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La Guadeloupe aujourd’hui... comme il y a trente ans ! « L’ire de l’édile » et l’île de délire

À entendre les revendications motivant ce mouvement de grève contre la vie chère et l’exploitation qui paralyse la Guadeloupe depuis un mois, on reste stupéfait. C’étaient quasiment les mêmes qui avaient cours il y a plus de trente ans quand on y vivait.

Dans le décor paradisiaque avec mer bleue, plage blonde et cocotiers frissonnant sous les alizés, vendu par les agences de voyages qui remplissaient déjà les hôtels de Gosier, celui du Club Méd’ à Sainte-Anne, « La Caravelle » et « le Méridien » à Saint-François, se posait déjà le problème d’une vie très chère. Forcément, l’essentiel était importé et les tentatives de productions locales régulièrement découragées.

Un écart considérable entre les privilégiés et les autres

L’État avouait à sa manière ce surcoût de la vie en allouant à ses fonctionnaires un supplément de salaire de 40 %, avec, à intervalles réguliers, la possibilité de prendre des vacances administratives en France.
Au regard des Guadeloupéens ordinaires, si on laisse de côté une minorité de super-privilégiés super-friqués, même les fonctionnaires formaient une catégorie enviable. Car, à l’époque, pour diverses raisons, le SMIC et les prestations sociales n’étaient pas alignés sur les normes du continent, appelé encore métropole comme aux temps coloniaux. Surtout, le chômage sévissait dans des proportions inconnues en Europe : à un chômage total d’environ 25 % s’ajoutait un chômage partiel de 20 %, dû aux travaux agricoles saisonniers dans la canne à sucre, selon un rapport d’alors sur « le 7ème Plan ». En somme, près de la moitié de la population en âge de travailler était confrontée au chômage. Le même rapport signalait que des 60.000 enfants scolarisés en primaire, il n’en restait que 30.000 dans le premier cycle du secondaire, 10.000 dans le second et 1.949 étudiants dans le supérieur !

Nul besoin d’être grand économiste pour ne pas être surpris de ce mouvement profond qui soulève aujourd’hui la population guadeloupéenne. Ce ne sont assurément pas les fonctionnaires locaux qui avaient intérêt à ce que cela change. La hausse des prix des matières premières n’a pu que creuser l’écart de niveau de vie entre eux et celui de leurs compatriotes. Il était déjà très grand, il y a trente ans, entre les uns qui vivaient dans des villas charmantes et les autres qui s’entassaient dans des HLM ou des cases en bordure de route, ces caisses de planches disjointes, coiffées de tôles et posées sur quatre pierres sous des cocotiers.

Une anecdocte lamentable mais symbolique

Or, ce n’était pas le moindre des paradoxes que de voir les uns et les autres faire cause commune contre toute raison face à des « métros » qui osaient alors dénoncer les dysfonctionnements qu’ils observaient. « Métros » est l’abréviation de « métropolitains », nom donné à qui n’est pas né aux Antilles et qui vient de « métropole ». On garde le souvenir, par exemple, d’un affrontement violent invraisemblable, survenu en 1974, que la qualité des acteurs rend symbolique encore aujourd’hui.

- Les caprices d’un notable protégé
Un notable de l’île, à la carrure épaisse bien connue de l’ancien dictateur d’Ouganda, Idi Amin Dada, maire du village, conseiller général et régional, et, à certaines heures, professeur PEGC de mathématiques-technologie, n’assurait depuis longtemps, au dire de l’administration elle-même, qu’une heure de cours sur deux, voire sur trois, sans possibilité d’être remplacé : il prévenait, en effet, non pas quand il ne venait pas, comme c’était la règle, mais seulement quand il venait (Lettre du principal au vice-recteur du 24 mai 1974) ! Il voulait sans doute cumuler son salaire avec ses indemnités d’élu. Aucun remplacement ne pouvait être donc organisé dans de telles conditions, toujours selon l’administration elle-même.

Les murmures souterrains allaient bon train. Mais ça n’empêchait pas des classes entières d’être sacrifiées. Or, pour s’en être ému publiquement quatre professeurs, malheureusement « des métros », ont, sans le vouloir, déclenché la guerre au collège. L’élu, furieux et fulminant, a reparu plus souvent qu’à l’ordinaire, du moins quelque temps, pour souder autour de lui la masse de ceux qui jusqu’ici "se taisaient", comme dit Césaire, parmi lesquels, comme maire, il devait compter nombre d’obligés. Il est utile de rappeler qu’alors, les maires avaient la maîtrise de la distribution de fonds rétribuant des « chantiers de chômage » ! Comme instrument de clientélisme, on ne fait pas mieux ! Aussi effarant que cela soit, les professeurs antillais ont fait corps avec le notable coupable contre les quatre « métros » qui n’étaient tout de même pas "venus aux Antilles pour marcher sur les pieds des Antillais" ! Non, ils demandaient seulement qu’un remplacement soit organisé en cas d’empêchement de l’élu pour que les élèves ne soient plus pénalisés.

- Le délit d’opinion en honneur
Convoqués sans tarder par le vice-recteur, lui-même antillais, les quatre « métros » se sont faits tancer vertement comme des malpropres dans le langage fleuri des potentats locaux : ils avaient provoqué – se rendaient-ils compte ? rugissait l’honorable administrateur - « l’ire de l’édile », « un notable, un élu » qu’ils avaient cherché à « salir » ! Ils avaient commis « une mauvaise action ». Et s’ils «  étaient pris, un de ces soirs, dans un coin, et qu’ils recevaient une bonne bastonnade, eh bien… !  » Telle était la menace que faisait peser « l’ire de l’édile » et qu’un vice-recteur approuvait d’avance dans cette « île de délire » !

L’administration s’est alors servie de la notation administrative pour régler ses comptes. Deux des « métros » se sont vu ainsi décerner cette appréciation le 15 avril 1975 accompagnée d’une baisse de note : « Ses convictions, était-il écrit, jointes à une démarche intellectuelle très rigoriste, lui font adopter des attitudes qui, sur le plan administratif, vont à l’encontre du but recherché : l’intérêt des élèves. » On ne pouvait mieux dire pour rendre compte du travail accompli : un professeur qui ose dénoncer des dysfonctionnements mettant en cause l’avenir des élèves est un plus grand danger que celui qui n’assure qu’un cours sur trois et dont on tolère les fautes professionnelles parce que c’est un notable local intouchable. La rigueur pour des laxistes est forcément du rigorisme, et le délit d’opinion, le quotidien des tyrannies.

- Le tribunal administratif de Basse-Terre mouché par le Conseil d’État
Ces deux professeurs ne se sont pas toutefois tenus pour battus. La mise en cause de ses convictions dans la notation administrative d’un fonctionnaire est encore, jusqu’à preuve du contraire, interdite par la loi. Ils ont donc saisi le tribunal administratif de Basse-Terre pour demander l’annulation de cette notation illégale. Seulement encore faut-il que la justice respecte elle-même la loi, à défaut de délais raisonnables pour le faire. C’était trop demander ! Peu regardant en la matière, le tribunal administratif de Basse-Terre a rejeté leur recours sans motif le 30 octobre 1979.

Qu’à cela ne tienne ! Aidés d’un syndicat encore combatif à l’époque, le SGEN-CFDT, les deux « métros » ont fait appel devant le Conseil d’État. « Sept ans de réflexion » après leur première requête - comme le film du même nom -, le 16 juin 1982, la haute cour a annulé enfin cette notation comme illégale et a même reproché au misérable tribunal de Basse-Terre qui avait rejeté leur recours, d’ «  avoir omis de statuer » ! Pas moins et ce sans honte aucune ! À quoi peut, en effet, servir encore un tribunal s’il omet de statuer sur la demande qui lui est soumise ? Était-ce de l’incompétence ou au contraire l’aveu désinvolte de la soumission inconditionnelle de la juridiction guadeloupéenne à ses maîtres ? L’arrêt du Conseil d’État est, du moins, aujourd’hui consigné dans les tables du recueil Lebon.

Seulement, en 1982, il y avait belle lurette que les deux professeurs avaient quitté la Guadeloupe. Cette victoire juridique n’avait qu’une valeur morale pour eux. Personne n’en a jamais bien sûr entendu parler dans l’île ; les coupables ont pu continuer de sévir à loisir. Les voyous au pouvoir ont eu toutes raisons de se réjouir. Les rênes de la Guadeloupe étaient dans de bonnes mains. À voir la situation qui y règne aujourd’hui, ils semblent ne pas les avoir lâchées. "La mauvaise action" des quatre "métros" n’avait pas été toutefois inutile puisque, l’année suivante l’élu n’enseignait plus les maths mais seulement la "techno" ! Paul Villach



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38 réactions à cet article    


  • dalat-1945 19 février 2009 11:35



    Je suis résolument pour l’Indépendance de la Guadeloupe et pour que cesse toute interférence politique, économique et sociale avec la métropole ". Ce qui ne veut pas dire que cela règlera tous les problèmes en Guadeloupe. Il faudrait faire pour un référendum pour en décider, comme cela a été fait pour l’Algérie.

    Napoléon aurait pu donner son Indépendance à la Guadeloupe, comme il l’a fait avec Haïti, en nommant un de ses Généraux (noir) à la tête du pays. On voit ce que cela donne aujpurd’hui, la Guadeloupe serait peut être dans le même état qu’Haïti, mais on ne pourrait plus mettre cela sur le dos de la France.

    On pourrait imaginer un régime transitoire sur 10 à 15 ans, où la Guadeloupe serait représentée par la France pour les Affaires étrangères et la Défense, mais pas plus longtemps. Je pense qu’il faudrait pousser aussi toutes les iles de la région (on y parle l’Anglais, le Français et l’Espagnol) à se grouperr au sein d’un Etat Fédéral. La France et l’Europe pourraient largement y participer, pour que ce soit un vrai succès. Cette participation de l’Europe serait indispensable pour ces iles, de telle manière qu’elles ne soient pas accaparées économiquement ou politiquement par d’autres pays comme la Chine, les USA, le Vénézuela, Cuba, etc..

    Il faudrait faire en sorte que ces îles ne deviennent pas des paradis pour le trafic de la drogue.
    Il ne serait pas stupide d’imaginer non plus un partenariat permanent, actif et protecteur à la fois avec l’Europe, pour empêcher ces îles de tomber dans l’horreur comme à Haiti et Saint Domingue. Mais elles doivent devenir indépebdantes rapidement . Inutile de continuer à se voiler la face au nom de je ne sais quels principes dépassés !


    • Paul Villach Paul Villach 19 février 2009 12:05

      @ Dalat-1945

      Parlez donc de Napoléon en Guadeloupe ! C’est Bonaparte qui en 1802 a rétabli avec le général Richepanse l’esclavage aboli par la Convention en 1794 ! Delgrès à Matouba dont la mémoire est saluée au Panthéon, reste dans les esprits. Paul Villach


    • dalat-1945 19 février 2009 12:30

      D’accord avec votre remarque pour la Guadeloupe, mais cela n’empêche pas que c’est bien Napoléon qui a donné son Indépendace à Haïti et que cela a bien mal tourné.
      Vaut ’il mieux être Guadeloupéen aujourd’hui, qu’ Haïtien ?

      Si le Général de Gaulle a fait globalement ce qu’il fallait pour donner l’Indépendance aux anciennes colonies, le problème des confettis de l’Empire n’est pas réglé. Les choses avancent (on espère en bien) pour la Nouvelle Calédonie et Tahiti, mais rien ne bouge pour le reste. Quand je pense que l’on a fait voter l’Indépendance des Comores île par île , pour se retrouver avec Anjouan sur les bras, un non sens !
      Je pense qu’il faut se pencher sérieusement sur l’avenir de tous nos DOM TOM et avoir un objectif clair : l’Indépendance (avec une assistance + ou moins longue pour en arriver là, et un partenariat dans un cadre français ou européen). Tous les confettis, sauf les territoires de l’Antartique - zéro habitant- et sauf la Corse qui doit toutefois avoir probablement un peu plus d’autonomie. Une autre réserve pour l’instant aussi, la Guyane qui n’est pas mûre, car territoire très grand qui se ferait happé par ses voisins en trés peu de temps.

      Quelques territoires qui ne voudraient peut être se séparer de nous : les Marquises, Wallis et Futuna, mais tout ceci à voir.


    • OIEN OIEN 19 février 2009 14:21

      C’est sur qu’avoir fait voter l’indépendance des Comores île par île pour se retrouver avec MAyotte sur els bras et 3 îles voisines qui se rendent comptent (surtout à Anjouan) qu’ils ont fait une belle connerie, c’était pas malin.30 ans après on frole la crise sanitaire à Mayotte... et la crise politique dans les Comores


    • kako 19 février 2009 21:17

      La question de l’indépendance des DOM est inscrite dans une résolution de l’ONU depuis belle lurette. La France n’a jamais voulu considérer ce problème sérieusement pour des raisons de géostratégie. Je ne pense pas que la France soit débordante d’amour pour les iles ; mais leurs positions lui permet d’être présente dans tous les océans. Ce n’est pas rien !!!
      Maintenant, soyez gentil, ne parlez pas du "grand Napoléon" quand vous parlez des Antilles ou des DOM. Aux yeux des domiens il est tout simplement un esclavagiste et surement pas un héros.
      Enfin, votre discours transpire un paternalisme dont les domiens ne veulent plus. Ils se jetteront dans les bras de qui ils veulent ; et puis la Guadeloupe et la Martinique ne sont pas et ne seront jamais Haïti. Mais il y a des choses que les européens ont des difficultés à comprendre. Par exemple : vous pensez tous que la revendication principale du LKP est une simple augmentation de salaire ; c’est bien plus complexe.


    • Pascal J. 20 février 2009 10:51

      Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain !

      Cette manière de se débarrrasser des problèmes, en évitant de les régler, n’est pas très correct à l’égard de ceux qui, même pendant la grande vague de décolonisation des années 1960, ont décidés malgré tout de rester français. Bref ! selon vous dalat-1945, les Outre-marins ont le droit d’avoir ce "privilège" de faire parti de République à conditions qu’il n’emmerdent personne !

      Exige-t-on que Marseille deviennent indépendante a chaque fois que des grèves agitent la cité phocéenne ? A-t-on sugérer une seule fois que le Nord-Pas de Calais ou la Lorraine prennent leurs distances vis-à-vis de la République lorsque qu’il fallut soutenir coup de milliard ces deux régions, touchés de plein fouet par la crise de la sidérurgie et l’industrie textile ? Non.
      Peut-être d’ailleurs que vous, dalat-1945, êtes natif de l’une de ces nombreuses régions "assistés" qui mériteraient qu’on leur balance ce genre d’argument à la figure à chaque fois de leur habitants "osent" se plaindre des défaillance de l’Etat à leur égard ! Si vous êtes dans ce cas, je vous conseillerai à vous et à tous ceux qui préconnisent l’indépendance des DOM, de rester à l’écart des prochains mouvements sociaux qui agiteront votre région, car vous risqueriez vite de vous retrouver dans la position de l’"arroseur arrosé". Mais je vous en veut particulièrement : vous êtes un peut l’archétype d’un comportement typiquement français.

      Plus sérieusement, il est certainement nécessaire d’opérer dans les Antilles, en Guyane ou la Réunion, des réformes structurelles et institutionnelles, qui permetterait à ces dernières d’être globalement actrices de leur destin, avec leur propres lois, mécanismes de contrôle et ressouces budgétaires. Bref ! A l’instar de ce qu’est devenu la Polynésie, voire même la Nouvelle-Calédonie (qui est cas particulier), qui bénéficient d’une large automie douanière et financière (ils ne font pas partie de l’espace douanier européen), ce qui leur permet, je pense, d’être plutôt bien intègré à l’espace économique "Pacifique".
      En clair, cela reviendrait à liquider une bonne fois pour toute le concept de DOM, qui ne semble pas être adapter aux particuliarités locales, et permettrait ainsi à ces territoires de s’intégrer plus facilement aux zones économiques continentales environnantes : Amérique (pour les Antilles et la Guyane) ; Afrique, Asie ou Australie (pour la Réunion).


    • dalat-1945 20 février 2009 11:08

      Contrairement à ce que vous pensez, je ne suis pas loin d’être d’accord avec vous, sauf que la Nouvelle Calédonie et la Polynésie ne vont pas rester longtemps autonomes. Avant 30 ans, 50 ans , elles seront totalement indépendantes ou bien rattachées à un autre pays.
      Je suis en fait pour une plus grande autonomie des DOM TOM, dans un premier temps,à condition qu’ils veuillent vraiment se prendre en main. Aujourd’hui, les problèmes sont 50/50 Gouvernement et population locale. On se regarde très hypocritement en chien de faïence.
      Vous n’allez tout de même pas me dire que les locaux (békés ou noirs de Guadeloupe ne marchent pas à côté de leurs pompes actuellement et que tout est de la faute de Paris. Ce sont en grande partie des personnes avec une mentalité d’assistés et avec des comportements de typre mafieux ou très proche de mafieux. Rien à voir avec les populations du Nord ou de la Lorraine qui sont provisoirement je l’espère, des sinistrés économiques.

      A terme, tous les confettis de l’Empire deviendront indépendants, certains pouvant êttre rester "autonomes" à condition de jouer le jeu avec la métropole (je pense à la Réunion territoire plus équilibré, aux Iles Marquise, Wallis et Futuna.

      Juste une question. Que pensez-vous de Mayotte en ce moment ? Mayotte doit il vraiment devenir un département français ou bien retouner avec les autres iles des Comores. Moi, je suis pour la seconde solution sans hésitation !

      Cordialement,


    • Pascal J. 20 février 2009 11:08

      Kako a dit : "La question de l’indépendance des DOM est inscrite dans une résolution de l’ONU depuis belle lurette. La France n’a jamais voulu considérer ce problème sérieusement pour des raisons de géostratégie. Je ne pense pas que la France soit débordante d’amour pour les iles ; mais leurs positions lui permet d’être présente dans tous les océans. Ce n’est pas rien !!! "

      Pour ceux qui pronnent aujourd’hui l’indépendance des DOM, l’ennui pour eux c’est que la Guadeloupe est peuplée de guadeloupéens ! Sinon ils ne veraient pas d’inconvénient à ce que la France y soit reste pour des questions de prestige.


    • dalat-1945 20 février 2009 11:23

      Eh bien disons que la France étant en Guadeloupe depuis plus de 4 sièckes, elle a eu bien tort d’y amener des esclaves noirs. Sinon, le problème n’existerait problement pas aujourd’hui. Mais c’est ce qui nous attend en France avant 1 siècle, avec l’arrivée massive de gens qui n’ont rien à y faire.

      Marseille av 25 % de sa population qui est maghrebine !! !
      Ce n’est pas nécessaire d’adhérer au FN, pour imaginer ce qui va s’y passer lorsque la Majorité y sera musulmane.
      Adieu la Bonne Mère, qui deviendra une Mosquée ! Comme l’ex Sainte Catherine à Istanbul ! Il sera trop tard. Nous n’aurons plus qu’à pleurer.

      Il ya des cultures qui ne sont pas faites pour cohabiter, notamment les cultyures musulmanes et chrétiennes (je ne dis cela des boudhistes très pacifistes et tolérants).

      En Guadeloupe, tout le monde est Chrétien ou presque et pourtant çà ne marche quand même pas !!


    • Pascal J. 20 février 2009 11:58

      @dalat-1945

      "Rien à voir avec les populations du Nord ou de la Lorraine qui sont provisoirement je l’espère, des sinistrés économiques. " C’est qu’en même du provisoire qui dure depuis plus de 20 ans !

      Par contre, je suis d’accord avec vous lorsque vous dites que des pouvoirs politico-économique de style mafieux gangrènes ces îles, mais ce pas une raison de vouloir rompre les liens avec eux pour éviter de règler les problèmes.

      C’est bien beau d’envoyer quatre escadrons de Gendarme mobiles ou de CRS, pour faire "appliquer l’ordre républicain" lors de situation quasi insurrectionnelles, mais si les lois républicaines avait été effectivement appliquées sur ces territoires depuis longtemps on en serait pas arrivé à ce point, et beaucoup de potentats locaux (békés notamment, mais aussi des métros) se seraient probablement retrouver avec casier judicaire sur le dos !

      Pour ce qui est de Mayotte, ce sont d’abord aux mahorais de décider de leur avenir. Mais personnellement, je pense que le concept de départementalisation n’est plus (ou n’a jamais été) adapter à l’Outre-Mer : une large autonomie est donc nécessaire. Dans ce cadre là, rien n’empèchera Mayotte de signer des accord avec le reste de l’archipel comorien. Cependant, Mayotte est un cas particulier : l’île ayant été la première de l’archipel à devenir colonie française (en 1841) , 45 ans avant les autres (qui elles avaient statut de protectorat). Les liens avec la métropole sont donc très fort, c’est ce qui explique que contrairement au reste l’archipel, Mayotte est refusé d’opter pour l’indépendance en 1976. Anjouan et Mohéli notamment, s’en sont mordu les doigts, mais après tous maintenant c’est leur problème !


    • dalat-1945 20 février 2009 12:55

      @ Pascal

      Décidement je pense que nous sommes prêts d’être d’accord sur pas mal de points !

      Pour le Nord et la Lorraine, il faut rappeler la disparition du Charbon et du minerai de Fer, ce n’est pas rien !

      L’Industrie du fer de Lorraine s’est délocalisée à Fos sur mer et à Dunkerque (proximité des ports apportant minerai de fer et coke). Il n’y a plus que Carling en Lorraine qui fasse du Coke.

      Les Mines de charbon donnaient du travail à plus de 300 000 personnes au début des années 60. Il faut trouver des industries de substitution et ce n’est pas facile ! On ne peut pas incriminer Giscard, Mitterand, Chirc et maintenant Sarkosz de sabotage industriel dans ces régions. Il faut serrer les coudes et travailler avec l’Europe.Je vous signale que les Mines de charbon ne vont pas tarder à fermer en Satrre juste en face de la frontière en Lorraine. Je connais bien la question. Plus de potasse non plus en Alsace .

      Maintenant, un autre sujet.

      Je connais un peu La Réunion et j’ai l’impression que là bas, les problèmes sont bien différents de ceux de la Guadeloupe et de la Martinique. La population est très variée : blanche, arabe, noire, malgache, pakistanaise, Indienne, Indochinoise, Chinoise... Tout ce petit monde a l’air de bien s’entendre sur le plan humain. Les couples peuvent être de religion différente et de race différente. Certes il y a des problèmes économiques, mais il n’y a pas de problèmes humains comme dans les Antilles. Je compare d’ailleurs la Réunion à un petit Brésil"français que je trouve plutôt sympathique !. Je pense que les transformations/évolutions seront plus rapides/faciles que dans les Antilles où je n’ai pas du tout envie d’aller passer mes vacances, par contre j’ai bien envie de retouner à la Réunion. Quand je vois comment l’Ile Maurice à côté s’en sort, je suis plutôt rassuré.

      Ce que dit M. Villach est vrai et on ne peut pas l’accuser d’être de droite ou pro-Sarkozy !!

      A bientôt peut être !

      Cordialement


    • Pascal J. 20 février 2009 13:05

      Si cela ne marche pas, c’est que l’Etat considère essentiellement toujours l’Outre-mer sur un plan uniquement géostratégique, en ocultant le côté humain vis-à-vis des populations qui y vivent et qui, pour une part importante n’auraient pas demander à y être né, puisque pour beaucoup d’entre eux sont d’escendants d’esclaves.
       
      Ces territoires et leurs populations ont fait la richesse de notre pays, ne l’oublions pas. Beaucoup de villes et de régions de métropole (comme Nantes, ma ville natale), on batit une bonne partie de leur patrimoine sur les profit du commerce triangulaire et la transformation des produits coloniaux.
      Vouloir larguer à tout prix ces territoires, parce qu’ils ne sont maintenant économiquement plus rentable n’est pas très correct à l’égard de population qui ont payés de leur liberté (plusieurs siècles d’esclavage), pour que la métropole puisse être approvisionné en sucre de canne, coton, café, indigo, épices, etc... pour pas grand chose.
      Dommage que l’on n’ai pas le même comporment à l’égard de régions françaises qui sont presque dans dans le même cas de figure (Lorraine et Nord-pas de Calais), qui ont elles aussi participer à l’essor industriel de la France.

      Ce qui est sùr, c’est qu’on a laissé se développer (ou perdurer) chez certains potentats locaux des DOM, des comportements d’un autres âges, dignes de ce que l’on pouvait trouver dans les colonies d’Afrique, il y plus de 60 ans. Tout ceci, au dépends d’une population qui souhaite avant tout vivre dignement de son travail, sans se faire traiter de d’"assistés", de "fainéants" ou de "bon à rien" (plus que tout autre, l’histoire de leurs ancètres, prouvent qu’ils n’ont pas de leçon à recevoir de qui que ce soit).


    • kandy 22 février 2009 21:59

       Entierement d’accord avec cet article et ce qui serait bien serait de savoir combien de francais de metropole partagent cet avis car il serait peut etre temps de les consulter ,de meme que pour Mayotte .Oui a un referendum oui a une veritable volonte de conduire ces iles vers l’independance ",la ou il y a une volonte il y a un chemin ". De toute maniere la solution au mal etre identitaire n’est pas dans plus d’argent ’plus de pouvoir ,plus plus plus ....Je crois qu’il est dans la prise en compte realiste ,dans la mise en responsabilites sinon on aura des "departements "ethniques ,claniques qui auront tout et ne s’en satisferont pas .Il est temps d’ouvrir les yeux et que des hommes politiques entendent d’autres points de vue .Il y aurait tellement de choses a dire .


    • Jihem Jihem 19 février 2009 11:36

      Pa s de commentaire sur le fond de l’article, en revanche la fin de votre conclusion est révélatrice : l’année suivante l’élu n’enseignait plus les maths mais seulement la "techno" .
      Ne mélangeons pas les torchons et les serviettes, ni les matières scolaires "nobles " et les autres. C’est encourageant pour les profs de LEP !


      • Otto Didakt 19 février 2009 13:38

        Sans nier les difficultés d’une bonne partie de la population antillaise, on ne rappelle jamais assez que les Antilles françaises et les autres DOM auraient connu des dificultés bien pires, si la France et l’Europe n’avaient pas été là pour les soutenir, depuis des années.
        Mais, une fois de plus, la France (bonne fille même si elle s’est un peu fait tirer l’oreille cette fois-ci) la France donc, va faire ce qu’elle sait faire de mieux , face aux revendications de tous ordres : accorder des aides supplémentaires.

        Etonnant pour un Etat de plus en plus impécunieux !
        On en viendrait presque à espérer, que la Commission de Bruxelles soit plus ferme à notre égard pour un sévère rappel à l’ordre (elle y pense, semble-t-il ...).

        Pour en revenir à la Guadeloupe, j’ai cru comprendre hier soir, dans l’émission "C dans l’air", que beaucoup de Guadeloupéens en voulaient encore à la France de ce qui s’est passé à l’époque coloniale ...
        Combien de métropolitains ont connaissance de ce ressenti actuel des descendants éloignés d’anciens esclaves ?
        Cela mériterait d’être étudié sérieusement par des sociologues et des psychologues, afin de percer un abcès qui fait toujours mal à certains de nos compatriotes antillais.

        Chacun sait pourtant, qu’il n’y a pas que l’argent pour faire le bonheur !
         


        • Canine Canine 19 février 2009 14:12

          "> La Guadeloupe aujourd’hui... comme il y a trente ans ! « L’ire de l’édile » et l’île de délire
          				 				par dalat-1945 								 (IP:xxx.x43.8.86) le 19 février 2009 à 11H35 				 				
          				


          Je suis résolument pour l’Indépendance de la Guadeloupe et pour que cesse toute interférence politique, économique et sociale avec la métropole ". Ce qui ne veut pas dire que cela règlera tous les problèmes en Guadeloupe. Il faudrait faire pour un référendum pour en décider, comme cela a été fait pour l’Algérie. "

          La question étant, les guadeloupéens en veulent ils ? Et d’abord, la demandent ils ? Sur la pléthore de revendication qu’ils ont présenté, aucune mention d’indépendance.
          Cela dit, personnellement, je ne serais pas contre du tout, ne serait-ce que par pragmatisme. 
          				 					

          • kotodeuxmikoto kotodeuxmikoto 19 février 2009 17:18

            groin,groin,groin ?


          • kako 19 février 2009 21:22

            Ce commentaire est bien digne d’un porc.


          • kandy 22 février 2009 22:41

            porc ,porc avez vous dit ca ne renvoie pas un peu au "cochon"de C Belaya et n’est ce pas un peu court ? .Il s’est leve un vent mauvais,sous des nuages accumules qu’a pas voulu regarder , de rancoeur mal argumentee si ce n’est par une rhetorique sur l’esclavage .Je comprends la peur qui etreint nombre de ultra marins a l’idee d’etre independant de devoir construire ,unir,avancer ,je comprends leur sentiment que vraiment le blanc est injuste(mais il y a souvent du blanc chez le creole) , Ce n’est pas en accaparant tous les pouvoirs ,ce qui a deja ete largement fait au niveau politique ,administratif et en restant Francais,ce vilain mot, pour avoir le beurre l’argent du beurre et le reste,que vous gagnerez l’estime de vous meme .Ce n’est pas en preparant ,en souhaitant une "vengeance " de toute facon vouee a l’echec et mortifere,que vous vous grandirez .Par contre je pense que mettant en lumiere des comportements racistes de votre part(que le moindre metro qui a eu l’occasion de frequenter une des iles a ressenti), vous ouvrez les yeux des metropolitains qui de l’outre mer ne savent rien ,sauf a cotoyer des antillais et autres en metropole et qui de l’esclavage ni de pres ni de loin n’ont eu non plus a profiter ou a connaitre mais chez lesquels ,c’est vrai ’racisme et xenophobie existent ce qui les fait ressembler a beaucoup d’autres malheureusement et pas seulement des blancs .Tres sincerement je souhaite que la France mette en rout une politique pour ces territoires ultra marins ,d’independance .Mais quand viendra cette heure je vous souhaite d’avoir au moins ebauche un consensus ,un projet partage . 


          • dezanneau 19 février 2009 14:34

            A chaque fois qu’on lâche un territoire, on le paie très cher derrière tout simplement parcqu’il y a une culture de puissance qui fait défaut aux nouvelles "élites"...donc ça donne des situations totalement ingérables à terme...pour avoir au final la France stigmatisée. Merci bien on a donné !
            Il faut inclure la Guyane dans les solutions proposées aux Antilles, le seul territoire avec une densité de population viable ! cf mon blog


            • mansan mansan 19 février 2009 15:17

              lettre d’une de mes amies et collègue : Eliette PENNONT,
              cela est juste et complètement partagé par de nombreuses personnes dont moi-même.

              Mes chers amis,
              Nous sommes en grève générale depuis le 05.02.09, rien n’avance car la grande distribution et le gouvernement n’en ont rien à foutre de nous.
              Beaucoup de nos compatriotes métropolitains nous crachent dessus sur les forum du figaro, de libération, du monde en nous traitant d’assistés, en disant que nous ruinons la métropole par nos attitudes de tous les jours...
              Perso, je suis enseignante et malgré mes 40% de plus je ne peux même pas faire un prêt immo de plus de 110 000€ qu’achète t-on avec ça ?? un studio ?? lol
              Quand je fais des courses pour le mois en prenant quelques produits frais et les moins chers..... que de la viande congelée, des pâtes du riz ; quelques yaourts je suis à 400€ de courses environ.... l’essence c’est 300€ par mois en sachant que je bosse à côté de chez moi et que je monte seulement 1/semaine chez mes parents qui habitent à 40km.....
              Un exemple édifiant : le gros pot de nutella nous coûte 7,50€ oui !!! j’en passe les meilleurs !!
              Nous ne grévons pas par complaisance mais par nécessité.... contrairement à ce qui est dit sur les forums, beaucoup de métros sont dans la rue tous les jours pour manifester leur mécontentement et la détresse dans laquelle nous sommes....
              La désinformation faite sur les chaînes de télé française est hallucinante... nous sommes tous les jours plus de 10 000 dans les rues sachant que l’essence est rationnée et que certains ne peuvent pas venir manifester..... notre manifestation est pacifiste, il en est de même en Guadeloupe, or les crs ont chargé en traitant les manifestant de "sale nègre" !! Oui il y a eu des jets de pierres, mais je pense que vous ne seriez pas non plus restés là sans bouger à prendre des coups..... Pourquoi la réponse du gouvernement à nos revendications est elle la répression ??
              Pourquoi la grande distribution qui fait des marges énormes, revient-elle aujourd’hui sur l’accord et déclare ne pouvoir baisser de 20% les prix que sur 54 familles de produits (dans lesquels seront pris en compte 0 à 3 produits) en mettant en avant que les magasins et grandes surfaces feraient faillite s’il fallait baisser de 20% 100 familles de produits.... le litre de lait candia coûte 1,50€ alors je pense qu’on peut baisser ce prix de 20% pour permettre aux gens de s’en sortir....
              Même la caf et le rmi et le smic ne sont pas les mêmes qu’en métropole !!
              Vous le découvrez sans doute mais beaucoup de chaînes tété en parle : itélé, lci, c dans l’air etc...... tf1, france 2 s’emploient à faire de la désinformation, même rfo martinique (ils ont pr obligation d’envoyer les reportages en métropole avant de les diffuser donc ils ne diffusent plus rien).
              Certes nous avons fait des erreurs, surtout en matière de tourisme, je trouve ça dommage..... mais faut-il nous laisser là, comme le fait le gouvernement ??
              Qu’est ce que cela leur coûte d’instaurer un contrôle, et d’obliger la grande distribution de s’aligner sur la continuité territoriale ??
              Ne laissez pas ce mail pourrir sur votre boîte mes amis, je vous le demande par amitié et par solidarité, transférez-le à vos amis pour qu’ils sachent qu’on grève parce qu’on se moque de nous, de nos valeurs, de nos besoins..... 
               
              je vous donne rdv sur http://www.bondamanjak.com/ ou encore http://collectif5fevrier.blogspot.com/ pour avoir les bonnes infos...
              Cette grève est née d’un ras le bol de la classe moyenne et "pauvre" de la martinique :
              - enseignants
              - employés
              - petits commerçants
              etc....... il y a parmi eux toutes les races puisqu’on parle de problème de race sur les chaînes télé.... je suis dans la rue et je les vois tous chanter comme moi, alors sincèrement il n’y a pas de problèmes de races !!
               
              Je vous fais confiance et je sais que vous ne nous laisserez pas tomber !!
               
              Eliette Pennont
              Enseignante - Gréviste

              • kotodeuxmikoto kotodeuxmikoto 19 février 2009 17:17

                groin,groin,groin !


              • dalat-1945 19 février 2009 17:17

                Je pense que l’Indépendance conviendrait mieux à la personne auteur de cette lettre.
                Nous ne voulons plus être traités de colonisateurs. Cà commence à bien faire.


              • mansan mansan 19 février 2009 15:42

                La vérité est celle là ...
                15/02/2009 à 21:59

                Les DOM-TOM (520 euros/hab/an) coutent moins chers que la Corse (2400 euros/hab/an) ou la métropole (1200 euros/hab/an).
                Alors renseignez vous et lisez le rapport du délégué interministérielle à l’égalité des chances des français d’outre mer (Patrick Karam) !!!
                Par ailleurs sans les DOM-TOM la France ne posséderait pas la 3eme zone maritime mondiale ni aucun droit sur les droits de douane et passage pour le Canal du Panama (grâce aux Antilles) et du Canal de Suez (La Réunion).
                Renseignez vous, Bernard Pons disait lui même en 1986 que les DOM-TOM rapportaient à la France "largement plus que ce qu’ils lui coutent". Par ailleurs les Antillais sont français qui cotisent et paient des impôts comme n’importe quel français, ils sont en réalité plus taxés que les métropolitains (en plus de la TVA, on paie ici 3 taxes d’octroi de mer sur tout produits importé) et paient des impôts locaux aussi élevé qu’en Région Parisienne. Alors par pitié cessez de dire n’importe quoi, les Antillais ne vivent pas grassement sur les impôts de leurs compatriotes de métropole !!!
                Je vais certainement me faire censurer comme d’habitude mais voilà :
                Je peux comprendre que les 7000 km qui nous séparent de la France Métropolitaine fassent que certains de nos compatriotes ne maitrisent pas trop le sujet. Le traitement déplorable des médias n’y est pas étranger ? Donc petite piqure de rappel :


                1- les manifestants ne demandent rien à l’Etat :
                Ni argent, ni RSA, ni monnaies sonnantes et trébuchantes. Ce sont les patrons (Béké, medef) qui ont sollicités de l’Etat, ces derniers ont voulu tirer partie de la grève en demandant une énième aide en échange d’augmentation des salaires les plus bas. Ils bénéficient déjà d’exonérations de charge, de la défiscalisation, de nombreuses aides qui proviennent de l’Etat et de l’Europe- (la liste n’est pas exhaustive).

                2- Les manifestants n’ont pas et jamais demandé l’indépendance :
                Vous ne trouverez nulle part une demande d’indépendance de la part des manifestants. Le choix d’être français a été tranché à maintes reprises (Referendum de 1946, de 1962 et 2003). Les Guadeloupéens ne demandent qu’une chose, l’EGALITE DES DROITS pour tous les française de Métropole et d’Outre Mer. Par ailleurs, l’indépendance ne se donne pas, elle se prend et se conquiert par les peuples, la Guadeloupe elle est française depuis 1635 !!!

                3- Les Guadeloupéens ne sont ni xénophobes, ni racistes :
                Ce sont les békés qui vivent entre eux, se marient entre eux, travaillent entre eux en excluant les antillais. D ?ailleurs les antillais sont tous plus ou moins métissés ! Vous ne trouverez aucun cadre de direction dans les entreprises tenus par eux, les annonces d’emplois ne paraissent même pas en Guadeloupe, mais directement en France, via des cabinets de recrutement. Nous vivons et côtoyons les descendants d’esclavagistes et à ce jour les antillais n’ont jamais eu l’attitude que eux ont envers nous.

                4 - Les manifestants demandent 200€ d’augmentions pour les bas salaires :
                Cette revendication est légitime, comme je l’ai expliqué plus haut les patrons antillais bénéficient de nombreuses aides qui leur permettent d’empocher de substantiels bénéfices. Ces aides venant de l’Etat se sont vous, nous qui les payons pour enrichir des patrons qui exploitent les antillais !!! Le salaire d’un Antillais est de 20% à 30% voir 50% inférieur à ceux proposés (à compétence égale) en métropole. Quand on sait que la bas tout coute plus cher de 20% à 30% comment voulez vous que les gens s’en sorte ??? Comment peut-on croire qu’avec un coût de production moins élevés et de telles majorations de prix les patrons Antillais prétendent ne pas pouvoir augmenter les salaires ??? Que vous ayez fait des études ou non, ont vous proposera le smic, les emplois sont rares les patrons en profitent pour sous payer leurs employés.


                En conclusion :
                La fin du système néocoloniale (exclusivité de la Métropole et application stricte des lois de la République) et de l’exploitation, voila ce que les Guadeloupéens demandent, qu’on leur donne les moyens de travailler et de vivre de leur travail et non du RSA ou autre RMI. Qu’on arrête de donner des sommes exorbitantes, sans contrepartie, sans aucun contrôle a des patrons qui ne font que s’enrichir en exploitant le coté insulaire de la Guadeloupe et leurs habitants. Que ces dites sommes servent à développer l’économie, a payer décemment les salariés pour qu’enfin l’économie de la Guadeloupe ne repose pas uniquement sur le tourisme. Que les abus soient réprimandés : fin du monopole de certaines familles qui empêchent la concurrence, veille des prix, contrôles serré des sommes envoyés par l’Etat et l’Europe, etc... L’Etat aurait tout à gagner à développer des partenariats avec les autres iles des Caraïbes (Puerto Rico, St Domingue, Trinidad) avec les autres continents, la Guadeloupe est à 4 heures de l’Amérique du Sud et à 2 h des USA.
                Nous sommes des français à part entière alors de grâce cessez de nous comparer aux habitants des pays voisins (Haïti, Cuba, République Dominicaine, etc...) !!! Aucun métropolitain n’aimerait qu’on lui balance à la figure qu’il doit être heureux et la fermer parce qu’il gagne plus et vit mieux qu’un Roumain ou qu’un Polonais. Nous ne sommes pas cubain ni haïtien mais français comme vous et même depuis plus longtemps que certains d’entre vous !!!

                En espérant que certains comprendront un peu mieux leurs compatriotes des Antilles et leur apporteront leur soutien dans cette lutte.

                Cordialement

                Quelques exemples de prix :
                http://fr.answers.yahoo.com/question/index ;_ylt=Asx0Bz2BDvGkKAxyJFUqjs04Agx. ;_ylv=3?qid=20090214083819AAy2tO5

                • Francis, agnotologue JL 19 février 2009 15:58

                  Il me paraît clair que la France continuera à acheter la paix sociale dans ses DOM TOM. En réduisant de 200 € par salaire les charges sociales, c’est la guerre avec les employeurs et les possédants locaux qui est en cause. Cela me fait dire que ce ne sont peut-être pas les plus pauvres des manifestants qui ont assassiné ce syndicaliste : visiblement ceux qui ont tiré voulaient tuer. D’ailleurs, des munitions telles que celles qui ont été utilisées ne se trouvent sûrement pas dans la première masure venue.


                  • Yannick Harrel Yannick Harrel 19 février 2009 17:09

                    Bonjour,


                    La solution du pourrissement de l’agitation sociale dans les territoires des Antilles était stupide de la part du gouvernement. D’une part cela prouve son incapacité à dialoguer et à traiter les problèmes sociaux (ouvrant par là une brêche formidable aux actions plus dures) et d’autre part cela ne peut que faire dériver la Guadeloupe comme la Martinique en dehors de la République en donnant de la voix aux indépendantistes.


                    Au contraire une telle situation aurait surtout dû être l’occasion de remettre tout à plat et d’ébaucher les solutions propres à revaloriser le niveau de vie des citoyens d’outre-mer.


                    Hélas (une fois encore) le gouvernement et son chef suprême prouvent leur compétence limitée en matière de direction des affaires nationales, sociales comme économiques.


                    Cordialement


                    • Denis 19 février 2009 18:36

                      Bonjour, Je me rappelle qu’il y a un certain temps qu’un antillais devant le prix des tomates importées, a entrepris d’en cultiver et les a vendues meilleur marché que les "en place". La concurrence l’a ruiné en vendant tes tomates à perte ci qui est un délit. Ensuite leurs tomates ont retrouvé leurs prix élevés.

                      Denis


                      • Shaytan666 Shaytan666 19 février 2009 18:41

                        Certains parlent d’indépendance, moi je veux bien mais sur quels critères allez vous vous baser pour déterminer qui est Guadeloupéens et qui est Français ?
                        La couleur de la peau ? la naissance ? 
                        Il y a belle lurette que les dernier habitant originels ont disparu. C’est quoi un vrais Guadeloupéen ?


                        • dalat-1945 19 février 2009 19:01

                          Un vrai Guadeloupéen, c’est un descendant des anciens esclaves qui n’arrête pas de tirer à boulet rouge sur les descendants des anciens colonisateurs, en les traitant de colonisateurs .
                          Les descendants des anciens colonisateurs et les descendants des anciens esclaves qui ne tirent pas à boulet rouge sur les békés, resteront français et pourront revenir en métrople, comme les pieds noirs en France en 1962.
                          Mais il ne sera plus possible d’être à la fois Guadeloupéen et Français, c’est clair ! Les habitants actuels de l’Ilze devront se déterminer un par un : Guadeloupéen ou bien Français.

                          S’il n’y a pas la menace "la valise ou le cercueil " si chère à nos anciens colonisés d’Algérie, les Français pourront rester en Guadeloupe, mais ils ne seront plus Guadeloupéens.

                          C’est exactement comme en Algérie en 1962,
                          Je rappelle que l’Algérie jusqu’en mars 1962 était composée de 3 départements français .


                        • jackass 19 février 2009 22:47

                          un seul commentaire a faire , guadeloupe ou martinique
                          independantes , c est Haiti dans deux ans , inneductable !!!


                          • cara 19 février 2009 23:40

                            Infortuné Monsieur Villach, vous ne recueillez que des commentaires hors-sujet !

                            Du coup je vous dirai que votre exemple n’est pas isolé : au début des années 80, en Bretagne, un principal de collège défrayait la chronique car il exerçait avant tout une activité agricole qui le tenait éloigné de son établissement.
                            Bon, je ne parle même pas de ceux qui exercent des fonctions électives municipales ou départementales, la liste serait longue comme le bras... Et ces braves gens cumulent salaire et indemnités de tous ordres (genre adjoint au maire, conseiller général, président de la communauté de communes, président du sivom...) : ya bon !


                            • Paul Villach Paul Villach 20 février 2009 10:42

                              @ Cara
                              On ne choisit pas ses lecteurs et la lecture de chacun est toute personnelle. Mais vous avez raison de recadrer la discussion selon le sujet que j’ai traité.
                              Les deux problèmes que j’ai rencontrés en Guadeloupe est
                              1- celui d’une clique de responsables antillais et métros peu soucieuse des règles de la République et préoccupée de ses seuls passe-droits,
                              2- et celui d’une solidarité contre-nature entre ces individus sans foi ni loi et leurs victimes abusées, au nom d’une pseudo-communauté ethnique.
                              Il y a trente ans, un nanti antillais était expert à faire jouer ce réflexe : le moindre conflit avec un "métro", même pour une pécadille, comme une place de parking convoitée, devenait conflit etnique. Hallucinant ! Paul Villach


                            • Pourquoi ??? 20 février 2009 06:53

                              J’ai vécu 8 ans en Guadeloupe, et des exemples comme celui que vous citez, Paul, j’en ai des dizaines.

                              J’ai aussi des dizaines d’exemples de corruption des élus, corruption qui s’exerce sans vergogne et presqu’ouvertement, comme si les pots de vin étaient une pratique légale.

                              J’ai aussi l’exemple d’un copain prof, qui est parti écoeuré des pratiques du jury du bac : la note d’un petit Guadeloupéen passait systématiquement de 2 à 12, au motif qu’il ne fallait pas que le taux de réussite au bac soit inférieur à celui de la métropole.

                              Un autre ? Une de mes copines guadeloupéenne de souche, mais ayant travaillé quelques années en métropole à la poste, a osé faire des remarques à ses collègues sur la façon déplorable dont ils recevaient le public. Elle s’est fait tancer par sa hiérarchie comme "donneuse de leçons des blancs".
                              Avez-vous déjà fait la queue dans une poste en Guadeloupe. C’est au moins 45 mn. Quand enfin c’est votre tour, on vous ferme le guichet au nez : c’est l’heure de la pause syndicale !

                              Quant au racisme, c’est une réalité tangible. C’est quotidien. Au moindre désaccord avec un Antillais, vous êtes tout de suite traité de sale blanc. C’est le quotidien des gendarmes, par exemple. C’est totalement impuni...
                              Et les touristes sont effectivement fort mal traités.

                              Les Guadeloupéens veulent l’argent de la métropole à condition que la métropole ne les emmerde pas et ne contrôle pas leurs petits traffics. Comme les salaires des békés, mais sans recevoir d’ordres.

                              La Guadeloupe est une zone de non-droit, pire que nos banlieues car c’est avec l’assentiment des élus.


                              • Paul Villach Paul Villach 20 février 2009 10:55

                                @ Pourquoi

                                Cher Pourquoi, nous nous découvrons des expériences communes ! Pas étonnant que nous partagions bien des idées !
                                Ce que vous décrivez, personne n’ose en parler. D’abord, il faut avoir vécu en Guadeloupe pour le savoir.

                                Je viens de recevoir un commentaire d’un syndicaliste guadeloupéen sur ma messagerie dans le droit fil de ce que nous avons connu. Voici ce qu’il ose m’écrire : "là, il semble bien que ce soit le fiel (vieux de 30 ans) qui s’exprime, n’est-ce pas ? soignez-vous bien et nous en rediscuterons."
                                Voyez ! Ce n’est pas aux voyous qu’il reproche de distiller du fiel, mais à celui qui les dénonce !!!
                                Cet aveuglement, cette volonté de ne pas voir ses véritables ennemis que sont ces tyranneaux locaux qui se moquent du Droit et jouent de l’ethnisme pour souder autour d’eux ceux-là mêmes que leur conduite indigne maintient dans ce dénuement, c’est pathétique !

                                L’exemple que j’ai développé est on ne peut plus démonstratif : la collusion entre politiques, administrateurs et juges est totale pour maintenir le statu quo ! Paul Villach


                              • Paul Villach Paul Villach 20 février 2009 11:11

                                @ Calmos
                                 
                                J’ai un ami, Jacques Gérardin, qui a publié un recueil de poèmes, "L’autre bord" (Pierre-Jean Oswald, 1974). Il y relate son expérience à la Guadeloupe en 24 chants comme "l’Odyssée" d’Homère.
                                Voici ce qu’il écrit au sujet de ce que vous soulevez :

                                "Je cherchais des hommes au bout de mon voyage et j’ai trouvé des ombres persuadées d’être supérieures à d’autres ombres, car ce n’est jamais l’être que l’on désigne ou que l’on juge ici, ses idées, ses actes, ses réalisations ou ses options, mais la couleur de sa peau : les chabins méprisent les mulâtres qui méprisent "les rouges" qui méprisent les nègres qui méprisent alors "les nègres bleus" qui méprisent "les bâta’ z’indiens" qui méprisent à leur tour "les z’indiens", et les blancs méprisent le tout sans distinction. Et comme la beauté est blanche, comme la richesse est blanche, comme l’intelligence est blanche, et le Diable noir , ils cherchent à tout prix, passé, langage, gestes, démarche, odeur, à se blanchir, niant parfois jusqu’au ridicule les nègres qu’ils sont tous plus ou moins et singeant le blanc qui les hante... Les jeunes filles rêvent d’un mari ayant la peau claire et décrêpent leur cheveux pitoyables, ébouriffés, pour séduire l’élu."

                                Franz Fanon a déjà analysé ce conflit dans un livre intitulé "Peau noire et masques blancs" (Le Seuil, points, 1971). Paul Villach


                              • dalat-1945 20 février 2009 11:14

                                Très bonne information et très intéressant M. Villach.


                              • Atlantis Atlantis 22 février 2009 12:56

                                Des histoires d’intouchables et de justice à deux vitesses il y en a partout et en a eu de tous temps. Faire un tel rapprochement est limite de l’escroquerie intellectuelle.

                                Si les iles sont victimes de la vie chère c’est principalement parce que le mécanisme qui a agit pendant plusieurs années est ... fait pour ça, tout simplement. De quel mécanisme ? des subventions, aides de l’état, crédit d’impots et j’en passe. Elles ne font que créer de l’inflation, qui demande ensuite encore plus d’aides, qui entraine la dépendance absolue à un système ourouboros. subventions = drogues = tue

                                Note
                                 : la même chose nous attend en "métropole", ça fait longtemps qu’on vide les caisses et vis à crédit (sur les génération futures donc) pour ne pas voir les choses en face. Le retour de balancier n’en sera que plus douloureux.


                                • Paul Villach Paul Villach 22 février 2009 13:16

                                  @ Atlantis

                                  "Des histoires d’intouchables et de justice à deux vitesses il y en a partout et en a eu de tous temps. Faire un tel rapprochement est limite de l’escroquerie intellectuelle".

                                  Extraordinaire leurre de la vaccine qui consiste à admettre un peu de mal pour rejeter l’essentiel de l’accusation : la collusion entre notables corrompus, administration corrompue, justice corrompue et clientèle de fonctionnaires aussi corrompus
                                   !
                                  Permettez-moi de vous retourner le compliment ! Paul Villach

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