MOINS DE FONCTIONNAIRES, C’EST MOINS DE SERVICES PUBLICS
On nous vend cette réforme selon le principe que moins de fonctionnaires, c’est moins de charges, donc moins d’impôts.
En fait, c’est surtout moins de services publics, non ?
Après tout le service public, ce sont les classes populaires qui en ont le plus besoin, autrement dit celles qui s’abstiennent le plus... donc celles qui pèsent de moins en moins à chaque scrutin, comme l’avait si bien analysé le meilleur espoir du P"S" pour la future présidentielle ! (Source
Le Monde Diplomatique). Le calcul est vite fait pour la droite ! Et puis...
Plus les services publics seront rabougris, plus les entreprises privées, dont certaines contrôlent les médias dominants, envahiront des secteurs qu’elles n’arrivent pas "à prendre" en raison de la qualité de service et du moindre coût rendu par les fonctionnaires. Comme par hasard, les directives européennes sur la libéralisation de tous les services, même sociaux, sont en cours de transposition !
Derrière le discours officiel matraqué par les médias dominants se cache une idéologie néo-libérale profondément inégalitaire et cynique qui, sous-couvert d’intérêt général, prône l’insécurité sociale pour tous, hormis pour une classe de privilégiés.
Aussi, nos médias dominants se sont bien gardés de délivrer une information complète quant aux fonctionnaires puisqu’il y a eu non pas une mais deux réformes de la fonction publique. L’ une pour les fonctionnaires de base et l’autre pour la noblesse d’État.
S’agissant des manants, les fonctionnaires des catégories A, B et C,
l’essentiel a
déjà été dit sur la réforme, même par les sinistres du gouvernement UMP qui se sont vantés de généraliser la précarité sociale ! Par contre, les médias n’ont pas commenté la réforme concernant les autres fonctionnaires...
UN ÉTRANGE BLACK-OUT MÉDIATIQUE POUR LES HAUTS FONCTIONNAIRES
Les hauts fonctionnaires sont extrêmement bien "soignés" par l’État, d’autant que certains bénéficient d’un régime indemnitaire leur permettant de doubler une rémunération de base qui tourne autour de 6000 euros bruts mensuels (Source :
la Documentation Française).
Les plus serviles et serviables, toucheront peut-être le jack-pot en présidant une société nouvellement privatisée, à l’instar d’un Daniel Bouton.... Mais revenons à notre sujet.
Le régime indemnitaire dépend des fonctions liées au poste. A priori, plus les missions sont contraignantes et difficiles, plus le régime indemnitaire récompense le fonctionnaire méritant...
Jusqu’au récent décret, révélé par le Canard Enchainé dans son édition du 10 février 2010, une règle prévalait en matière de régime indemnitaire : les primes et indemnités n’étaient pas détachables des fonctions ou du poste. Par conséquent, à chaque changement d’affectation, le fonctionnaire ne percevait plus les primes et les indemnités liées à son ancien poste.
Or, comme l’indique le volatile, le nouveau décret bafoue cette règle en créant une sorte de corps d’élite dont les "élus" conserveront à vie un régime indemnitaire particulièrement généreux.
Dans cette histoire, la droite applique un grand classique du néo-libéralisme et du capitalisme : la précarité sociale imposée à la masse va payer le train de vie fastueux de quelques privilégiés...
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