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La question Syrienne

Les événements de Syrie sont le focus parfait du Moyen Orient d'aujourd'hui et... d'hier.

1- Retour aux PRINTEMPS ARABES

Ces processus ont démontré qu'en fait les aspirations populaires étaient multiples mais aussi confuses, relevant plus de la problématique socio-religieuse que d'une quelconque démarche vers la démocratie au sens ou NOUS l'entendons. Bien entendu il faudrait différencier les attentes entre classes sociales. Les anciens régimes autocratiques ont valsé dès lors que l'armée -comme en Egypte ou en Tunisie- l'a permis. C'est parce que l'armée syrienne est restée soudée à la politique de Bachar El Assad que la révolte initiale ne pouvait que dégénérer en guerre civile.

Dans les autres pays (Tunisie, Egypte) les "barbus" se sont servis des élections démocratiques pour se propulser au pouvoir. Mais une véritable république démocratique incluant la laïcité, il n'en n'a JAMAIS été question. Idem en Irak et en Libye. Les processus démocratiques ont tournés-court. Les occidentaux que nous sommes, se sont fait bluffer par les explosions populaires anti-gouvernementales sachant que :

a/ cela ne nous regarde pas directement (pour l'interventionnisme et le parti-pris)

b/ nous ne comprenons pas la donne culturelle (nous n'avons pas le logiciel).

2- L'exemple de l'aventure LIBYENNE

La compassion -compréhensible- des occidentaux en réponse à la personnalité délirante de Kadhafi a conduit l'ONU, à l'époque, à s'en mêler par une intervention qui, au total, n'a pas porté un parti progressiste au pouvoir. Au contraire, les clivages anti-occidentaux ont perduré (exécution de l'ambassadeur américain à Tripoli l'an dernier).

Les Russes et les Chinois influencés - comme tous le monde- par la propagande humanitaire se sont fait prendre en otage dans une adhésion concédée à l'OTAN, fer de lance des frappes aériennes et de livraisons d'armes aux insurgés Libyens.

La résultante (prévisible) en a été la création d'un pouvoir sans emprise, sans direction politique démocratique et sociale, avec des milices djihadistes circulant à ciel ouvert, véritables polices parallèles au pouvoir légal, bénéficiant de tout un arsenal d'armes qui sont aussi disséminées dans toute l'Afrique du nord arabo-musulmane, du Sahel jusqu'au sud Mali...

Bravo pour la réflexion stratégique et la mémoire occultée de la récente expérience Irakienne qui, elle, tourne à la tragédie suite à l'invasion américaine faite il y a dix ans déjà. C'est un cratère terroriste inter-religieux qui ne s'éteint plus. On y dénombre, plusieurs centaines de victimes d'attentats par mois, fruits de conflits entre : Chiites, Sunnites, Kurdes ; les Chrétiens, quant à eux, comme en Egypte, en Tunisie sont persécutés et réduits à peau de chagrin. En vertu des observances coraniques revigorées, issues des printemps arabes.

Les fondamentalistes religieux se sont invités dans le bouillonement des révoltes populaires (réactivant une stigmatisation envers les femmes occidentalisées, relançant le port de la burka) avec un rappel constant à la Charia, postulat incontournable du code civil musulman issu des écrits moyenâgeux Wahabbites. Avec à la clé, le délire paranoïaque de la guerre sainte face aux Croisés occidentaux...Bien entendu les gouvernements en place ne corroborent pas à la quête djihadiste ni même à l'application littérale de la Charia. Il n'empêche qu'il est quand même très difficile d'apprécier le dosage des précepts à travers l'Islam...  

3- Les événements de SYRIE

Nous avons là un concentré EXPLOSIF du risque de dégénérescence qui se propage. Après un soulèvement populaire que nous avons compris à tord comme une demande d'essence démocratique, on s'aperçoit au fil du temps, qu'il s'agit d'une lutte de clans religieux, pour le pouvoir, entre rebelles et le clan Assad (par dessus des revendications populaires illisibles).

La question sociale et les libertés démocratiques sont devenues accessoires aux questions de l'islam. Les insurgés se sont fait armés dépassant ainsi la lecture initiale de ce soulèvement contre Bachard El Assad, famille régnante historique, famille de pouvoir de gouvernance, comme dans TOUS les Etats arabo-musulmans, sinon par l'armée (Algérie, Egypte), en particulier les pays du golf, pays autoritaires, véhiculant un islamisme fondamentaliste.

A noter- il faut le reconnaître- que les autocrates des régimes renversés faisaient coexister des affirmations laïques avec une diversité inter-religieuse et que ceci n'a plus cours depuis l'acquisition du pouvoir par les musulmans fondamentalistes qui leur ont succédé... D'où le soulèvement récent d'une grande partie du peuple en Egypte,qui s'est fait voler sa révolution, ce qui a valu de consacrer un coup d'Etat par l'armée.

Les manifestations initiales de Syrie se sont durcies petit à petit dans une spirale de manifestation/répression meurtrière au plus haut degré, sur toile de fond...inter-religieuse, qui était enfouie. Le trait commun des révolutions arabes ce sont les luttes pour le pouvoir par des clans ayant catalysé le soulèvement par le biais d'élections providentielles. L'ensemble boosté par les financements des Monarchies du golfe persique pour l'installation des religieux sunnites, voir salafistes (phalangistes représentant la "branche dure" des sunnites historiques).

La Russie et la Chine, échaudées par l'aventurisme de Sarkozy et consorts du conflit Libyen, ont juré que l'on ne les embarquerais plus dans une caution à l'ONU. Leur attitude de non intervention, déroutante mais constante dès le début a été, contre toute attente, corroborée par la décision de non intervention de...l'Angleterre, suite au vote du parlement désavouant David Cameron sur la question. Retournez à vos chères études.

L'opinion publique, qui aime bien les lectures binaires, est servie. Le bien, le mal, c'est tellement simple, on peut dormir tranquille. Sauf que, dans le contexte, c'est illisible pour un choix rationnel cartésien. En attendant c'est bien une guerre civile qui est à l'œuvre avec les djihadistes d'Alqaïda qui se sont glissés en groupes armés incontournables (ce qui ramène une confusion supplémentaire sachant qu'ils sont en lutte contre l'occident). Tout ce beau monde entonnant à tour de bras "Allahrakba" à qui mieux mieux.

Quid de la crédibilité de la coordination des opposants ? lesquels ne coordonnent plus rien du tout d'ailleurs. On assiste, de part d'autre, à une lutte féroce conforme à la dramatique des guerres civiles déferlantes dans l'histoire. Et surtout, les marchands d'armes occidentaux décuplent leurs ventes dans la fourniture exponentielle d'armements de plus en sophistiqués aux mains des insurgés de toutes obédiences confondues.

Un véritable arsenal est à présent disséminé par la surenchère de l'assistance "humanitaire" des gouvernants occidentaux. Ces armes, on le sait par l'expérience Libyenne, ne seront JAMAIS récupérées. Elles serviront à renforcer des groupes religieux en fait salafistes, pour la guerre sainte, une fois le régime renversé.

4- Les intérêts stratégiques de l'Etat d'ISRAEL

Israël peut se frotter les mains dans l'histoire. Pourquoi ?

Les colonialistes judéo-sionistes qui gouvernent ont, depuis toujours, chacun le sait, l'intention de bombarder l'Iran, le voisin hostile. En toute simplicité, en toute légalité humanitaire...Sachant que les bombardements sur l'Iran vont provoquer comme à Gaza des victimes civils, enfants, femmes et vieillards. Au nom de la destruction de "l'axe du mal" et, pourquoi pas, au nom de la liberté et des droits de l'homme. On ouvrira donc une rubrique "dommages collatéraux". C'est soft comme appellation non ? Du Victor Hugo ou du Baudelaire dans le texte...

Pour se faire ils ne cessent depuis toujours d'inviter les US et l'Europe à intervenir en Iran pour anéantir ces derniers en réponse à la prétention de Téhéran à l'arsenal nucléaire. Alors qu'eux même, ont des ogives nucléaires : un comble. Jusqu'alors, les américains ont toujours refroidis l'exigence de Tel Aviv pour ne pas déraper sur un conflit mondial : "La guerre des civilisations" (qui se dessine soit dit en passant).

Dans ce jeu de billard à trois bandes le déroulé des turbulences inter-religieuses entre sunnites et chiites est une aubaine. Par ce biais, on voit que "l'axe du mal" ainsi dénommé(Iran, Irak, Lybie, Liban, Somalie) se fait prendre en sandwich par l'intermédiaire du conflit Syrien. La dégénérescence du conflit pourrait conduire l'Iran et le Hezbollah Libanais à intervenir militairement en aide aux populations "frères" chiites de Syrie et du Liban.

Quelle serait la réaction de l'Egypte ? pays ayant un pacte de non-agression avec l'Etat juif mais dont la population à majorité pratiquante islamique est redevenue en effervescence autour des Frères Musulmans. Que ferait le Pakistan ? lui même allié "économico-financier" avec son frère ennemi, l'oncle Sam, mais dont la quasi totalité de la population soutient la guerre des frères afghans talibans et dénoncent les drones américains (jeux vidéos de bombardements par satellites des USA) qui tombent aussi au Pakistan.

Les gouvernements d'Egypte et du Pakistan, ne l'oublions pas, gouvernent d'une main de fer sur une poudrière hostile envers l'activisme américano-sioniste. Il ne faudrait pas grand chose pour que cela s'enflamme.

Néanmoins, cela représente une aubaine pour Israël de conduire les opérations en "sous main" avec les américains parti-prenantes au conflit Syrien même si cela est risqué. Pour le coup, ce serait idéal pour les sionistes d'intervenir "une fois pour toute" et d'asseoir leur impérialisme dans la région, profitant des guerres civiles arabo-musulmanes qui ne les concerne pas. Voir Ponce Pilate...déjà la bas, en "terre sainte"...

Ainsi, par ricochet, Israël toucherait à son obsession, à son but suprême : intervenir en Iran. Dix ans après l'Irak, ce serait la Syrie et la grande nation chiite l'IRAN, l'ENNEMI consacré qui serait coulé. D'une pierre deux coups... ! 

Le réglement du conflit Israélo-Palestinien -on y revient toujours- serait pour la énième fois repoussé aux calendes grecs. Et la colonisation deviendrait de fait irréversible considérant le fondamentalisme religieux des orthodoxes juifs et leur propension aux annexions territoriales, déjà validées à 80 % de la Cisjordanie pour ne plus rien laisser de viable à l'entité arabo-palestinienne, pourtant historiquement installée depuis toujours en voisinage inter-ethnique jusqu'en 1948.

Dans ce rôle stratégique, Israël cherchera à se mouvoir -par catalyse- à travers le déroulé des conflits arabo-musulmans. Les luttes de pouvoir, de communautés de toutes obédiences des pays arabes amènent ces derniers involontairement à faire le jeu "estimable" de l'impérialisme des tenants du Talmud, peuple élu, et dominateur selon le Général de Gaulle...

La conséquence fait que les pays arabes de la région sont traversés par leur puritanisme autour des sources de l'Islam . Et que cette question conflictuelle s'est réintroduite sur le champ des printemps arabes, donc dans la sphère civile -ceci par régression- excluant toute laïcité et toute modernité (Satan étant derrière...). Les vindictes inter-communautaires entrainent les fidèles à s'entre-tuer "gaiement" pour le meilleur dessein de leur ennemi héréditaire...Quel jeu de massacre !

Alors finalement, il nous faudrait (en temps que force d'intervention) choisir entre le Talmud ou le Coran ? la prétention à la récupération dominatrice de Jérusalem ? éternelle question qui nourrit un conflit entre frères ennemis et qui prend à témoin la communauté internationale abasourdie par tant d'obsession religieuse et identitaire.

A suivre fatalement jusqu'au chaos.

A la rubrique : "Affaires étrangères" (parce qu'étranges).


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4 réactions à cet article    


  • eric 4 septembre 2013 08:57

    Curieuse analyse qui passe complétement sous silence le fait que tous les régimes autocratiques ou sanguinaires, sans exception, qui ont été victime de « printemps arabes » se reclammaient du socialisme.

    On pouvait les diviser en deux groupes. ceux reconnus par leur pairs de l’Internationale socialiste, genre Moubarak et Ben Ali, et qui, dépourvus de ressources naturelles, avaient été contraint de libéraliser leurs économies pour faire face a la crise. Face a des sociétés civiles en développement, ils ont renonce a la violence frontale lorsqu’ils ont été conteste.
    Aujourd’hui, ils se débattent entre des dirigeants malgré tout élus et, fondamentalement des bureaucraties socialistes, arc boutées contre toute reforme qui les toucheraient.
    En Tunisie, ce sont les postiers et les chemins de fer qui font greve. En Égypte, c’est une armée qui gère de facto l’économie avec la complicité d’une administration pléthorique.
    Ceux qui disposant encore de moyens financiers grâce aux matières premières, n’ont pas hésité a tirer sur leur peuple au nom de leur socialisme. (Lybie, Syrie, Irak en son temps, Algérie)
    Vous me direz qu’il ne suffit pas de se dire « socialiste » pour l’être et que de toute façon, on ne sait plus très bien ce que cela veut dire. Pourtant, et en comparant avec la France, on a quand même une indication. C’est la direction d’un pays par ses fonctionnaires a leur profit prioritaire.
    Dans ce contexte, la question palestinienne a a peu prêt autant d’importance et sans doute moins que le taux marginal d’imposition de Madame Bettancourt en France. On dit aux populations, pas question de reformer nos état tant qu’il y aura une dame qui est riche.
    De la même façon, qu’importe au fellah égyptien pressure par la bureaucratie ce qui se passe en Israël ?
    A bien des égards, on peut deviner que les postures islamisantes des forces de contestation dans ces pays, sont d’abord un rejet en bloc de l’idéologie d’oppression dont on souffert ces peuples pendant trop longtemps. De la même façon qu’en France, il semble parfois qu’il suffise que les gauches défendent une position pour que le Fn adopte le strict oppose.

    A l’heure de l’internet, de la mondialisation, des bureaucraties fermées et prebendieres ont de plus de mal a justifier leur rôle social et surtout leur prélèvement excessif sur les sociétés.

    De ce point de vue, « l’islamisme » dans ces pays est un signe de modernité et de démocratie tout comme le FN en France. L’électorat de ce dernier provient largement de l’abstentionnisme populaire.

    Il est loin d’être sur que les islamistes soient plus ou moins anti occident que les socialismes en tout genre de ces pays. Les discours des fondamentalistes islamistes sur l’occident sont exactement les mêmes que ceux des altermondialistes chez nous en un peu moins delirant.

    Dans ce contexte, défendre les régimes en place c’est faire le choix du conservatisme et de l’immobilisme.
    Après, intervenir ou pas ? Je trouve bien malin ceux qui ont des idées claires sur cette question. Ou bien plein de préjugés.
    Une chose est sure, l’occident n’en a aucune envie et aucun intérêt. on achète aussi bien le pétrole a des régimes communistes, socialistes ou islamistes et d’autant plus facilement qu’ils n’ont rien a manger et sont eux même oblige d’acheter chez nous.

    Les interventions sont alors dictées par des questions géostratégiques et malheureusement morales ce qui brouille les enjeux.
    Elles se font avec réticence, ce qui prolonge les conflits. En Syrie comme en Serbie, on aurait raccourci les combats en laissant le plus fort gagner vite. En aidant au compte goutte les opposant avant de se décider vraiment, on envenime les situations.

    Le drame de ces pays, c’est que fondamentalement, ils nous indiffèrent et que nous faisons le programme minimum.

    Ah ! Si l’occident etait vraiment interventionniste... !


    • Dany romantique 4 septembre 2013 22:21

      A éric 

      Il est nul et non avenu de comparer tout et n’importe quoi.avec la Syrie régime réputé « socialiste » (ah bon ?..) depuis quand ?
      Introduire (plutôt qu’elle je l’avoue) l’imposition de la « pauvre » Mme Bettancour ?, la signification du vote FN ? l’Etat qui phagocyte l’impôt des riches ? comparer les djihadistes avec les ...Alter mondialistes ?!! L’armée égyptienne qui tire sur son peuple essentiellement car d’obédience « socialiste » ? Vous avez un sacré problème d’anti-communiste primaire type Mc Carthysme 1953 non révisé.Vous avez un sacré problème tout court.
      Pour les questions qui portent sur l’économie prédatrice de Wall street, de la City, des patrons du CAC40, de l’exploitation des travailleurs du tiers monde, bref de l’empire américano-sioniste, j’ai un article qui s’intitule :
      « Les classes populaires, les élites , la mondialisation ».
      C’est de l’économie pour les nuls. Ca vous profitera.
      Ah si l’occident était vraiment interventionniste ? l’occident n’attaque personne sauf :
       la Corée, le Vietnam, Cuba, le Chili, l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, la Syrie demain ? 
      C’est pas assez c’est ça ? Mêmel les guerres de religions, les croisades du moyen âge, n’étaient rien à côté des dictatures soft américaines au nom du « monde libre »... 


      • Christian Labrune Christian Labrune 4 septembre 2013 23:39

        à l’auteur

        Vous avez dû apprendre par coeur la grande leçon de l’Ayatollah Khomeiny : les ficelles du monde sont tirées par le Grand Satan capitaliste américain et par le « cancer sioniste ».

        Vous ne paraissez même pas voir que dans la situation actuelle, ce n’est pas de la Syrie qu’il est question, mais d’un Iran qu’il conviendrait de ratatiner pendant que c’est encore possible. La Syrie sera le détonateur d’un conflit inévitable. Rien de plus.

        Pourquoi n’iriez-vous pas vous installer en Iran ? La population n’y supporte plus du tout les discours de pauvres mollahs qui auraient bien besoin de gens comme vous, si disposés à les entendre et à leur servir de haut-parleur.


        • Dany romantique 5 septembre 2013 02:43

          Vous dites qu’il conviendrait de, je cite :« ratatiner l’Iran » ?? sans doute êtes vous un sioniste persécuté par la shoah (ananas comme le dit mon pote Dieudonné) rien que le nom « la peste brune »... . 

          Méfiez vous que le Hezbollah ne se charge du problème de l’Etat prédateur à caractère fascisant en mémoire du massacre des Palestiniens de Sabra et Chatilla en 82 à Beyrouth. Et que l’on vous rétrocéde une petite opération « plomb durcit ». Ca vous dit quelque chose les 1400 habitants de Gaza tués par le terrorisme d’Etat Israëlien ? 

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