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La preuve par la Suède d’Eric Zemmour ou Les cinq axes de la chute de l’Europe

Eric Zemmour s’est gargarisé. En Suède, a-t-il affirmé, le spectacle des émeutes a prouvé que les plaies coloniales ne sont pas une cause essentielle du malaise des banlieues françaises. Car, a-t-il expliqué, la Suède n’a, pour ainsi dire, jamais eu d’empire colonial. Mais si ce dernier point est essentiellement exact, est-il vraiment suffisant pour assurer une démonstration ?

La colonisation, en France, après avoir été longtemps présentée comme une merveille absolue par la IIIe, la IVe et même la Ve République, est aujourd’hui considérée par les plus hautes autorités du pays comme un mal absolu. Ce renversement, ce passage d’un manichéisme à l’autre s’explique par l’issue du processus colonial, qui consista en la trahison définitive de son versant progressiste. La promesse de l’égalité politique et sociale, régulièrement répétée par la république française coloniale (et très imparfaitement accomplie par elle…), fut en définitive entièrement bafouée par la Ve République « indépendantiste ». Avec cette question subsidiaire : au fond, de quelle indépendance s’est-il agi, dans l’esprit de Charles de Gaulle ? De celle de l’Afrique vis-à-vis de la France… ou de la France vis-à-vis de l’Afrique ?

En tout cas, les promesses égalitaires de la République, qui furent l’une des caractéristiques de la colonisation française, parce qu’elles ne furent finalement pas tenues, apparaissent rétrospectivement comme autant de mensonges. De là, entièrement odieuse devient la colonisation, puisque son versant progressiste, cristallisé dans la promesse d’égalité, relève lui-même, sous cet angle, de l’imposture… A contrario, si l’égalité politique et sociale avait été réalisée (comme le général de Gaulle l’avait promise, à son tour, et en partie appliquée – en particulier avec l’Algérie, dans le cadre de ce que j’appelle la « République de 58 », tellement oubliée…), nous regarderions rétrospectivement ces mêmes promesses comme les admirables prémices d’une égalité aujourd’hui accomplie… C’est peu dire que nous en sommes loin !

Comme on le voit, le regard que notre époque porte sur la colonisation est fonction non tant de l’histoire de la colonisation elle-même – diverse, composite et profondément contradictoire – que de celle de la prétendue « décolonisation », véritable tremplin du néocolonialisme, violation en règle de l’esprit républicain et suprême transgression idéologique et politique. Mais pour le comprendre, encore faut-il ne pas être amnésique, ni sacrifier benoîtement à la thèse, officielle autant que fallacieuse, qui fait des « indépendances » le fruit de la « volonté des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Alors que celles-ci furent, fondamentalement, l’inverse, comme je l’ai montré notamment dans Histoire occultée de la décolonisation franco-africaine (Ed. L’Harmattan, 2006), dans La République inversée (avec Raphaël Tribeca, Ed. L’Harmattan, 2010).

Soulignons d’autre part qu’au-delà du cas français, le largage de l’Afrique et de l’outre-mer est un phénomène à caractère européen. Historiquement, la fin du rêve de l’« Eurafrique » coïncida avec l’essor du projet paneuropéen ; plus précisément, pour Paris, l’alliance allemande remplaça l’alliance algérienne. Fait singulier, alors qu’était proclamée l’indépendance de ses départements d’Algérie, le jour même (5 juillet 1962), la France réaffirma, dans un communiqué signé conjointement par de Gaulle et Adenauer, son rapprochement résolu avec l’Allemagne. Les noces entre « Gaulois » et « Germains », selon les mots du Général, furent célébrées trois jours plus tard (8 juillet 1962), en la cathédrale des rois francs (de race germanique…), à Reims… Charles de Gaulle expliqua à son entourage que cette alliance se justifiait par le fait que Français et Allemands « doivent devenir des frères » ; ce que, précisément, ne pouvaient pas, selon lui, Algériens et Français, incompatibles comme « de l’huile et du vinaigre », ainsi qu’il l’expliquait également à son entourage… Cette dernière conviction avait rendu vital pour la France, toujours d’après ce grand lecteur de Barrès, le « dégagement » français d’Algérie et d’Afrique… Ce raisonnement, une grande partie de la classe politique française, mais aussi européenne, le tenait, à droite comme à gauche. Vingt ans plus tôt, les théories racistes, présentées comme scientifiques, faisaient florès à travers tout le continent. Hitler n’était une exception que par son fanatisme et son esprit de système conjugués à l’étendue de son pouvoir. Vingt ans plus tard, malgré l’écrasement du nazisme, les élites européennes n’étaient pas guéries. Or s’ajoutaient aux considérations raciales et civilisationnelles, les enjeux politiques (en cas d’égalité accordée, s’inquiétaient certains, qui empêcherait les Ultramarins de faire la loi à la Chambre ?), les calculs financiers (lâcher pour mieux exploiter, et à moindre coût, l’égalité impliquant, au contraire, d’importantes dépenses). Les « indépendances » africaines en résultèrent, qui engagèrent l’Histoire sur des voies éminemment dangereuses, au nom de considérations qui ne l’étaient pas moins, bien loin des nobles motifs officiellement invoqués (« droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », « indépendance », « liberté », etc.)… Il va sans dire que, face à ce maelstrom d’ampleur continentale et intercontinentale, la Suède n’a pas eu besoin d’avoir des colonies pour être emportée dans un vaste processus dont les développements, nourris de puissants courants idéologiques encouragés à dessein et mus par de gigantesques mutations géopolitiques, aboutirent à la fracture euro-africaine survenue au tournant des années 1960 et à ses inquiétants développements contemporains…

Les cinq axes du désastre

Ce décor dressé, force est de constater que la gigantesque machinerie politico-idéologico-sociale qui, de nos jours, produit les événements, à Paris ou à Stockholm, résulte non pas d’un, mais de plusieurs phénomènes. Or chacun de ces phénomènes a été soit directement engendré, soit amplement favorisé par la dite « décolonisation », qu’on définirait mieux, en réalité, comme la mise en place, il y a cinquante ans, d’une sorte d’apartheid, avec la Méditerranée pour ligne de démarcation. Les effets en furent souvent désastreux, au plan idéologique aussi bien que très concrètement. Selon cinq axes majeurs :

1/ D’abord, les « indépendances » permirent de mettre au ban de l’espace démocratique et social français et/ou européen des dizaines, des centaines de millions d’hommes et de femmes d’Afrique ; de la sorte, fut rendue possible la relance ou la poursuite d’un système colonialiste que la période 1945-1958 avait sensiblement affaibli, en particulier dans l’espace franco-africain.

2/ Ensuite, répété sur tous les tons et sans jamais craindre l’excès, le bourrage de crâne nationaliste et/ou religieux permit, côté colonisé, de masquer le largage en le transformant en grande victoire de la volonté du peuple (en passant à la trappe, par exemple, l’affaire gabonaise, la loi 60-525 ou les fraternisations franco-algériennes de mai-juin 1958) et de l’identité (raciale, linguistique, religieuse, etc.), appelée parfois « authenticité ». Réciproquement, du côté de l’ancien colonisateur, triomphèrent la réécriture de l’histoire de la colonisation et de la décolonisation. Peu à peu, érigé en vérité absolue et incontestable, le mythe de la volonté collective des Africains à l’indépendance fut confondu avec la volonté, réellement collective celle-là, de ces mêmes citoyens d’Afrique d’en finir avec l’inégalité colonialiste pour aller vers l’égalité fraternelle, dans le cadre d’une grande république franco-africaine. Afin de bâtir, à terme, l’« Eurafrique ». Ce dernier point étant bien sûr systématiquement occulté. Ainsi prit-on l’habitude de transformer ce qui fut aussi une histoire d’amour assassinée, en une histoire exclusive de haine consommée. Progressivement, on accusa collectivement les populations européennes de racisme, l’Etat cherchant ainsi à se dédouaner (du moins théoriquement…) de ses démons racistes, afin de noyer le poisson du largage des populations ultramarines et ses obscurs motifs. Sans se soucier, bien sûr, là non plus, des effets secondaires produits dans les esprits des uns et des autres par cette charmante petite cuisine…

3/ Car dans ces conditions, au fil des décennies suivant les « indépendances », la paupérisation de masse et son corollaire, une puissante explosion démographique, poussèrent des millions de citoyens africains à émigrer vers l’ancienne puissance coloniale européenne, avec les innombrables douleurs qu’entraîne presque toujours le déracinement. Ainsi se constituèrent, en Europe, d’immenses communautés immigrées. Celles-ci, dans des conditions de propagande mensongère et perverse (pouvant se résumer en un double slogan : « Haïssez-nous ! » et « Ne vous intégrez pas ! »), de trucage historique (« Vous avez voulu l’indépendance ! Vous vous êtes battus contre nous pour cela ! »), de trahison politique (« Vous n’êtes pas Français, vous ne pouvez pas l’être, vous ne devez pas l’être ! ») et sociale (« Homme immigré, travaille à bas prix et tais-toi ! Femme immigrée, toi tu peux engrosser à gogo, la libération de la femme et le planning familial ne sont pas pour toi, et tais-toi aussi ! »), de défiance d’Etat (« La France est avant tout de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne »), l’échec de l’intégration apparut. Ô surprise ! Pourtant, tout n’a-t-il pas été mis en place pour que le phénomène devînt inéluctable ?

4/ A ce petit jeu, la France, qui comptait naguère parmi les toutes premières puissances mondiales, fut lentement reléguée au rang de pays de deuxième puis, quelque jour, de troisième catégorie. Désormais incapable de propager son modèle politique et social au monde, la « Patrie des droits de l’Homme » se mit à subir celui du dominant : l’ultralibéralisme, le capitalisme prédateur, la folie financière et caricaturale prônée par le grand gagnant de l’affaire, à savoir le monde anglo-saxon. Au détriment du vieux modèle social-démocrate qui prévalait traditionnellement sur le continent…

5/ Enfin, faut-il vraiment s’en étonner, dans ce contexte, s’affirma à l’échelle planétaire un retournement doctrinal. Au détriment des courants modernistes, laïques, progressistes, internationalistes et éclairés traditionnellement (et universellement…) portés par la France, s’affirma au plan mondial une montée de l’obscurantisme et de la superstition, à l’ombre des nationalismes triomphants. Parmi les groupes humains objets de cette régression fondamentale, le monde subsaharien et le monde arabo-berbéro-musulman, le plus souvent anciens colonisés, furent les premières victimes. Superstition, ethnicisme, obscurantisme, toujours en vue de manipulation des masses, d’impérialismes et de tyrannies plus ou moins illuminées… Là encore, le phénomène fut sinon un effet collatéral de la décolonisation, du moins en profita-t-il largement, en particulier idéologiquement et géographiquement (voir point 2).

On le voit, à travers ces différents aspects non exempts d’interconnexions et d’effets pervers supplémentaires (car les maux se nourrissent mutuellement et nous n’avons pas ici la place de tout articuler et analyser), on dispose d’un cocktail explosif, patiemment élaboré au cours des cinq dernières décennies… Logiquement, la crise d’identité généralisée, doublée du « choc des civilisations », menace à présent de nous péter à la figure, sur fond de crise économique et sociale, elle-même en partie provoquée par la destruction des marchés africains, partenaires naturels de l’Europe. Aulnay ferme, tandis que naguère, toute l’Afrique roulait en « Pigeot » ; elle préfère aujourd’hui Toyota… en attendant une quelconque marque chinoise ?

C’est ce vaste faisceau de faits et de phénomènes qu’Eric Zemmour se croit désormais autorisé à balayer d’un revers de main, fort d’avoir constaté que la Suède n’a jamais eu d’empire…

Comme si les événements de Suède, à l’instar de ceux de France ou d’Angleterre, n’étaient pas les produits de la fallacieuse « décolonisation », de ses désastres économiques, sociaux et moraux, et de ses psychoses autoréalisatrices sur l’incompatibilité des races et des civilisations. Autant d’obsessions pour Charles de Gaulle, et qui présidèrent à ses choix, dont l’auteur de Mélancolie française est justement l’un des admirateurs et chantres contemporains…

Alexandre Gerbi

 


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19 réactions à cet article    


  • Yvance77 22 juin 2013 11:27

    Salut,

    Tout ce ci n’est à mon sens qu’affaire de culture. Les incompatibilités naissent à ce niveau. L’islam ne l’est pas avec nos aspirations laïques, le judaïsme se refuse à tout ce qui n’est pas lui, les nouveaux migrants chinois se concentrent en eux etc...

    Selon les codes véhiculés par l’imaginaire et/ou le réel, ils permettent à l’individu d’y trouver un semblant de sécurité.

    Il n’en reste pas moins que certaines intrusions sont connotées et ont un caractère d’agression. Et comme parfois les compromis ne sont plus possibles, il y a conflit et rejet.

    Et pour finir on en revient au chacun chez soi, et les moutons seront bien gardés.


    • popov 22 juin 2013 11:42

      Comme si cela ne suffisait qu’on nous reproche tout le temps la colonisation, voila maintenant qu’on va nous reprocher la décolonisation !


      • Yohan Yohan 22 juin 2013 12:00

        Zemmour a raison. L’argument de la colonisation, c’est du pipeau. D’ailleurs si on y croyait vraiment, on aurait pu légitimement interdire toute immigration venant d’anciens pays colonisés pour éviter les emmerdes. Le problème, ce sont les différences de culture et pire, les différences de religion. Le grand melting pot ethnique rêvé par la gauche est une illusion. Je côtoie deux familles immigrées , des musulmans éduqués dits modérés, dans mon immeuble, rien que du haut de gamme, médecin, chef d’entreprise, etc...Je discute avec eux, ils sont polis, aimables et leurs enfants ne foutent pas le bordel. Logiquement, ça devrait être le rêve socialiste pour ce melting pot grandiose. Sauf, qu’ils n’envisagent absolument pas que leurs deux filles épousent un non musulman, ils le disent sans qu’on leur demande. Ils resteront donc entre eux. De plus, il vivent à Paris, ne connaissent absolument pas la France et n’éprouvent aucune envie de la découvrir. Leurs vacances c’est le retour au pays, et basta. Même quand ça se présente sous les meilleurs auspices, l’intégration, la vrai ne va pas de soi. Alors, il suffit de voir les résultats objectifs de l’immigration de pauvreté, celle que nous pratiquons chez nous comme en Suède autant pour se donner bonne conscience que pour tirer les salaires vers le bas et exploiter des gens pour nettoyer notre merde et construire nos routes, avec pour conséquence, un désir de revanche de la part de leurs enfants. Hypocrites, nous sommes...


        • volpa volpa 22 juin 2013 14:31

          Ils ont été sous le joug des turcs. Alors qu’ils aillent faire le bordel là bas.


          • HELIOS HELIOS 22 juin 2013 16:29

            ... sur la forme, curieuse maniere d’ecrire un article sur la base d’une interpretation des propos de quelqu’un d’autre... mais peu importe...

            ...sur le fond, là il y a probleme.
            Comme aujourd’hui, TOUS les pays décolonnisés, ne le furent pas fait par la volonté des peuples qui se trouvaient tres bien dans le girons d’un grand pays, mais par la volonté de potentats locaux qui eux savaient tres bien que leur fortune ne pouvait se construire qu’en dehors des regles de ces etats protecteurs.
            il y en a qui ont choisi la puissance d’entreprises incontournables et hegemoniques, et d’autres la voie de la politique et de la liberation, l’independance etc...

            A cette epoque il n’etait point question de religion, l’afrique subsaharienne n’etait pas a majorité musulmanne et ce ne sont que des visées economico-politique qui ont guidé les pas des premiers dictateurs.
            Le cas de l’algerie est un peu different, mais au niveau populaire l’effet et le ressenti fut le même.

            Toutes les interpretations que l’on fait aujourd’hui, de vous, l’auteur, a Zemour, ne sont que des ressucées des « excsuses » de ceux qui cherchent a cacher une realité beaucoup plus simple et tres humaine. L’independance, tout le monde s’en foutait a l’epoque, tout le monde mangeait a sa faim et la societe etait apaisée... jusqu’a ce que quelques margoulins, roitelets et autres oportunistes aient reveillé de vils ressentiments pour mieux y faire fleurir leurs affaires.

            Comme le disait un de mes anciens maitre d’ecole au moment de partir d’un pays noir, et c’est une des rares phrases dont je me souvienne,.... : quand est-ce qu’elle se terminera, cette independance !...




            • legrind legrind 22 juin 2013 19:25

              Suède, Danemark, Pays-Bas, Royaume-Uni .. La même culture , la même immigration crache sur la culture des pays qui ont accueilli ces populations avec partout la même propagande victimaire.. C’est vrai que le célafauteàlaFrance atteint ces limites.


              • ffi ffi 22 juin 2013 21:03

                Les choses sont simples :
                1° L’Europe est un continent riche qui attire de la main d’oeuvre des pays pauvres.
                2° Les migrants viennent non seulement avec leur bras, mais avec le coeur, ce qui fait qu’ils transportent avec eux leurs habitudes existentielles, normes et coutumes.
                3° Cela crée des tensions.
                 
                Pour la colonisation :
                1° la richesse de l’Europe date d’avant la colonisation.
                2° la misère hors de l’Europe date d’avant la colonisation.
                3° c’est ce différentiel de richesse qui a permit la colonisation.


                • kergen 22 juin 2013 21:49

                  L’auteur est-il un débile mental ????

                  Je suis bien en peine de trouver un début de cohérence, le moindre fil logique à ce fatras délirant de prétendus faits historiques dont la moitié sont inexacts ou carrément faux.

                  C’est quand même incroyable de laisser passer un tel OVNI.

                  Les modérateurs ont-ils tout leur entendement ?


                  • Alexandre Gerbi Alexandre Gerbi 24 juin 2013 17:11

                    Monsieur Kergen,


                    Vous écrivez : « (...) ce fatras délirant de prétendus faits historiques dont la moitié sont inexacts ou carrément faux. »

                    Vous serez bien aimable de préciser lesquels.

                    En attendant, je constate que vous vous bornez à proférer des injures et à affirmer sans rien étayer.

                    Quant aux modérateurs dont la décision vous étonne, c’est qu’ils ont sans doute, et tout simplement, nettement plus de culture que vous.

                    AG

                  • kergen 22 juin 2013 21:54

                    N’en déplaise au délirant fautif de cette daube.

                    La France était 5e puissance mondiale en 1913
                    Elle était 5e en 1939
                    elle était 5e en 1970
                    elle est toujours 5e en 2013

                    En attendant, l’Angleterre était 1ere puissance en 1900, 3e en 39, 4e en 1950 et 7e aujourd’hui.
                    Les Russes étaient 2e en 1950. Ils sont 9e aujourd’hui.
                    N’en déplaise aux déclinologues et aux francophobes, la France garde son rang et la garderai encore, toute proportion démographique gardée, si ses dirigeants étaient un peu plus honnêtés, compétents e courageux.


                    • Yohan Yohan 22 juin 2013 23:32

                      Kergen omet de dire que la France devrait pointer très bientôt à la neuvième place. Quand on est encore cinquième dans une échappée, on peut espérer être sur le podium à l’arrivée sauf quand on est déjà sur les jantes et c’est le cas de la France qui a, en plus, le pire entraîneur que l’on ai connu depuis longtemps.

                      9ème, c’est généralement là où l’histoire montre que ceux qui ont été dans l’échappée du matin se sont doubler par tout le monde avant l’arrivée smiley.

                    • kergen 23 juin 2013 00:13

                      @yOHANN

                      Tout vous est bon pour cracher sur votre pays.
                      Vous souhaitez même qu’il tombe pour pouvoir cracher dessus.
                      Heureusement qu’il y a de vrais bons Français qui oeuvrent tous les jours pour que leur pays reste une grande puissance.
                      Vous êtes un répugnant francophobe. Et ça veut donner des leçons de nationalisme à tout le monde.
                      Beuuuurk


                    • Yohan Yohan 23 juin 2013 00:29

                      Je ne suis pas nationaliste... loin de là, J’ai assez roulé ma bosse pour savoir que je pourrais vivre dans d’autres pays. Pour autant, je fais partie des gens qui payent largement leur écot à la collectivité sans tirer qui plus est sur la couverture contrairement à d’autres. Et ça me fait chier de voir un pays qui a autant d’atouts les gâcher parce certains connards (suivez mon regard) ont décidé que sa culture était nulle et qu’il fallait de ce fait assurer au plus vite son remplacement.


                    • COVADONGA722 COVADONGA722 22 juin 2013 23:55
                      Trois modèles sociétaux occidentaux ne conviennent pas à certains immigrés partageant 
                      majoritairement la même religions.
                      France , Suède et Angleterre
                       la France qui verse généreusement des subsides en échange d’une intégration« qu’elle n’obtient pas »
                      la Suède qui verse des subsides en ne demandant rien
                      L’Angleterre qui ne verse quasiment rien et entretien au contraire le communautarisme !

                      Aucun de ces trois systèmes ne convient à des gens qui comme nous le savons tous 
                      on quittés souvent au péril de leur vie des pays de cocagne ou règne l’abondance les logement gratuit les services de santé et des rmi rsa et des caf comme s’il en pleuvaient !
                      D’ ou j’avoue mon profond étonnement de voir des milliers d’ extras- européens quitter 
                      l’Eden pour venir dans la géhenne Européenne !
                      In fine la seule constante dans ces diverses situations c’est la religion impliquée , si je n’avais pas peur de stigmatiser ou de subir les foudres d’un prochain réaménagement des lois Gayssot .Je me demande si rendre la pratique trop littérale de cette religion rédhibitoire à toute installation en Europe ne serait pas une solution !Je me suis laissé dire que quelques uns de ces édens pratiquaient déjà ce type de lois ce que je me garderais bien de leur reprocher attendant impatiemment la réciproque .Quand à l’auteur j’avoue hésiter entre dhimmis ou collaborateur apres je risque la grossièreté et une telle prose ne le vaut pas !

                      Asinus ; ne varietur



                      • popov 23 juin 2013 10:24
                        L’auteur veut nous faire croire que la décolonisation est un sale coup que les Européens ont fait aux Africains.

                        Je ne lui reproche pas de remettre en question la version officielle de la décolonisation, mais alors il faut analyser tous les facteurs qui ont menés à la décolonisation.

                        Il est étonnant qu’il ne dise pas un seul mot du rôle qu’ont joué les Etats-unis et l’URSS, deux puissances qui soutenaient le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, mais pour des raisons différentes.

                        Les Etats-unis voyaient d’un mauvais œil la main-mise de l’Europe sur les ressources de l’Afrique, et avaient une longue expérience dans l’exploitation des pays indépendants d’Amérique Latine.



                        • Schockweiller François 25 juin 2013 01:26

                          Pour ma part je constate que la decolonisation engendre immédiatement la néo-colonisation, qu’il y avait des volontés indépendantistes et des volontés d’égalité des droits.

                          Que parmi ces volontés d’égalité des droits, il ne s’agissait pas de voir des élans hexagonaliste des intellectuels et politiciens africains. Mais une part de la colonisation allait vers une collaboration fraternelle entre l’hexagone et les autres régions de l’empire.
                          Rappelons par exemple qu’Ampathé Bâ réalisa plusieurs de ses oeuvres sous la colonisation, comme « l’Empire Peul du Macina », « Vie et enseignement de Tierno Bokar, 1ère édition ». Mais certes il y avait aussi des répressions coloniales contre des intellectuels africains, notamment par des assignations à résidence et des déplacements au sein de l’empire visant à isoler leur influence. C’est paradoxal ces rapports de force au sein de la colonisation, ce qui est bon à rappeler.

                          La décolonisation est motivée par De Gaule par esprit de prédation économique et par nationalisme de « race blanche et chrétienne ». La decolonisation est salutaire si cela permet à chacun de se construire. Beaucoup moins si cela permet d’instaurer les mécanismes permetant de dominer l’Afrique et de le faire discrètement. Exeption culturelle française oblige, les sophismes camouflent bien la persistance coloniale, cette fois ci dirigée par une France au sein d’un Empire Atlantiste. Ce qui permet, tant sur l’économie, la culture, que la politique, d’avoir une main mise beaucoup plus facile, à réaliser comme à dissimuler.

                          Le résultat c’est que nous maintenons par alliances entre pays prédateurs une main mise sur les anciens territoires coloniaux, que nous affirmons chaque jour comme une humiliation, que ces territoires sont en fait en démocratie (depuis le congrès de la Baule) alors que sont éjectés tous dirigeants africains appliquant réellement sa politique d’indépendance. Résultat il y a une immigration contrainte par la pauvreté et l’inégalité des droits à l’échelle mondiale.

                          Donc la colonisation et la decolonisation-neocolonisante restent d’actualité pour comprendre les injustices sociales mondiales, prolongées en banlieue, et amenant à des phénomènes de contestation des États métropolitains. Car pour les nouvelles générations, l’État français n’est pas seulement le responsable d’injustice en banlieue, il reste responsable de l’injustice dans les pays d’origines que leurs parents ne manquent pas de débattre en famille.



                        • popov 23 juin 2013 11:44
                          Résumons cet article en quelques lignes :

                          Certains voudraient nous faire croire que le comportement inacceptable des islamiques est une revanche du colonisé envers le colonisateur.

                          Zemmour intervient et dit que la Suède n’a pas colonisé, et donc, que ce comportement doit avoir une autre raison.

                          L’auteur fait une longue diversion pour expliquer que l’Europe n’est pas seulement coupable de colonisation, mais aussi de décolonisation !!!

                          Mais si la Suède n’a pas colonisé, comment aurait-elle pu se rendre coupable du « crime » de décolonisation ?

                          On en revient à la question de Zemmour que l’auteur essaye d’esquiver. 

                          La réponse est pourtant simple : les problèmes viennent d’une politique d’immigration criminelle et d’une religion qui se définit comme incompatible avec tout ce qu’elle n’est pas.

                          • Schockweiller François 25 juin 2013 15:27

                            Je vous remercie de citer les passages du Coran correspondant à votre déformation de l’islam très en harmonie avec la lutte civilisationnelle imposée par Erik Zemmour et cie.

                            Pour information je vous commencerai par vous préciser que l’islam et le Coran sont la seule des trois religions monothéistes du bloc Euro-Africain a reconnaittre l’existence des deux autres et à clairement appeler à les respecter. Je vous rappelle aussi que c’est la seule des trois religions à reconnaittre l’ensemble des prophètes des autres, avec en simple désaccord : le reproche aux rois juifs d’avoir dissimulé au peuple plusieurs savoirs. Et en reprochant aux chrétiens le Concile de Nicée qui a politiquement déterminé que Jésus était le fils de dieu.

                            Maintenant expliquez moi en quoi cette religion est incompatible avec ce qu’elle n’est pas, quand ses deux plus grands credo sont : la ilaha illa allah : il n’y a de dieu que dieu = universalité en permanence. Et Bismillah al rahman al rahim (débute chaque sourate du Coran) : dieu le miséricordieux, le très miséricordieux : chacun est pardonné, chacun doit viser la paix.

                            Je vous épargne les explications quand au fait qu’il n’existe que 4 auteurs de Haddiths assermentés par la conception de l’islam authentique et que ces 4 auteurs rapportent un comportement universaliste et apaisant contrairement aux haddiths ajoutées par la suite par des intérêts politiques équivalent à l’illégitimité du Vatican sur la communauté chrétienne.

                            Je vous passe aussi les passages du Coran qui appel à respecter la femme dans son intégrité physique et morale. Je vous passe les subtilités des sourates qui comparent à chaque fois l’acte pire avec l’acte de paix et souligne pour ce deuxième aspect « cela est meilleur pour vous ». Il est certain que ça n’est pas Mr Zemmour ni les médias dominants qui vous présenteront tout ceci.

                            Après vous pourez en effet me citer le prêche d’un imam illuminé mais si on veut avoir des propos aussi généraliste que les votre sur l’islam, on cite à partir de la source et non à partir d’un affluent.

                            Fraternellement, un chrétien


                          • Schockweiller François 25 juin 2013 15:33

                            « Celui qui fait du mal à un juif ou à un chrétien, trouvera en moi, son adversaire le Jour du jugement » rapporté par Muslim

                            Après... libre à chacun de suivre la propagande nationaliste comme atlantiste, ou de réagir par son libre arbitre en osant mettre un peu le nez dans l’islam plutôt que dans les commentaires d’individus ne souhaitant absolument pas votre élévation spirituelle, quelqu’en soit le porte étendard (islam, courant mystique chrétien, raison, sciences)

                            Wa salam

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