Franck ABED

        Salutations, je vais aller voir, merci.


      • Franck ABED Franck ABED 4 novembre 17:17

        @Julian Dalrimple-sikes

        J’attends votre retour argumenté et circonstancié. Merci.


      • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 4 novembre 17:56

        @Franck ABED

        en lisant le résumé, ( Depuis des années les partisans du laïcisme livrent une guerre sans merci à l’Eglise Catholique. L’auteur, avec arguments circonstanciés et rappels historiques, définit les errements intellectuels et philosophiques du laïcisme.


        La République, en tournant le dos à notre passé et à nos valeurs fondatrices, détruit la France jour après jour. Celle-ci ne pourra se relever et se reconstruire sainement qu’en étant fidèle aux promesses de son baptême, comme l’avait justement rappelé Jean-Paul II lors de sa visite dans notre pays en 1983.

        Que voulons-nous : une société avec ou sans Dieu ? ) oui cela va m’intéresser.
         smiley

      • SilentArrow 5 novembre 00:52

        @Julian Dalrimple-sikes

        Mon commentaire a été censuré.

        J’aimerais bien savoir en quoi la vérité est raciste, antisémite, pornographique, négationniste, sexiste ou en général contraire à la loi.

        Tout ce qu’on pouvait lui reprocher, c’est de ne pas puer le politiquement correct.


      • Franck ABED Franck ABED 5 novembre 06:59

        @Julian Dalrimple-sikes

        Achetez-le !

        C’est un très bon petit livre qui donne les clés de lectures essentielles pour comprendre et combattre le laïcisme...


      • Franck ABED Franck ABED 5 novembre 07:02

        @SilentArrow

        Etes-vous royaliste ?

        Pensez-vous que la France ait une place particulière dans le plan Dieu ?


      • SilentArrow 5 novembre 11:11

        @Franck ABED

        Je ne suis pas français. Je vous observe au télescope depuis le fuseau horaire de Yakutsk.


      • Franck ABED Franck ABED 5 novembre 18:56

        @SilentArrow

        Etes-vous sensible au sort funeste de la France depuis qu’elle est sous occupation républicaine ? Désirez-vous qu’elle retrouve à sa tête le Fils aîné de l’Eglise ?


      • SilentArrow 6 novembre 00:22

        @Franck ABED

        C’est un peu le même sort funeste que la Russie pendant la révolution bolchevique.


      • Rinbeau Rinbeau 4 novembre 17:02

        Notre pays ne devient la France qu’en 1748 sous le règne de Louis xv.. Le siècle des lumières !

        Sur toutes les cartes et mappemondes avant cette date, notre pays se nomme GALLIA CELTICAE ( GAULE). « France » est toujours représenté sur les cartes comme un simple duché (plus petit que la Normandie par exemple) où se trouve Paris.

        Quand aux mérovingiens seul un certain Grégoire de tours soit disant datant du VI -ème siècle nous raconte leur histoire à travers des écrits tous de la fin du moyen-âge voire début renaissance puisqu’il n’existe aucun originaux datant du VI -ème siècle. N’importe qui a pu écrire l’histoire des Mérovingiens à n’importe quelle époque. D’ailleurs les trouvailles archéologiques ne confirment pas les dires historiques concernant cette dynastie. Il est envisageable que Clovis n’ai jamais existé !

        Puisque vous parlez de Louis XIII.. Voyez la carte ci-dessous :

        https://gallica.bnf.fr/ark :/12148/btv1b550038698/f1.item.zoom

        Etonnant non ?


        • Franck ABED Franck ABED 4 novembre 17:08

          @Rinbeau

          Je vous invite à lire cet ouvrage que vous trouverez certainement instructif :

          https://www.thebookedition.com/fr/pourquoi-etre-royaliste-p-342269.html

          Cordialement,

          FA


        • JACQUOU JACQUOU 4 novembre 19:10

          @Franck ABED

          Je sais.. Il est dur d’admettre que l’histoire a été complètement réécrite.. J’ai visité cet été le pont du Gard.. Il est entièrement moyenâgeux.. Rien de Romain sur cet ouvrage.. Que l’on nous vend Romain !


        • La Bête du Gévaudan 4 novembre 20:49

          @Rinbeau

          depuis le XIIème siècle nos rois portent officiellement le titre de « Rex Franciae » savoir « Roi de France »...

          Vous confondez certainement avec le fait que pour l’Eglise Romaine et la tradition latine, en effet, nous n’avons jamais cessé d’être la Gaule, « Gallia »... Si vous allez sur Google Translate, vous verrez qu’il traduit fidèlement latin-français Gallia-France... Par contre, en français-italien, il traduira Francia.

          On parle de « l’église gallicane », du « gallicanisme », et l’archevêque de Lyon porte aujourd’hui encore le titre de « Primat des Gaules ».

          Il y a donc fort à parier que si la carte est produite en latin, le terme Gallia soit employé. Par contre, nos poètes médiévaux et renaissants parlent bien de la France et non de la Gaule.


        • Rinbeau Rinbeau 4 novembre 23:37

          @La Bête du Gévaudan

          Merci d’avoir attiré mon attention sur la traduction sur google translate de GALLIA..(latin  Français) Qui a été modifié puisqu’il y a encore 6 mois, il était bien mentionné Gaule.. du ménage a été fait sur google à ce sujet !

          Vous confondez certainement avec le fait que pour l’Eglise Romaine et la tradition latine, en effet, nous n’avons jamais cessé d’être la Gaule


          Oronce fine cartographe Français, né à Briançon en 1494.. Mentionne bien Gallia et non France !

          https://gallica.bnf.fr/ark :/12148/btv1b72002306/f1.item.r=carte%20gallia.zoom


        • Franck ABED Franck ABED 5 novembre 07:00

          @JACQUOU

          Que voulez-vous dire : l’Empire romain est une invention ? Etes-vous récentiste ?


        • Franck ABED Franck ABED 5 novembre 07:05

          @Rinbeau

          Gallia est le nom latin pour désigner la Gaule, ainsi que la transcription du mot France en grec moderne (Γαλλία). Ce terme est connu depuis fort longtemps...


        • Franck ABED Franck ABED 5 novembre 07:10

          @La Bête du Gévaudan

          Comme le dit la chanson : Depuis 1900 ans et plus, la France est la France de Jésus...


        • JACQUOU JACQUOU 5 novembre 14:17

          @Franck ABED

          Bien sur L’Empire Romain est une invention.. Je m’en suis rendu compte en pratiquant l’Archéologie.. Récentiste.. Je ne me suis jamais posé la question (je ne suis d’aucun parti pris) mais Le récentisme pose des questions très pertinentes.. Qui confortent ce que j’ai découvert en Archéologie ! Par exemple que ceux sont les strates du 9ème siècle qui abondent des matériaux dit « Romain » !


        • Franck ABED Franck ABED 5 novembre 18:52

          @JACQUOU

          Auguste, Tibère, Trajan c’est du vent ?


        • Rinbeau Rinbeau 5 novembre 19:31

          @Franck ABED

          très possible..


        • roby roby 4 novembre 17:09

          Rien à faire !


          • Franck ABED Franck ABED 4 novembre 17:11

            @roby

            C’est pourtant un sujet très important Roby. 


          • Yann Esteveny 4 novembre 19:52

            Message à tous,

            Deux citations pour juger de la place de la France dans le monde et dans la chrétienté :

            « (...) De même qu’autrefois la tribu de Juda reçut d’en-haut une bénédiction toute spéciale parmi les autres fils du patriarche Jacob ; de même le Royaume de France est au-dessus de tous les autres peuples, couronné par Dieu lui-même de prérogatives extraordinaires. La tribu de Juda était la figure anticipée du Royaume de France.
            La France, pour l’exaltation de la foi catholique affronte les combats du Seigneur en Orient et en Occident. Sous la conduite de ses illustres Monarques, elle abat les ennemis de la liberté de l’Église. (...) »

            Sa Sainteté le Pape Grégoire IX à Saint Louis - Bulle pontificale Dei Filius - 21 octobre 1239

            « (...) Ah ! France ! Ah ! France ! toi que nos prédécesseurs appelaient le miroir de la chrétienté et l’inébranlable appui de la foi, toi qui, par ton zèle pour la croyance chrétienne et par ta piété filiale envers le siège apostolique, ne marche pas à la suite des autres nations, mais les précède toutes, que tu Nous es contraire aujourd’hui ! De quel esprit d’hostilité tu parais animée contre la véritable religion ! (...) »

            Sa Sainteté le Pape Pie VI - Quare lacrymæ - 17 juin 1793


            • Franck ABED Franck ABED 5 novembre 07:00

              @Yann Esteveny

              Que pensez-vous de ces deux citations instructives et très intéressantes ?


            • Yann Esteveny 5 novembre 09:03

              Message à Monsieur Franck ABED,

              Je pense que ces deux papes voient parfaitement juste dans le rôle que la France a tenu dans la chrétienté.
              Un petit peuple de barbares convertis a été l’instrument de Dieu pour que son nom soit connu aux confins de la terre.

              Respectueusement


            • Yann Esteveny 5 novembre 13:52

              Message à Monsieur Franck ABED,

              Pour compléter mes propos, le titre « Fille aînée de l’Eglise » correspond bien à une réalité de foi et d’histoire pour la France. Le danger des titres est toujours de s’en faire une gloire communautaire ou personnelle. Tomber dans l’orgueil pour avoir reçu un don de Dieu est une faute grave bien trop souvent répétée. A Dieu toute la gloire !

              Quant à ceux qui s’enivrent de leur titre et en viennent à se retourner contre Dieu, pour des raisons évidentes de censure par l’actuel Régime d’occupation en France nous ne pourrons en parler ouvertement. Ceux qui voudront savoir chercheront.

              Respectueusement


            • Franck ABED Franck ABED 5 novembre 18:53

              @Yann Esteveny

              Je rejoins votre propos : les titres peuvent à long terme produire les effets contraires à ceux initialement escomptés. La France aujourd’hui sans son Roi est orpheline. La France avec ses lois anti-naturelles ne peut définitivement pas prétendre au titre de fille aînée de l’Eglise.


            • La Bête du Gévaudan 4 novembre 20:36

              Sans ses racines chrétiennes romanes, la France est un canard sans tête... Personnellement, en tant que libéral, je suis attaché à la libéralisation du régime, des moeurs et de l’économie. Mais cela ne tient qu’à l’intérieur du cadre de la cité ancienne. Sinon, on scie la branche sur laquelle on est assis.

              Les ultra-laïcistes, les athéistes d’état, les néopaïens, les islamo-bolchévistes et autres néo-nazis sont des tocards et des ineptes. Quand on scie la branche sur laquelle on est assis, on ne tarde pas à tomber par-terre. Une branche coupée de son arbre devient un bois mort.

              Mais ce rapport intelligent et progressif au passé dépasse décidément les capacités intellectuelles de ces hordes fanatiques. Le pire est qu’ils se croient intelligents alors qu’ils ne veulent que nous entraîner dans leur suicide frénétique. A un moment donné, il y aura séparation : on laissera les timbrés sous LSD se jeter dans le vide en ayant l’impression de voler. On ne se laissera pas entraîner dans leur suicide.

              Au demeurant, il est toujours plaisant de voir que les anti-chrétiens (je ne parle pas des libéraux, des agnostiques, des modérés, des libertins, des a-thées mais des fanatiques anti-chrétiens) sont en fait incapables de se positionner de manière autonome dans l’histoire et dans la pensée. Ils ne sont capables de se position qu’en opposition au Christ et au « Très Chrétien franc royaume de France ». Ce qui ne fait que rappeler ce que nous sommes au plan civilisationnel, quand bien-même nous n’avons pas ou peu la foi.


              • Franck ABED Franck ABED 5 novembre 07:11

                @La Bête du Gévaudan

                Si la France ne redevient pas catholique et monarchiste, elle disparaîtra...

                Travaillons à l’émergence de groupes politiques locaux profondément catholiques et monarchistes.


              • Franck ABED Franck ABED 5 novembre 18:58

                @La Bête du Gévaudan

                Le simple fait que les gens dits de droite ne soient pas catholiques, les disqualifie aux yeux des catholiques...

                A lire :

                https://www.thebookedition.com/fr/panorama-critique-de-la-droite-p-343498.html


              • titi titi 4 novembre 22:01

                @L’auteur

                Le fait que la France est la fille aînée de l’Eglise ne fait aucun doute.

                Et comme tous les enfants, elle a grandit et a quitté le domicile de ses parents.

                Elle s’est même fâchée avec eux de temps en temps.

                Mais la filiation demeure.


                • Franck ABED Franck ABED 5 novembre 07:06

                  @titi

                  Comment pourrait-elle être la Fille ainée de l’Eglise vu que les Francs sont le quatrième peuple à reconnaitre le christianisme ? Merci pour votre réponse.


                • SilentArrow 5 novembre 00:45

                  @Frank ABED

                  Il y a aussi la thèse récentiste qui contracte le moyen âge en faisant coïncider la peste justinienne et la grande peste du XIVe siècle, et qui fait naître le christianisme à Avignon !!!

                  Dans cette hypothèse farfelue, la France est effectivement la fille aînée de l’église.

                  Le premier récentiste a probablement été le mathématicien Russe Anatoli Fomenko mais il y en a d’autres. En France, vous avez François de Sarre.

                  Sa thèse téléchargeable ici se laisse lire comme un roman de science fiction.


                  • Franck ABED Franck ABED 5 novembre 07:03

                    @SilentArrow

                    Je n’ai pas lu cette thèse récentiste mais je la connais (un peu). J’ai écouté deux / trois conférences sur le sujet et lu trois / quatre articles. Cette thèse est très mal étayée sur le plan historique. Il s’agit d’une oeuvre de propagande qui permet de glorifier Moscou et son régime...


                  • SilentArrow 5 novembre 11:26

                    @Franck ABED

                     

                    Il s’agit d’une oeuvre de propagande qui permet de glorifier Moscou et son régime...

                    Pour les écrits de Fomenko, peut-être. Mais pas ceux de François de Sarre qui est franco-français au point de situer l’origine du christianisme à Avignon et la véritable origine de la France à Philippe le Bel.

                    Je sais que la thèse est farfelue et contredite par une foultitude de données. Mais l’idée que la chronologie officielle a été falsifiée est récurrente. Même Newton pensait que le moyen âge était trop long d’au moins trois siècles.

                    Je n’ai fait allusion à cette théorie que parce qu’elle propose une vision très fascinante des relations entre l’église et la France, même si on sait que ce n’est que de la fiction.


                  • Franck ABED Franck ABED 5 novembre 18:55

                    @SilentArrow
                     
                    Si c’est de la fiction... Cela ne peut être pris au sérieux dans le cadre d’une analyse historique et politique de haute volée.


                  • Jean Keim Jean Keim 5 novembre 18:24

                    Dieu serait donc catholique et francophone ? Avons-nous des sources pour étayer cette précieuse affirmation ?


                    • Franck ABED Franck ABED 5 novembre 18:51

                      Je vous conseille de lire mon article pour commencer.

                      Ensuite vous pourrez vous renseigner sur les déclarations papales à l’égard des Rois de France.

                      Les sources sont nombreuses et très variées. 

                      Une fois que tout ce travail sera fait, je vous invite à lire cet ouvrage :

                      https://www.thebookedition.com/fr/pourquoi-etre-royaliste-p-342269.html


                      • Jean Keim Jean Keim 6 novembre 06:49

                        Je crois me souvenir que dans le livre des rois de l’A.T., le dieu des hébreux met en garde son peuple contre le choix d’avoir un roi en leur signifiant qu’ils devront en supporter les conséquences, dans les faits la plupart de leurs monarques ont transgressé les lois de leur dieu, notamment en se livrant à l’idolâtrie.


                        • Jean Keim Jean Keim 6 novembre 07:42

                          @Jean Keim

                          Un pape s’adressant à Saint Louis aurait dit : << Le Royaume de France a été placé par Dieu au-dessus de tous les peuples ; Jésus-Christ l’a choisi comme l’exécuteur spécial des volontés divines >>

                          Après tout chacun a le droit d’affirmer ce qu’il veut, Pape y compris qui s’exprime en son nom.

                          Chaque adhérent d’une religion affirmera également que sa communauté religieuse aura une place de choix dans le royaume de (son) dieu, c’est normal il a été élevé dans cette croyance.

                          Le message de Jésus Christ est avant tout individuel, il s’adresse à chaque être humain qui l’entend, et il a attesté que son royaume n’est pas de ce monde.


                        • Panoramix Panoramix 6 novembre 12:12

                          Il est vrai que l’expression ’’fille ainée de l’église’’ fait référence à la conversion de Clovis et le lien conservé au fil des dynasties entre le trône et l’autel, le roi ’’par la grâce de Dieu’’.

                          Donc l’expression est caduque sous notre régime a-religieux (séparé et neutre en terme de religion).

                          Envisager la restauration monarchique est certainement très romantique, mais parfaitement burlesque à notre époque. Passe encore que des pays aient une continuité monarchique qui n’est depuis longtemps que symbolique, mais rétablir un monarque après deux siècles d’absence n’a pas de sens, et notamment en lien avec la religion qui n’a plus grande audience dans la population, même si elle imprègne une part de l’histoire et de la culture, mais de moins en moins les usages.

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