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Accueil du site > Tribune Libre > La guerre enfin à domicile ou le rêve à portée de main

La guerre enfin à domicile ou le rêve à portée de main

Quand le couloir du métro résonne étrangement avec les quais de la Seine

Il était près de 20 heures et je rentrais d’un déplacement dans le Nord. Sortie du TGV, métro. Je ne pensais à rien de précis, moment de flottement, décompression. Mon regard flottait sur les murs et les affiches. Brutalement une image m’a saisi, interpellé et, pour tout dire, horrifié : la publicité pour un nouveau jeu vidéo affirmait « La guerre comme si vous y étiez ».

Je regardais autour de moi. Personne n’avait l’air choqué. Quoi, rien de normal, non ? Un jeu qui nous proposait une bonne vraie guerre : plus besoin d’aller en Irak, Afghanistan ou au Soudan. La guerre à domicile, le rêve. Et si jamais cela vous démangeait vraiment trop, vous pourrez partir après vous être entraîné.

 

Rentré chez moi, je suis allé sur internet me renseigner un peu plus sur ce jeu. La pêche fut fructueuse. Ainsi sur www.jeuxvideo : « Dragon Rising plonge les joueurs au cœur de la guerre… Les joueurs goûteront à l’intensité, à la diversité et à la claustrophobie d’un conflit moderne depuis la perspective unique d’une unité de la marine, d’un pilote d’hélicoptère, d’un officier des Forces Spéciales ou d’un conducteur de char. (…) Dragon Rising souffre de défauts en matière de réalisme et il risque de frustrer nombre d’entre-nous, mais il provoque aussi de jolies montées d’adrénaline, propose de vrais défis et on a envie d’aller plus loin, d’essayer d’autres techniques. ».

Donc si je comprends bien ce que l’on reproche à ce jeu est de ne pas être encore assez réaliste. Afin d’aider les développeurs de jeu, je vais me permettre de faire quelques suggestions :

- Développer des séquences de recueil d’informations avec torture des prisonniers. Ne pas oublier de fournir un casque qui pourra non seulement accroître le réalisme des bruitages, mais surtout provoquer quelques décharges électriques qui rendront beaucoup plus intéressantes les séances de torture,

- Proposer une personnalisation des caractères en autorisant le téléchargement de photos. Ainsi on pourra encore mieux se sentir partie prenante puisque l’on pourra tuer, blesser ou torturer son voisin, le commerçant récalcitrant, ses parents ou son professeur d’anglais,

- Lancer un grand concours qui permettra aux gagnants de participer à la guerre de leur choix. Ceci pourrait aussi alors être repris dans une série de télé-réalité. Le titre pourrait être : « Gagner le droit d’aller tuer en vrai »

Si vous pensez que j’exagère, aller jeter un coup d’œil sur les vidéos présentant ce jeu (présentation du jeu, extrait du jeu).

Avec un peu de « chance », ces guerriers virtuels pourront donc passer aux actes et seront les bourreaux demain de nouvelles femmes des ghettos d’Afrique, Amérique ou Asie. Et nous pourrons à nouveau faire une exposition sur les quais de Seine et prolonger la magie actuelle de ces poses lascives.

Je vois en effet comme une résonance entre ces deux images : celle de ce guerrier que l’on nous suggère de devenir, celle de cette femme qui s’endort à la musique de nos balles.

Décidément nous vivons un drôle de monde…

 

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35 réactions à cet article    


  • Pi@h 21 octobre 2009 12:15

    L’homme aime le sang, c’est dans sa nature intrinsèque. C’est comme çà.

    La société « civilisée » a mis en place tout un tas d’artifice et de lois pour réprimer ses instincts.

    Mais si vous ne lui laissez aucun défouloir, l’homme finit par devenir fou.

    Nous sommes une race violente voilà tout.


    • Robert Branche Robert Branche 21 octobre 2009 12:26

      Peut-être mais n’êtes vous pas choqué par le slogan : ’la guerre comme si vous y étiez ?"

      C’est un manque de respect total pour tous les morts réels !

    • Philou017 Philou017 21 octobre 2009 12:48

      L’homme aime le sang, c’est dans sa nature intrinsèque. C’est comme çà.
      Je connais des tas de gens qui n’aiment pas le sang. C’est pas comme ça.

      La société « civilisée » a mis en place tout un tas d’artifice et de lois pour réprimer ses instincts.
      Pourquoi, vous avez des envie de tuer ? Ne confondez pas instincts avec défoulement d’esprits frustrés.

      Mais si vous ne lui laissez aucun défouloir, l’homme finit par devenir fou.
      Ben voyons. Il existe des tas de façon de se défouler sans nuire à son prochain.

      Nous sommes une race violente voilà tout.
      La violence est canalisable. Argument à l’emporte pièce. Je dirais surtout que nous sommes ignorants et manipulables. C’est pour cela qu’il faut toute une propagande pour justifier les guerres.


    • Julian 21 octobre 2009 12:17

      Je trouve le slogan choquant certes, surtout à l’heure où des gens, soldats, insurgés et civils meurent en Afghanistan et en Irak.
      Par contre il ne faut pas perdre de vue qu’il ne s’agit que d’un jeu. La grande majorité des joueurs ne sont pas des rambos en herbe ou des assassins en devenir, et s’ils prennent du plaisir à jouer à ce type de jeu ça ne signifie pas forcément qu’ils aimeraient être impliqués réellement dans une guerre. On trouve des centaines de jeux mettant en scène les conflits modernes, de la seconde guerre mondial à l’Afghanistan, et souvent ils se veulent très réalistes et permettent de jouer indifféremment pour un camp ou l’autre (cf Insurgency pour ne citer que lui). Cette recherche de « réalisme » ne me choque pas.
      « Jouer à la guerre » a de tous temps été attirant et stimulant. Les échecs en sont la meilleure preuve. Il faut juste savoir faire la part des choses. Les responsables de cette campagne de pub ainsi que leur détracteurs devraient garder cela à l’esprit.


      • Robert Branche Robert Branche 21 octobre 2009 12:23

        Effectivement ce qui m’a fait réagir c’est le slogan, surtout que c’est affiché dans tous les couloirs du métro. 

        Est-ce normal que la RATP laisse passer cela ?
        Quand on parle de ne pas exposer les enfants à la violence, en voilà une belle apologie...
        Et comme vous dites, pour ceux qui font une « vraie guerre » quel manque de respect

      • King Al Batar Albatar 21 octobre 2009 13:24

        Je ne vois rien de chocant, il s’agit d’un JEU vidéo. Un divertissement, on fait bien des films de guerre, dont les slogans sur l’affiche sont identiques.

        En france, on a pas eu une guerre depuis plus de 40 ans.

        Vous savez, les arts martiaux ou la boxe canalisent beaucoup de choses, et je suis persuadé que plus de 75% des citoyens ne seraient pas contre frapper dans un sac d’entrainement en sortant du boulot, rien que pour se soulager. Ca ne veut pas dire qu’il le ferait réellement....

        C’est pareil pour les jeux vidéo, ce n’est pas parce que il existe des jeux de guerre que cela reveille la nature violen qui est en nous, bien au contraire.....

        Quand vous parlez du manque de respect pour les morts, à la guerre. Je pense que les hommes politique manque plus de respect à l’égard des morts que les joueurs de jeux, ou les publicitaires.

        Je peux comprendre, de votre point de vue que cela puisse etre chocant, mais honnetement je trouve que vous faite preuve d’une grande sensibilité.


        • Robert Branche Robert Branche 21 octobre 2009 13:33

          ce que je trouve choquant, c’est de le voir en grand sur les murs du métro...


          • Pi@h 21 octobre 2009 14:34

            « Ben voyons. Il existe des tas de façon de se défouler sans nuire à son prochain. »

            Doucement...ce n’est qu’un jeux vidéo, à moins de jouer toute la nuit et de fouttre le son au max je n’y vois pas de nuisance.

            « Choquant »
            J’adore ce terme, tout aussi subjectif que le mot « art ».

            Moi quand j’arbore les couloirs de métros, ce qui me choque c’est le nombre de sans abris croissant. Pour certains c’est une affiche de jeux vidéo un peu belliqueuse, pour d’autres une paire de fesses...

            Chacun voit midi à sa porte...


            • Robert Branche Robert Branche 21 octobre 2009 15:45

              il est vrai que la présence des sans-abris est aussi choquante, cela n’enlève rien à mon propos : en acceptant ce type de représentation, on pousse de fait à l’apologie de la guerre. Elle est « tellement belle » que l’on a envie d’y aller...


            • Nobody knows me Nobody knows me 21 octobre 2009 15:20

              La pub est très bas du front certes. C’est pitoyable comme accroche, slogan digne d’un télé-achat. Surtout pour un jeu de la trempe d’Operation Flashpoint.
              J’ai joué et fini le premier opus (et j’en ai chié) et je peux vous dire qu’on est très loin d’un pur défouloir débile.
              Le réalisme, la dimension stratégique étaient fantastiques (on pouvait diriger plusieurs équipes de plusieurs soldats) et l’intelligence artificielle de l’ennemi était quasi-révolutionnaire dans le précédent volet.
              Si le deuxième volet est aussi bon, je pense que le mieux est de faire abstraction de ces arguments de vente à la con. On sait tous que le marketing n’a rien à voir avec le produit.
              En revanche, comme certains l’ont souligné, les marketeurs savent très bien réveiller et utiliser les instincts les plus primaires de l’homme : baise, défonce et castagne.
              Je trouve le fait d’utiliser ces sentiments sur les ados et jeunes adultes, les acheteurs potentiels donc, d’un cynisme effroyable.
              « Et on a mis 2000 ans pour en arriver là... » F.Beigbeder

              L’armée US a déjà sorti un jeu pour recruter : America’s Army.

              Cdlmt


              • Montagnais .. FRIDA Montagnais 21 octobre 2009 15:52

                Les Mickeys qui vont s’engager dans les Marines en croyant que c’est la suite logique d’un jeu en ligne ou on fait pan-pan derrière l’écran devraient bien vite crier « Maman » !

                Et encore, on parle pas des unités Taliban, des Kamikazes, des martyrs.. où la mort n’est pas suivi d’un restart après une petite secousse d’émotion.

                La mode est aux jouissances de pacotille, en attendant le retour à la réalité. Obscène, ultime et grotesque perversion du système de surconsommation à l’usage d’abrutis consentants (et payants).


              • Nobody knows me Nobody knows me 21 octobre 2009 16:01

                Je ne pense pas que ce soient aux Mickeys que revient la faute. En particulier quand ils ont moins de 18 ans.
                Que dire des personnes ayant mis en place ce système « d’appel du pied » ?? Faire croire que la guerre est aussi simple et aussi « cool » qu’un jeu vidéo, c’est pas débile ??
                Je pense néanmoins que les recruteurs et les entraînements font vite revenir les candidats sur terre.


              • Robert Branche Robert Branche 21 octobre 2009 16:02

                , @Nobodyknows : je suis tout à fait d’accord avec votre commentaire


              • Robert Branche Robert Branche 21 octobre 2009 15:43

                je suis tout à fait d’accord avec votre commentaire


                • Yannick Harrel Yannick Harrel 21 octobre 2009 16:18

                  M. Branche bonjour,

                  Si j’ai bien saisi, c’est le fait qu’une telle publicité soit affichée non dans des espaces connexes au monde du jeu vidéo (magazines, sites Internet, émissions télévisées consacrées aux loisirs interactifs etc.) mais dans un espace public qui vous choque. Ce que je puis concevoir sans aucune peine.

                  En revanche là où je ne vous suis pas c’est lorsque vous déclarez que cette immersion virtuelle ne serait qu’une préparation à un probable passage à l’acte. Ce type d’accusation a déjà été énoncée à plusieurs reprises voici de nombreuses années sans pour autant que l’on n’ait jamais eu affaire à des hordes de joueurs sanguinaires lâchées dans les rues ou sur les zones de conflit armé. L’abrutissement par la télévision me semble autrement plus dommageable au discernement des situations réelles que par l’entremise d’un jeu vidéo, ou de son affichage publicitaire, qui par son réalisme aurait peut-être même le bon goût de rappeler que si nous vivons dans une bulle de paix et de prospérité, rien ne saurait durer et qu’il faut parfois lutter comme nos ancêtres pour la préserver.

                  Pour le reste, je connais fort bien Operation Flashpoint premier du nom et de nombreux spécialistes en ont salué le réalisme. Notamment en matière balistique. Dans un tel ludiciel, le but n’est pas de jouer au Rambo comme dans les films (qui sont parfois eux de véritables apologistes de la violence) mais de rester groupé pour préserver sa vie et celle de ses camarades dans un environnement hostile. Loin d’être déshumanisant, ce type de jeu au contraire permet d’appréhender (a minima) tout le stress d’une situation de guerre, et mettre en relief le mérite de ces combattants (bien réels eux) qui dans des conditions psychologiques et matérielles pas toujours optimales affrontent un ennemi de l’ombre déterminé ayant l’avantage du terrain. 

                  Cordialement


                  • Robert Branche Robert Branche 21 octobre 2009 16:28

                    dont acte sur le contenu même du jeu : je ne le connais (je ne suis pas intéressé par ce type de jeu, ni plus généralement par les jeux vidéo. Je n’ai rien contre les jeux vidéo, mais cela ne m’intéresse pas à titre personne).

                    Mon propos a trait simplement à la communication faite sur ce sujet.
                    Tout d’abord, oui, ce qui me choque, c’est de trouver cette communication dans les couloirs du métro.
                    Ensuite, c’est le message même qui me choque. Ecrire « la guerre, comme si vous y étiez » laisse à penser que c’est une expérience intéressante à vivre. Je sais bien qu’il n’y a pas de passage à l’acte depuis un jeu vidéo. Simplement accepter ce type de communication, c’est implicitement banaliser la guerre et ses atrocités.
                    On demande aux vendeurs de cigarettes, de mettre un bandeau : « Fumer tue ».Pourquoi ne pas exiger pour ce type de jeu des mentions de ce type ? ou alors de faire un peu plus attention a minima à la communication développée.

                  • Nobody knows me Nobody knows me 21 octobre 2009 16:37

                    Bonjour, votre dernier paragraphe est très intéressant et fort juste. Les sensations que vous décrivez sont en effet au rendez-vous. Cependant, il y a une esquisse de ce stress psychologique ressenti, mais je pense qu’on reste tout de même à des années lumière de la réalité. Quand on voit certains soldats US revenir des zones de conflits, on est bien content d’être au chaud chez soi avec son mulot.
                    Dans tous les conflits, une palanquée de soldats se retrouve complètement traumatisée. On peut le voir dans de nombreux films comme, il faut bien lui concéder cela, le premier Rambo qui abordait le sujet du retour des troupes au pays. La guerre du Vietnam a d’ailleurs été une source d’inspiration énorme sur ce sujet là.
                    Plus récemment, Valse avec Bachir concerne les soldats israéliens présents autour des camps de Sabra et Chatila.

                    Cdlmt


                  • Nobody knows me Nobody knows me 21 octobre 2009 16:38

                    Tout d’abord, oui, ce qui me choque, c’est de trouver cette communication dans les couloirs du métro.

                    Pour cela : Le collectif des 62 barbouilleurs
                     smiley


                  • Yannick Harrel Yannick Harrel 21 octobre 2009 17:00

                    @Nobody knows me

                    Bonjour,

                    Je suis d’accord avec vous : le film « Rambo » dans sa première partie est d’une profondeur psychologique réelle, quand bien même seule la seconde partie n’ait été conservé dans l’imaginaire collectif pour sa violence exacerbée.

                    Je conseille le film « Warriors, l’impossible mission » relatant le cheminement de casques bleus Britanniques en pleine guerre de Bosnie-Herzégovine. Son approche très réaliste des situations rencontrées par les troupes de terrain (devant parfois se contenter de rester observateurs en suivant des ordres leur imposant des cas de conscience) et la difficulté du retour et immersion dans leur patrie/famille en a fait un quasi-documentaire.

                    Cordialement


                  • verbre verbre 21 octobre 2009 18:40

                    Oui oui mettons un message pour avertir les joueurs, du style « Guerroyer tue, et si vous voulez survivre, il va falloir en tuer un max » ?


                  • Avalon_Girl 21 octobre 2009 16:21

                    Vous avez raison, l’époQ sombre dans les vespasiennes ...

                    Nous récolterons très vite ce k nous semons avec tant d’ardeur !


                    • King Al Batar Albatar 21 octobre 2009 17:51

                      Si vous voulez mon avis,

                      La communication publicitaire pour un jeu comme GTA, et le peu de morale qui s’en dégage, sont légèrement plus révoltant.

                      Rappelons que ce jeu, interdit au moins de 18 ans (même si ca reste à prouver dans les faits) est une simulation d’insertion dans un milieu mafieu. Vous etes un immigré clandestin serbe à New york, et vous n’avez pas d’autre choix pour progresser que de voler des voitures, assassiner des gens, racketer des commerce, braquer des banques, vendre de la drogue et j’en passe, le tout dans un New yourk totalement modélisé et ultre réaliste.

                      Alors l’affichage publicitaire, nettement plus soft (une illustration du perso principal) que le jeu de guerre dont vous parlez, a été affiché sur des paneau 8x12m (je connais pas les dimensions) sur le periph, et ce jeu a été élu jeu de l’année.

                      Même s’il faut reconnaitre que c’est un jeu de très grande qualité (je préfère quand meme MGS4) la valeur morale qui s’en dégage avoisine le zéro, voir plonge dans le négatif.....


                    • Moristovari Moristovari 21 octobre 2009 19:49

                      Notre monde est plein d’artifices, notamment via la publicité sous toute ses formes. Dans leur but de vendre il est vrai que celles-ci sautent souvent les barrières morales, mais dans cette optique que vous dénoncez je ne vois guère de différence entre une publicité utilisant à son profit l’agressivité humaine - fait plutôt rare - et la multitude de publicité qui utilisent à leur profit la libido. Les deux détournent notre ego donc notre libre-arbitre dans un but bassement mercantile.

                      Qu’on achète un jeu vidéo ou un produit cosmétique, c’est pour les mêmes raisons : un certain manque dans la réalité qu’on espère combler à travers un artifice.


                      • ASINUS 21 octobre 2009 20:31

                        Ensuite, c’est le message même qui me choque. Ecrire « la guerre, comme si vous y étiez » laisse à penser que c’est une expérience intéressante à vivre.



                        rien de neuf sous le soleil mr Branche rien de neuf


                        Arma virumque cano, Troiae qui primus ab oris ect ......


                        • ddacoudre ddacoudre 21 octobre 2009 20:48

                          bonjour robert

                          intéressant ton article touchant à l’apologie de la guerre par des moyens technologiques qui réduisent la distance qu’entretenait l’imaginaire à la lecture de livres guerrier.

                          car le fond est là, la virtualité nous transporte dans un réel plus ou moins bien reconstitué. l’usage de la virtualité exige de disposer d’une éthique pour ne pas franchir certaines limites, or certains pensent que tout est propice à faire de l’argent, même en prenant le risque de jouer avec des esprits en formation que sont ceux des ados auxquels ces jeux s’adressent, et s’insérer ainsi comme données de référence auxquelles le cerveau pourra faire appel lorsqu’il devra donner une réponse à un événement qui se présentera à lui.

                          la vie est une chaine de prédation dans laquelle l’homme à institutionnalisé la violence guerrière pour réduire sont usage individuel ou tribal. si cela est une transposition instinctive de la lutte pour survivre, il n’en découle pas moins un certain nombre d’effets pervers qui découlent soit de cette préparation à la violence guerrière ou au refoulement de cette aptitude à se défendre ou conquérir.

                          l’homme n’est pas taillé pour tuer c’est même une espèce fragile sans trop de défense hormis celle de développer par l’apprentissage des outils destructeurs qu’il retourne contre lui dans une perpétuelle escalade, pour protéger ses territoires de production ou conquérir d’autres espaces.

                          moins l’on y formate les esprits mieux l’on peut cerner cette activité destructrice qui n’a jamais été un élément de régulation de l’espèce comme cela fut parfois présenté, et est parfois encore avancé comme source d’un renouveau économique pour les nuls.

                          cordialements.


                          • Martin D 21 octobre 2009 21:11

                            avez-vous remarqué les jeux qui existent sur console ou PC cher Monsieur ?
                            la grande majorité des jeux relèvent du domaine de la violence, du sexe ou de l’argent...


                            • kalon kalon 22 octobre 2009 02:18

                              Vous en avez de la chance, à Bruxelles, la guerre, on l’a en direct dans le métro, pas besoins d’acheter un Wargame !


                              • Le Bordelleur Le Bordelleur 22 octobre 2009 03:47

                                Ca m’a l’air d’être un putain de bon jeu !

                                Pourtant je préfère les jeux genre RTS plutôt que les FPS !

                                Quand aux grenouilles de bénitier qui sont choquées, elles sont dans leur rôle de grenouille de bénitier !

                                • courageux_anonyme 22 octobre 2009 07:48

                                  Mauvais exemple que celui-là, vraiment. Dommage.
                                  L’auteur ne doit pas savoir qu’ initialement, opération flashpoint, développé par Bohemia Interactive et sorti en 2001 était le premier simulateur de conflit terrestre sur le marché vidéoludique.
                                  Tout le contraire des jeux où on se balade avec 100 kilos sur le dos et un chargeur dans le buffet en mitraillant les ennemis à la mitrailleuse lourde façon rambo.
                                  Là on rampe, on se cache, on a envie de piquer une jeep pour fuir les combats, bref rien qui puisse faire penser que la guerre c’est fun.

                                  Mais cette difficulté assumée a crée un marché de niche, des fans « purs et durs » et c’est là où la (vraie) guerre marketing intervient.

                                  En effet, la licence « opération flashpoint » c’est à dire le titre, a été rachetée par Codemasters. La licence, mais pas l’équipe de développement : celle-ci réalisera le jeu ARMA : Armed Assault en 2007 suivi de ARMA 2 en 2009. jeux élitistes, difficiles, réalistes dans la droite ligne d’opération flashpoint.

                                  Et opération flashpoint Dragon Rising ? Un coup marketing basé sur la légende du premier du nom.
                                  D’où le « la guerre comme si vous y étiez » ostensible et du coup peu crédible.


                                  • GreenGarden GreenGarden 22 octobre 2009 08:13
                                    Article partiel... dommage.

                                    Si la pub et le marketing entourant OFP sont discutables, qu’en est il réellement des effets sur le psychisme des gamers ? Addiction ? Banalisation et augmentation de la violence ?

                                    G.

                                    • courageux_anonyme 22 octobre 2009 08:21

                                      La réponse est dans le portefeuille de ceux qui payent les études...


                                    • jamesdu75 jamesdu75 22 octobre 2009 10:25

                                      Ca fait un bout de temps que je ne viens plus sur Agora et cet article me montre pourquoi.

                                      J’ai mis que cet article est intéressant car ça montre parfaite incompréhension sur un sujet qui vous depasse .... mais vous ecrivez quand même.

                                      Le sujet de l’article c’est le slogan : « La guerre comme si vous y etiez ».

                                      Si vous compreniez le sens de la phrase au lieu de juste lire des mots, ce n ’est pas par apport au fait qu’après une bonne partie entre amis (car oui c’est collectif) on pourra sortir de chez soit et faire un massacre, non.

                                      C’est tout simplement que contrairement a d’autre jeux de guerre (Call of Duty par exemple) celui çi mise le réalisme.

                                      Mais qu’importe, si je repond ici, c’est surtout pour voir la constante attaque de population ignorante face aux jeux vidéo en général, ça ne vous a jamais choqué je pense une affiche dans le métro montrant des tableau de guerre pour le Louvre ou d’autres, tout simplement car en tant qu’adulte vous êtes conditionné pour savoir que jeux vidéo = violence.
                                      Donc immédiatement vous avez réagit sur cette phrase,
                                      Nous sommes agressé dans la rue par des milliers de messages plus ou moins réaliste sur le monde qui nous entour, pour de la politique fiction ou pire.
                                      Mais juste les mots guerre + jeux vidéo vous irrite au plus au point comme pour certains le sexe.

                                      bref si je regarde votre CV, je pense que vous devriez plus travailler sur votre inconscient que celle du collectif.


                                      • UnGeko 22 octobre 2009 10:56

                                        bha l’armée américaine pourrait avoir comme slogan « faites la guerre comme dans un jeu vidéo ». D’ailleurs ça fonctionne bien, regardez les vidéos ou les « héros » sur-équipés se mettent en scène en train de buter du « non-humain » en haillon !

                                        Haha je n’ai pas lu tout les commentaires, mais je suis sur qu’un tocard passera vous moquer en écrivant « ce n’est qu’un jeu » !


                                        • Le Bordelleur Le Bordelleur 22 octobre 2009 16:49

                                          A quand le procès de Pac Man et Space Invader...

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