La France, un vaste lupanar politique ?
Lorsque les délinquants sexuels sont des élus, voire des ministres, c'est pour les citoyens écoeurés comme un retour au droit de cuissage. En réalité, c'est bien toute la société qui est touchée par le fléau des agressions sexuelles. Certes, tous nos élus ne sont pas des pervers sexuels et un ministre des Solidarités ou le nouveau président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale, ont droit comme tout le monde à la présomption d'innocence.
En France, selon les statistiques du ministères de la Justice, en 2016, les affaires de violences sexuelles traitées par les parquets avaient concerné 33 000 personnes. Affaire de viol 38%, agressions sexuelles 60%, harcèlement 2%.
"Plus de 7 personnes mises en cause sur 10 ont vu leur affaire classée sans suite..."
Le sexe, le pouvoir et l'argent font tourner la tête à bien des décideurs politiques qui s'imaginent les privilégiés d'un microcosme intouchable, un sentiment d'impunité qui aujourd'hui encore encourage la délinquance sexuelle d'une partie d'entre-eux. Ensuite, pour ceux mis en cause dans des affaires de fesses, viendra pour se protéger la dénonciation d'un complot politique, ou au contraire, ces puissants accusés de dérives sexuelles tenteront de minimiser les faits avec des mots, toujours les mêmes.
Par exemple :
"ce n'était qu'une drague un peu lourde" ou "une relation consentie", ou encore "un geste innaproprié", n'oublions pas la célèbre "faute morale" de DSK qui a évité a celui qui briguait la présidence de la République française de nous offrir une réplique Clinton à l'Elysée.
En réalité, même les coupables d'agressions sexuelles sont innocents avant de passer devant un tribunal, et souvent encore après grâce à un classement sans suite qui ne prouve rien. Ce qui ne veut pas dire que nos hommes politiques soient tous des obsédés sexuels ni que les femmes ne mentent jamais sur leurs relations avec leurs partenaires.
Ils sont si nombreux ces intouchables de la République. Mais, comment ne pas parler de Nicolas Hulot, le très vert ex ministre de l'Écologie d'Emmanuel Macron, qui a fait le choix de se retirer de la vie publique : « Je quitte définitivement la vie publique tout simplement parce que je suis écœuré. (…) Je quitte mon engagement et je ne m’exprimerai plus. C’est trop lourd payé ».
Nicolas Hulot, peut-être sauvé de la prison par la prescription des faits, là encore dans son cas comme dans tant d'autres, "tout le monde savait" paraît-il, donc tous complices ? Mais ces bruits qui parlaient de la libido galopante de l'écologiste vedette n'étaient peut-être que des rumeurs ! Et puis c'était le grand Nicolas Hulot, un dieu du PAF, alors on se taisait avant qu'il ne devienne un paria.
Actuellement, Elisabeth Borne et le prince d'un pays qui ne veut plus d'une majorité absolue, traînent un sérieux boulet, Damien Abad ! Alors que le parquet de Paris vient d'ouvrir une enquête pour tentative de viol après le dépôt d'une plainte pour agression sexuelle d'une élue contre le ministre des Solidarités. Pour la Première ministre il serait temps d'envisager se débarrasser de cet encombrant fardeau politique "pour qu'il ait le temps de se défendre". Une demande de démission avec du tact et des glaçons s'il vous plaît Madame Borne.
Une autre affaire, ou disons plutôt une polémique, voire de la diffamation, pour faire plaisir au député Manuel Bompard, vient de mettre sur la défensive toute "La France Insoumise" et même au-delà avec l'enquêteuse Rousseau qui n'a rien trouvé. Mais attention, dans le cas Eric Coquerel il ne s'agirait que de rumeurs malveillantes.
Ce qui n'est pas tout à fait l'avis de la lanceuse d'alerte très connue Rokhaya Diallo dans cette vidéo ci-dessous :
Maintenant, écoutons religieusement Manuel Bompard nous expliquer le pourquoi du comment sur deux affaires n'ont rien à voir (pour le moment) :
"Éric Coquerel pourrait-il être amené à quitter son poste ? « S’il y avait plusieurs témoignages circonstanciés, crédibles et sérieux, comme c’est le cas pour Damien Abad, oui. Il ne faut pas faire deux poids deux mesures », répond Manuel Bompard. Qui nuance aussitôt : « On met sur le même plan deux choses qui n’ont aucun rapport. Vous avez d’un côté un ministre qui est l’objet d’un certain nombre de témoignages sérieux, et de l’autre vous avez juste une rumeur sur les réseaux sociaux de quelqu’un qui a dit que quelqu’un lui avait dit que… », pointe-t-il. « Il faut faire attention, il y a deux situations tout à fait différentes, mais s’il y avait une situation similaire, elle devrait être traitée de la même manière, qu’il s 'agisse d’un membre de la majorité ou de l’opposition », conclut le député.
La France, un vaste lupanar politique ? Bien sûr que non, en tout cas pas plus ni moins que dans d'autres pays, la sexualité débridée des premiers de cordée est internationale. Cependant, une autre réflexion s'impose, si de nombreux hommes politiques sont auteurs d'affaires connues en rapport avec la délinquance sexuelle, combien d'histoires punissables restent encore inconnues des citoyens ? Certains noms de la politique doivent avoir des nuits agitées !
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