La La Land...Go Go Land...
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Les critiques dithyrambiques qui encensent ce film sont, à mon goût, aussi mensongères que celles qui veulent nous faire gober que Macron est une bonne affaire.
Des deux côtés, du toc. Et j’adore les comédies musicales ! Je me suis précipitée, tellement joyeuse ! Ah ! Ils m’ont bien eue : « Le meilleur film de l’année ! » « En route pour les Oscars ! ».
Tu parles.
Le film commence donc par une choré d’enfer.
Sur une autoroute où plus personne n’avance, tous les conducteurs sortent de leur voiture et dansent. Bon. Première remarque : le technicolor utilisé est terne. Seconde : la choré, les danseurs étant quand même bloqués par les voitures, même s’ils sautent sur les carrosseries, ne permettent aucun de ces mouvements d’ensemble qui font frissonner dans les grands films. Autre point : on voit tout de suite que nous sommes dans une ville « multiculturelle ». Et là, je cale. C’est du multiculturalisme à la papa. « Faisons semblant » car le film n’a rien à voir avec ce sujet. Et les deux héros sont deux « blancos » comme disait feu le consul d’Evry. Mais « L A , ville multiculturelle », ça c’est dans le vent ! Par ailleurs, que font toutes ces races diverses et variées dans la suite du film ? Rien. C’était du décoratif. OK.
(En fait ce qu’on appelle le multiculturalisme devrait s’appeler le mono-a-culturalisme. Toutes les cultures secouées dans le même panier donnent une mélasse biberonnée à la fadeur américaine dont on attendra longtemps le génie.)
Pas ici en tout cas !
Résumons l’intrigue.
(Si vous avez envie d’aller voir cette daube, et si vous ne me faites pas confiance, stoppez là car comme on dit : « je vais vous « spoiler » le sujet !)
Le héros, qui se distingue dès le début parce qu’il démarre brusquement dans sa voiture, croise l’héroïne qui lui fait un doigt d’honneur. La princesse de Clèves est en route.
Donc Emma Stone, que j’avais trouvée ravissante dans un film de Woody Allen, ressemble ici à une grenouille avec deux gros yeux globuleux surmontés de sourcils sombres à la Kardashian. (Mais si, mais si !)
Le héros, c’est Ryan Gosling. Je l’avais adoré dans « Drive » mais là il récupère le rôle masculin le plus stupide de l’histoire du cinéma.
Le féminisme est passé par là. Les héros sont mollassons.
Je raconte l’histoire : Ryan, passionné de jazz, veut ouvrir son cabaret dans une boîte à mambo. (Car le mambo , il déteste. Un peu raciste, mais bon. Le multiculturalisme n’est quand même pas un long fleuve tranquille !)
Il veut appeler sa future boîte : « le poulet à frites « (Là je dis n’importe quoi car j’ai oublié cette fantaisie), mais Emma propose : « Seb’s » car il s’appelle « Sébastien » ! Original ! Elle est forte cette Emma !
Il tombe donc amoureux d’Emma après quelques avatars, mais il est pauvre.
Or un ancien pote à lui qui fait de la musique populaire veut l’engager. Il hésite. Ce n’est pas son rêve, mais Emma le tance. « Tu veux qu’on s’installe et tu refuses ça ? »
Il accepte, et là, le bouquet, Emma est un peu jalouse de son succès et quand il devient une vedette avec son groupe et s’apprête à partir pour une longue tournée, elle pique une crise caractéristique de ces femmes chiantes que les hommes doivent supporter, les pauvres.
-Mais nous alors, qu’est-ce qu’on devient ? On ne va plus se voir !!!! (Ben, il bosse ma chérie !)
Et tout à coup l’argument choc : « Mais tu as oublié ton rêve ! « La baraque à frites » ! Le « Seb’s ! »
Donc ils vont se séparer et ce d’autant plus qu’Emma qui passait castings sur castings sans jamais rien décrocher et enfin engagée pour un gros projet qui se passe à Paris ! Parisss ! Parisss !!
(Ici une pette parenthèse politique. On connaît la fascination de la clique de feu-Obamaboule pour Parisss ! Même que Washington DC, après s’être fait jeter dehors par Donald, veut installer ses valises en France d’où leur grand intérêt pour notre campagne électorale. Donc, ne soyons pas étonnés de voir notre capitale, qui a inspiré tant de comédies musicales, encore à l’honneur !)
Emma va donc devenir célèbre. Elle épouse un autre mec et a un enfant. Et un soir ils sortent dans une boîte qui s’appelle « Seb’s ». C’est Ryan qui a enfin sa boîte !!! Il a réussi son rêve ! Car L A est la ville des rêves !!
Et iI la voit !
Choc.
Elle refait dans sa tête tout ce qu’elle a fait avec son mec et qu’elle aurait pu faire avec lui ! (Espèce d’ahurie ! Tu n’avais qu’à ne pas le plaquer !) Comme ils auraient pu s’aimer ! Ben oui !! Et pendant ce temps, le mari est à côté ! Belle mentalité !
(On est quand même heureux pour Ryan qui risque de tomber sur une fille plus normale !)
Et c’est fini.
Ajoutons à tout ceci que le film est d’une lenteur désespérante. Avec tous les clichés de la création.
Et la musique ?
Ne casse pas trois pattes à un canard.
Et les balletti ?
Je ne vous apprendrai rien en vous disant que Ryan Gosling et Emma Stone, malgré quelques cours, n’ont rien à voir avec Fred Astaire et Ginger Rogers !
Car il fut un temps où pour être une vedette dans une comédie musicale, il fallait savoir très, très bien danser…
Bon. Je me suis vengée un peu…
Et pour retrouver ma sérénité, Je vais me mettre « West Side story » !!!
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