La libération (41) : l’Opération Lusty... et Roswell
Déterrer des morceaux de vieux avions allemands sur les sites abandonnés par les militaires américains est devenu un sport prisé, en Ohio ou en Indiana. A quelques centaines de km de là, on n'a même pas à déterrer les vestiges d'une époque : leurs vestiges jonchent toujours le désert, des années après. Des morceaux de fusées, retombés un peu partout autour du centre d'expérimentation de White Sands. Parfois même dans la cour d'infortunés fermiers. Même s'ils n'étaient pas nombreux dans le coin, comme en 1947.

Tout démarre le 4 juillet 1947, avec les propos dans la presse de William « Mac » Brazel, le propriétaire d'un ranch ; qui a découvert des bouts de métal "bizarres" tombés dans son ranch. Intrigué, il les montre à ses plus proches voisins, les Proctor, qui possèdent eux une ligne de téléphone, dont il est démuni, qui lui conseillent d'en faire par au shérif du coin perdu, dans la ville de Roswell, qui lui-même en avertit la base aérienne la plus proche. La base est celle du Roswell Army Air Field (RAAF, depuis devenue laWalker Air Force Base). La base conçue en 1941 et activée le 20 septembre de cette année-là était une base énorme, possédant pas moins de 7 pistes d'envol, appuyés par pas moins de 9 aires d'atterrissages de secours alentour. Elle sert essentiellement d'entraînement à des cadets, sur bimoteur Beechcraft AT-11 Kansan. Mais ce n'est pas la seule activité : c'est aussi la base de retour du 509th Composite Group de bombardement, revenue de Tinian le 6 novembre 1945, avec ses B-29. Rebaptisé le 10 juillet 1946, 509th Bombardment Group (Very Heavy), préparait alors les opérations imminentes sur les atolls du pacifique, de largage de bombes nucléaires. Il avait été rejoint par le 468th Bombardment Group, qui rentrait lui aussi pour y être décommissionné le 31 mars 1946. Un des porte-parole du 509e de la base, à qui on a montré les morceaux tombés, à alors une phrase indiquant que, pour lui, ce qu'on lui a amené "n'a pas été fabriqué sur cette planète"., car il n'a jamais vu pareille chose : il n'a non plus jamais vu de fusée de près. Ce sera le début d'un emballement médiatique sans précédent, qui perdure, hélas...
Non loin de là, il y a aussi la base du White Sands Missile Test Center, ou l'on s'affaire notamment sur des engins revenus d'Allemagne, dans une base connue sous le nom de White Sands Proving Grounds (WSPG *). La base a été créée en 1944, sur une demande du Jet Propulsion Laboratory, au sein de la California Institute of Technology, qui réclamait plus d'espace pour ses tests de fusées. Le lieu qu'il sélectionne est le Bassin de Tularosa au Nouveau-Mexique. La base est officiellement ouverte le 9 juillet 1945. Le 11 avril, les américains découvraient à Dora les centres de production de V2, repliés de Peenemunde. Selon les accords passés avec ses alliés, la production découverte aurait dû rester sur place pour y être répartie entre les alliés. On va assister à un hold-up rondement mené. En quelques jours, l'emplacement est vidé : l'Army Ordnance/Caltech ORDCIT a déjà mis en caisses une centaine de fusées ! Ramenées par Liberty Ships, au départ en général de Cherbourg, ce ne sont pas moins de 300 wagons (plombés) qui vont acheminer le lot à travers les Etats-Unis jusque White Sands, le nom donné à cette base, via Las Cruces, où les V2 sont mis sur des semi-remorques. Pas un américain n'est au courant de l'opération, ni de ce qu'il y a dans les caisses que transportent les trains, étroitement surveillés. Le 26 septembre 1945, une fusée Tiny Tim venue de Freeman Field est la première qui décolle de l'endroit. C'est une énorme roquette, censée être lancée sur les cuirassés nippons, arrivée trop tard et rebaptisée WAC-Corporal pour l'occasion, qui deviendra le deuxième étage de la V2. A partir de là les vols vont s'enchaîner : la première fusée "WAC Corporal", justement, est lancée le 11 décembre 1945 ; une autre le lendemain ; et les deux montent à 235 000 pieds d'altitude (71 000 mètres), et d'autres suivent jusque ainsi jusqu'au 3 décembre 1946. Les américains ont mis le paquet dans l'aventure : en 1949, l'investissement à White Sands sera évalué à 15 millions de dollars.
Des lancements qui ne vont pas être toujours de tout repos, les américains découvrant le manque de précision des V-2, rebaptisées avec leur second étage fusée "Bumper". On a beau l'avoir peinte en blanc, c'est bien un des fameux V-2 sortis des grottes du Harz quelques mois auparavant. Mais ça, il ne faut pas que ça se sache trop : il faudra attendre fin 1950 et début 1951 dans son édition française pour que mon magazine favori en parle, dans un article signé Richard F.Dempewolff "Rockets on a timetable" en original), en évoquant des engins qui "partent au chronomètre", alors que sur place c'est plus les délais de lancement que les décollages à l'heure prévue qui l'emportent. Les nouveaux engins, mal maîtrisés, sont particulièrement capricieux.
Le 29 mai 1947, un peu plus d'un mois avant l'événement ufologique le plus connu aujourd'hui, cela a failli tourner au drame, un missile V-2 ayant échappé à tout contrôle ayant raté de peu la ville mexicaine de Ciudad Juarez, en s'écrasant juste au bord de la frontière, côté Mexique, juste en face d'El-Paso. Cinq kilomètres en deça et c'étaient des centaines de mort d'assurés ! L'engin était tombé pile dans le près cimetière de Tepeyac situé à 3,5 miles au sud de Ciudad Juarez. Il était retombé à 78 km de son point de départ. La fusée testée était une Hermes B, une version très "spéciale" du V2 à étage supérieur à statoréacteur, et aux ailerons énormément agrandis. Selon les plans allemands, elle aurait pu délivrer une charge de 450 kg à 1600 kg, en volant à Mach 4 à 19 000 mètres d'altitude... Le cratère que provoquera son crash sera aussi, "spécial". On le mesurera à 50 pieds (15 m) de largeur et 24 pieds (7,30m) de profondeur ! 'L'analyse après vol révélera que le système de guidage inertiel "nouveau" employé (à savoir en remplacement de celui du V2 monté par les prisonniers de Dora (!) par le missile avait été câblé à l'envers ! Un des membres de l'équipe d'anciens nazis ayant préparé le tir et ayant refusé de déclencher l'explosion en vol de l'Hermes osa même déclarer d'un humour douteux que "nous avons été la première unité allemande non seulement pour infiltrer les Etats-Unis, mais aussi pour attaquer le Mexique à partir du sol américain !".
Les Etats-Unis se répandront en excuses et paierons la remise en état de tout le secteur cash. Ce qu'ils ne souhaitaient absolument pas, c'est qui étaient ces ingénieurs au fort accent qui s'occupent de ce genre d'engin. Ni que l'on sache non plus ce qu'étaient exactement ces missiles, ou d'où ils provennaient exactement. Si on les a repabtisés en "Bumpers" ce n'est pas un hasard : à White Sands, s'il y a bien un mot de banni, c'est le mot...V-2. On peut savoir pourquoi : le responsable du projet Hermes était le second de Von Braun et il s'appelait Werner K. Dahm. Né le16 février 1917 à proximité de Lindenthal-Cologne, en Allemagne, c'était le fils d'Anton Dahm et Maria Morkramer. Mort de sa belle mort à 90 ans à Huntsville, en Alabama, où était venu s'installer toute l'équipe de Peenmunde. Il avait il faut le préciser dans sa jeunesse refusé de rejoindre les nazis, mais avait travaillé avec Von Braun à Peenemude, où il s'était fait arrêter par ses futurs employeurs. Il s'occupera en effet des projets Jupiter et du missile balistique Pershing. A la fin de sa (très belle) carrière en 1992, il était devenu le chef de l'Aerophysics Division de la NASA au Marshall Space Flight Center. A ses côtés, à White Sands, se trouvait Konrad Dannenberg, chez qui Burt Rutan était venu prendre quelques conseils avisés. Tous venus grâce à l'action du responsable de la future CIA, les frères Dullles, violemment anti-rooseveltiens. Le propre fils de John Foster Dulles était prêtre, et fut un proche d'Alois Hudal, l'organisateur des "rats-lines".
Entre White Sands et le site supposé du crash de Roswell, il y a 217 km. Autour du site, on trouve aujourd'hui un peu partout des vestiges des tir ratés. Tuyères, ou arrière de fusée exposée avec une indication de "deposit" (un dépotoir) où on été enfouis les autres morceaux des fusées éclatées au départ ou retombées... ailleurs. Une photo est ainsi libellée : "morceau de V2 retrouvé à 10 miles d'ici". La plaque pour visiteurs parle de "60" fusées rapportées sur place après guerre : normalement, selon les accords passés avec les alliés, il n'aurait pas dû y en avoir plus d'une douzaine. On testera en fait 67 V2 exactement à White Sands Proving Ground (WSPG) entre 1946 et 1952, soit un peu plus de 60% de ce qui avait été mis en caisse : si on compte celles qui ont été testées en banc fixe, on obtient bien le chiffre d'une centaine. Dora avait été promptement vidé, au nez et à la barbe... des britannniques, qui n'en testèrent que quelques unes... en Allemagne même ! Combien ont dérivé de leur course, et quelle direction ont-ils pris, sur quelle distance, nul ne le sait. Secret défense, comme on dit.
Combien, car les expériences sont nombreuses, et les débris de même s'éparpillent, nous dit Wikipedia sur le sujet : "Le premier vol du WAC Corporal a été fait le 16 septembre 1945 au White Sands Missile Range près de Las Cruces, au Nouveau Mexique. Après qu'un V-2 de White Sands avait atteint 69 miles, le 10 mai, un WAC Caporal à atteint 80 km, le 22 mai 1946 - la première fusée américaine conçue pour atteindre le bord de l'espace (sous la définition US de l'espace de l'époque). Le 24 Février 1949, un Bumper (une fusée V-2 allemand servant de premier étage) portant une WAC Corporal a accéléré a 5150 mph et est devenue le premier vol de plus de cinq fois la vitesse du son (8200 km/h !). Les scientifiques ont ensuite été surpris quand près d'un an après le lancement, des fragments de la queue de la fusée WAC Corporal qui a atteint 5,150 mph et une altitude de plus de 250 miles (402 km !), ont été retrouvés et identifiés dans le désert du Nouveau Mexique, près de l'aire de lancement". Une découverte inopinée, un technicien ayant buté sur un bout de métal retombé en plein désert. Un journal local relatera la découverte surprise. Les techniciens de White Sands égaraient donc des morceaux de fusée dont ils ne tenaient pas nécessairement comptabilité. Des morceaux retombés de plus de 400 km de haut... sans aucun freinage incorporé...
Un secret défense logique, car le secteur est plus que sensible : il est situé à quelques encâblures d'Alamogordo, et du site de Trinity (celui du premier essai atomique) n'est pas loin non plus. Vu de loin, le site de lancement de missiles de White Sands ressemble à un Peenemunde bis.
Les essais de V2 dureront jusqu'en 1952 : le 24 juillet 1950, un engin de type "Bumper" parti de Cap Canaveral, en Floride, montera à 393 kilomètres d'altitude (en dévorant le béton de son embase au départ). A White Sands, avec une caméra installée dans le cône avant du Bumper, on prend la première photo montrant la courbure de la terre vu d'une fusée. Un film pas tellement différent des actualités allemandes (en couleur c'est encore plus troublant). Et comme c'était plutôt neuf, et qu'on avait du stock (cent fusées !) on essaya à peu près tout : de lancer un réservoir plein de V-2 sur un bateau factice fait de rondins de bois (qui avait servi à calibrer les mitrailleuses de B-25) pour voir l'effet, ou même faire décoller un V-2 d'un porte-avions, le Midway, lors de l'Operation Sandy, ce qui sera tenté et réussi le 6 septembre 1947 deux mois à peine après l'incident de Roswell.
La fusée sera maintenue par des "bras" jusqu'à la dernière minute, procédé que reprendront les russes. Le décollage avait failli se terminer en catastrophe, l'engin s'étant fort incliné lors de son départ. On ne réitérera pas l'expérience, jugée bien trop aléatoire. Bref, on avait à peu près tout tenté avec le stock de V-2 "emprunté" aux allemands. Sans trop se soucier de savoir où ça tombait : 400 000 acres de désert (1600 km2) avaient été réservés pour ça, ce devait être bien suffisant.
Il existe une liste assez sérieuse des essais de fusées de l'époque, tous pays confondus le premier envoi noté est en date du 1 er septembre 1944 d'une fusée à deux étages a Leach Spring/Camp Irwin, en Californie. Puis c'est une fusée française, envoyé à Toulon qui y apparait : la EA-41.
En 1945, ce sont les Wac-Corporal, les V2 ramenées d'Allemagne et rebaptisées qui tiennent le haut du pavé : à Cuxhaven, le 2 octobre un "vrai" V2 est essayé par les anglais (il y en aura 3 ou 4). A Fort Bliss, et au WSPG, on fait mieux, car on commence déjà à tenter de récupérer la pointe avec des parachutes. Le 13 juin 1946, une US-V2 atteint 4632 km/h et s'écrase à 64 km de son point de départ. Le 10 octobre, le même modèle atteint 5872 km/h, et s'écrase à 22,9 km de là. En décembre, 4 Wac-Corporal B essaient des parachutes de récupération différents : en tissu ou en fibre de verre. Le 18 décembre, une US-V2 atteint 5931 km/h et retombe à 34 km.Le 24 janvier, une US-V2, la première Hermès, s'envole et retombe à 16,6 km.Le 20 février 1947, une US-V2 "BLOSSOM-I" avec une charge expérimentale de mesure de pressions, de l'ionosphère et de rayonnement cosmique s'élance, son parachute s'ouvre à 30 000 m, et retombe à 22,6 km du point de départ .
Le 7 mars l'US-V2 N°21 dépasse 5545 km/h et sa pointe retombe à 93 km. Le 9 avril, une US-V2 emporte une caméra, qui ramène les premières images d'altitude. Le 25 avril, une fusée emporte une pointe spéciale : la maquette du XF-92. on fera de même avec celle du YF-102, modifiée par Whitcomb, en 1954. Le 29 mai, c'est la fameuse Hermès qui s'écrase au Mexique. Et dans la liste toujours, le 12 juin, on trouve une Wac-Corporal dont la pointe retombe en parachute... et le 4 juillet, date de l'incident connu, une US-V2 emportant une charge spéciale avec un chargement "biologique", s'écrase à 142 km de son point de départ après que son parachute se soit déchiré... "près de Roswell". Très certainement ce qu'a récupéré le fermier : mais on ne sait pas ce que signifie alors "chargement "biologique" à bord. Fourmis ou souris ?
La liste donne une autre indication qui explique la précipitation américaine à vouloir lancer autant de fusées : le 18 octobre 1947, les russes ont tenté leur premier lancement à Kapustin Yar : c'est aussi une V-2, et elle est retombée à 206,7 km. Il y aura 19 autres lancements russes d'octobre à novembre.
Les russes ont pris leur temps, mais ils mettent les bouchées doubles : il n'y a eu que 5 échecs de lancement. Les russes avaient pourtant appris l'existence de la V2 le 13 juillet 1944 seulement, quand Churchill avait envoyé une lettre expliquant leur usage à Staline. En Mars 1945, des résistants polonais avaient réussi à envoyer à Moscou des morceaux de V2 retombés, suffisamment pour que le physicien Bolkovitinov puisse en refaire une complète avec. Le 1er juin, les russes étaient arrivés à Peenemunde et avait trouvé quelques vestiges et surtout des fusées Rheintochter, Rheinbote, Wasserfall, en nombre, et des Taifun. En août, déjà, les russes reconstruisaient des V2 à Bleicherode, avec une équipe dirigée par Chertok et Isayev. Le 9, ce sont 284 specialistes supplémentaires qui arrivent dont une majorité d'allemands, et un groupe de responsables comportant Korolev, Glushko, Pilyugin, Barmin, et Mishin.
Les artisans des futurs succès russes. Les USA pouvaient se faire des cheveux blancs (à l'époque ils ne peuvent que le subodorer : Kasputin Yar sera découvert tardivement). Ils réussiront même à attirer chez eux Helmut Groettrup, en lui faisant un pont d'or, avec salaire et datcha à la clé. Les deux premières V2 seront prêtes dès mars 1946, en septembre elles sont dix. Le groupe de lancement est installé en mars 1947 à Gordodomlya. Aux côtés de Groettrup, Karl ("Viktor“) Stahl, le Dr. Johannes Hoch Fritz Viebach, Hans et A. Vilter.
Pendant ce temps, le circuit que vont subir les morceaux ramassés à Roswell donnent en grande partie les clés de la fausse énigme de Roswell.C'est un bombardier B-29 de la 509e qui décollera de la base de Roswell avec quelques sacs des débris ramassés par le fermier. Un deuxième B-29 le fera, mais dans un container fermé, ce qui attisera toutes les théories fumeuses. Les B-29 sont partis direction Fort Worth, puis les deux cargaisons sont renvoyées ensuite à Washington. C'est Clements McMullen qui a demandé de faire ainsi, afin d'acheminer au final les vestiges ramassés à...Wright Field. Là où les V2 rapportés d'Allemagne avaient été rassemblés, avant de partir en camion vers White Sands. McMullen demandait clairement à ceux qui avaient reçus les morceaux à déterminer s'ils pouvaient provenir de leurs arrivages : à Wright Field, tous les éléments éparts d'avions ou de fusées nazies étaient répertoriés, plans à l'appui.
Bref, avec les tests plus ou moins réussis et tenus secrets des V2 rapatriés à la sauvette des tunnels de Dora, il y avait déjà un bon moyen d'expliquer ce qui avait bien pu tomber dans le ranch de William « Mac » Brazel. Qui ignorait, lui aussi, qu'à moins de 100 km de chez lui il y avait un nouveau repère de nazis déguisés en artificiers lanceurs de fusées. "Le public américain, en gros, ne savait pas que ces anciens nazis étaient ici ou que leurs armes seraient bientôt lancées à partir du sol américain, parce que les équipes allemandes avaient été littéralement rapatriées illégalement en contrebande dans le pays, et en secret, par les militaires ! Le White Sands Missile Test Center était juste au bout de la même route. Los Alamos n'était pas loin. Roswell AAF était au nord, au bord de la frontière de l'Etat. Quand les morceaux de l'étrange objet non identifiables ont commencé à pleuvoir du ciel du désert, il n'est pas étonnant que les agents non informés au 509e de Roswell ont d'abord pensé qu'ils avaient découvert quelque chose "qui n'était pas fait sur cette planète." Mais quand les gens bien informés ont entendu parler de l'incident par les médias et les appels téléphoniques frénétiques, ils ont refermé le couvercle sur l'information. Les matériaux exotiques trouvés sur les deux sites pouvaient avoir été des morceaux d'une fusée balistique V-2 tactique allemande-maintenant-américaine- égarée ! Les pièces, après tout, sont allées à Carswell AAF au Texas, probablement proche de là où ils avaient été fabriqués, si les rapports sont corrects. Il n'y aurait pas eu besoin d'envoyer les débris à la Wright Patterson Air Force Base pour identification. Compromettre des projets classifiés et divulguer que des anciens officiers nazis en ont été responsables aurait créé un désastre politique, et donc, l'histoire du ballon météo a été lâchée dans la nature pour calmer le public américain" nous dit un Ufologue pas vraiment partisan de la théorie communément acquise sur l'incident de Roswell, dont la presse s'était fait des choux gras.
L'avion cité, qui avait "emporté les débris" n'était pas non plus n'importe lequel : il avait participé au raid sur Hiroshima, car c'était très certainement le B-29 Straight Flush qui avait été mêlé à cette rocambolesque histoire de martiens : "en Novembre 1945, il est revenu avec le 509th au Roswell Army Air Field, au Nouveau-Mexique. De Mars à août 1946, il a été assigné à la task force de l'Operation Crossroads (la bombe atomique sur les atolls), puis avait rejoint le 509ème Bombardement Wing à Roswell. Bien positionné à Roswell, le Straight Flush est soupçonné d'avoir joué un rôle dans l'incident d'OVNI 1947 qui a eu lieu près de Roswell Army Air Field. Le 9 Juillet 1947, le personnel d'un autre B-29, Necessary Evil, avait été requis pour voler sur Straight Flush, qui avait participé à la mission d'Hiroshima, à qui on avait ordonné la mission de voler de Roswell à FT. Worth, au Texas pour amener une "grosse caisse en bois" censé contenir des pièces de l'ovni qui s'était écrasé. En raison de la confusion sur les numéros de queue de l'avion, il ya une certaine incertitude quant à savoir si le Straight Flush ou Necessary Evil qui a été l'avion impliqué dans ce transport".
Une caisse en bois avec dedans les débris d'un ballon météo, ou ceux d'une fusée nazie ? Celle dont je vous parlerai après-demain si vous êtes sages en attendant. Car pour l'événement de Roswell, il y aurait, paraît-il, une deuxième explication... et même aussi une troisième.
(°) pour l'année 1947, voilà la liste des tirs à White Sands : 39 (et 52 en 1948).
http://www.wsmr-history.org/FiringRecords1947.asp
L'article indispensable sur les rat lines est lisible ici :
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