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Accueil du site > Tribune Libre > « La France présidente »....et évanescente

« La France présidente »....et évanescente

« La France présidente » est un slogan qui mérite qu’on s’y arrête. Non parce qu’il s’agirait de stigmatiser la mégalomanie de Ségolène Royal. Tout candidat à la présidence de la république possède à coup sûr un ego qui le distingue de ses concitoyens et personne ne saurait le lui reprocher. Il est heureux que même en démocratie, le régime par définition le plus égalitaire, les ambitieux trouvent un débouché institutionnel à leurs ambitions : tout le monde ne peut, ni ne veut, incarner la nation. Ce n’est pas non plus stricto sensu l’identification que ce slogan suppose entre la France et Ségolène Royal qui pose problème. De Gaulle lui-même s’identifiait jusque dans son nom à sa patrie. Non, ce qui choque et inquiète c’est l’abandon délétère à la mode de l’immédiateté dont ce slogan témoigne. En effet ce serait encore trop de dire que Ségolène Royal « se prend pour » Marianne ou Jeanne d’Arc. Car Marianne et Jeanne d’Arc sont des symboles. Ces deux figures, pour l’une historique et pour l’autre mythique, donnent à notre pays un contenu, une identité, qui impliquent une distance entre la réalité insaisissable de la France telle qu’elle est et sa représentation idéalisée dans ces deux figures. C’est dans cette distance que peut se déployer l’action politique. Le nouveau slogan de Ségolène Royal écrase au contraire toute forme de distance symbolique et court-circuite toute médiation politique. « La France présidente » c’est le triomphe de l’immédiateté et par là même la négation du processus politique par excellence qui impose le recours à un médiateur institutionnel.

Nous autres modernes, sommes impatients. Nous ne supportons pas d’être séparés des désirs que l’on fait naître en nous. La liberté, l’égalité, le bien-être matériel et spirituel sont des promesses que la « société » et ses représentants nous font mais qu’ils peinent à tenir. Nos désirs sont des ordres et les mots d’ordre de la démocratie formelle nous installent dans la position d’un enfant-roi auquel rien ne saurait résister, pour lequel tout serait possible, tout de suite. Un enfant capricieux (et ils le sont tous) tend la main vers les objets qui l’environne et trépigne à la moindre interdiction qu’on lui oppose. Mais ce même enfant se tournera finalement vers ses parents pour obtenir l’objet qu’il convoite et, lorsque l’éducation réussit, acceptera les interdits parentaux. Les parents jouent donc un rôle ambivalent à l’égard des désirs de l’enfant : ils sont à la fois un obstacle à leur réalisation et le moyen de leur accomplissement. Les parents s’interposent entre le désir de l’enfant et son objet. Ils le mettent à distance, le médiatisent pour, in fine, mieux le réaliser.

De même, ce sont les institutions qui rendent le monde viable, et toutes les institutions sont en un certain sens des médiations entre nous et nos désirs. Dans le domaine économique, il s’agit de l’argent. L’argent est fascinant parce qu’il est à la fois un moyen d’accès aux objets convoités (lorsque nous en avons) et un obstacle dans l’appropriation de ces mêmes objets (lorsque nous en manquons), il est une médiation nécessaire à la réalisation de nos désirs matériels les plus immédiats mais aussi un moyen de mettre ceux-ci à distance, de différer leur accomplissement. Dans le domaine politique, il s’agit des élus. Ce sont eux qui, serait-ce en notre nom et avec notre consentement, décident à notre place, et à ce titre ils nous donnent ou nous barrent l’accès au bien commun, selon le jugement que nous portons sur la qualité de leur action. Ségolène Royal semble rêver d’une politique sans élu comme d’autres ont pu rêver d’un monde sans argent. Mais dans les deux cas, il s’agit d’illusions dangereuses.

Au moment des campagnes électorales le peuple se réapproprie le pouvoir qu’il délègue le reste du temps aux élus. Le nouveau slogan de Ségolène Royal fait comme s’il était possible d’abolir cette délégation et de permettre au peuple entier de conserver l’exercice du pouvoir après l’élection : « La France présidente ». Au mieux, il s’agit d’un pieux mensonge, au pire du symptôme d’une complaisance à l’égard d’un ressentiment profond de notre pays à l’encontre de ses institutions et de ceux qui les incarnent qui ne laisse rien présager de bon.

Mais s’il ne s’agissait que d’un slogan il n’y aurait guère à s’inquiéter. Cependant, les jurys citoyens ou la démocratie participative ressortissent de même à une conception de la politique qui manifeste son impatience à l’égard de toutes les médiations. A cet égard, la photographie qu’utilise aujourd’hui Ségolène Royale sur ses tracts est remarquable. Sa chevelure ne se distingue pas du fond de l’image et l’on passe ainsi sans solution de continuité à son visage comme dans l’indistinction des origines le corps de la mère et celui de l’enfant ne font qu’un. La civilisation se constitue par le recours à des médiateurs. Le premier d’entre eux est bien sûr le père qui met à distance le désir de l’enfant tout en lui donnant une forme. A l’attachement primordial d’un enfant pour sa mère succède idéalement le désir objectal (adulte), informé par le désir du père. Ségolène Royal met en scène au plan politique cette sortie du monde « patriarcal » de la médiation. Mais sans médiation la France perdra sa substance, et agiter des drapeaux tricolores n’y changera rien. La France n’a pas de réalité tangible en dehors de ses institutions. Depuis les origines, l’Eglise, la royauté, la république ont médiatisé le rapport du peuple à lui-même, et lui ont ainsi épargné le double écueil de la tautologie et du narcissisme. Autrement dit ce sont ses institutions qui ont donné une forme, évolutive au cours de l’histoire, à notre pays.

On doit donc douter que la sortie du monde de la médiation soit une avancée. Il s’agit bien plutôt d’un régression de la civilisation au stade infantile, dont le moindre mal serait qu’elle ne soit que rhétorique.


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17 réactions à cet article    


  • Largo (---.---.199.163) 28 mars 2007 12:42

    Ségolène Royal ne passera pas le premier tour !


    • jps (---.---.51.14) 28 mars 2007 13:14

      Ségolène, après avoir écouté les Français qui se sont exprimés, propose une autre société. Une société qui ne renie pas son identité nationale. La Marseillaise, « chant de toutes les libertés, chant de tous les républicains » dit-elle. Une société incarnant le renouveau démocratique, l’honnêteté et la droiture. Une société de respects. Le premier devoir, c’est le respect dans l’école, respect des enseignants et respect des élèves entre eux, l’ordre de l’école face à l’ordre de la rue ; c’est-à-dire l’ordre assuré par des enseignants et des surveillants, et non pas par des policiers (dans le milieu scolaire) . (Lille 14 décembre2006) Ségolène en apporte déjà la démonstration : par deux fois elle a exhorté son auditoire à ne pas huer les adversaires lorsqu’elle les évoque dans son discours. « Non ! Pas de ouh même si vous en avez envie ! [...] Je m’abstiens de toute attaque personnelle. Je leur laisse cela. D’ailleurs, ils s’y emploient beaucoup l’un contre l’autre. Moi, je vous parle des idées et de la conception de la France ». (dans les deux-sevres et au Dôme à Marseille le 22 mars 2007). Une société transparente. Quand il s’agit de quelqu’un qui prétend à diriger le pays il me parait normal de demander des comptes, d’exiger l’exemplarité. La transparence « à tous les échelons de responsabilité, des jurys de citoyens pour participer aux décisions publiques ». Une société qui sera très attentives aux développements de moyennes, petites et très petites entreprises. Une société qui va de l’avant favorisant la recherche qui sera, demain, vecteur de richesse. Une société respectueuse de l’environnement. Spécialiste des questions écologiques, Isabelle Delannoy est l’auteur de Environnement, partageant l’inquiétude de Nicolas Hulot sur l’écologie dans la campagne,. (Marianne Mercredi 21 Mars 2007) déclare « A part chez Ségolène Royal, l’écologie n’existe pas chez les grands candidats. » . Par ailleurs, on notera la présence de l’ancien porte-parole des Verts, Stéphane Pocrain, au coté de Ségolène au Dôme à Marseille le 22 mars 07. (http://poly-tics.over-blog.com/ )

      Ce n’est pas une vision manichéenne car cela demandera des efforts, des concessions. C’est cela l’ordre juste. Tout nouveau droit sera accompagné de devoir. L’impunité ne sera pas tolérée dans cette société solidaire, équitable, dans un ordre juste sur le mode donnant-donnant ou gagnant-gagnant. Ségolène souhaite la réconciliation entre les Français, entre les entreprises et les salariés « nouer des liens de confiance à la place des stratégies de méfiance [...] que l’on sorte de l’affrontement pour aller vers une culture de compromis, de la négociation sociale, de la modernité des relations entre salariés et dirigeants d’entreprises [...] Il faut gouverner de façon intelligente et d’abord faire confiance au dialogue social [...] La façon moderne de gouverner, ce n’est pas forcément faire table rase du passé uniquement pour se faire plaisir ». Ségolène conservera ce qui est bon pour la France, pour les Français et initiera des négociations pour parvenir à des modifications souhaitables et recueillant un large consensus. A titre d’exemple, si elle est élue, elle remettra « à plat la loi Fillon sur les retraites (...) une partie« de cette réforme mais »non pas une abrogation telle quelle ». En demandant aux partenaires sociaux, les représentants des organisations patronales et syndicales, de trouver un terrain d’entente sur ce dossier. « Les représentants des organisations syndicales sont dans des dynamiques de construction et de vision d’avenir sur la France ». ", ( France-Info 23 mars 07) voir : http://poly-tics.over-blog.com/


    • Rubin Sfadj Rubin Sfadj 28 mars 2007 12:42

      Tout à fait d’accord avec vous. J’ajouterai en outre que l’identité entre le peuple et son chef est un thème constant dans les régimes de type autoritaire.

      De là à qualifier Ségolène Royal de dictatrice en puissance, il n’y a qu’un pas, que je ne franchirai évidemment pas. Que ce discours ne soit pas suivi d’actes est un moindre mal, j’en conviens — comme le populisme est un moindre mal comparé au fascisme.


      • pixel (---.---.38.82) 28 mars 2007 14:26

        Le désir d’avenir se précise : Royal se rêve royale.


        • GRL. (---.---.28.166) 28 mars 2007 14:47

          C’est une façon de voir interessante à mon goût . Mais les angles de vues vous savez , sont multiples . ALors je vais tenter de vous rejoindre tout en gardant comme cap , « La France présidente » , qui est votre point de départ , et c’est vrai , un slogan ouvert à des perspectives de reflexion.

          Alors oui , la France est comme nombre de pays « anciens » , basé sur une histoire et ses évolutions , ses engagements et ses institutions si représentatives, ne sont pas arrivées là par hasard. Il y a énormément d’idéal dans « le français » en général , et qui dit idéal dit aussi désillusions, humeur changeante, ambiance ou le fol espoir côtoie fréquemment le désespoir. N’est ce pas vrai ?

          La France est un pays , mais cette fois ci , je choisis de le décrire sous sa forme ... générique . Un pays , donc , une langue , une place dans l’ordre de préséance mondial des nations, et une societé qui observe comme un fruit, un cycle de croissance, et qui se trouve aujourd’hui à maturité avancée, qui est même rentrée dans un automne assez ... venteux. Notre idéal social rencontre , comme nous l’avons tous compris et revendiqué , une nécessité d’évolution, de changement.

          Les étapes génériques que je retiendrai :

          Cette societé , en terme de changement, a jadis séparé le clergé de l’état , dans un premier mouvement marquant. Elle s’est par là affranchie d’etre gouvernée par l’illusion de contrôle que propose la religion aux individus via les médias religieux. Elle a accepté , pour ainsi dire, de prendre son destin en main , en mains d’hommes et de femmes.

          Puis elle s’est plus tard affranchie de la monarchie et a créé le suffrage , qui a permis aux nouveaux citoyens de participer à sa propre construction , à ses propres orientations. Elle s’est donc par là même affranchie de la décision « d’un seul » et de l’héritage genique du pouvoir, laissant ouverture et place, à la compétence et par là même , à la compétition pour ce dit pouvoir , bref , à ce qui allait devenir la politique telle que nous la connaissons avec ses réseaux d’influence et ses partis.

          Mais son histoire lui a encore donné la leçon , et horrible leçon , elle lui a rappelé que les grands mouvements orchestrés par les idéologies de masse avaient encore prise sur les individus malgré les suffrages . Les démons sortaient toujours des endroits où l’on ne les attendait que peu. Hitler , dans l’histoire récente de l’Europe , a ainsi stigmatisé et montré le danger ... du groupe combiné à l’idéologie . Ah ...

          Et les hommes et femmes que nous sommes ont réagi au travers des superorganismes que sont nos patries , nos pays.

          Nous nous sommes progressivement ( et ce n’est pas fini ) affranchis .... de « L’AUTRE » .... et l’individualisme que nous vivons en termes de culture aujourd’hui , rajoute sur nos épaules, le rôle que prenaient les anciennes institutions lorsqu’elles avaient encore pouvoir d’éduquer. Car croyance n’est mise aujourd’hui qu’en nous même et nous avons la chance de concevoir et revendiquer une vie ... en termes de choix , ce qui n’est pas possible en théocratie ou en monarchie . La pensée unique tend à faire place à la pensée individuelle . Cet individualisme là est dans sa base profonde, tout simplement censé protéger de l’effet de l’idéologie de masse et des cauchemars qui lui sont associés dans notre histoire récente. A savoir , depuis la fin de la guerre de 40, nous vivons en paix militaire sur notre sol et c’est là le plus beau cadeau que l’individualisme, dans sa vocation à conduire sa propre vie sans les choix de l’autre avec toutes les conséquences que l’on ressent tres bien aussi, nous a finalement laissé.

          Devant l’impossibilité qui en résulte , à se réunir autour du bien faire et du mal faire, la France pour l’instant, n’a pas connu les grands renversements qui mènent aux désastres historiques.

          Le tableau évolutif est posé , en esquisses , mais posé .

          Alors aujourd’hui , quelle est la situation au vu de la progression que je viens de vous décrire : L’individualisme à entre autres conséquences , délaissé « le pays » , « le groupe » , « le superorganisme France ». N’est ce pas vrai ?

          Entre l’abstention au suffrage, le gout du loisir et de la sensation forte fabriquée jusque dans les médias où le gout du fait divers et l’émotionnel ont peu à peu supplanté l’analyse et l’information, puis l’éclatement du plus petit « groupe » apres l’individu ,la famille, ....... l’individu , se rend compte peu à peu que ce qui émanait du groupe , était , dans sa vie , ce qui avait du goût, tout simplement du goût. : .... les grandes marches populaires , économiques , guerrieres , toutes basées sur un esprit de conquête vêtu de l’habit de la justice , sont la tentation cyclique de tout groupe humain appelé pays . L’identité nationale est en berne et il y a là une chance à saisir ... Tous les courants de pensée le savent et nos politiques l’orchestrent souvent dans une mascarade ridicule et racoleuse. Mais pourtant , il y a bien une chance à saisir .

          Laquelle ?

          ALors si le constat est le suivant : mettez des gens ensemble autour d’une idéologie et vous pouvez sur cette base , conter à vos amis , tous les grands désastres humains de l’histoire des civilisations , la France n’y échappant pas plus que Rome ou la Chine de Maô. Bien .

          Mais isolez les gens les uns des autres et perdez en même temps la saveur de ce que représente un pays , sa route idéologique , l’organisation et l’administration de sa societé , et même le bonheur de la réunion familiale , du couple , de tout ce qui tend à réunir les gens sur une route commune. L’ensemble n’étant plus capable de donner force et motivation aux individus , il s’installe une culture de la déprime et un manque certain de combattivité.

          Donc :

          Mais quelle est donc l’étape qui suit si l’on veut encore parler d’évolution et d’espoir ? La France présidente , où le président de la France , le président des français , ou bien ... la France aux français ... ou encore les français dans un monde ?

          Que proposent les candidats ?

          FN : La France aux français = retour en arrière inutile même si le garde fou du nationalisme montre , il en est la preuve , que la place idéologique de la France est laissée vacante et .... que d’autres , venus d’ailleurs , pourraient s’y ...engouffrer . La base du sentiment est la peur . Elle n’est utile que comme une limite dont il faut se tenir loin sans jamais la perdre de vue . Ou bien , c’est le point d’entrée cyclique . On repart sur les murs d’une societé bâtie avec le sang d’un ennemi. Hitler l’a déjà fait . Il nous faut prendre espoir et admettre que c’est là folie.

          UMP : Président de la France = Contrôle absolu , opacité du décisionnel , obligation de compenser une politique totalitaire par un flot de consommation « écran » apparentée à l’antidépresseur , et surtout , besoin pour etre suivi , de véhiculer la pensée unique par le biais médiatique unilatéral , la télévision. Ce n’est pas bon non plus et cela coute en plus , tres tres cher tout en diminuant la qualité de vie , et souvent , l’image internationale d’un pays devenu un conquérant sans scrupules.

          UDF : Le président des Français : Dans ce sens , l’homme veut représenter tous les français , mais ces français en question ne sont déjà pas d’accord entre eux , alors le seul moyen de le faire sans basculer vers le totalitarisme serait de les réunir autour d’un projet national . Mais point de projet national clair dans son programme , ce qui garantit en cas d’immobilisme , une formation en étau puissant de l’opposition à droite et à gauche.

          PS : La France présidente : Ces derniers temps de notre époque , vient le Net , un espoir , pour ceux qui l’acceptent , de construction de la conscience collective , active. Oui , la démocratie participative est une notion qui balbutie dans les bureaux du PS , elle est naissante , mais ... elle est d’inspiration tout à fait ... organique.

          ’xplication :

          Nos terminaux se comportent ( ou pourraient se comporter ) exactement comme des neurones , connectés à des milliers d’autres liens , peu organisés pour l’instant , mais disposant de la capacité d’échanger des informations , mais aussi de faire ... des choix simultanément, d’une maniere tres rapide , et tres dynamique surtout. La perspective est alléchante , si on l’accompagne d’une technologie pas encore tout à fait mûre , mais évidemment prometteuse en termes de connexion. Tout porte à croire que la partie materielle du projet est presque déjà là. L’interactivité du citoyen, le sondage régulier de son opinion , est l’étape qui peut remotiver le peuple français et qui suit tres logiquement les étapes précedentes en termes d’évolution de la gouvernance. Celà pourrait , si ce parti explique toute la mesure d’un tel projet , etre une innovation étonnante , et une source de grands chantiers nationaux , seuls élements avec « les guerres » capables de réunir un peuple. C’est une décision qui demande du courage et de la détermeination mais c’est la seule qui soit en regard de notre histoire sans etre un recul ou un point de boucle cyclique à la gouvernance française. Reconnecter les individus sur le pays en force décisionnelle, développer et inclure progressivement l’opinion poulaire au chapitre du legislatif , et doter l’appareil d’un outil innovant et performant pour ce faire.

          C’est un progres et un projet terriblement audacieux. C’est en plus , tres passionnant , car source de peurs comme d’espoirs. C’est un risque , en ce sens mais aussi un pari , celui d’arriver à dessiner l’ébauche des systèmes de gouvernance de demain , et celà , est tout à fait dans l’âme de notre pays , on l’a déjà fait , tout français le sait , et c’était nouveau , et çà nous a conduit jusqu’ici. C’est à mon sens , le choix du courage et de la pertinence. Un choix qui peut etre une véritable chance car il peut , si il est intelligement développé , concerner ... tous les français sans distinction.

          ALTERMODIALISTES :

          Bové , les visionnaires , les avant gardistes ... Les français dans un monde : Oui , c’est de loin le plus courageux des choix que de vouloir , d’accepter le poids d’un monde actuellement souffrant, sur les épaules de la conscience et de dessiner une politique dans laquelle chaque acte sert l’humanité. Développement durable , commerce équitable en sont une précouche qui fait du bien à entendre.

          C’est un tres bel idéal et je suis fier qu’un représentant aussi visionnaire que J.Bové puisse prendre la parole chez nous ,même si il est actuellement écarté un peu comme tout visionnaire.

          Mais un systeme tel qu’il le ressent , à cet autre monde , il manque un outil moderne et dynamique de gouvernance . Et le choix BOVE est encore trop précoce pour esperer le voir se construire sous son mandat . Par contre , un outil de démocratie participative en voie de reconnaissance nationale serait une bonne préparation pour l’inévitable « administration de la planète » , puisque les consciences s’y éveillent, et que c’est ... notre destin.

          C’est pour çà que je pense que la sagesse de ce vote , en terme de programme , se situe au PS.

          En termes d’hommes et de femmes , de personnages , je suis comme vous , c’est plus difficile . Mais j’ai décidé de voter pour un programme , une ligne , et mon choix est aujourd’hui , presque arreté.

          C’était long , mais j’espere vous avoir interpellé dans mon propos. L’écrit donne la chance de pouvoir développer , poser une idée et formuler ses espoirs sans lever un fusil vers le ciel .

          Merci de votre lecture .

          GRL.


          • (---.---.186.115) 28 mars 2007 15:24

            Retour vers la Servitude, rien de vraiment nouveau, le totalitarisme est une invention de la Révolution Française, lire Hannah Arendt, la Marseillaise le chant des massacres des guerres napoléoniennes et coloniales, le drapeau, symbole du nationalisme, propagande et novlangue sont des thèmes récurrents dans les sociétés arbitraire... La réalité de cette candidate est un désastre pour tous les enseignants, des centaines d’entre eux ont été accusées à tort à cause de la circulaire Royal et leur vie détruite, sans parler de dizaines de suicides d’enseignants... Il faut lire « L’école du soupçon » de Marie-Monique Robin, édition La Découverte et consulter le site du Collectif JAMAC. Cette candidate a fait assez de mal à l’éducation nationale pour éviter qu’elle en rajoute. Aucun enseignant bien informé ne peut voter pour cette candidate sans se trahir et trahir la mémoire des disparus.

            Livre : http://www.editionsladecouverte.fr/asp/actualites/alaune_arch2.asp?alaune_id=28

            Collectif Jamac : http://jamac.ouvaton.org/misencaus.htm

            Bernard Hanse : http://bernardhanse.canalblog.com/archives/2006/11/29/3196333.html

            Outreau, le monde politique et la mort d’un enseignant : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=13976

            Chabichou, pédophilie et charentaises... : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=18053 Politique gagne-pain : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=14014


            • SIMBAD (---.---.198.18) 28 mars 2007 15:56

              Je suis inquiet et révolté en même temps. S’approprier le nom de la France a des fins électorales s’est prendre le peuple en otage. Qui veule contredire la candidate s’en prend a la France. Dans mon pays c’est comme ça que la dictature a commencé. Personne ne pouvait critiquer le président qui par la propagande a pris le nom du pays a son compte arrivant s’identifier comme une unité. Et comme ça le peuple a été emmené a la silence presque 50 ans. Il y avait aussi des « comitees populaires » qui s’est averé plus tard la plus effroyable organisation de la délation au service de la police politique. S’il vous plaît ne jouez pas avec la dynamite. On va donner notre liberté pour des idéologies obscures qui nous emmènera au desastre. Ils sont devenu fous.


              • (---.---.167.124) 28 mars 2007 16:28

                Brillant !!! J’étais moi aussi troublé par ce slogan sans parvenir à identifier la cause de ce trouble. Comme je l’ai lue par ailleur, il me semble que ce genre de slogan mene au culte de la personalité et au totalitarisme. Connaissant par ailleur ses origines politiques cela fait froid dans le dos


                • la méduze (---.---.83.112) 28 mars 2007 17:59

                  ROYAL est royal parce qu’elle est royale, et c’est ce qui la fait présidente. Pour un pays qui n’a jamais connu de Reine, on conçoit que cela chagrine les esprits chagrins, mesquins et rabougris. La première présidente ne pouvait qu’être de cette veine, de ce sang métonymique dans le pays de De Gaule, de Mitterand et de Chirac.


                  • habon (---.---.237.46) 28 mars 2007 23:47

                    Et bien avec ces arguments, je suis sur que ca va convaincre les republicains de gauche ?! Enfin on aura au moins de quoi lire de la politique dans Voici en allant chez le coiffeur.


                  • Peyo (---.---.143.184) 28 mars 2007 18:20

                    Ça commence par ce slogan « La France présidente » mais cela risque de finir pour bien des Français par « vous êtes assignés à résidence car votre comportement n’est pas digne » (de notre drapeau, de son hymne national etc.....) Je sens ce genre de propos poindre à l’horizon des cinqq prochaines années si elle vient, par malheur, à être élue. On oublie trop que c’est une Énarque, donc a priori quelqu’un de très dangereux (autant que Chirac, Fabius, Jospin...)


                    • jcf (---.---.105.38) 28 mars 2007 18:27

                      ...ni le deuxième !...


                      • habon (---.---.237.46) 28 mars 2007 23:45

                        la france presidente, ca veut simplement dire : Voter pour moi car je suis une femme et ca changera de voir une femme a la tele. Voila , fin du programme socialiste, et de toute idee reformiste de gauche. Un slogan archi-creux qui aurait pu etre remplacé par les mots les plus cites de SuperEgo :« Moi Je »


                        • john paval (---.---.43.111) 29 mars 2007 08:16

                          Moi je trouve que cette critique du nouveau slogan de Segolene Royal était écrit parce que l’auteur ne cherchait qu’à critiquer.

                          C’est sans fond à part un mépris généralisé qui me fait penser de tout ces américains qui haissaient les Clintons sans raison et les attaquaient sans cesse, et sans fond.

                          Sur le fonctionement des institutions de la République, Segolene a été très clair il y a un peu plus d’une semaine, avec des propositions pour l’amélioration de la démocratie dans 4 aspects.

                          Si l’auteur de cet article ne veut meme pas MENTIONNER ce discours de Segolene sur un VI République rénové et plus efficace, qu’il se TAISE.

                          Car, si on attaque Mme Royal sans prendre en compte la verité de ses propositions actuelles (comme font la grande majorité de ceux qui la critiquent), on ment.

                          Il est difficile de condamner trop l’auteur de cet article parce que, à vrai dire, il suit l’exemple de tous les grands médias qui font la meme chose, qui commencent avec une déformation des propos de Segolene, et qui finissent avec des attaques sur ses qualités personnelles. C’est honteux.

                          C’est ce que fait l’auteur de cet article, qui me laisse, non pas avec une mauvaise opinion de Ségolene, qui fait sa campagne d’une facon positive et constructive...mais plutot avec un dégout profond pour ces critiques ne refusent de saisir l’opportunité à détourner la France de l’esprit violent et confrontationel que la droite incarne vers le rassemblement et l’esprit de relance qu’incarne Segolene.

                          C’est ca le vrai choix sérieux pour la France dans cette élection. Ceux qui veulent priver le pays de ce choix...font mal à la France meme.


                          • tourniol (---.---.165.63) 30 mars 2007 19:26

                            C’est terrible de voir une candidate se déguiser en timbre poste et de surcroît ajouter un slogan tellement décryptable que c’en est pathétique : il n’y a plus de distance entre le France et celle qui se veut présidente, c’est la fusion qu’ on nous suggère et qui (heureusement) nous prévient que le contact avec la réalité disparaît chez la candidate ! Mais bon, ceci réglé il reste le cas Sarkosy tout aussi pathologique...


                            • Michel FARINET Michel FARINET 6 avril 2007 10:28

                              La France Présidente ! ? ! ?

                              Avant d’émettre une opinion, permettez-moi de préciser que celle-ci sera uniquement citoyenne et constructive et pas du tout partisane.

                              La question qui vient immédiatement à l’esprit est la suivante : ne serait-ce pas un nouveau slogan de candidat, seulement à usage strictement électoral ? La démocratie participative ne se résume pas à participer aux débats et pas du tout aux décisions. Sinon c’est un leurre !

                              Les jurys citoyens ne seraient pas démocratiques puisqu’ils seraient désignés arbitrairement.

                              En fait la vraie démocratie où le peuple souverain peut prendre des initiatives et des décisions le concernant, c’est quand le RIP, le « Référendum d’Initiative Populaire » est en action. Ce serait la véritable solution qui apporterait en complément de la démocratie représentative une démocratie directe dans l’esprit de la Constitution de 1958. Vu les problèmes de perte de confiance et de légitimité que rencontre la classe politique, elle sera tôt ou tard obligée d’y arriver mais en attendant que de temps perdu !


                              • aurelien 8 mai 2007 18:50

                                Je crois qu’il y a un raccourci malencontreux dans votre manière de présenter les choses dans cet article.

                                Cela est peut-être dû à votre propre conception de la politique et au militantisme auquel vous êtes identifiée

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