La France va mal, par Michel Rocard - Remède : Egoïsme de l’Allemagne et Refus de la réalité ? Des retombées mondiales
Dans article « La France va mal » du 27 novembre 2013, publié par le « LE CERCLE », l’analyse de Mr Michel Rocard commence, dès les premières lignes, son réquisitoire par un ton véhément, abrupte est sans fard. « La France va mal, fort mal même, en cet automne 2013. Ses difficultés ne sont pourtant que la coloration particulière que l'histoire et la culture donnent dans ce pays à des problèmes ou des défis qui concernent le monde entier. » Il précise l’évolution historique de la France qui est commune à tous les grands pays développés : « Comme tout le monde et notamment comme tous les pays développés, elle subit les effets de ces immenses mutations en cours qui affectent la phase présente du capitalisme. La première est l'arrivée du modèle du capitalisme industriel à maturation. Depuis la saturation en occident et au Japon des marchés de premier achat de l'automobile, du réfrigérateur et de la télévision et leur remplacement par des marchés de renouvellement, infiniment moins dynamiques, il n'y a plus d'objet industriel de consommation de masse exigeant autant de force de travail : les industries de la communication et les services personnels n'y suffisent pas. La croissance stagne et l'emploi diminue. »
Deux autres mutations, indique-t-il. La seconde qu’il résume durant cette même période en « regroupement des actionnaires en fonds de pension, fonds d'investissements et fonds d'arbitrage, externalisation maximale de la main d'œuvre, restructurations… » La troisième mutation, il fait état « d’une financiarisation extrême des économies et des sociétés, extension démesurée des marchés financiers spéculatifs, effondrement du système bancaire occidental entre 2007 et 2008, intervention des puissances publiques et donc des contribuables, au prix d'une nouvelle vague d'augmentation de la dette publique pour des Etats déjà tous gravement endettés depuis le ralentissement de la croissance ».
Il brosse une situation difficile de la France. Le chômage qui s’est envolé, la précarité, l’instabilité qui « touche le tiers de nos sociétés et pousse ses victimes à l’apathie politique, à l’abstention et à la violence et à la délinquance » et la liste des maux est longue si on doit expliciter chaque point des conséquences de la crise qu’il énumère.
Mr Rocard, on sent sa déception, tire la sonnette d’alarme : « À ces dommages qu'elle subit comme les autres, la France ajoute un effondrement particulier et récent de son appareil productif. Le déficit commercial apparaît puis devient lourd, les PME sont plus qu'ailleurs entravées dans leur croissance. C'est dans cette situation que la France ajoute un élément qui lui est propre aujourd'hui : une étrange crise politique qui se traduit par une profonde incapacité à entreprendre et assumer les difficiles réformes nécessaires, accompagnée d'une sorte d'aphasie de sa classe politique, incapable de prendre assez de recul pour comprendre et analyser ces menaces distinctes et se réfugiant dans un pugilat verbal principalement centré sur l'événement quotidien. Tout cela peut finir fort mal. […] en fait c'est tout le sud européen qui est en difficulté à la fois économique et politique ».
Dans ce réquisitoire dressé par Mr Rocard, tout lui donne raison. Mais où sont les solutions ? Il n’y a évidemment pas une solution miracle, mais des solutions, des approches, des analyses à procéder. On ne peut oublier que Michel Rocard a été Premier ministre de juin 1988 à mai 1991 sous la présidence de François Mitterrand, donc bien au fait des problèmes économiques de la France, de l’Europe et du monde. Il a une vision précise des problèmes économiques dans le monde. Comment voit-il la solution aux problèmes économiques de la France ?
« La clé majeure de soulagement de tous ces drames, dit-il, est un changement de doctrine économique pour privilégier la recherche de la croissance ». Pour arguer son analyse, il met en avant deux prix Nobels d'économie, Paul Krugman et Joseph Stiglitz et demande qu’on les écoute. « De l'écoute qu'on leur porte et de notre capacité commune à retrouver le sens du long terme à la place de celui de l'immédiat dépend aujourd'hui le retour de la France et du Sud de l'Europe à des situations plus stables et plus harmonieuses ». Il met en avance le long terme à celui de l’immédiat, ce qui veut dire qu’il a une vision profonde du monde et de l’avenir. C’est à cette seule condition et des mesures qui seront décidées que l’espoir est permis à la fois pour la France, doit-on croire selon son analyse, que pour les pays du Sud de l’Europe. Il est évident que ceux du Nord en profiteront.
Et que proposent les deux prix Nobels, Mr Krugman et Mr Stiglitz pour sortir de l’ornière ? Depuis longtemps, ils mettent en avant des médications keynésiennes pour soigner l’économie européenne. Ce qui veut dire mener des dépenses publiques fortes centrée sur les infrastructures, écoles, routes, réseaux de distribution d’eau… Pour les deux lauréats, la situation relative au chômage dans la zone euro est grave. Mr Stiglitz incite les décideurs européens à créer de nouvelles entreprises. Il rappelle qu’avant la crise de 2008, on faisait beaucoup état des déséquilibres mondiaux et de la nécessité pour les pays en excédent commercial comme l’Allemagne et la Chine d’accroître leur consommation. Et la situation, aujourd’hui, n’a pas changé. Si l’excédent de la Chine n’est plus à des sommets, c’est en raison principalement de la crise économique qui a touché l’Europe et les États-Unis. La dominante des économistes va dans le même sens. Si l’on croit Michel Rocard, « Tout cela peut finir fort mal ». I.e. plus de chômage, aujourd’hui le taux de chômage moyen est à 12%, moins de couverture sociale.
Dans son article du 7 janvier 2013, « Les crises de l’après-crise », www.project-syndicate.org, Joseph Stiglitz ne pouvait pas être plus clair en écrivant : « Le rythme du progrès technique et de la mondialisation appellent eux aussi à des changements structuraux rapides, tant dans les pays en développement que dans les pays émergents. Ces changements peuvent être traumatisants et les marchés ont souvent de la difficulté à y faire face. […] Il faut créer de nouvelles entreprises, or les marchés financiers modernes sont plus enclins à spéculer et à gagner de l'argent rapidement qu'à financer de nouvelles entreprises, notamment des PME. […]Un système économique et politique qui ne bénéficie pas à la grande majorité de la population n'est pas durable. La foi dans la démocratie et dans l'économie de marché va finir par s'éroder et la légitimité des institutions existantes et du système en place va être remise en question. Le fait que l'écart entre les pays émergents et avancés ait fortement diminué depuis 30 ans est une bonne chose. Néanmoins, des centaines de millions de personnes restent dans la pauvreté et le fossé entre les pays les moins développés et le reste du monde n'a guère diminué. […] Alors que nous nous débattons avec les crises du moment, demandons-nous si notre réponse pour y faire face n'exacerbe pas les problèmes à long terme. La politique prônée par les hérauts de la lutte contre le déficit et les partisans de l'austérité affaiblit l'économie et mine les perspectives d'avenir. Le paradoxe de la situation est que la faiblesse de la demande agrégée (la cause majeure du ralentissement de l'économie mondiale) suggère une alternative : investir pour l'avenir en faisant les changements structuraux nécessaires et en s'attaquant simultanément au problème du réchauffement climatique et à celui des inégalités et de la pauvreté au niveau planétaire. »
Un réquisitoire tout aussi critique, âpre, véhément que celui de Michel Rocard pour juger que les politiques menées par les gouvernements européens ne feront pas sortir l’Europe de la crise qui dure depuis bientôt six ans.
Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie, professeur à l’Université de Columbia, conseiller économique du président Clinton, ancien vice-président et Chef Economiste de la Banque Mondiale sait de quoi il retourne sur le plan économique mondial.
Mais alors pourquoi n’est-il pas écouté ? D’autant plus que nombreux sont les économistes et les politiques de renom qui partagent cette opinion. Michel Rocard, Joseph Stiglitz, Paul Krugman, Lionel Jospin, Michel Aglietta, et la liste est longue. Dès lors, posons-nous la question : « Que fait le gouvernement français ? » Ne fait-il pas tout ce qui est son pouvoir pour favoriser la croissance ? C’est tout son intérêt s’il veut être réélu en 2017. Et si comme le disent ces économistes, le gouvernement français se trompe de stratégie ? La question de fond qui se pose : « Qui a raison ? Qui a tort ? » D’autant plus qu’il y a un enjeu considérable, non seulement la déprime économique pèse sur de nombreux pays européens, surtout le Sud de l’Europe et aujourd’hui elle s’étend à la France, la crise donc risque de perdurer et s’accentuer. A à force de mener des politiques d’austérité, un cercle vicieux de crise après crise est en train de s’enclencher. Une « évolution en W accolés », au gré des injections monétaires, sans véritable sortie de crise.
Plusieurs questions se posent. Tout d’abord, la spéculation sur les marchés financiers est-elle réellement la cause de la crise qui a sévi et qui sévit encore ? Il faut dire que la spéculation n’est pas un phénomène nouveau, elle a toujours existé, à un degré plus ou moins grand. Un trait caractéristique de l’homme qui veut toujours gagner. D’autre part, la spéculation est directement liée à la politique expansive des Banques centrales qui cherchent à stimuler par la création monétaire la croissance. Et cette stimulation passe par le tryptique « consommation-production-investissement ». Plus les ménages consomment, plus la production et l’investissement crossent, la demande stimule l’offre. Et un excès d’offre de liquidités favorise la spéculation.
Il faut rappeler que, depuis la crise 1929, les cycles économiques reviennent régulièrement et opèrent en trois temps : un mouvement ascendant, un sommet et un repli et une phase descendante. Dans les trois séquences, c’est la Banque centrale qui orchestre le processus. Une phase ascendante avec des injections massives de liquidités et une baisse d’intérêt, à la fin de la phase une surchauffe par la spéculation, une augmentation des taux d’intérêt pour éviter un atterrissage en catastrophe, ce qui n’est pas toujours le cas. Et une phase descendante, conséquence de la politique monétaire restrictive, avec une chute rapide des valeurs financières. Le système financier est plus ou moins purgé des excès financiers (hausse anormale des valeurs boursières). La spéculation, en réalité, ne fait que masquer la baisse de l’activité productive. Emprunts massifs des entreprises productives qui n’arrivent pas à équilibrer leurs comptes d’exploitation, création monétaire excessive par les banques, euphorie des marchés, etc.
Après la crise, la Banque centrale, de nouveau, baisse rapidement le taux d’intérêt et procède à des injections massives, le cycle économique recommence. Ce qui s’est passé en 1997-2001 et 2001-2008. Aujourd’hui, la Banque centrale américaine (FED ou Federal Reserve) et la Banque centrale européenne (BCE) maintiennent leurs taux d’intérêt directeur au plancher et injectent des liquidités pour soutenir leurs économies. Le même processus joue pour la Grande-Bretagne et le japon.
En Europe, les pays qui disposent d’une structure industrielle forte comme l’Allemagne s’en sortent mieux que ceux qui en disposent moins. Or les pays du Sud tirent leur croissance surtout des services (tourisme, investissements étrangers…), industrie légère, etc. Par conséquent, une politique d’austérité ne peut mener qu’à l’austérité. Et tous ces pays en difficultés n’ont pas d’alternatives que d’utiliser le « levier budgétaire ». L’austérité fait que les recettes fiscales ne compensent plus les dépenses des Etats, il faut recourir alors à l’endettement. Combien même ces pays dégraissent la fonction publique, diminuent les salaires, reportent l’âge à la retraite, etc., ils sont toujours confrontés à des dépenses incompressibles. Par conséquent poursuivre des politiques d’austérité sans perspectives de relance ne fera pas sortir ces Etats de la crise.
Une remarque sur l’avant-crise de 2008. La spéculation et la titrisation des créances immobilières (subprimes) ont été, pour ces pays y compris pour les États-Unis, un « formidable levier » pour la croissance. Si crise financière il y avait, elle n’incombait pas intrinsèquement à la titrisation qui, au fond, n’a été qu’un mécanisme pour créer de la croissance. L’emploi n’a-t-il pas suivi ? Le taux de chômage était très bas. Des millions de logements ont été réalisés aux États-Unis et en Europe, ce qui était une réalité.
Le problème n’était pas dans la « titrisation » mais dans le laisser-aller des banques et du manque de surveillance par le système bancaire – voulue ou non – qui a laissé se développer les ingrédients de la crise (créances à risques empaquetées dans d’autres anonymes et logées dans l’architecture du système financier mondial). Il demeure pourtant que cette « politique de l’offre » a été favorable pour les États-Unis que pour les pays du reste du monde. Grâce aux injections massives opérées par les Banques centrales occidentales durant la décennie 2000, les pays émergents, en particulier la Chine, ont décollé économiquement.
En 2008, un nouveau cycle s’est enclenché. Même processus, mêmes mécanismes. Comme une fatalité pour l’économie mondiale. Des injections monétaires massives opérées, bien que différemment menées entre l’Europe et les États-Unis ? Certes les plans de sauvetage et les plans de relance ont permis de dépasser la crise, mais l’économie occidentale est toujours en stagnation, il n’y a pas de réelle reprise. Plus difficile en Europe qu’aux États-Unis. Cette stagnation impacte les pays émergents (baisse des taux de croissance). Et les banques qui ont été renflouées se targuent, aujourd’hui, d’avoir remboursé les crédits contractés auprès des Etats.
Partout en Occident, l’endettement a augmenté, il résulte principalement des déficits publics des Etats. L’endettement devient un passage obligé pour toute l’Europe, en particulier les pays du Sud. Mais si l’Allemagne qui a une voix prépondérante dans la zone euro conditionne l’octroi des aides (rachat des dettes souveraines par le Mécanisme européen de stabilité financière) aux Etats aux réformes qu’ils auront apportées à leurs systèmes économiques et financiers pour diminuer les déficits publics, il reste que, malgré leur « nécessité », les conditionnalités prescrites ont atteint leurs limites. Sans reprise économique, malgré les réformes structurelles qu’ils auront apportées à leurs finances publiques, malgré la surveillance multilatérale, les efforts budgétaires ces pays ne pourront qu’atteindre leurs limites.
Si on compare l’Europe aux États-Unis, on constate que la situation est meilleure de l’autre côté de l’Océan Atlantique que dans le « Vieux continent ». Pourquoi cette dynamique aux États-Unis quand la Réserve fédérale américaine injecte chaque mois 85 milliards de dollars à son système bancaire pour qu’il puisse financer l’économie. Il faut préciser que ces injections monétaires vont à la fois à la demande privée et la demande publique, via l’achat par la FED des créances immobilières et des bons de Trésor. Le soutien à l’économie est perceptible, les données statistiques font état de remontée de l’emploi, une reprise de la construction, etc. Quant au budget fédéral, il est de plus en plus financé par les banques américaines, ce qui compense la diminution des achats de titres du Trésor américain par les pays étrangers. Plus important encore, la détention des titres souverains américains passant progressivement des pays du reste du monde vers les États-Unis via la hausse du bilan de la FED (quantitative easing) s’assimile à une « reprise des titres émis par le Trésor américain », et donc à une « destruction ».
Le même processus joue en Grande Bretagne, au Japon et dans la zone euro, sauf que dans la zone euro, le processus de rachat des dettes souveraines s’opère selon les règles établies par l’Allemagne. Premier moteur de la zone euro, son poids économique pèse pour plus du quart du PIB total. La France vient après pour environ 20%.
Il faut se rappeler que le candidat François Hollande avait mis, lors de la campagne présidentielle en 2012, les euro-bonds comme « mesure-phare » de son programme économique pour la France. Après son élection, et suite aux discussions qu’il a eues avec la chancelière allemand Angela Merkel, le silence du président est tombé sur cette donne. On n’en parle plus. De plus, non seulement, il eut des débats inquiétants pour alarmer l’opinion publique européenne sur un éclatement possible de la zone euro, par une éventuelle sortie de la Grèce, en outre, il a été même mis en avant une remise en cause de la monnaie commune. Une formidable campagne médiatique a été enclenché où tout a été mis à contribution pour créer une situation de panique sur l’avenir de l’union monétaire. Le conditionnement a réussi. Alors que tous les politiques savent « qu’une sortie de la Grèce ou n’importe quel pays de l’Europe monétaire signifierait le début de la fin de l’Europe », et la fin des illusions pour les pays hors-zone qui y prétendent. Alors qu’il y a aujourd’hui, et surtout depuis 2008, une impossibilité presque absolue pour une économie européenne de sortir de la zone euro. Au contraire, la crise de 2008 a montré à tous pays d’Europe hors-zone euro d’intégrer la zone euro, y compris la Grande-Bretagne. Ce n’est qu’une affaire de temps, et un temps pas très lointain.
Ceci étant, d’où vient le financement du Mécanisme européen de stabilité financière (MESF), anciennement le Fond européen de stabilisation financière (FESF) ? De la Banque centrale européenne ? Des excédents allemands ? Et sur quelle base ? Et pourquoi la France n’a pas insisté sur les euro-bonds ?
Et si l’Allemagne, dans ce processus, ne recherchait que son intérêt immédiat. On ne peut croire que Mr Rocard, Mr Stiglitz, Mr Krugman, et de nombreux économistes de renom en France, en Europe et dans le monde, se trompent dans leur diagnostic. Ils exhortent les décideurs de la zone euro à prendre des mesures courageuses à l’instar de la Réserve fédérale américaine. Evidemment, selon la taille de la zone euro qui représente 10 474,613 milliards d’euro, à la fin de l’année 2012, ce qui en fait de la zone euro, la deuxième économie dans le monde. Le ratio de la dette publique de la zone euro par rapport au PIB est de 90,6%. (Source Eurostat).
Le problème n’est pas une mutualisation des dettes souveraines européennes, ce qui serait inéquitable et explique les réticences de l’Allemagne dans les euro-bonds, mais de trouver un juste milieu qui assurerait la croissance à la fois aux économies du Nord, du centre dont la France, et du Sud (Espagne, Grèce, Portugal, Italie…). Continuer dans la direction de l’austérité sans reprise réelle condamne ces pays à la régression avec des évolutions en W. En tant que première économie de la zone, à voir les excédents qu’elle cumule et le doivent aux déficits des autres pays de la zone et hors-zone, l’Allemagne tire-t-elle réellement profit de cette situation ? Le syndrome de l’hyperinflation de la crise de 1923 ne joue-t-il pas dans cette politique économique timorée de la zone ? Et qu’en est-il des « fonds servis » dans le cadre du MESF ? A qui profitent-ils ? Est-ce seulement aux pays des économies du Sud de l’Europe ?
Les opinions sur l’endettement divergent. Des économistes déclarent que l’endettement de l’Europe n’est pas tellement grave puisqu’il faut bien y avoir recours pour financer le Budget des Etats, et surtout qu’il est libellé en monnaie nationale. D’autres contredisent cette version et déclarent que l’endettement viendra peser sur les contribuables et les générations futures. Que penser de ces opinions contradictoires ?
C’est aux réponses à ces questions que l’on peut savoir si l’Allemagne subordonne l’intérêt des autres membres de la zone euro à son intérêt, et « refuse la réalité ». On ne peut par des politiques d’austérité et des rachats périodiques de la dette publique produire de la croissance. D’autre part, le marasme économique persistant de la deuxième économie du monde aura « des retombées mondiales ».
Medjdoub Hamed
Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale,
Relations internationales et Prospective.
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