La lutte contre Daesh passe par Notre-Dame-des-Landes
Rien de plus déprimant que ces jeunes qui partent faire des monstruosités avec l’armée islamique ! Heureusement, à l’opposé, dans un petit coin de l’ouest français, un village d’irréductibles gaulois s’oppose encore et toujours à l’envahisseur, et nous redonne espoir en l’avenir..
Ce sont souvent des jeunes gens passionnés, utilisant des moyens pacifiques pour défendre une cause locale, mais tout autant universelle : Celle de l’environnement de plus en plus menacé, et mis sous la coupe des lobby économiques !
Notre Dame-des-Landes : « Un village français à l’heure de l’occupation ? » N’y aurait-il pas matière à nous refaire une belle série TV ? Voilà plusieurs années que l’opposition au projet d’aéroport dit « du grand ouest » en dehors de ce qu’il représente, est une plate-forme d’engagement et d’expérimentations, pour un monde nouveau, tel qu’on espérait qu’il soit défini et surtout encouragé lors de cette fameuse Cop 21 ! Malheureusement, sur le terrain, au delà des grands discours interpellant l’humanité, et surtout l’électeur, il est bien difficile de trouver des éléments probants de changement de cap !
25 minutes de pathos, dans ce discours de clôture, où le mot « accord » est décliné 15 fois, celui de « climat » 5 fois ; mais on entendra pas une seule fois le mot « environnement » sortir de la bouche de notre président…. Un mot qui semble tabou !
C’est curieux tout de même, cette schizophrénie, cette façon de concevoir une solution pour le climat, sans avoir les pieds sur notre terre surexploitée, en brassant du carbone comme à un inhalateur à chaque respiration. Cela donne une impression de flottement, de ballon gonflé à l’hélium faisant des figures, et tentant d’imposer le garde à vous. http://bit.ly/1RlrRWi
E Extrait : « Mesdames et Messieurs, le combat pour le climat participe d’une lutte, d’une lutte engagée depuis des siècles, des décennies pour la dignité humaine, une lutte pour l’égalité, une lutte pour les droits fondamentaux….. Nous entrons dans l’ère du bas carbone. C’est un mouvement puissant et irréversible ! »
CRITIQUE : L’extension du trafic aérien, tel que l’envisage l’implantation de cet aéroport de N-D-d-L est en totale contradiction avec cette déclaration lénifiante. Les avions ont l’impact le plus élevé des moyens de transports, et les traînées ont une action certaine sur le réchauffement et sur l’obscurcissement planétaire http://bit.ly/1Pa0wSm.
S’il est utopique de vouloir faire disparaître le fret et le transport des passagers par les airs, leur diminution d’une façon raisonnée serait le moindre des objectifs. Il existe pour le tourisme d’autres alternatives de déplacements. Mais rien que la stabilisation du transport, objectif bien faible, rendrait déjà caduque l’implantation de nouveaux aéroports. Notons que la France est déjà championne d’Europe quand à leur nombre, et que les projections les plus optimistes des experts sont loin de corroborer celles des politiques et des commerciaux !
De tous temps, même avant que les avions ne volent, ces gens se sont sentis pousser des ailes, dès que les lobbies les encourageaient. C’est ainsi qu’ils prennent leur envol en agitant les bras au dessus des électeurs. On appellera ça : « L’aménagement du territoire ! » Véritable piste d’aérodrome pour gros porteurs ministériels.
Sans vouloir gâcher ce petit raout de clôture, c’aurait été bien de voir arriver un écologiste, assorti au vert des tapis d’honneur, pour remettre un peu les choses en perspective. Car tout se tient en ce monde : La terre, les eaux et le ciel. On ne peut parler du carbone et de l’effet de serre, que si l’on se fait comptable de nos actes, de nos projets, déjà au niveau national.
Comme on dit en clair, « Déjà s’occuper de son pré carré avant de faire la morale aux autres ! »
On ne peut plier les lois de la physique, comme celles de l’économie, avec des tours de prestidigitateurs ! « La loi de la pesanteur est dure, mais c’est la loi » comme disait Brassens ! »
Une chose est sûre, nous ne travaillons pas pour la terre ! Elle s’en fout de nous la terre ! Une fois les parasites qui s’agitent à sa surface disparus, elle continuera son bonhomme de chemin. Nous travaillons simplement pour tenter de sauver notre peau ! La terre ne nous remerciera pas de nos efforts. Et nous ne trompons que nous mêmes, en construisant des sophismes, en prenant des postures de gribouille ! Il aurait fallu laisser au moins s’exprimer ceux qui avaient des éléments de discours pertinents, et du cœur, de la sève et une passion qui n’est pas inféodée à leurs intérêts personnels, à un plan de carrière !
En clair, ceux qui ont des bottes aux pieds, un ciré sur le dos ! Je veux parler des paysans de Notre Dame-des-Landes par exemple, et de ceux qui ont adhéré à leur cause. Ca s’appelle l’écologie, le plus vieux truc du monde, que certains font semblant de découvrir.
Des écologistes, c’est vrai, beaucoup avaient été muselés, assignés à résidence, en vertu de l’exploitation honteuse de la loi d’urgence, dénaturée, sortie de son cadre.
On s’étaient crus revenus aux méthodes et aux hommes de la quatrième république, mais nous voici maintenant redescendus au deuxième sous-sol, sous le second empire ! Napoléon trois, ce faux mou, bonhomme et matois, étranglait la liberté d’expression, affectant des bons airs de ce bibendum Michelin qui ne manque jamais d’air.
Quand y aura-t-il un Victor Hugo pour s’expatrier à Jersey, crier de là bas à la tartuferie ? Nos intellectuels ne sont ils que des intermittents du spectacle eux aussi, ayant peur de perdre leurs privilèges ?
Faut-il refaire l’historique du projet d’aéroport ! En dehors des écologistes dont on dénature le discours, en les taxant de rêveurs, de rétrogrades, de multiples associations, personnalités de tous bords se sont opposées, et continuent de s’opposer à cette ineptie. http://bit.ly/1kCKKqW ( un projet de 1967 pour répondre aux défis de notre temps)
Le site visé par le projet d’aéroport, c’est une zone de bocage très préservée, l’une des dernières zones humides du département, à proximité des portes de Nantes, à double tête de bassin versant.
Qui pouvait imaginer, avec la montée drastique des normes, et le regard de l’Europe, nouvelle puissance tutélaire, qu’on pourrait s’attaquer à ce patrimoine, doublement protégé, par la loi, et la cohérence ? En d’autres temps, Giscard avait choisi un des plus beaux sites maritimes de Bretagne, pour implanter au cap Sizun la centrale de Plogoff ! Peut-on admettre subir le même traumatisme que les vallées perdues ayant du jour au lendemain été changé en lac, par le biais d’un barrage qui scellait leur vie, ainsi que celle de leurs habitants. A ceci près que le flot de ciment frais coulant des bétonnières pour couvrir la surface réquisitionnée, est encore plus mortifère que l’eau qui recouvre une vallée.
A titre de comparaison, Notre dame des landes, avec ces 1200 hectares, c’est trois fois la surface des eaux du barrage de Guerlédan. Mais je parle en surface, alors qu’il faut parler en volume. Les dégâts occasionnés par ce couvercle de stèle mortuaire ne sont simplement pas évaluables au niveau des conséquences humaines et environnementales. Las ! la déclaration d’utilité publique a été rendue publique en 2008. Dés lors, la machine s’emballe. Le conseil de communauté de communes d’Erdre et de Gesvres décide le 9 Juillet 2008 d’engager un recours en annulation de cette décision.
A cette époque, ce sont les habitants du coin qui se mobilisent en premier lieu, pratiquement du copié collé, en rapport à la lutte du Larzac. A croire que l’histoire se mord la queue, en dépit de la valse des gouvernements. Droite-gauche, même cécité, même autoritarisme, sur fond de morgue et de mépris envers le petit, la vie en général.
Les conclusions ont été écrites avant que les projets d’enquêtes soient faites. On se torchera des accords de Grenelle sur l’environnement ! Merde à la politique de protection des marais et des bassins versants, normalement protégés par des chartes européennes ! On trouvera dit-on, des compensations, des arrangements, autant dire des droits à polluer et à confisquer ! Le pouvoir, et surtout les industriels s’impatientent. On est prié de laisser avancer les tanks et les bulldozers, avant que des échéances électorales fâcheuses, ne pétrifient encore un peu plus les choses et les positions !
On peut se demander si cet état d’urgence ne donne pas des ailes à certains, persuadés de profiter de l’occase, pour transformer leurs pions en dames, et saccager le bocage à grands bonds, d’une façon irréversible.
http://bit.ly/1R5csLB Ce lien wilkipédia présente les choses de façon impartiale
Décidé et imposé par quelques apparatchiks, tel Lionel Jospin, http://bit.ly/1ZIptMc le contrat de concession avec Vinci a été si bien ficelé, faisant payer les contribuables pour les travaux, et assurant une indemnité pharaonique aux actionnaires en cas d’annulation, qu’il est bien difficile pour les décideurs actuels de revenir en arrière ! http://bit.ly/1Uq0Mk5
Qui sont ces juristes, ces fonctionnaires, ces élus !.. On ne peut que se poser des questions sur la compétence de certains ! A moins que cela ne relève du délit « d’escroquerie en bande organisée », comme on l’a vu dans l’affaire Tapie ? Comme dans les années 30, l’affairisme et les scandales à répétition, style « affaire Cahuzac » mine la confiance du peuple et fait la pelote des extrêmes, ouvrant la porte à toutes les interprétations.
On ne peut non plus s’empêcher de faire le parallèle avec l’aberration qui a été de laisser filer les autoroutes construits par l’état vers des groupes privés. A charge de ceux-ci d'empocher les bénéfices, après que le contribuable en eut financé la construction. Faut-il qu'ils aient la tête ailleurs, ou sont-ils atteints de démence sénile, pour brader le pouvoir régalien de l’état ?
Face au boulonnage et à la rigidité de vieillards ne voulant pas se dédire, corsetés qu’ils sont par des intérêts d’argent, l’exemplarité des opposants au projet est tout aussi remarquable !
Souplesse, ingéniosité, invention de nouvelles stratégies, mises en réseaux des zadistes avec d’autre opposants, travail en collaboration, création d’un journal. Toutes les dynamiques qui s’y déploient, travaillent en arborescences, et sont remarquablement innovantes.
Tous ces jeunes militants représentent un espoir pour demain, une preuve qu’on peut mener à bien, par des moyens légaux, démocratiques, et pacifiques, en informant et en rassemblant les oppositions citoyennes, une alternative à la politique du bulldozer et du mépris.
Enfin, à une époque "d'état d'urgence" et de limitation de vitesse en tous genres, un peu triste, frileuse, traversée par des peurs plus ou moins légitimes, liées au terrorisme, aux menaces guerrières et au chômage récurrent, ce mouvement sent bon le printemps et la peinture fraîche. Qu’il vive, et s’épanouisse, car il peut jouer un rôle de ferment et dynamiser ceux qui se découragent, à force de voir les portes se fermer, de façon désespérante et répétitive.
« Résister : Cette année, la France a retrouvé l’usage de ce mot chargé d’histoire » comme dit le journaliste du journal de 20 heures, le premier janvier sur la 2, en guise de préambule.
Il n’est pas sûr, me direz-vous, qu’il englobait les zadistes dans son discours. Sans doute, mais quand on parle d’esprit de résistance, on ne met pas les gens au garde à vous, on ne peut pas faire un tri sélectif !.... Un esprit parcourt le pays ! On défile, on brave les interdits, on proclame la liberté d'expression et le droit d'ironie et de jouissance. Le pouvoir tend de récupérer les foules, de se faire le chef d’orchestre de « la Marseillaise ».. A Notre Dame-des-Landes, il y a des braises sous la cendre, avec des gens qui soufflent dessus !
Cela ne provoquera pas un feu mortifère et destructeur, comme celui des âmes damnés de Daesh, bien au contraire ! Il s’agit là du feu sacré, de l’esprit de vie et de générosité, ce quelque chose qu’on a connu, comme l’évoque le journaliste du JT, à d’autres moments de notre histoire.
Ainsi, à l’heure où l’on vient nous régaler de légions d’honneur filées aux vedettes du monde politique et du show bizz, révélant là d’étranges rapports incestueux, il serait pertinent de se demander si les zadistes et les opposants courageux à ce projet mortifère, ne travaillent pas plus à l’intérêt commun que ces gens déjà gâtés à tous les étages, et ne couchant pas dans la boue d’un campement le soir !
Mais à vrai dire, après avoir vu ce documentaire, "Notre-Dame-des-Landes, au cœur de la lutte"http://bit.ly/1JPSRqT,vous vient comme un doute : Peut-être bien qu’il fait plus chaud dans les bois de notre Dame, à dormir dans un duvet humide, en bonne compagnie, qu’au palais l’Elysée, en dépit de ses thermostats réglés sur la position « confort » et même « somnolence »..
Nous parlons du sens des choses, de l’engagement communautaire, et de la générosité. Vous savez, cette bonne vraie chaleur humaine, le sens du sacré, ces valeurs dont on nous rabat à l’époque de Noël, mais qu’on oublie le 2 janvier, à l’ouverture de la bourse. Qui n’est pas ému, même sans être croyant, par cette histoire de résistance, de jeune couple se réfugiant dans une grotte, de rois mages et d’animaux recueillis tous autour du berceau d’un nouveau né ?….
La puissance de la force, elle est là, bien plus que dans les armées de soudards lancées par le roi Hérode, et les compagnies de gardes mobiles.
C’est pas que je veux faire pleurer dans les chaumières, mais le fait est ! Plus d’un homme a été ébranlé en se rendant dans la zad, comme naguère il a pu l’être en se rendant sur le plateau du Larzac, ou dans le village de Plogoff, par la qualité des gens…Est-ce innée, cette force tranquille, cette assurance ? Ou est-elle acquise par le bonheur d’être ensemble, de travailler pour une juste cause, de se dépasser, comme dans un camp de pionniers, affranchi de son petit ego comptable ?
Tout à coup, vous êtes « hors de vous », médusé par la force prodigieuse du groupe, lui même investi d’une force qui le dépasse !
Ils vous diront que c’est l’expérience de leur vie, qu’ils découvrent ce qu’ils ne soupçonnaient pas, en terme de camaraderie, d’intelligence et d’entraide. On se transcende, on ose, on apprend à toute allure : Agriculture, maraîchage, élevage, menuiserie, cuisine, élevage, journal, le tout sans but lucratif, se mettant au service de la cause commune. Zone A Défendre - Tritons crété-e-s contre béton armé
Beaucoup se sont trouvés des talents qu’ils n’auraient pas imaginé pouvoir développer ! C’est une vraie thérapie de groupe, qui ne coûte pas un rond à la sécu, qui n’entre pas dans le PIB, mais peut-être ça serait logique dans l’indice du bonheur !
Loin des clichés entretenus par une presse aux ordres, zadistes et habitants du coin ont dépassés leur préjugés, et on développé ainsi tout un réseau de connivences, d’intelligence, de travail et d’entraides.
Documentaire : Notre drame des Landes (2015) http://bit.ly/1VwfXJL
Bien sûr, comme on l’entend dans ce second reportage, les journalistes prennent souvent des risques quand, de retour au journal, ébranlés par leur expérience de terrain, ils osent écrire un papier intègre, sur ce qu’ils ont vu et entendu, en dépit des consignes, à l’envers du bourrage de crâne.
Déjà les chroniqueurs de l’ouest américain, pouvaient difficilement faire d’autre choix que de soutenir l’effort pacificateur des « tuniques bleus », quand les régiments « civilisaient » les territoires indiens. « Les réserves » comme on disait….
La Zad, C’est maintenant une réserve de 2000 hectares, aux portes de Nantes, devant laquelle ils faut montrer patte blanche. http://bit.ly/1muVA49 Un endroit où l’on a nommé les indiens qui s’y accrochent « Les zadistes ». C’est à dire les habitants de la zad ; appellation qui conviendra donc à la dizaine de paysans et à leurs vaches, continuant elles aussi à occuper les terrains. Car l’herbe est toujours aussi verte et belle, et sans doute encore plus qu’hier. Espérons qu’elle le sera davantage demain.
Il suffit de le vouloir assez, et en assez grand nombre !
Bien sûr, vous trouverez beaucoup de papiers indignes, tachant de décrédibiliser ce mouvement. Les médias sont parfois la solde du pouvoir, ont caricaturés les choses, et instruit une rumeur honteuse : Des zozos paresseux, atterrissant là par pure atavisme baba cool, afin de vivre d’expédients, vivraient là, plus ou moins sur le pays, comme une armée de cancrelats ! C’est le plus vieux procédé du monde : Salir ceux qu’on veut combattre.
Les nazis ne faisaient pas autre chose pendant la guerre, pour représenter le maquisard, l’opposant courageux au totalitarisme, comme un terroriste ou un bandit, appelant les « honnêtes gens », à les dénoncer.
Qui se souvient des résistants de la montagne du Vercors, et des utopies passionnés qui ont animé ces courageux .
Car là haut dans la montagne s’était construite une utopie : « La république du Vercors » http://bit.ly/1kF5Pkq
Jeune gens réfractaires, anciens des brigades internationales, et mêmes des opposants allemands, s’étaient mêlés aux résistants de la région. Témoin de la violence des combats, le hameau de Valchevrière, jamais reconstruit, interpelle maintenant les promeneur.
Celui de « la vacherie », QG des opposants, situé dans le périmètre de Notre dame des landes, ou 200 zadistes furent blessés, en 2013, par les charges de brigades mobiles, n’a bien sûr rien à voir avec ces faits bruts, en dehors de sa toponymie troublante, mais partage pourtant certains points communs, au niveau de l’engagement, et de la défense de certaines valeurs.
Ce sont des combats dont on ne revient jamais, qui formatent une nouvelle élite pour un pays, en dehors des circuits connus des bourgeois : ENA et sciences-po !
D’autres citoyens admettent toujours que c’est perdu d’avance, qu’il faut se soumettre, que c’est une forme de sagesse, et de fil en aiguille deviennent collaborateurs.
Voici Jean Vincent Placé, qui, après avoir trouvé excellente l’idée de mettre certains écologistes en résidence surveillée, et tout aussi pertinent ce projet de déchéance de nationalité, émet l’idée démagogique d’un référendum sur la construction ou non de l'aéroport, comme si une si grave question pouvait être confiée aux manipulateurs et aux médias influents.
http://bit.ly/1OGjs En fait, dès qu’il y a une crise, on voit apparaître les mêmes fractures, les mêmes paroles de défense et de résignations chez certains : Ils argueront de l’évolution, de la modernité ! Rien d’autre que de piteuses justifications bancales à la lâcheté, pour ne pas parler des intérêts à courte vue, et des situations de confort promises.
Tout le monde sait cela. Pas besoin d’avoir été maquignon pour savoir comment vendre une bête, ou cacher les défauts d’un projet par de belles promesses, et l’usage de la brosse à reluire pour d’autres. La valeur d’un homme ne s’apparente pas à son salaire, à sa représentation. Il est des esprits nobles et hauts, parfaitement anonymes, qui n’ont pas le souci de leur carrière, mais du sens de leur vie. Ils sortiront droits de ce combat, le meilleur des « services civiques », que le gouvernement prétend promouvoir, en oubliant les moyens, tout comme il le fait pour la formation.
Esprit de révolte devant l’inadmissible, volonté de changer les choses, de refuser les diktats, de retrouver le sens de l’utopie, de se transcender en dehors des schémas mercantiles, et du cynisme ambiant.
Quelqu’un au gouvernement aurait voulu lancer un programme de camp de jeunesse, avec un cahier des charges aussi exigeant qu’il ne s’y serait pas pris autrement !
Ce qui est sûr et certain, c’est qu’aucun « zadiste » ne prendra la route de la Syrie. Ceci est un combat qui vous formate à un destin de vie, et non de mort !
Il faudrait réfléchir, hors des phrases creuses de la conclusion de la Cop 21, déjà bafouée dans les intentions, aux conséquences de la montée vertigineuse des inégalités, du cynisme, de l’arrivisme à tout crin, et aux exemples dont il faudrait se servir pour empêcher certains de prendre les mauvais chemins.
A ce titre, la zad de Notre-Dame-de-La-Lande, peut non seulement servir de terrain d’analyse, mais de début de reconquête des territoires perdus de la république !
Dans ce beau discours si bien léché que notre président nous a fait, à l’issu de ce sommet de la Cop, l’une d’elle interpelle. Je lui emprunte, en le remerciant, car il me semble, en la complétant, qu’elle peut illustrer parfaitement le combat des militants de la zad : « Et plus tard lorsque l’on vous interrogera, lorsque l’on nous interrogera sur le sens de notre vie, sur l’accomplissement de nos actions, nous pourrons évoquer bien des faits, nous pourrons raconter bien des histoires, mais une reviendra… »
……Vous pourrez dire fièrement : « J’y étais ! »
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La prochaine manifestation a été avancé au 9 janvier, la procédure d’expulsion passant au tribunal le 13 janvier. Venez nombreux ! http://bit.ly/1Um8agp
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