La réforme des rythmes scolaires et la ministre
La réforme des rythmes scolaires engendre de nombreux mécontentements depuis ses débuts.
La nouvelle ministre de l'Education Nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a eu la lourde tâche d'assister à sa généralisation en septembre 2014.
Cette spécialiste de la communication arrivera-t-elle à "faire passer la pillule" malgré ses "convictions" antérieures ?
Cette réforme des rythmes scolaires aura vu se succéder jusqu’à 3 ministres différents tellement elle aura été sujette à polémique !
La dernière en date, Mme Najat Vallaud-Belkacem, a été nommée juste avant la rentrée des classes le 26 août 2014.
Même si son prédécesseur, Benoit Hamon, avait déjà tout préparé avant son arrivée au ministère, c’est cette « reine de la com’ » qui a eu la lourde tache de faire face aux mécontentements inhérents à cette réforme.
Et des mécontents il y en a !
Car cette réforme ne va pas dans l’intérêt de l’enfant, non seulement dans sa mise en place mais aussi dans son fondement !
· L’ancienne ministre du Droit des Femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, qui se voulait la « ministre de l’Egalité » devrait savoir que diminuer le temps scolaire des enfants sur la journée, au profit d’activités l’après-midi, défavorise le travail des femmes.
· Cette organisation favorise les inégalités des chances de réussite. Cette réforme ne fait qu'augmenter les inégalités déjà existantes au lieu de les réduire !
Les enfants "privilégiés" (locaux, personnels, matériels disponibles...) le sont encore plus, les autres restent délaissés... cette réforme creuse les écarts !
C'est encore plus flagrant avec les enfants en situation de handicap qui nécessitent une Aide de Vie Scolaire (AVS) !
Creuser les inégalités et défavoriser le travail des femmes, ce sont deux des raisons qui font que l’Allemagne remet en cause cette organisation (cours le matin / activités l’après-midi) qui était généralisée là-bas.
· Les temps périscolaires supplémentaires, qui découlent de la réorganisation des temps scolaires, coûtent chers et sont difficiles à organiser.
Même à Lyon, où la nouvelle ministre pouvait se vanter qu’elle soit, avant la réforme des rythmes scolaires, « une collectivité proactive sur la question des temps périscolaires », alors qu'aujourd'hui, avec cette réforme, les activités deviennent payantes à Lyon, ajoutant des charges aux parents et oubliant au passage le principe d’égalité d’accès si cher à Madame la ministre...
Sachant qu’un de ses mentors, Ségolène Royal, exprimait clairement que cette réforme des rythmes scolaires était mal menée et qu’il aurait mieux valu la tester avant de l’imposer à tous de la sorte,
Sachant que le bilan de l’année 2013-2014 dans les 4000 communes où la réforme a été appliquée est majoritairement négatif (surtout en termes de réussite scolaire),
Sachant que le Premier Ministre, Manuel Vals exprimait clairement que « Ce qui marche doit être maintenu, ce qui ne marche pas doit être réétudié ou abandonné »,
Pourquoi ne pas faire marche arrière vis-à-vis de cette réforme, ou, tout au moins, laisser un moratoire ou le libre-choix, comme certains maires l’ont demandé ?
(Rappelons au passage qu’en 2008, X. Darcos, lui, avait laissé le libre choix aux maires d’appliquer la « semaine de 4 jours » ou pas)
Aujourd’hui encore, il n’est pas trop tard pour changer de cap et faire preuve d’écoute et de clairvoyance.
Mais l’action de la ministre vis-à-vis de cette réforme a été tout autre…
D’ailleurs certains membres du ministère l’affirment : « elle n’est là que pour faire de la comm’, […] elle ne fera rien » alors que l’Education en France aurait tant besoin…
Un cadre de gauche la trouve même « dangereuse pour l’école »…
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