La Russie : fille servile de l’URSS ?
Bien sûr, tout le monde sait qu’aujourd’hui la Russie n’est pas communiste ni même socialiste, tant au niveau politique qu’économique. Elle n’est pas non plus un empire comme l’était l’URSS (Union des républiques socialistes soviétiques, dite aussi Union soviétique), du 30 septembre 1922, jusqu’à sa mort géostratégique, le 25 décembre 1991.
- Le 22 septembre 2022, Poutine commémorera probablement les 100 ans de la naissance de l’URSS, comme il a fêté le 18 mars dernier, devant 70 000 fans, le 8ème anniversaire de sa prédation de la Crimée.
La Russie d’aujourd’hui est-elle pour autant la fille servile de la défunte l’URSS ?
Depuis 1917, dire le contraire serait absurde. Ce que je veux dire, c’est que la Russie d’aujourd’hui ressemble consubstantiellement à feu l’URSS, notamment en termes : de propagande, de mensonge, de privation de liberté des médias, de prédation, d’agression et de brutalité.
Rien d’anormal, car la Russie existait avant l’URSS, et on peut dire qu’elle a été le terreau fertile sur lequel l’Union soviétique s’est construite dès 1922.
Sans la Sainte Russie, tsariste, il n’y aurait pas eu d’URSS !
La Russie peut même être considérée comme la mère du ventre duquel un monstre est sorti après la révolution bolchévique d’octobre 1917.
Je rappelle que la Russie proprement dite, c’était déjà 76% de la superficie de l’Union soviétique.
De par sa taille et son intelligentsia, la Russie est devenue incontestablement, dès 1922, le chef d’orchestre de l’URSS, qu’on le veuille ou non. On peut aussi considérer que 76%, à minima, des soldats soviétiques, de l’armée rouge, étaient russes, et que la quasi-totalité des officiers était issue de l’ethnie dominante, supérieure. Ne dit-on pas que les Russes, et non les Soviétiques, sont entrés dans Berlin en 1945 !
Beaucoup aujourd’hui, dont Vladimir Vladimirovitch Poutine (président plusieurs fois élu de la Russie… par le peuple russe), veulent exonérer la Russie des actes barbares et criminels, voire génocidaires (des dizaines de millions d’assassinats), commis à l’époque où elle était la pièce maîtresse exclusive de l’URSS. Pourtant, paradoxalement, Poutine clame aujourd’hui, haut et fort, que « la plus grande catastrophe du 20ème siècle, a été la disparition de l’URSS ».
L’ancien colonel du KBG, Poutine, est bien un pur nostalgique de l’Union soviétique ! Pays qui l’a biberonné dès sa naissance, le 7 octobre 1952 à Leningrad, jusqu’au 25 décembre 1991. Les gènes de l'enfant Poutine sont 100% soviétiques, et ont été façonnés, à la dure, par les services secrets communistes durant 40 ans. C’est un fait que personne ne peut contredire !
Je veux aussi rappeler ici que les principaux dirigeants de l’empire soviétique étaient entièrement Russes, tels : Lénine, Khrouchtchev, Andropov, Tchernenko et Gorbatchev. Et que :
- Staline, le génocidaire totalitaire, est né en Géorgie, c'est-à-dire en Russie, car Poutine prétend que ce territoire a toujours appartenu à la Russie ;
- Brejnev, quant à lui, est né en…, …, … Ukraine, pays lui aussi actuellement revendiqué comme substrat primitif de la Russie. De fait, aujourd’hui, Brejnev l’Ukrainien, serait qualifié de nazi par l’ex-espion du KGB, ainsi que par ses affidés, mais aussi par quelques dizaines de Français-e-s (souvent sorti-e-s trop tôt du système scolaire), qui passent leur temps sur les réseaux sociaux complotistes, conspirationnistes, voire négationnistes.
Poutine, président plusieurs fois élu par le peuple russe, veut faire croire, au monde entier, que c’est l’Ukraine et son alliée l’OTAN qui ont déclaré la guerre à son pays : la Russie.
Ici encore, Poutine utilise les mêmes ficelles grossières, mensongères, honteuses et… mortifères :
- Qu’Hitler, le nazi allié du Soviétique Staline entre 1939 et 1940, envahisseur de la Pologne, le 1er septembre 1939 ;
- Que Staline, allié du nazi Hitler entre 1939 et 1940, inventeur de la Terreur rouge et de la Grande Terreur (12 millions de morts, dont plusieurs millions d’Ukrainiens durant l’Holodomor). Les Russes ont eux aussi envahi la Pologne, le 17 septembre 1939, prétextant que la moitié orientale de la Pologne était russophone (comme la Géorgie, le Donbass et la Crimée. Et comme toute l’Ukraine demain…) ;
- Que Staline, tyran russo-géorgien, qui accusa son allié allemand et nazi d’avoir commis le génocide de Katyn et bien d’autres dans les forêts environnantes ;
- Etc…
… l’Histoire mondiale attribue à l’URSS, tant chérie par le dictateur moscovite et ses partisans, entre 25 et 40 millions d’assassinats. Moins que le camarade Mao Zedong qui aurait été la cause de quelque 50 millions de morts, MAIS beaucoup plus que le nazi Hitler, l’allié de la Russie entre 1939 et 1940. Hitler « n’ayant » à son actif « que » 7 millions d’assassinats. Notons qu’avec ces gens-là, la jauge minimale des meurtres est le million.
Et dire que le français Georges Marchais, patron du Parti communiste français (1972-1997), avait déclaré, dans l’Humanité du 13 février 1979, que le « bilan de l’URSS était globalement positif ». L’ex-colonel du KGB, Poutine, devrait bientôt lui faire ériger une statue au centre de la Place rouge !
Bref, on l’aura compris, vanter aujourd’hui les valeurs de la grande Russie, partie consubstantielle et irréfragable de l’Union soviétique, est une véritable HONTE. Une injure à des millions de Soviétiques, Ukrainiens compris, morts sous le joug d’un communisme russe brutal, totalitaire, meurtrier et même génocidaire.
Certains crimes de guerre ou contre l’humanité et même génocidaire de l’URSS, mère incontestée de l’actuelle Russie, ont été parfaitement documentés depuis 1991. Il a quand même fallu attendre 70 ans ! Et je pense que l’on ne connaît pas tout. Il faudra attendre encore quelques décennies pour tout savoir des atrocités commises par l’URSS et sa fille russe.
Mais, quid des crimes de toute nature commis actuellement par Vladimir Vladimirovitch Poutine en Ukraine, sans oublier ceux commis en Tchétchénie (2006), en Géorgie (2008) et aussi en Crimée (2014)… et même peut-être au Donbass ?
Combien de temps faudra-t-il attendre pour que tous les crimes de Poutine, président largement élu par l’actuel peuple de Russie, en 2012 et en 2018, soient parfaitement et objectivement documentés ?
Après sa mort violente ou naturelle ?
Ce n’est même pas sûr, car la Russie est restée, encore aujourd’hui, la fille servile de la défunte l’URSS. Et le monde devra peut-être encore attendre 70 ans, comme il fit pour l’URSS !
Il nous faudra donc attendre, et attendre encore… laissant ainsi le champ libre aux milliers de complotistes, conspirationnistes et autres négationnismes du monde entier, dont beaucoup sont Français, malheureusement !
Ce qui est quasiment certain, c’est que la Russie va être mise au ban des Nations pour plusieurs décennies, comme ces dernières n’avaient jamais osé le faire pour l’URSS… craignant le feu nucléaire d’un des prédécesseurs de Poutine.
Crédit photo : ICI
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