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Accueil du site > Tribune Libre > La lobbycratie toute-puissante

La lobbycratie toute-puissante

La lobbycratie tend à se substituer à la démocratie. Pourquoi ? Quels en sont les dangers ? Comment la réguler ?

Quelque chose ne tourne plus rond dans le monde de la République. Basée sur un concept politique mettant au coeur de son fonctionnement le citoyen, la République n’a de cesse d’essayer de l’en détourner et de lui reprendre ses droits les plus élémentaires.

De guerre lasse, notre démocratie s’est transformée en lobbycratie. L’intérêt collectif a plié bagage, laissant toute latitude aux intérêts individuels et corporatistes. Le pouvoir n’est plus au peuple, même ce dernier mot fait bizarre à écrire, mais à une multitude de cabinets qui défendent sans vergogne et avec souvent beaucoup de talent les intérêts dont ils sont chargés.

C’est l’intention qui compte

Nul n’échappe à cette tendance. Quand Greenpeace agit, au-delà de l’opinion publique, sur les députés européens afin de s’assurer de leur soutien sur le vote d’une loi pro-environnement, est-on dans l’explication ou déjà dans le lobbying ? Est-ce différent, plus noble, que les industries du tabac qui défendent bec et ongles le droit à fumer, et par là les milliers d’emplois que représentent leur industrie et ses distributeurs dans les pays occidentaux ? Quand seule l’intention permet de faire la différence entre le bien et le mal, ce qui est souvent le cas, la confusion guette.

Tout porte à croire que la lobbycratie serait devenue consubstantielle à l’idée même de démocratie. Devant la complexification croissante des affaires du pouvoir, les représentants populaires, sauf à se spécialiser dans des domaines très pointus en délaissant le reste de leur champ de compétences, ne peuvent suivre le rythme. En leur demandant d’avoir un avis sur tout, les voilà piégés. Un député ou un sénateur reçoit chaque jour plusieurs dizaines de dossiers de lobbying dans sa boîte aux lettres, physique ou électronique.


La fin de l’équité ? Entre argent et émotion

Une société qui fonctionne a pour base celle de la justice. Cette dernière met en avant le principe d’équité. Ce n’est pas facile à trouver, c’est difficile à maintenir, mais avec de la bonne volonté et des moyens, on y arrive. Or dans les campagnes de lobbying, deux éléments viennent perturber cette équité : l’argent et l’émotion. Combinés, ces facteurs garantissent aux lobbyistes un succès immédiat dans leurs quêtes d’influence.

L’argent, non pas pour corrompre, quoique..., mais pour se payer les meilleurs spécialistes, les plus grandes campagnes publicitaires associées aux stratégies en sous-marins, pour disposer des brochures les plus colorées, des restaurants les plus fins, pour pouvoir expliquer tout l’intérêt de son action.

L’émotion, pour attirer le regard, pour emprisonner celui à qui l’on parle. « Il serait inhumain de ne rien faire ». Qui peut rester insensible à un enfant en train de mourir de faim devant les caméras ? Cette double dictature monétaire et émotionnelle perturbe la recherche de l’équité car elle fait remonter en haut de la liste des dossiers dont l’intérêt général n’est pas forcément établi. Décider, c’est choisir, mais quand le choix est dicté par l’argent et l’émotion, est-ce encore une décision ?

Accès et transparence

Il semble que la lobbycratie soit un système dont les Etats-Unis d’Amérique s’accommodent fort bien. La capitale américaine regorge de 35 000 cabinets de lobbying, dont la série The West Wing montre les facettes. A Bruxelles, c’est plus de 15 000 personnes qui s’activent dans les couloirs. Les régions européennes ont elles-mêmes des lobbyistes Dans les tiroirs de leur constitution, le rôle de ces défenseurs d’intérêts est même reconnu. Cela a l’avantage de la sincérité. Pas d’hypocrisie, tout le monde sait comment le système fonctionne et comment en tirer profit à son avantage ou à ceux des intérêts défendus.

Pour autant doit-on s’en satisfaire ? Un contrôle des pratiques de lobbying n’est-il pas nécessaire pour que la frontière de la corruption ne soit pas franchie ?

S’il semble quasi impossible de revenir en arrière, et si la consultation des groupes d’intérêts multiples est aussi un bon signe dans une démocratie, car on prend l’avis des représentations de certaines corporations ou groupes d’individus, ce sont, à mon sens, les buts poursuivis, les moyens utilisés qu’il convient de réguler. Les campagnes de lobbying se font dans une telle absence de transparence qu’elles prêtent à tous les mystères et par conséquent à toutes les supputations. Contre-pouvoirs parmi d’autres, les lobbies participent à la vie politique. Il est nécessaire que leurs animateurs soient habités par un respect du bien commun allant au-delà d’un intérêt personnel de circonstance. La crainte ultime serait que plusieurs contre-pouvoirs soient dans les mains d’un seul et même groupe. Les superpouvoirs de ce groupe, disons être propriétaire de médias, acteur industriel de l’armement et élu politique, seraient alors disproportionnés par rapport aux autres. En quelque sorte, puisque le lobbying existe, personne ne doit en avoir le monopole, et son éthique doit être discutée.

En savoir plus sur Internet :

- Sur le site de la Documentation française.

- Sur le site Euros du Village.

- Le site du cabinet de lobbying "Communication et Institutions".

- Le site de Lobbying Europe.

- Le site personnel de Jacques Adam, plutôt bien fait, sur la question. http://membres.lycos.fr/returnliberty/lobbylobbieslobbyingusa.htm

Image tirée du site http://www.scandiagermania.com/eng/governmental.html


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17 réactions à cet article    


  • bernard29 candidat007 3 juillet 2006 13:10

    Quel renversement de présentation !

    Ce serait donc à cause des lobbies que notre démocratie s’est transformée en lobbycratie. Et donc il faudrait mettre de l’éthique dans le lobbying. EXTRAORDINAIRE.

    Permettez moi de penser, que SI les représentants du peuple, les permanents du pouvoir politique,

    a) n’utilisaient pas les lobbies pour leur propres intérêts,

    b) ne s’appuyaient pas sur les communautarismes dans des promesses électorales, ne divisaient pas les citoyens en corporatismes pour mieux régner,

    c) ne flattaient pas les intérêts particuliers au détriment de l’intérêt général,

    d) développaient la responsabilité au lieu de satisfaire les revendications corporatistes

    les lobbies auraient moins de poids et deviendraient citoyens.

    Pour que le « lobbying devienne éthique », il faudrait et suffirait de revaloriser la démocratie en mettant de l’éthique dans l’utilisation du pouvoir par les représentants des citoyens. Pour cela une seule solution, limiter le cumul des mandats.

    http://www.ipetitions.com/petition/Abstention2007/


    • Forest Ent Forest Ent 3 juillet 2006 23:46

      C’est l’oeuf et la poule. Qui est le plus coupable, du corrupteur et du corrompu ?

      La limitation du cumul des mandats, c’est bien. Mais il y a déjà des lois pour limiter les prises d’intérêt des représentants, et il faudrait commencer par les faire respecter.

      http://forestent.free.fr/a43213.html

      http://forestent.free.fr/lo146.html

      http://forestent.free.fr/transp.html

      .


    • gem (---.---.117.250) 3 juillet 2006 13:37

      Les lobbies auraient moins d’importance si la politique ne se mélait pas de tout et n’importe quoi ! C’est vrai que la république ne tourne plus rond, mais ce ne s’est pas fait contre et en dépit du Peuple, ça s’est fait à sa demande. Comme AgoraVox le démontre tous les jours, puisque les articles et commentaires démagogiques y abondent


      • Gourouni (---.---.38.140) 3 juillet 2006 13:39

        Gourouni, chantre de la civilisation hellenique, à la base de la démocratie, ne peut que vous conseiller de vous interesser à l’histoire de la grèce antique et de relire les philosophes pour trouver des solutions face aux eventuels problemes posés... « Transformer l’expérience en conscience » comme disait André Malraux.


        • Zen (---.---.249.110) 3 juillet 2006 15:30

          Il y a lobby et lobby... Quel rapport entre des lobbies écologiques , par ex., qui peuvent avoir une influence positive pour des prises de conscience nécessaires et les lobbies religieux qui jouent un rôle énorme et inquiétant à la Maison Blanche... ?

          Sur ceux qui agissent dans l’ombre à Bruxelles ,parfois inquiétants et trés puissants, il faut lire le livre de Raoul-Marc Jennar (conseiller européen):L’EUROPE,LA TRAHISON DES ELITES (Fayard).Edifiant !


          • Verdinaso (---.---.43.120) 3 juillet 2006 16:47

            « Il y a lobby et lobby... Quel rapport entre des lobbies écologiques , par ex., qui peuvent avoir une influence positive pour des prises de conscience nécessaires et les lobbies religieux qui jouent un rôle énorme et inquiétant à la Maison Blanche... ? »

            Il y a lobby et lobby... Quel rapport entre des lobbies écologiques , par ex., qui peuvent avoir une influence négative au nom de prises de conscience « nécessaires » et les lobbies religieux qui jouent un rôle énorme et irremplaçable à la Maison Blanche, sur le plan de la lutte contre la décadence... ?

            Comme quoi les bons lobbies des uns sont les mauvais lobbies des autres. Et inversément.


          • éric (---.---.219.148) 3 juillet 2006 15:34

            « Le pouvoir n’est plus au peuple » dites-vous ! Mais il est aux consommateurs ! Or les consommateurs peuvent faire de leurs achats ou non-achats un acte politique, une forme de pression. Si le jeu ne nous convient pas et qu’il est difficile à notre échelle d’en changer les règles, il est toutefois possible de sortir du jeu. Faire des choix éthiques en matière de consommation et aller voter, blanc si aucun candidat ne nous convient, mais donner sens à nos actes.


            • frédéric (---.---.219.110) 3 juillet 2006 15:56

              OK pour la dénonciation des lobbies, qui d’ailleurs ont pignon sur rue à Bruxelles aussi, mais à condition de ne pas occulter le fait que les « communautés » aussi sont des lobbies (apparemment très courtisés par tous les politiques), la prétendue « société civile » et ses nuées d’associations, ligues, mouvements... qui sont les faux-nez de partis politiques et de groupes d’intérêt économiques,les medias dans leur ensemble, sont aussi des lobbies.


              • Le Taurillon Manu 3 juillet 2006 17:39

                A noter, par comparaison, un intéressant article sur le lobbying dans les institutions européennes sur le site du Taurillon : http://www.taurillon.org/article.php3?id_article=670


                • Mizo (---.---.114.84) 3 juillet 2006 19:10

                  En tout cas, si on veut une plus grande transparence de l’Etat, il faudrait certainement réformer la justice administrative qui depuis sa création lui est très proche.

                  La justice administrative est beaucoup plus discrète que la justice pénale, mais c’est sans doute par là qu’il conviendrait de commencer les réformes institutionnelles si on veut générer des nouvelles défenses citoyennes anti-lobbying.

                  On ne peut pas transformer une institution sans transformer en même temps les entités censées la contrôler. Justice comprise.

                  Voir, par exemple, ces deux articles d’Isabelle Debergue :

                  http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=9490

                  http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=11051


                  • Antoine (---.---.91.209) 3 juillet 2006 20:12

                    Le lobbying peut ravager les institutions, si les citoyens laissent faire. La recherche en fournit, malheureusement, un exemple parlant.

                    « Ethique et institutions scientifiques » est le titre d’un rapport (l’un des premiers, et sans doute correspondant à sa seule période vraiment intéressante avant reprise en main) du COMETS, Comité d’Ethique pour les Sciences. Le lien est :

                    http://www.cnrs.fr/fr/presentation/ethique/comets94/docs/ethique_institutio ns.pdf

                    Il date de juin 1997, juste après l’affaire de l’ARC.

                    Mais les avertissements que contenait déjà à l’époque ce rapport n’ont pas empêché la véritable catastrophe que dénonce la fin de l’article de ce jour sur les OGM :

                    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=11189

                    ou encore celui d’Isabelle Debergue du 26 mai :

                    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=9933

                    C’est, sans doute, que prévenir ne suffit pas.


                    • (---.---.119.26) 3 juillet 2006 23:01

                      Voir l’article :

                      « DADVSI : une lobbyiste de Vivendi Universal décorée »

                      http://www.pcinpact.com/actu/news/29849-DADVSI-une-lobbyiste-de-Vivendi-Universal-de.htm

                      « Alors que le débat faisait rage à l’Assemblée et au Sénat autour de la loi DADVSI, il y a des cérémonies qui répondent avec un tact relatif aux critiques des opposants au texte. Ce 20 juin, ont été remis les somptueux insignes de Chevalier de l’Ordre National du Mérite à Mme Sylvie Forbin. La cérémonie a été organisée par Mme Catherine Colonna, la ministre déléguée aux Affaires européennes. Le discours rappelle la carrière exemplaire de l’intéressée dans les hautes sphères publiques, et se conclut par son passage dans le privé, chez Vivendi Universal en tant que directrice des Affaires institutionnelles et européennes... »


                      • Adolphos (---.---.59.170) 3 juillet 2006 23:57

                        Il semble assez normal que les premiers concernés s’expriment auprés des politiques. C’est bien pour faire le tri et décider selon leur conscience qu’ils sont élus.


                        • Ingrid (---.---.113.57) 4 juillet 2006 09:45

                          Les institutions scientifiques fournissent un bon exemple des ravages que peut faire le lobbying, elles sont loin d’être les seules. Mais quelles solutions faut-il rechercher ? Je suis d’accord pour dire que l’une d’entre elles doit être une réforme de la justice administrative.

                          Comment faire, par exemple, pour que les citoyens puissent mieux connaître contrôler la réalité de ce que font les organismes de recherche ?

                          Il faudrait des lois permettant un contrôle citoyen plus large et plus rapide. De nos jours, même un simple litige portant sur la communication d’un document peut noyer un justiciable, et c’est vrai pour toutes les administrations. A fortiori pour les universités et les organismes de recherche, qui sont très influents et que l’ordonnancement actuel rapproche singulièrement de la justice (notamment, administrative) par de nombreuses voies.

                          Il est intéressant de lire, à ce sujet, l’extrait qui suit de l’article d’Isablle Debergue du 28 juin dernier :

                          http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=11051

                          "Pour des raisons évidentes, ce point de vue des justiciables ne saurait coïncider avec celui tacitement exprimé dans le rapport récent de l’Inspection générale des services judiciaires, un service dont le fonctionnement et les approches trouvent à peu près leur équivalent dans la Mission permanente d’inspection des juridictions administratives. Comme le Conseil supérieur des tribunaux administratifs et des cours administratives d’appel (CSTACAA) correspond assez bien à ce que représente, dans le domaine judiciaire, le Conseil supérieur de la magistrature. Avec une différence : les magistrats de l’ordre judiciaire ne revendiquent pas, à ma connaissance, la condition de hauts fonctionnaires et de corps recruté par la voie de l’ENA, comme le fait le Syndicat de la juridiction administrative. Ils n’affichent, non plus, cette qualification dans les prépas des concours, comme on peut le lire dans des plaquettes destinées aux futurs candidats à la fonction de juge administratif. Mais, justement, si on se réclame de la « haute fonction publique », ne devrait-on être encore plus redevable de ses actes ? Paradoxalement, les différences semblent aller dans le sens opposé à cette logique, y compris en ce qui concerne l’évaluation.

                          Si, dans un avis du 20 mai 2005, le Conseil supérieur de la magistrature se penche sur les questions d’évaluation et envisage même « la généralisation de l’évaluation à certains magistrats actuellement non évalués », la plus haute instance de la juridiction administrative adresse aux citoyens un message très différent. Le site du Conseil d’Etat leur explique, à propos des garanties d’indépendance, que : a) Tout d’abord, la gestion du Conseil d’État et de ses membres est assurée de façon interne... b) Même si les textes ne garantissent pas l’inamovibilité des membres du Conseil, en pratique, cette garantie existe... c) Si l’avancement de grade se fait, en théorie, au choix, il obéit, dans la pratique, strictement à l’ancienneté, ce qui assure aux membres du Conseil d’État une grande indépendance.... Mais le justiciable « de base » peut penser à un autre type de garanties d’indépendance. Par exemple, sur le plan de la séparation des carrières, comme le rapport parlementaire sur l’affaire d’Outreau le recommande pour la juridiction pénale. Un domaine où la juridiction administrative ne connaît aucune réelle incompatibilité.

                          Pourquoi un élargissement de la responsabilité des juges, uniquement pour la juridiction pénale ? Il en est de même pour l’évaluation, qui au fond en est indissociable. Pourquoi une séparation des carrières seulement pour cette juridiction, et uniquement entre le Siège et le Parquet ? Alors que, par exemple, toutes les administrations, tous les établissements publics sont des justiciables, et pas seulement de la juridiction administrative... De même, ne devrait-on pas séparer les fonctions de garde des Sceaux ou de ministre de la Justice de tout autre mandat ? Et si on reconnaît l’existence de manquements et de violations de règles et de principes de la part des juges, ne devrait-on fournir aux justiciables des moyens de prévention appropriés, notamment dans le domaine de la récusation, qui reste à ce jour un terrain « maudit » ? Autant d’interrogations qui ne sont pas vraiment nouvelles, mais qui embarrassent de nombreux décideurs. Pourtant, s’il faut être conséquent, il ne me semble pas qu’on puisse valablement éluder ces questions auxquelles pense tout justiciable quelque peu renseigné sur la réalité des institutions françaises."

                          (fin de l’extrait)


                          • Zermikus (---.---.64.96) 4 juillet 2006 09:55

                            C’est vrai que le citoyen peut accepter ou refuser le dicktat... Encore que... Voter blanc est naturellement possible, si aucun candidat ne nous convient (c’est ce que je fais depuis des années). Il faut savoir que la loi a prévu ce cas de figure puisque le seuil d’élection est de .... 5%... Autant dire que tout candidat arrivera à trouver les 5% fatidiques au cours d’un second tour ! Vous pouvez aussi refuser d’acheter des produits qui ne vous conviennent pas (fruits verts, bourrés de pesticides, etc). Vous pouvez aussi refuser de vous faire piéger en laissant chez le revendeur le super ordinateur déjà équipé de La puce « Fritz » et des normes TCPA... Vous pouvez aussi refuser de vous laisser intoxiquer par les médias (la presse ne comporte plus que 5 groupes en France, et encore avec directions croisées - merci l’objectivité). Donc, c’est vrai qu’on peut toujours résister... Maintenant, qui est capable de vivre en autarcie ?.. Le gogo moyen (dont je fais partie, hélas..) a-t-il le moyen de résister à la puissance des lobbies ? Il est clair que ceux qui dirigent ne représentent que leurs partis, ils sont aux ordres des lobbies, ils ne représentent certainement pas ceux qui les ont légitimés... Qu’on le veuille ou non, l’europe a considérablement simplifié et renforcé l’action des lobbies, par la centralisation des décisions. Ainsi, les lobbies n’ont plus à courrir à droite et à gauche, en s’installant directement au siège, ils n’ont plus de déplacements à effectuer et disposent ainsi de davantage de temps pour plier les soi-disants décideurs à leurs éxigences...


                            • José W (---.---.25.142) 4 juillet 2006 11:02

                              Article intéressant, qui met le doigt sur l’un des grands périls de notre société.

                              A ce sujet, plus le niveau décisionnel s’éloigne du Peuple (voir Washington et Bruxelles), plus l’espace se libère pour les lobbies.

                              La mondialisation à laquelle nous assistons actuellement sert aussi à éloigner le niveau décisionnel des citoyens pour augmenter l’influence et le pouvoir des lobbies, parmi lesquels les lobbies financiers, militaires et économiques, souvent doublés de religiosité, sont les plus puissants.

                              Moins de procimité, moins de contrôle, moins d’implication citoyenne = plus de lobbies.


                              • akad (---.---.219.120) 4 juillet 2006 16:50

                                L’article est assez intéressant, et je pense que le net avec ses forums et autres, offre une bonne opportunité pour contrecarrer l’infection de la démocratie par le lobbying. Car le net, contrairement aux autres masses médias, donne la possibilité à tous les citoyens de participer, presque de la même manière, et reste incontrôlable par quiconque.

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