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Accueil du site > Tribune Libre > La langue de mon pays...

La langue de mon pays...

La langue française, parée de toute une histoire,cette langue dans laquelle tant d'écrivains se sont illustrés mérite bien toute notre admiration...La langue de Montaigne, de Rabelais, de Racine, Corneille, Molière, Voltaire, Chateaubriand, Hugo, Baudelaire résonne en nous avec des mots qui chantent et enchantent le monde...Une langue si riche faite d'apports divers venus de la nuit des temps : le grec, le latin, l'arabe, une langue dont les mots savoureux et subtils nous bercent de leurs sonorités, de leurs sens....Une langue accueillante, enrichie de différents apports...

J'entends la musique des mots, leur douceur ou leur rudesse, j'entends la poésie infinie de cette langue, j'entends sa violence aussi...J'aime sa richesse faite de nuances infinies dans le vocabulaire, j'aime écouter le doux bruissement, le déferlement des mots dans les phrases...

Je savoure et je goûte l'harmonie de la langue de mon pays....la France : le nom lui même évoque à la fois douceur et dureté : douceur de la fricative "f" et de la sifflante "s", âpreté de la consonne "r"....

Le pays, le paysage, le paysan : je goûte ces dérivations et ces déclinaisons de mots...la cascade, cascader,le cascadeur,la cascadelle ...Quelle merveille de sonorités et de sens !

La cascadelle ou petite cascade me fait rêver et me transporte dans des paysages champêtres...Le soleil luminescent d'une nouvelle aurore me ravit...Lumière, lumignon, luminaire, luminance, luminescence, lumineux, luminosité...que de mots qui évoquent la lumière ! Voilà bien toute la diversité de la langue française !

Et toute cette poésie dans l'agencement des mots d'une simple phrase ! Et ce déferlement des mots qui se répondent !

"Cette obscure clarté qui tombe des étoiles" ! Cette douce violence des mots qui s'opposent et se répondent !

"Valse mélancolique et langoureux vertige" ! Joyeux tourbillon des mots qui nous entraîne !

"Je vous envoie un bouquet que ma main/ Vient de trier de ces fleurs épanouies"...magnifique offrande de fleurs et de mots choisis !

"Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées" et aussitôt se dessine un magnifique soleil aux douces couleurs d'une fin de journée....

"Athènes, l'Acropole et les débris du Parthénon se coloraient de la plus belle teinte de la fleur du pêcher ". La description du Parthénon et ses splendeurs de fleur de pêcher !"

" Lorsque le fanatisme a gangrené un cerveau, la maladie est presque incurable. Il n'y a d'autre remède à cette maladie épidémique que l'esprit philosophique..." La virulence de la diatribe dans toute sa force !

La violence des mots qui servent à dénoncer, à condamner et proscrire....

La peinture des mots, l'art de décrire, de faire redécouvir le monde... C'est bien là aussi tout l'art de la langue française et de nos écrivains !

La musique des mots, leurs échos sonores font revivre le monde dans une nouvelle harmonie...

Splendeur de la langue de mon pays ! Douceur et bonheurs des mots et des phrases !

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Moyenne des avis sur cet article :  3.67/5   (12 votes)




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60 réactions à cet article    


  • Gollum Gollum 16 janvier 2013 10:29

    Votre texte me fait penser que si on avait un Louis XIV à la tête de l’État on aurait droit à des programmes scolaires complètement différents de ceux d’aujourd’hui...


    On aurait beaucoup plus de place faite à la littérature, l’apprentissage de la langue française, la peinture, la musique, les Arts (les vrais pas les bouses d’aujourd’hui..).

    Mais comme on a à notre tête des présidents vendus au monde financier les programmes scolaires se sont adaptés en conséquence : apprentissage de l’anglais des affaires de plus en plus tôt, sur-représentation des mathématiques et des techniques...

    Ceci afin que les personnes sorties du milieu scolaire soient de moins en moins humanisées et de plus en plus robotisées. Et dociles.

    • rosemar rosemar 16 janvier 2013 10:42

      Bonjour Gollum


      on étudie encore ces auteurs dans les classes de lycée mais il est vrai que la suprématie des mathématiques fait que l’on accorde parfois une moindre place à d’autres disciplines...
      Si le niveau a baissé en français, c’est aussi parce que la grammaire a été négligée : or, la grammaire, c’est bien l’ étude de la langue, de son fonctionnement...C’est essentiel...

    • Deneb Deneb 16 janvier 2013 11:20

      Paradoxalement, pour apprécier vraiment une langue, il faut en apprendre d’autres. C’est les polyglottes qui connaissent le mieux leur langue native.
      J’ai commencé à apprendre le français à 15 ans. Je n’aimais pas ça parce que c’était obligatoire. Plus tard, la vie m’a emmené en France, je m’y suis remis, mais cette fois-ci, j’ai apprécié cette langue difficile à cadence rapide, pleine de gargarismes bizarres pour une oreille habituée aux sons plus chantants.


      • rosemar rosemar 16 janvier 2013 11:27

        Bonjour Deneb


        des gargarismes ? ce n’est pas ainsi que je vois la langue française mais mon avis est forcément subjectif : c’est ma langue maternelle...je l’aime aussi à travers la littérature...
        J’ai appris l’anglais dont j’aimais les sonorités mais sans plus...

      • rosemar rosemar 16 janvier 2013 11:52

        Mais je reconnais toutes les difficultés de la langue française, c’est aussi ce qui en fait le charme une fois qu’on l’a maîtrisée...



      • Christian Labrune Christian Labrune 16 janvier 2013 12:48

        Rosemar,

        Je ne vois pas ce que vient faire, pour illustrer votre article un peu nationaliste - mais je ne saurais vous le reprocher !-, une pauvre musiquette, une écoeurante viennoiserie de l’infect pâtissier Mozart, alors qu’il y aurait tant de choses vraiment sublimes au grand siècle, du côté de Delalande, de Charpentier, de Rameau, ou des Couperin !!! 


        • rosemar rosemar 16 janvier 2013 14:46

          Bonjour Christian 


          vous n’aimez pas la musique de Mozart ? Je trouve ce morceau superbe...
          La musique du grand siècle a parfois un peu vieilli...

        • Christian Labrune Christian Labrune 16 janvier 2013 18:21

          @Rosemar,

          Je ne supporte pas du tout le pâtissier Mozart. Je préfèrerais subir la gégène plutôt qu’entendre une de ses compositions. Ce serait encore infiniment moins douloureux. Je suppose que Saliéri aura un peu retouché et amélioré son requiem, mais on ne peut même pas le comparer à celui de Haydn, vingt ans plus tôt, dont il n’est qu’une pâle imitation. Je serais favorable à une interdiction, sous peine du supplice de l’écartèlement, de toute exécution des oeuvres de Mozart sur le territoire français. Et pourtant, je suis démocrate autant qu’on peut l’être.

          La musique baroque française n’a pas vieilli d’un poil. Je souhaiterais vivement qu’on obligeât toutes les chaînes de radio et de télévision, et particulièrement celles qui ont la faveur des jeunes, à la faire entendre au moins huit heures par jours, et n’autoriser que celle-là dans l’espace public. L’exigence démocratique l’impose impérieusement.


        • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 16 janvier 2013 18:28

          Tu n’y Couperin pas !
          Passe ton Bach d’abord !


        • Deneb Deneb 16 janvier 2013 18:31

          Je suis assez d’accord pour le pâtissier. De plus, j’ai grandi dans une ambiance viennoise, mon pays natal (la Slovénie) faisait jadis parti de l’empire habsbourgeois, c’est pour dire que j’en ai soupé. Toutefois, il reste le Requiem, inachevé, mais la ce n’est plus la patisserie, ça commence à saigner sérieusement et c’est déjà plus vrai. Quant au baroque français, c’est pas mal, mais ça fait pale figure à côté de l’immense Bach.


        • rosemar rosemar 16 janvier 2013 18:33

          Merci Christian 

          pour ce commentaire plein d’humour ...

          Si vous aimez la musique grand siècle, quel morceau auriez vous choisi ??

        • rosemar rosemar 16 janvier 2013 18:35

          Excellent Aita !


        • rosemar rosemar 16 janvier 2013 18:38

          Mais qu’est ce que vous avez contre les pâtissiers et les pâtisseries ?

          Quel morceau de Bach , Deneb ? par exemple ?

        • Gollum Gollum 16 janvier 2013 18:39

          Je ne supporte pas du tout le pâtissier Mozart.



          Vous avez du courage d’aller à rebrousse-poil smiley

          Ceci dit je ne vous donne pas entièrement tord.. Certaines œuvres de Mozart sont d’un ennui mortel... 

          Mais d’autres sont de pures merveilles. Le Requiem notamment. Ou encore le concerto pour piano & orchestre n°21 et bien d’autres..

          Mais Bach ou Vivaldi me semblent infiniment supérieurs. Mais c’est une question de goût...

        • rosemar rosemar 16 janvier 2013 18:42

          C’est bien le concerto n° 21 que j’ai choisi Gollum...


        • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 16 janvier 2013 19:00

          Suis d’accord avec Deneb ,l’immense majorité des compositeurs offrent des iles plus ou moins grandes ,mais Bach est un continent à lui seul .


        • Deneb Deneb 16 janvier 2013 20:01

          Dans Bach, tout est génial (le mot est faible), mais en ce qui me concerne, à chaque écoute de ça, j’ai des larmes aux yeux et la gorge serré. Sinon, voilà ce qui a inspiré Mozart.


        • Deneb Deneb 16 janvier 2013 20:13

          Christian, ce n’est pas Salieri (qui finalement n’était pas si mal, contrairement à ce que veut nous faire croire Milos Forman dans son pourtant excellent Amadeus) qui a terminé cette messe mortuaire, mais Süssmayr, un elève de Mozart.


        • rosemar rosemar 16 janvier 2013 20:49

          Le premier morceau est intéressant mais je n’ai jamais eu l’oreille musicale et j’avoue y être moins sensible qu’ à Mozart ....je le trouve un peu poussiéreux...

          De toute façon, je n’aurais pas pu l’utiliser pour illustrer cet article...

          MERCI Deneb ....je vais essayer d’écouter du Bach....

          Belle soirée....

        • rosemar rosemar 16 janvier 2013 22:11

          Ce morceau est superbe !!




        • rosemar rosemar 16 janvier 2013 22:30

          Ce Pachelbel aussi...




        • Christian Labrune Christian Labrune 17 janvier 2013 13:03

          Rosemar,

          Je n’ai aucun goût pour la musique militaire, mais la « Marche des régiments du Roy » de Lully, c’est tout le grand siècle, et ce « sombre plaisir d’un coeur mélancolique » dont parle si bien La Fontaine. Il y a au moins trente ans que je ne l’ai pas entendue ; Malgloire avait enregistré ça avec d’autres pièces sur un disque vinyle que je n’ai malheureusement plus et je n’ai jamais pu retrouver la chose en version numérisée. Si quelqu’un pouvait nous renseigner là-dessus, fût-il le pire des monstres, le paradis lui serait ipso facto accordé.

          La première chose, sinon, qui me vienne à l’esprit, c’est la « Messe à l’usage des paroisses » de François Couperin, par l’ensemble Organum (Marcel Pérès) et l’organiste Jean-Charles Ablitzer. C’est sublime ! Mais que dire du Rameau des concerts en sextuor ou des Indes galantes ! Dans la musique française au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles, comme dans le cochon, tout est bon.

           


        • Furax Furax 17 janvier 2013 13:11

          Je n’ai jamais autant « plussé » Deneb.
          Tout comme Gollum, bien sûr !
           smiley


        • Christian Labrune Christian Labrune 17 janvier 2013 13:25

          Deneb,

          Je ne parlais pas de Bach parce que nous évoquions la musique française, mais Bach, évidemment, c’est monumental, un peu comme Littré pour cette langue française qui plaît tant à Rosemar, et qu’on ne devrait jamais consulter qu’à genoux sur un prie-Dieu ! L’aria de la passion selon Mathieu que vous évoquez est effectivement sublime, comme cet autre : « Von den Stricken meiner Sünden » de la passion selon Saint-Jean qu’on trouve ici dans une interprétation qui me plaît moins que plusieurs autres, mais dont je ne viens d’écouter que le début. http://www.youtube.com/watch?v=Ni3_a8o8vks

          Et que dire de la passacaille en ut mineur ! On peut sans doute se passer de manger un certain temps, mais sans Bach ou Buxtehude, on crèverait vite.

          Je disais probablement des conneries à propos de Mozart, me souvenant, et assez mal, de ce film effectivement accablant qui déshabille Saliéri - un des maîtres de Beethoven ! -, pour rhabiller le petit crétin salzbourgeois.


        • rosemar rosemar 17 janvier 2013 19:06

          Impossible de trouver la marche des régiments du roi ...pour le reste, je ne pense pas qu’il était judicieux d’illustrer mon article par un air de messe....

          Quant aux concerts de Rameau, je les trouve très datés grand siècle....

          Mais il est vrai que je n’ai jamais eu l’oreille musicale...

          Merci Christian...

        • Christian Labrune Christian Labrune 17 janvier 2013 23:38

          @Rosemar,

          Je ne suis pas du tout musicien non plus, hélas ; je ne peux même pas dire que j’écoute la musique, mais je ne peux pas plus m’en passer que du tabac. C’est une drogue encore plus dure.

          C’est vrai que les concerts en sextuor peuvent paraître un peu guindés, mais la musique du temps pour instrument soliste, l’oeuvre pour le clavecin de François Couperin, par exemple, ça n’est pas plus daté que Bach et son Clavier bien tempéré. Des oeuvres pour la viole ou le théorbe de Marin-Marais, de Forqueray, du vieux Gaultier ou de Charles Mouton, je ne pense pas qu’on puisse jamais se lasser. Je n’en dirais certes pas autant du répertoire romantique !


        • Christian Labrune Christian Labrune 17 janvier 2013 23:58

          Rosemar,

          Je viens de vous trouver - et j’en suis le premier surpris : je désespérais de l’entendre encore une fois -, une exécrable interprétation de la marche de Lully que vous trouverez par le lien en bas de page. Ca n’a rien à voir avec l’interprétation majestueuse et poignante de Malgloire : les tambours, au début, se contentent de faire beaucoup de bruit, sur un tempo complètement dépourvu d’expressivité. Lorsque les cuivres émergent de tout ce boucan, à la 58e seconde, le thème qui surgit devrait être bouleversant à nous arracher les tripes, mais non : le chef n’y entend rien et continue sa besogneuse exécutin.

          C’est cette musique qu’il faudrait faire entendre trois fois par jour à « nos » soldats, au Mali !

          On trouve sur le Net une autre marche de Lully, pour les régiments de Turenne, mais elle ne souffre pas la comparaison avec celle-ci :

          http://www.youtube.com/watch?v=IdlfxCFvSd0


        • ricoxy ricoxy 16 janvier 2013 12:58

          ► « Je savoure et je goûte l’harmonie de la langue de mon pays... »

          Les mots ont un goût, disait Montaigne.


          • ricoxy ricoxy 16 janvier 2013 13:01

            ... preuve de la sensualité de notre langue. La truffer de globish revient à prendre la restauration rapide pour la gastronomie.


          • rosemar rosemar 16 janvier 2013 14:49

            Oui ricoxy goûtons la saveur des mots : j’adore le mot « luminescence » par exemple...


          • Stupeur Stupeur 17 janvier 2013 10:00
             
            J’adore le mot « lierre » par exemple... smiley 
             

          • Deneb Deneb 17 janvier 2013 10:15

            Moi, j’aime bien « garganaute », « pisciphone », « raisoniais » , « triponasse » et bien sûr, « bravitude ». Je ne sais pas trop ce que ça veut dire, mais j’adore la sonorité smiley


          • rosemar rosemar 17 janvier 2013 10:50

            C’est quoi un garganaute et un triponasse ? De l’argot Deneb ?


          • ZenZoe ZenZoe 16 janvier 2013 13:09

            N’importe quelle langue est belle quand elle est portée par une belle voix, et surtout quand les mots prononcés sont des mots d’amour.
            Toute langue devient laide quand on l’utilise pour vous jeter en hurlant des insutles à la figure.
            Signé : moi, philosophe du mercredi


            • rosemar rosemar 16 janvier 2013 14:51

              Bonjour Zenzoe


              il existe aussi de superbes textes faisant intervenir la critique, la dénonciation ou l’insulte...

            • noodles 16 janvier 2013 15:01

              Certes, on a plaisir à la lire, mais aussi à la parler, à éviter le « langage sms »....

              aimons-la, elle nous le rendra au centuple
              Bis repetita saurait-on mieux dire que Duteil ? 
              « telle œuvre ne plaira qu’une fois, tandis que telle autre répétée dix fois plaira toujours  »(Haec decies repetita placebit).Horace 



              C’est une langue belle avec des mots superbes
              Qui porte son histoire à travers ses accents
              Où l’on sent la musique et le parfum des herbes
              Le fromage de chèvre et le pain de froment

              Et du Mont-Saint-Michel jusqu’à la Contrescarpe
              En écoutant parler les gens de ce pays
              On dirait que le vent s’est pris dans une harpe
              Et qu’il en a gardé toutes les harmonies

              Dans cette langue belle aux couleurs de Provence
              Où la saveur des choses est déjà dans les mots
              C’est d’abord en parlant que la fête commence
              Et l’on boit des paroles aussi bien que de l’eau

              Les voix ressemblent aux cours des fleuves et des rivières
              Elles répondent aux méandres, au vent dans les roseaux
              Parfois même aux torrents qui charrient du tonnerre
              En polissant les pierres sur le bord des ruisseaux

              C’est une langue belle à l’autre bout du monde
              Une bulle de France au nord d’un continent
              Sertie dans un étau mais pourtant si féconde
              Enfermée dans les glaces au sommet d’un volcan

              Elle a jeté des ponts par-dessus l’Atlantique
              Elle a quitté son nid pour un autre terroir
              Et comme une hirondelle au printemps des musiques
              Elle revient nous chanter ses peines et ses espoirs

              Nous dire que là-bas dans ce pays de neige
              Elle a fait face aux vents qui soufflent de partout,
              Pour imposer ses mots jusque dans les collèges
              Et qu’on y parle encore la langue de chez nous

              C’est une langue belle à qui sait la défendre
              Elle offre les trésors de richesses infinies
              Les mots qui nous manquaient pour pouvoir nous comprendre
              Et la force qu’il faut pour vivre en harmonie

              x2
              Et l’Île d’Orléans jusqu’à la Contrescarpe
              En écoutant chanter les gens de ce pays
              On dirait que le vent s’est pris dans une harpe
              Et qu’il a composé toute une symphonie / Yves Duteil
              noodles 


              • rosemar rosemar 16 janvier 2013 15:12

                Merci noodles


                pour ce rappel de la magnifique chanson d’Yves Duteil :

                En écoutant chanter les gens de ce pays
                On dirait que le vent s’est pris dans une harpe....

                superbe image...qui évoque bien la musique des mots...

                Belle journée à tous...



              • Richard Schneider Richard Schneider 16 janvier 2013 17:28

                à noodles :

                Vous avez raison de citer cette magnifique chanson de Duteil ...

                à rosemar, 
                Votre texte est très « prenant » ... Dommage que, dans vos citations, vous ayez oublié ces deux magnifiques alexandrins de Racine (Phèdre) que Gide considérait comme les plus beaux de la poésie française (dans son« Anthologie de la poésie française ») :
                « Ariane, ma sœur, de quel amour blessée
                Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée ... »
                RS.

              • rosemar rosemar 16 janvier 2013 17:37

                Bonsoir Richard 


                merci de ce rappel, j’ai oublié la fille de Minos et de Pasiphaé , Phèdre, la brillante, petite fille du soleil : j’ai dû citer Racine au début mais je n’ai pas pensé à évoquer la poésie de ces vers de Racine...magnifiques...

              • Christian Labrune Christian Labrune 18 janvier 2013 00:31

                Rosemar,

                La situation actuelle me fait penser à ces très beaux vers de Malherbe, dans sa Prière pour le roi François le Grand se rendant au Mali :

                La moisson de nos champs lassera les faucilles

                Et les fruits passeront la promesse des fleurs.

                 

                Acceptons-en l’augure !


              • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 16 janvier 2013 18:46

                « Elle avait été fort belle et galante ; quoiqu’elle ne fût pas vieille, les grâces et la beauté s’étaient tournées en gratte-cul. C’était alors une grande et grosse créature fort allante, couleur de soupe au lait, avec de grosses et vilaines lippes et des cheveux en filasse toujours sortants et traînants comme tout son habillement sale, malpropre ; toujours intriguant, prétendant, entreprenant ; toujours querellant, et toujours basse comme l’herbe, ou sur l’arc-en-ciel, selon ceux à qui elle avait affaire. C’était une furie blonde, et de plus une harpie : elle en avait l’effronterie, la méchanceté, la fourbe, la violence ; elle en avait l’avarice et l’avidité ; elle en avait encore la gourmandise et la promptitude à s’en soulager, et mettait au désespoir ceux chez qui elle allait dîner parce qu’elle ne se faisait faute de ses commodités au sortir de table, qu’assez souvent elle n’avait pas loisir de gagner, et salissait le chemin d’une effroyable traînée, qui l’ont maintes fois fait donner au diable par les gens de Mme du Maine et de Monsieur le Grand[16]. ».
                L’art de la vacherie .....C’est aussi ça le françois.
                Duc de Saint-Simon .


                • rosemar rosemar 16 janvier 2013 18:49

                  Merci Aita


                  pour cet extrait féroce mais superbe de Saint Simon...un régal et c’est vrai que là ce n’est pas de la pâtisserie...

                • Richard Schneider Richard Schneider 16 janvier 2013 19:16

                  Outre les « grands » de notre littérature cités dans le texte, je crois utile de rappeler à nos lecteurs le magnifique « Cimetière marin » de Valéry, tant sons et images se mêlent dans une grande harmonie :


                  "Ce toit tranquille, où marchent des colombes,

                  Entre les pins palpite, entre les tombes ;

                  Midi le juste y compose de feux

                  La mer, la mer, toujours recommencée

                  O récompense après une pensée

                  Qu’un long regard sur le calme des dieux ..."


                  Quant l’anglais (ou plutôt l’américain), voir ci-dessous ce qu’en pense le plus grand linguiste français vivant, Claude Hagège :


                  Faut-il s’inquiéter de la domination de l’anglais ?












                  • eugène wermelinger eugène wermelinger 16 janvier 2013 19:42

                    Quitte à me répèter, je suis comme Krokodilo :
                    Voilà mon expérience ici :
                    http://regionauxois-morvan.blog4eve...


                  • rosemar rosemar 16 janvier 2013 19:58

                    Merci pour ce lien intéressant Richard


                  • rosemar rosemar 16 janvier 2013 19:59

                    Merci pour ce rappel de votre expérience Eugene...


                  • fatizo fatizo 16 janvier 2013 19:21

                    Bonsoir Rosemar,


                    Tu n’as pas besoin de nous dire que tu aimes la langue française, on le voit dans chacun de tes articles. Et celui-ci ne fait pas exception .
                    Je ne regrette qu’une seule chose, ne pas être assez talentueux pour être à ton niveau .

                    Belle soirée Rosemar .


                    • rosemar rosemar 16 janvier 2013 20:02

                      Merci fatizo


                      pour ce message....tu as , toi, le talent parmi d’autres de débusquer les héros fabriqués....

                      Belle soirée...

                    • fatizo fatizo 16 janvier 2013 20:29

                      Ah, je vois que tu as réussi à « débusquer » mon dernier article smiley !


                    • jef88 jef88 16 janvier 2013 21:14

                      Une langue accueillante, enrichie de différents apports...

                      seulement jusqu’en 1914 on parlait plus les patois locaux que le français !
                      jules Ferry a institué l’école obligatoire pour des raisons sociales (peut être) mais surtout pour que tout le monde parle le français !
                      dans l’est (zone frontière) à l’école il y eut une chasse aux sorcières contre tous ceux qui employaient des mots ou tournures peu orthodoxes
                      exemple vécu en 1949 ou 50 l’institutrice nous a lu une note de l’inspecteur !
                      « tous ceux qui disent septante ou nonante se verrons enlever tous leurs bons points et leurs images »
                      du côté acceuil ???


                      • rosemar rosemar 16 janvier 2013 21:22

                        Bonsoir jef


                        merci de ces rappels : le provençal était encore parlé jusqu’au milieu du vingtième siècle et il a fallu imposer des règles et des normes pour unifier le pays....
                        ceci dit , je parle ici d’apports très anciens....le latin, le grec notamment ....

                      • C'est Nabum C’est Nabum 17 janvier 2013 07:40

                        Rosemar


                        Pour vous !

                        Franglais et faux semblants

                        Le paraître du branché


                        Quand on abandonne à une autre langage la possibilité de nommer ce qui est nouveau, on s’enferme progressivement dans la certitude de ne plus rien avoir à dire, faire et inventer de neuf. Les élites françaises, ou du moins, ceux qui parlent au poste, aux subalternes ou du haut d’une autorité factice se régalent d’expressions américaines.


                        Le snobisme a précédé la fuite, l’inculture a suivi, la faillite pointe à l’horizon de désespérance de notre vieille nation. Le Français est hors circuit, il demande trop d’efforts, trop de vigilance pour ces rois du raccourci, de la facilité et du concis.


                        Il faut que ça claque, que ça sonne, que ça rentre plus vite dans les oreilles que dans les cerveaux. L’exotisme anglo-saxon accrédite la pertinence de l’idée courte grimée d’un vocable clinquant. Les idées s’habillent de mots incongrus pour se parer de cette universalité de façade.


                        Curieusement, plus ces gens résonnent creux, plus ils s’éloignent de ce Français retors qui exige argumentation, précision et complexité. Quelle horreur. Ce Monde a besoin de mots pré-mâchés à l’image de cette non alimentation de l’insipide. La culture est devenue un handicap, un fardeau lourd et inutile qui exige trop de temps et d’efforts.


                        On se goinfre de raccourcis langagiers. Que ce spectacle désolant doit affliger nos cousins qui bordent le Saint Laurent. Eux ne cèdent pas un pouce à cette langue impérialiste, le bras langagier des escadrons économiques et militaires de cette nation qui désire plier le Monde à ses désirs et à ses ordres.


                        Naïfs, nous ouvrons les bras et nos bouches à toutes ces expressions qui insidieusement façonnent une pensée dans laquelle germent les idées essentielles à la réalisation du grand dessein américain : cupidité, égoïsme, suffisance, mépris, inculture, fatuité …


                        Se dresser contre cet étau qui va nous broyer c’est passer pour un affreux rétrograde, un incapable à appréhender les inévitables et nécessaires évolutions de ce monde qui se prosterne devant le Dieu Argent, la réussite individuelle et la fortune.


                        Ma bonne fortune se situe aux antipodes de celle-ci. Elle se nourrit de lecture, des grands écrivains, des beaux textes. Elle se régale de la magnificence de nos chansons françaises, ces joyaux étincelants. Elle se délecte des dialogues d’orfèvres d’un cinéma qui n’a pas baissé pavillon contre ce grand ogre qui veut tout dévorer. Elle s’amuse de quelques billets, rédigés dans une langue élaguée de toutes ces scories inutiles.


                        J’en appelle à la sagesse des Hommes de ce pays pour élever au rang de patrimoine de l’humanité cette langue Française au même titre que peuvent l’être toutes les autres, régionales, vernaculaires, véhiculaires, dialectes, patois, et tout ce qui n’est pas l’anglais. Mettons nous en bouche et en clavier ces mots rares qu’il faut préserver, ces expressions magnifiques qu’il faut enseigner, ces tournures de jadis qu’il faut encore exprimer.


                        Debout Hugo, Céline et Pérec, les poètes Villon, Verlaine et Couté. Debout les chanteurs Brassens, Brel et Trenet. Debout Audiard, Blanche et Devos. Debout tous ceux que j’oublie, tous ceux que je dois encore découvrir, tout ceux qui vont se révéler demain. La bataille des mots est la plus belle des batailles. Si nous la gagnons, elle ne fera aucune victime. Si nous la perdons, il en sera tout autrement !



                        Motàmotfrancement vôtre


                        • rosemar rosemar 17 janvier 2013 10:21

                          MERCI c’est Nabum pour ce magnifique billet qui défend la langue française...


                        • rocla (haddock) rocla (haddock) 17 janvier 2013 08:42

                          Langue de boeuf sauce cornichons
                          Ingrédients (pour 8 personnes) :Pour le bouillon :
                          - 1,5 kg de langue de bœuf 
                          - 3 carottes
                          - 3 poireaux
                          - 1 navet
                          - 1 oignon
                          - 1 os à moelle
                          - 1 petite poignée de gros sel

                          Pour la sauce :
                          - le bouillon
                          - 25 g de beurre
                          - 1 cuillère à soupe rase de farine
                          - 1/2 échalote coupée finement
                          - 1 boîte de sauce tomate de 200 g
                          - 10 petits cornichons coupés en rondelles 


                          • rosemar rosemar 17 janvier 2013 18:55

                            Non merci rocla....je ne veux pas de cette langue là....


                          • rocla (haddock) rocla (haddock) 17 janvier 2013 19:17

                            Pourtant la langue de boeuf est la langue la plus bucolique du monde ... smiley


                          • rosemar rosemar 17 janvier 2013 19:42

                            Voilà ce qui est vraiment bucolique....



                            Bonne soirée rocla....

                          • Pale Rider Pale Rider 17 janvier 2013 09:47

                            L’article est joli. Encore conviendrait-il que vous rendiez hommage à notre belle langue en plaçant correctement les espaces par rapport aux ponctuations. Je ne saurais trop vous y encourager :


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