La gueule de bois électorale
Je livre mon ressenti sur les élections régionales de 2015, peut-être que d'autres s'y reconnaitront.
La semaine électorale vient de prendre fin et on ne nous aura rien épargné à nous autres les électeurs : électeurs humanistes, électeurs désabusés...
On crie victoire dans les bureaux des partis "républicains"
Mais quelle victoire ?!
Une participation en hausse : "les citoyens se sont mobilisés !"
Combien d'électeurs ont glissé leur bulletin dans l'urne la boule au ventre ?
"On a stoppé la progression du front national !"
On sera heureux de connaître ceux parmis nos élus qui ont des pouvoirs de divination...
Et pourtant on se congratule :
"Victoire, victoire ! Le monstre est vaincu !"
On a préservé l'essentiel nous dira-t-on...
Pour ma part je pense que l'essentiel a été perdu : la tolérance, ou, pour reprendre un des mots fondateur de notre république : la fraternité
On a jeté les Français les uns contre les autres, et, alimentés par la surenchêre médiatique, le fiel s'est déversé sur les réseaux (a)sociaux.
On s'est traité de "crétins", de "racistes", on a répondu par "voleurs", "exploiteurs", "vendus" !
Le monstre n'est pas vaincu, le monstre c'est nous, ce que nous sommes devenus...
Nous les héritiers de la déclaration des droits de l'homme, que sommes-nous devenus ?
Des vendeurs de haine, des distillateurs de mépris !
C'est à celui qui aura le bon mot pour insulter l'autre, à celui qui trouvera la bonne image pour humilier son voisin...
Tu te trompes de combat, Electeur.
Ton ennemi ce n'est pas celui qui glisse dans l'urne un bulletin qui n'est pas le même que le tien, ou qui n'y va même plus, tellement il n'arrive plus à y croire.
Ton ennemi c'est celui qui outrepasse ses prérogatives en se drappant de la légitimité "démocratique".
Ton ennemi c'est celui qui est prêt à te chanter toutes les chansons pourvu que tu lui donnes le pouvoir.
Ton ennemi c'est celui qui excite tes peurs pour influencer tes décisions. Et tous les grands partis sans exception se sont livrés à ce jeu.
Aussi j'implore nos responsables politiques, si ils ont encore une once de conscience démocratique de cesser ce jeu.
Arrêtez de jeter les Français les uns contre les autres.
Arrêtez d'attiser la haine et la peur dans le coeur des citoyens.
Réintégrez au plus vite les citoyens dans la vie politique active.
Reconstruisez le lien social !
Electeurs ne soyez pas dupes, soyez mobilisés sur cette seule exigence :
"Nous, citoyens, nous voulons que notre pouvoir nous soit rendu : le pouvoir de demander des comptes, le pouvoir de choisir la voie que notre pays devra suivre pour affronter le futur"
Peu importe pour l'instant comment ce pouvoir doit s'exprimer, il faut qu'il existe ! Car aujourd'hui il n'existe pas ou plus.
Aucun homme providentiel, aucun parti politique ne détient les clefs de l'avenir.
C'est ensemble que les solutions seront trouvées.
Peut-être y aura-t-il des moments difficiles, mais la France unie peut braver les tempêtes.
Elle l'a déjà fait, elle peut encore le faire.
Si nous ne sommes pas unis face aux défis de demain, nous serons tous perdants.
Pour être unis, il faut rétablir le contrat social.
Nous, électeurs, nous ne devons plus accepter la non-représentativité de nos élus.
Toutes les sensibilités, quelles qu'elles soient doivent être représentées, toutes les classes sociales, toutes les catégories professionnelles.
Ou alors qu'on cesse cette mascarade une fois pour toute
Et que le "peuple souverain" abdique officiellement.
22 réactions à cet article
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« Réintégrez au plus vite les citoyens dans la vie politique active. »Pour ça, il faudrait les réintégrer dans la vie active tout court, leur fournir du travail.En effet, la scène politique n’est plus que la « comedia del arte » où l’on joue des drames imaginaires avec des élans de tragédiens (« danger de guerre civile.... »).Pourquoi ? Parce que la solution des vraies questions : travail et redistribution des richesses n’est plus dans les mains d’élus, mais au mieux dans celles de techniciens nommés par leur pays à Bruxelles et au pire dans celles des grandes banques et lobbys mondiaux.-
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@M de Sourcessure
Il y a bien un problême global, c’est sur, mais il faut bien commencer quelque part et je pense que c’est le rôle de la politique justement. (Peut-être suis-je naïf)
Je pense que parmis les politiciens il y a des gens de bonne volonté mais qu’ils sont à la botte de quelques-uns et qu’ils sont « institutionalisés ». C’est à ceux là que le message s’adresse.
Donner du travail à tous : oui et il y a de quoi faire quand on voit le nombre de salariés sur-menés... Ou alors les laisser créer leur travail eux-mêmes et leur donner les moyens.
Le chantier est vaste, de la politique à l’éducation en passant par l’économie, il faut redéfinir le modèle. Mais pour ça il faut remettre les citoyens au coeur du débat, si on ne commence pas par là tout le reste est vain.
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@ AnthonyDT,Vous m’étonnez, votre « ressenti » me semble manquer de hauteur de vue. On ne peut pas regarder ces élections sans voir l’énorme machination qui a conduit au résultat que l’on sait et qui était totalement prévisible, connaissant les enjeux de cette élections d’importance hautement stratégique et les moyens des experts en opérations et manip’ médiatiques électorales-garanties-ultra-démocratiques-transparentes-et-pas-du-tout-sous-influence.
Ces immenses régions, en faible nombre : ces eurorégions vérouillées pour six ans, par qui vous savez.
Un premier test : N-D-d-L ouvrez bien les yeux : vous allez voir ce qu’il va se passer. Cela ne saurait tarder ...
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@Martha
C’est un état des lieux et non une analyse de la cause du problême. On pourrait creuser très loin pour trouver la source du mal (au sens de la maladie), mais je pense tout de même que la solution est de (re)donner une vraie voix politique aux citoyens et il ne peut pas y avoir de concession sur ce besoin.
Si on réduit les citoyens et les humains en général à une forme de troupeau électoral, on construit des catastrophes. L’histoire l’a suffisamment prouvé je crois.
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@AnthonyDT,Vous dites : « aucun homme providentiel, aucun parti politique ne détient les clefs de l’avenir »
C’est vrai, qui pourrait tenir de telles clef ?
Pourtant il y a une piste, une voie pour sortir du piège, le cyclope à pris bien soin de nous la cacher.
Cette campagne électorale sous influence nous en a fait la démonstration : il suffit de voir sur quel parti les sratèges es-communications nous ont fait focaliser, connaissant bien nos constantes et celui qu’ils nous ont caché par tous les moyens.
Ce qui est intéressant c’est que, déjà depuis hier, moins de 24 heures après les résultats électoraux, les traces du forfait ont été effacées sur la première page Google qui concerne ce parti.
C’est particulièrement fortiche, il faudra m’expliquer comment ils s’y prennent et comment cela est possible. -
Le deuxieme tour est là pour spolier les électeurs de leur vote. L’UMPS ne veut surtout pas laisser le pouvoir à d’autres. Aujourd’hui, tous des feignasses qui se gavent, voilà leur morale.
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bonjour anthonyDT
il n’y a pas grand chose à rajouter. j’écris cela depuis si longtemps que j’en désespéré parfois, mais je n’abdique pas et je suis engagé dans un parti pour l’emmener à comprendre cela, sauf qu’il n’est pas audible pour des raisons que je lui reproche et j’espère que cette fois-ci, l’on pourra avancer des propositions pour reconstruire le lien social. mais voila la vie c’est comme cela il faut parfois un choc pour que les choses démarrent.
http://ddacoudre.over-blog.com/2015/12/il-faut-virer-la-ve-republique.html
cordialement.-
A titre personnel, je répondrai résolument non à votre appel à la fraternité avec les adversaires politiques. On a déjà essayé. Le moment Sarkozy 1, ce fût la tentative de l’ouverture, de donner plus de pouvoir à l’opposition, de lui confier la Cour des Comptes, de confier des ministères important à des gens ayant « grandis » à gauche, etc...
On a vu le résultat. Dorénavant, les idées de gauche représentent de l’ordre d’un gros 30%de l’électorat.. Elles sont divisée en deux ou trois au minimum. La prochaine alternance devra avoir pour but de remettre notre pays sur pied. Il est certains que des forces comme les électeurs et aussi les élus FN y contribuerons. Aucune des gauches n’a fait la preuve dans un passé récent de sa capacité à oublier ses intérêt égoïstes au bénéfice du pays. Même les désistements partiels, ponctuels, ont fait figure de machination plus que de choix politiques réels.Le principal enjeu pour l’avenir de la France, c’est bien sur la réforme de l’Etat. Les gauches sont l’état, et elles ne veulent pas être réformées. Au moins, elles n’ont pas voulu participer à leur propre réforme avec Sarko. Désormais, le peuple français sait qu’il devra les réformer malgré elles et non avec elles.
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@eric
Je ne parle pas de fraternité entre les partis, c’est impossible par nature, je parle de fraternité entre les citoyens dans la poursuite d’un but que je pense profitable à tous : remettre les citoyens au cœur de la politique.C’est un chantier titanesque, parce que nous sommes enfermés dans des schémas qui nous empêchent de penser ensemble. Par exemple le systême de notes et de classement à l’école. Un peu d’esprit de compétition c’est bien, mais un peu d’esprit de coopération ça ne ferait pas de mal non plus, mais c’est un autre sujet.Diviser (les citoyens) pour mieux régner c’est une technique vieille comme le monde.Je propose donc déjâ que nous soyons unis sur ce besoin précis : plus d’importance dans le systême pour les citoyens, plus de responsabilisation des élus. Tout parti ou homme politique qui ne tendra pas vers ses engagements ne devrait pas recevoir notre validation.Des réformes simples pour commencer : non cumul des mandats, référendum d’initiative citoyenne,... Pour lancer une dynamiqueC’est peut être un pari utopique, mais ça vaut le coup d’y croire.Quand on pousse les gens à réfléchir ensemble, sereinement, on est souvent surpris du résultat.J’aime à dire cette petite phrase qui résume ça : « on est jamais à l’abri d’une bonne idée » -
« Si nous ne sommes pas unis face aux défis de demain, nous serons tous perdants »
Entre les mondialistes et les patriotes, il ne pourra rester qu’un seul camp. Ca en passera surement par la guerre civile, on s’est déjà étripés pour moins que ça.-
@Phalanx
Réduire la mondialisation à pour ou contre c’est ça le jeu des partis politiques.La vrai question serait comment, pourquoi et surtout pour qui ? -
@Phalanx
On s’est étripé pour moins que ça c’est vrai.Quoique si on regarde bien au final, on s’est plus ou moins toujours étripés en réalité pour quelqu’un plus que pour quelquechose. -
@AnthonyDT
« Réduire la mondialisation à pour ou contre c’est ça le jeu des partis politiques. »
Non, les politiciens sont à 95% mondialistes et ceux qui ne le sont pas sont traités de fascistes, racistes etc etc etc ...Le jeux des politiciens, c’est forcer la mondialisation (pour la plus grande gloire du capital) soit au nom de l’économie (droite) soit au nom des droits de l’homme (gauche). -
Bravo pour ce témoignage partagé d’un fâcheux sentiment d’impasse affligeante :
“l’essentiel a été perdu : la tolérance, ou, pour reprendre un des mots fondateur de notre république : la fraternité”
Par contre, si vous voulez vraiment tenter l’optimisme de susciter un sursaut, autant envisager le pire (en laissant dire ceux qui vous soupçonneraient de ’parano’).
La supplique :
“ j’implore nos responsables politiques, si ils ont encore une once de conscience démocratique de cesser ce jeu.”
laisse entendre que ce jeu ne serait que celui des responsables politiques ...
Or, l’observation des faits laisse place à une tout autre vision de la situation
’A qui profite le ... jeu ?’ ( crime, dit-on dans les séries policières au coin du feu)
Une bonne proportion des Français, et, parmi eux, des électeurs, et parmi eux des électeurs exprimés ... est-elle vraiment, pour l’instant encore, à plaindre ?
D’où l’hypothèse d’une complicité assez probable entre électeurs et élus , non ?
(Juste une remarque pour conforter cette hypothèse :
la stratégie militaire de l’équilibre de la terreur (MAD) nécessite un transfert de responsabilité des électeurs vertueux et pleins de bonne conscience à un ’Représentant’ susceptible de commettre la pire des ignominies ...)
En lisant cette exhortation :
“Nous, électeurs, nous ne devons plus accepter la non-représentativité de nos élus.”
comment, alors, passer outre l’incohérence décelée ?
N’est-ce pas le vote qui confère aux élus leur ’représentativité’ ? !!
Comment remettre en cause une ’démocratie représentative’ en allant voter ?
Je persiste pour ma part à penser que la technique des cahiers de doléances pourrait être utilement ré-envisagée pour responsabiliser davantage tous les citoyens tout en partageant beaucoup plus finement le pouvoir politique.-
@gogoRat
Une complicité, je ne pense pas. Une illusion plus probablement.L’illusion que le vote donne un pouvoir démocratique.Je ne connais plus l’auteur de cette phrase (je cite approximativement) mais elle sonne juste :« L’esclave serait-il moins esclave si il pouvait choisir son maître ? » (dans une liste fermée en plus)Mais nous sommes formatés pour ne pas penser par nous-même.- les écoles ou le maitre enseigne et les élêves écoutent- les procédures parfois stupides qu’on suit à la lettre en entreprise- vous avez un problême dans votre vie : prenez un coach...On en arrive à des absurdités ou des gens peuvent en maltraiter d’autres en toute conscience « je n’ai fait que suivre les ordres »L’idée des cahiers de doléances, pourquoi pas, mais il faut que ça soit constructif. C’est un gros projet. -
@AnthonyDT
“La difficulté de réussir ne fait qu’ajouter à la nécessité d’entreprendre.” disait Beaumarchais
Mais aussi, on peut augurer que les techniques importées clef en main sont probablement beaucoup moins pérennes que celles qui émanent d’un effort d’adaptation et de créativité partagé par tout un peuple -
Arrêtez de rêver
https://twitter.com/Paris18__-
@berry
Arrêter de rêver ?Jamais !
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@L’auteur
Mais vous sortez d’où vous là oh ? vous parlez à qui exactement ? aux lecteurs d’AV ? si vous implorez les clowns politico-mediatiques, vous vous gourrez de public.
Maintenant, une telle incantation relève aussi de la fantaisie pure. Le nombre d’oxymores est en outre amusant :
- responsables / politiques
- politiciens / conscience
- responsables / jeu
- responsables politiques / démocratiqueCette phrase est une merveille.
Mais bon, chacun sa religion.
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@Thorgal
A qui je m’adresse : d’un point de vue purement pratique, à personneSinon pour renondir sur votre remarque, la non responsabilité des responsables politiques est en effet un grave problême. -
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