La montée résistible de la xénophobie…
Depuis de nombreuses années la « gauche » institutionnelle qu’elle soit représentée par le PS dans l’opposition ou au pouvoir, par le PCF voire par une extrême gauche déboussolée a par sa politique, développé le communautarisme, favorisé l’intégrisme et mis en selle une xénophobie populaire.
- En 2003, très peu d’associations laïques et encore moins d’organisations politiques de « gauche » se sont mobilisées pour l’interdiction du port de signes religieux visibles dans les écoles….Certains hommes de « gauche » ou verts ont même manifesté avec les islamistes dits modérés contre la loi Chirac jugée raciste ( !?)
Nous n’étions qu’une poignée d’associations à combattre l’ intégrisme avec le soutien de nombreuses jeunes filles d’origines musulmanes
- Au début des années 2000 et parfois bien avant, ce sont des municipalités « communistes » et « socialistes » qui, pour quelques voix et la paix sociale ont recruté des grands frères dans les quartiers et soutenu des associations musulmanes ;
- Ce sont les silences à propos des prières dans les rues et même parfois contre les revendications communautaristes comme celles demandant que les femmes ne soient soignées que par des femmes ;
- Ce sont des financements publics de lieux de cultes ……
Cette « gauche » d’un silence coupable quant à la poussée de l’islamisme a continué à maintenir les lois anti laïques et même à faire financer des dépenses non obligatoires par les collectivités territoriales : comme la restauration scolaire, les accueils et la scolarisation des maternelles du privé.
Alors que dans les quartiers de nos villes il fallait restaurer les services publics, mener une action éducative en relation avec les structures de proximité comme les centres sociaux, lutter contre la délinquance en mettant en synergie un volet prévention et un volet prévention, les gouvernements n’ont eu que des réponses ponctuelles sans réflexion de fond.
Le communautarisme et la xénophobie se développent et se nourrissent mutuellement avec d’un côté une pression islamiste qui s’accentue sur une population en difficulté sociale et en perte de repères et de l’autre côté des personnes excédées par les actes de violences minoritaires mais réelles exercées par des jeunes adultes et parfois par des adolescents, qui en arrivent à considérer que le responsable, c’est l’autre : l’arabe, le musulman.
Il faut que la République se ressaisisse et combatte ces deux fléaux en faisant appliquer ses principes, sans faiblesse mais sans tomber dans le tout - répression.
L’état d’urgence prolongé, chape de plomb contre nos libertés, empêche la société de s’oxygéner et de respirer….les gens s’enferment chez eux et ne se parlent plus et se laissent aller à la peur ou au déferlement d’une haine contre celui qu’on ne connaît pas.
Quand le peuple se divise et en vient à s’affronter à partir d’une appartenance réelle ou supposée à une « communauté », il risque de se retrouver demain, manipulé puis muselé par ses ennemis mortels que sont le capitalisme et le fascisme.
Cette montée qui semble inexorable de la xénophobie et le racisme qui ne sont pas l’apanage d’un groupe plus que d’un autre n’est pas irrésistible si la gauche redevient la gauche, si la laïcité n’est pas dévoyée ou oubliée et si les lois de la République sont appliquées.
Jean-François Chalot
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