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Accueil du site > Tribune Libre > La sanction, un échec de la pédagogie ?

La sanction, un échec de la pédagogie ?

La sanction dans le milieu scolaire a toujours existé : heures de colle, exclusions, punitions, devoirs supplémentaires mais ces dernières années, la sanction a tendance à être dévalorisée... La sanction n'a plus la cote...

Les élèves, d'ailleurs, ainsi que les parents se mettent à la contester, la sanction apparaît, alors, forcément trop sévère, inadaptée, incongrue...

"Toute sanction est un échec de la pédagogie" c'est ainsi que s'exprimaient les formateurs des enseignants dans les IUFM ces dernières années, comme le rappelait Natacha Polony dans la dernière édition de l'émission Ce soir ou jamais... face à Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale....

Il est interdit ou presque de punir et pourtant, la punition a aussi une vertu éducative, elle pose des limites, elle impose des règles de conduite et de politesse... Si le professeur décide de punir, cette sanction ne devrait pas être contestée par des parents, car bien sûr, si les parents se mettent à soutenir les impolitesses, les manquements à la discipline des élèves, alors tout est permis...

Il faut forcément imposer un cadre, un comportement aux jeunes, surtout dans une classe où un manquement en appelle souvent un autre : la sanction est utile...

Elle n'est pas une panacée non plus : trop de sévérité risque d'anéantir la discipline, il est important, par exemple, de laisser à l'élève l'occasion de s'excuser de son comportement...

Mais il arrive aussi que l'élève refuse de s'excuser et persiste dans ses errances, dans ce cas là la sanction s'impose évidemment...

Le personnel éducatif se doit aussi de soutenir l'enseignant : il arrive, cependant, que des CPE, conseillers pédagogiques d'éducation se permettent de porter un jugement sur la sanction, grave erreur car ils ne sont pas les témoins de l'indiscipline des élèves, de leur comportement en classe...

Au fond, dire que "la sanction est un échec de la pédagogie " revient à rabaisser l'enseignant, incapable de maintenir une discipline dans une classe... Et on s'étonnera ensuite de voir la désaffection que connaît ce métier auprès des jeunes !

Quelle image les adolescents peuvent- ils avoir de ce métier s'il est permis de se montrer impoli, indiscipliné, de mépriser les professeurs et si on enlève aux enseignants même le droit de sanctionner des conduites inappropriées ?

Si le métier d'enseignant a été dévalorisé, c'est aussi en raison de ces mises en garde contre les sanctions qui ont été lancées par des inspecteurs ou des formateurs bien éloignés des réalités du terrain. 

Qu'est ce qu'un bon professeur ? Certains ont répondu en disant : un bon professeur est tout simplement quelqu'un qui, soumis à toutes sortes d' injonctions (des parents, de l'administration, des inspecteurs), a encore le courage et la force de professer. Bravo à lui !

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La sanction, un échec de la pédagogie ?

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38 réactions à cet article    


  • rosemar rosemar 26 février 2013 13:24

    Bonjour edelweiss


    laisser faire, sûrement pas mais face à des élèves qui ressemblent dans certaines banlieues à des délinquants, il faut avoir du courage ! 
    Il faut absolument que toute la société soutienne les profs, l’administration mais aussi les parents : quand les parents se mettent à contester l’autorité des profs, là rien ne va plus....

  • Raphael Monard 26 février 2013 12:24

    Très bon article.

    Encore une fois, aucune recette miracle, l’équilibre doit être trouvé entre une attitude trop stricte et une autre permissive.

    Et puis... attention. Ceux qui abusent des sanctions ne sont pas ceux qui sont les plus dépassés par les évènements. Il y a une catégorie de prof qui prend plaisir à sanctionner, humilier, voire frapper leurs élèves. Tout encore une fois doit relever du bon sens et du « cas par cas ».

    Enfin j’ajouterai que si certains élèves ont besoin de sanctions pour être encadrés, d’autres ne sont pas sensibles à celles-ci. Il faut adapter la pédagogie à chacun. Ou alors, au contraire, faire une pédagogie commune mais dans ce cas, qu’elle soit la même dans toute la france, uniformes rétablis, etc...


    • rosemar rosemar 26 février 2013 13:35

      Bonjour Raphael


      c’est pour cela que le métier d’enseignant est délicat et complexe : il faut beaucoup de psychologie, un équilibre entre sanction et indulgence...
      Il faut savoir qu’un professeur qui donne beaucoup de punitions est de toute façon mal vu par l’administration qui a alors une charge de travail plus importante : surveillance des heures de colle, transmission aux parents...
      Les élèves ont de plus en plus tendance, d’ailleurs, à contester les punitions qu’ils jugent injustes : quand un élève refuse de s’excuser, je pense qu’il faut absolument sanctionner...

    • Fergus Fergus 26 février 2013 13:08

      Bonjour, Rosemar.

      Un bon professeur est, comme un bon entraîneur en sport, un homme ou une femme avant tout « charismatique » et « pédagogue ». Or, si un entraîneur est mis en situation, précisément pour mesurer tant ses compétences techniques que son aptitude à se faire entendre, avant de pouvoir prétendre à obtenir son diplôme, tel n’est pas le cas des enseignants.

      Naguère, il y avait de formidables instituteurs simplement bacheliers qui ont éduqué rermarquablement des générations d’élèves. Aujourd’hui, l’on pratique une fuite en avant vers des parchemins d’un niveau toujours supérieur au motif (erroné) que « celui ou celle qui peut le plus peut le moins », ce que n’importe quel DRH un peu sensé sait être faux. Résultat : des bac + 4 totalement inadaptés et parfois en grande souffrance.


      • rosemar rosemar 26 février 2013 13:29

        Bonjour Fergus 


        vous évoquez « les formidables instituteurs d’autrefois » : il faut se rendre compte que la société a évolué et les enseignants même charismatiques peuvent éprouver des difficultés...
        De toute façon, comme tout travail, le métier d’enseignant s’apprend aussi en le pratiquant : on acquiert de l’expérience, des compétences mais si les parents s’opposent aux décisions des professeurs, il y a bien un problème...

      • Fergus Fergus 26 février 2013 16:30

        @ Rosemar.

        Les compétences résultent de la convergence des connaissances et des aptitudes. Sans ces dernières, un enseignant peut tout au plus tenter d’appliquer des recettes pédagogiques qui valent ce que valent les recettes.

        Cela dit, vous avez raison de souligner que l’on acquiert de l’expérience au fil du temps. Mais quid de la qualité de l’enseignement durant les années de rodage en situation ? Quid surtout des enfants confrontés à des personnes peu faites pour le métier ?

        Bonne journée.


      • rosemar rosemar 26 février 2013 16:38

        Le rodage se fait assez vite Fergus 


        je le répète : ce métier s’apprend aussi sur le terrain, forcément comme tout métier : un mécanicien à ses débuts est forcément moins efficace...

        mais il est vrai que l’enseignant doit savoir s’adapter : il peut être amené à enseigner dans différents établissements : collège, lycée, université et chaque fois c’est un métier et des niveaux différents...

      • rosemar rosemar 26 février 2013 14:26

        Bonjour démosthène 

        sans vous offenser ??
        ces faits que vous rapportez remontent à combien d’années ?? parce que les conditions ne sont plus les mêmes : dans certaines classes, il suffit que le prof ait le dos tourné pour écrire au tableau : il peut recevoir alors des injures, ou parfois c’est pire...

        Pour responsabiliser, il faut le soutien des parents, de la communauté éducative, sinon l’enseignant est bien démuni...


      • kalagan75 26 février 2013 14:47

        « Oui, ce texte finissait par le choix libre de participer au cours ou de sortir de la classe en direction de l’étude. »

        depuis quand les profs peuvent se débarrasser des élèves comme ils veulent ? dans quel monde tu vis ? si tu pouvais faire un stage dans un collège sensible tu verrais comment réagiraient les élèves aux pratiques que tu décris .


      • kalagan75 26 février 2013 15:49

        comme je te l’ai déjà dit, j’étais prof, agrégé de physique, alors le milieu de l’enseignement, je le connais mieux que toi. Toi qui prétend maîtriser tous les sujets présents sur ce site, même la mécanique quantique et la gravitation pour laquelle tu t’es fait remettre à ta place, contente-toi de répondre aux sujets que tu maîtrises vraiment .

        Si tu veux la liste de toutes les absurdités que tu sors systématiquement sur ce site , je peux te la faire .


      • kalagan75 26 février 2013 16:39

        allez de tête , tes 600 Mad d’évasion fiscale soit 1/3 du pib
        tes 2.6 Millions de millionnaires en numéraire en France , mais lol , t’y es toi , non ?
        je ne reviendrai pas sur la négation des notions d’espace-temps, l’espace et le temps étant liés, même ton gps pour fonctionner te le confirmera


      • kalagan75 26 février 2013 16:53

        un sujet sur tes frustrations ?
        tu es obligé d’avoir une source pour les notions d’espace-temps ? tu trouveras bien un cours de relativité en ligne .
        les 2.6 millions de millionnaires en France , c’est en dollars en prenant en compte toutes les possessions immobilières , parts sociales et actions


      • rosemar rosemar 26 février 2013 17:44

        Le respect, c’est évident, doit être réciproque mais il faut bien voir que l’enseignant se retrouve parfois devant des classes chargées et difficile : on peut poser des règles mais certains ne les respectent pas : on ne peut pas non plus exclure sans arrêt des élèves... il faut une gradation dans les sanctions... les parents se doivent aussi de soutenir l’enseignant et ce n’est pas toujours le cas...


      • rosemar rosemar 26 février 2013 19:18

        Attention ! vous méritez des sanctions !!


      • noodles 26 février 2013 14:08

        Vaste programme.

        Il faut que je réfléchisse.
        n

        • rosemar rosemar 26 février 2013 14:26

          Bonjour noodles


          cela demande réflexion, en effet...

        • alice au pays des merveilles alice au pays des merveilles 26 février 2013 16:04

          La sanction pour être efficace se doit d’être juste, mesurée,non humiliante, éducative et donc tournée vers l’avenir :

          • Le fautif doit accepter de faire un effort pour réparer son erreur.
          • La punition doit avoir un rapport avec l’erreur, elle doit aider l’enfant à intégrer la règle qui a été enfreinte.
          Sinon, certes la sanction confirme la faute mais provoque surtout de la culpabilité ou de la colère chez l’élève.

          Dans votre texte vous donnez seulement comme exemple de sanctions  :« heures de colle, exclusions, punitions, devoirs supplémentaires » sans lien avec les fautes commises, comment juger si elles sont adaptées.

          L’objectif étant en fin de compte de trouver des solutions permettant à l’enfant d’évoluer.
          Il ne s’agit pas de critiquer l’enseignant qui punit, il s’agit de déterminer si l’enseignant sanctionne de façon à permettre à l’enfant de grandir.

          Encore une fois, votre texte stigmatisme une soit disante opposition Parents/Elèves/Professeurs/Personnels d’encadrement.
          Vous voulez punir sans que votre jugement puisse être remis en cause.

          La sanction, un échec de la pédagogie ! Bien au contraire , bien utilisée, avec justesse elle est un atout et une aide précieuse pour l’adulte dans l’accompagnement du jeune !


          • rosemar rosemar 26 février 2013 16:13

            Bonjour alice


            oui la sanction doit être juste et adaptée à l’erreur : on doit d’ailleurs permettre à l’élève de s’excuser avant de le sanctionner comme je le dis dans l’article ...il bien sûr difficile de préciser pour telle erreur, telle sanction : les circonstances sont variées et diverses, il peut y avoir récidive, bavardages doublés de désinvolture etc...
            Qu"appelez vous exactement sanction humiliante ? je ne crois pas que cela existe ??
            Le constat que je fais est le suivant : les élèves contestent de plus en plus des punitions et les parents aussi et ce même, quand on a donné à l’élève l’occasion de s’excuser et qu’il a refusé...

          • rosemar rosemar 26 février 2013 16:15

            Bon il est vrai aussi que les enfants arrangent souvent la vérité à leur façon et les parents ont tendance à les croire... cela arrive...


          • egos 26 février 2013 16:32

            Bjr Rosemar

            la discipline est à la base de tout enseignement et apprentissage,
            sa justification est contenue dans l’étymologie même du terme


            • Christian Labrune Christian Labrune 26 février 2013 16:47

              Rosemar,

              J’ai souvent remarqué que lorsque le niveau des élèves était acceptable, il n’était jamais utile de sanctionner, du moins en lycée. Quand ça ne va pas, on peut se mettre un peu en colère, très théâtralement, et représenter à l’élève qu’il dépasse les limites. En général ça suffit. Dans les très bonnes classes, l’humour ou l’ironie règlent tous les problèmes. Quand les sanctions paraissent inévitables à cause de la gravité des agissements, c’est aussi qu’on a affaire à des gens qui n’ont ni le niveau intellectuel ni la maturité qui conviennent et qui se comportent peu ou prou comme de véritables crétins. Les sanctions nécessaires ne serviront donc à rien du tout, c’est une situation pourrie d’avance. Il y a comme cela des classes où il est plaisant d’enseigner, et où de quelque manière qu’on s’y prenne, ça marche (je concède que cela doit être de plus en plus rare !) et d’autres où, quoi qu’on fasse, quelles que puissent être les inventions de la « pédagogie », on sait qu’on est condamné à s’épuiser parce que la classe ressemble à un champ de bataille. C’est triste à dire, mais beaucoup d’élèves, désormais, vont au lycée avec le même enthousiasme que les poilus de la grande guerre manifestaient quand il fallait franchir le rebord de la tranchée avec la baïonnette au canon. Et un petit coup de gnôle, comme en 14, ne serait pas de trop non plus, dans certaines salles des profs dans les banlieues, vers huit heures moins le quart...


              • rosemar rosemar 26 février 2013 17:48

                Bonsoir Christian 


                l’ambiance des classes est variable, c’est certain : les horaires aussi sont importants : les élèves sont plus réceptifs le matin que l’après midi .... et certains élèves ont de plus en plus de mal à se concentrer...

              • Chamiot 26 février 2013 17:14

                Bonjour Rosemar,

                Comme vous me paraissez décidément solide et très éloignée du suicide, je m’autorise à reproduire une partie d’un commentaire laissé à propos de la novlangue des jeunes et de la disparition du français commun. Mais le naufrage ne s’arrête évidemment pas au français. Si on pouvait apprendre sans travailler (et sans contrainte directe dans le cas des enfants), cela se saurait depuis longtemps.

                L’instruction/l’éducation ont toujours été des Fourches Caudines imposées (manu militari) par un adulte à des enfants (par un maître à des disciples), sur un fond d’utilité sociale.

                Actuellement, le cas est très différent.

                L’Egalité, érigée en valeur maîtresse (ou plutôt vengeresse) ne pouvait qu’aboutir au désastre. Tout le « pédagogisme » développé par les barbus et autres Dolto repose (sans qu’il s’en rendent compte) sur le postulat que l’enfant est l’égal de l’adulte (disparition symbolique de l’estrade)

                Tout en découle nécessairement :
                - enseignant et société au service de l’élève (au lieu de l’inverse)
                - éducation par l’intérêt, sans contrainte ni discipline
                - disparition de toute exigence
                - incapacité à punir, à sélectionner, à rejeter
                - enseignant-révélateur de l’inné (?) et non plus transmetteur

                Les jeunes d’aujourd’hui (vos ados) ne voient pas la nécessité de faire un effort pour acquérir le langage « officiel » (base transactionnelle dans une société normale) :
                - ils n’ont jamais fait aucun effort (on n’a jamais rien exigé d’eux)
                - ils n’ont nulle envie de travailler ni d’être utiles socialement (ego jamais brisé, ni frustré)
                - ils constatent que les assistés oisifs vivent aussi bien que les actifs
                - ils s’accordent tous les droits (individualisme non contraint par une instance supérieure)

                Comme il s’agit d’un problème de valeurs (l’égalité est une monstruosité qui implique l’Etat-cosmopolite policier d’aujourd’hui), les choses iront, bien sûr, en empirant (quelles que soient les sommes déjà faramineuses, et sans rapport avec le passé, engouffrées dans « l’éducation » nationale, les jolis ordinateurs et les pédagogies ludiques).

                Encore lycéen (il y a 40 ans !), j’avais déjà perçu (j’ai retrouvé, par hasard, mon texte d’alors !) que le corps enseignant, par son idéologie, était en train de scier la branche où il était assis, en rendant le geste éducatif de plus en plus difficile et, pour finir, impossible.

                Je m’étonne quand même un peu que, dans votre situation (que je présume : secondaire) et à votre âge (que je ne vous demande pas !) vous puissiez encore être « optimiste ».

                Quant aux punitions, j’ai eu la chance de connaître l’école primaire d’avant 68 : maîtres ( pas Professeurs des Ecoles, pas pseudo-universitaires, pas même pseudo-bacheliers), sortis des EN, mais connaissant leur place (basique) et leur tâche (essentielle) et possédant une main très ferme (châtiments corporels fréquents et variés qui ne posaient problème ni à nous (élèves), ni à nos parents).

                Tous ces instits (loués alors par les parents, d’autant plus qu’ils tapaient plus fort et faisaient mieux travailler les paresseux et autres endormis) seraient aujourd’hui tous en prison ou déjà au cimetière victimes des « nouveaux » parents et de la fin des valeurs hiérarchiques.

                Bien à vous


                • rosemar rosemar 26 février 2013 17:53

                  Bonjour Chamiot


                  le tableau que vous dressez est assez sombre mais contient bien des vérités,oui : toutes ces tendances existent dans l’enseignement et c’est pourquoi, la situation est complexe...
                  Bon, de là à revenir aux châtiments corporels, non il faut aussi évoluer mais tout en maintenant une discipline avec de vraies sanctions...

                • Chamiot 26 février 2013 18:02

                  « c’est pourquoi, la situation est complexe... »

                  Elle n’est pas complexe la situation, elle est seulement... désespérée (depuis très longtemps qui plus est) !

                  Mais tant mieux si vous ne le percevez pas.


                • rosemar rosemar 26 février 2013 18:13

                  Elle est peut être désespérée dans certains collèges, les lycées sont un peu plus épargnés mais le problème commence, c’est vrai, à s’étendre aux lycées...


                • antonio 26 février 2013 17:19

                  « Toute sanction est un échec de la pédagogie »  : voilà un bel exemple de la « novlangue » si fort pratiquée dans les centres de formation ! ( novlangue qui bien sûr culpabilise les enseignants ! ) On se croirait dans un monde de bisounours où tous les élèves sont bons et gentils ....les élèves sont à l’image de la société actuelle et certains plus que d’autres en affichent les travers : bavardages incessants, impolitesses, grossièretés, vulgarité......A un moment, comme avec tout enfant, il faut mettre des limites et le faire, c’est respecter l’enfant et se respecter soi-même comme enseignant.
                  L’autorité ne se discute pas : elle s’impose d’elle-même dans une classe car c’est bien le professeur qui commande, son seul souci étant de transmettre son savoir dans les meilleures conditions possibles : il ne s’agit pas de répéter maintes fois : « Si tu continues, je vais te punir » ,non surtout pas ! Mais au bout de deux ou trois rappels à l’ordre , paf ! ça tombe et on ne discute pas, on ne négocie pas avec le fauteur de troubles....
                  Quand j’enseignais ( il y a déjà presque huit ans et je sais que la situation s’est bien dégradée depuis ! ), je ne sanctionnais pas souvent mais quand j’étais amenée à le faire, j’étais intraitable....et le gamin sanctionné savait qu’il n’avait pas intérêt « à la ramener » et....
                  j’avais la paix ! Et je ne perdais pas mon temps en moult explications.....à l’élève trop bavard rappelé en vain à l’ordre une ou deux fois, je signifiais la sanction : « un devoir supplémentaire,
                  une heure de colle ou autre et quand il me demandait pourquoi, je répondais : » cherche, ça t’occupera ! " Les élèves ne sont pas idiots ....ils savent très bien quand ils dépassent les limites.....
                  J’avais des collègues qui pratiquaient le système des croix : à chaque manquement, une croix et au bout de cinq croix, une sanction.........honnêtement, je me demandais comment ils pouvaient faire cours tout en tenant une telle comptabilité ! Je n’aurais jamais pu ! Etre professeur, c’est un peu être homme orchestre : expliquer, écrire au tableau, interroger, stimuler, raccrocher le rêveur, surveiller sa montre pour transmettre ce qui a été prévu, détendre l’atmosphère avec une ou deux plaisanteries, remplir le cahier de textes, etc....où aurais-je pu trouver le temps de compter des croix sans me tromper de surcroît ?.........
                  La seule chose qui importe, c’est ne pas HUMILIER l’élève !


                  • rosemar rosemar 26 février 2013 19:23

                    Bonsoir antonio


                    oui la novlangue a fait des ravages.... il existe maintenant des classes avec plusieurs éléments perturbateurs et parfois il devient difficile de les canaliser : le système des croix me paraît aussi peu efficace. Il faut voir aussi que les élèves se mettent à contester les sanctions donc ils ne voient pas toujours les limites....

                  • rocla (haddock) rocla (haddock) 26 février 2013 17:23

                    Beaucoup de vrai Monsieur Chamiot 


                    On préfère maintenant qu’ un élève frappe un enseignant plutôt que 
                    le contraire . 

                    Les jeunes d’aujourd’hui (vos ados) ne voient pas la nécessité de faire un effort pour acquérir le langage « officiel » (base transactionnelle dans une société normale) :
                    - ils n’ont jamais fait aucun effort (on n’a jamais rien exigé d’eux)
                    - ils n’ont nulle envie de travailler ni d’être utiles socialement (ego jamais brisé, ni frustré)
                    - ils constatent que les assistés oisifs vivent aussi bien que les actifs
                    - ils s’accordent tous les droits (individualisme non contraint par une instance supérieure)

                    Pas tous mais beaucoup n’ ont aucune idée de la vraie autorité .

                    On meurt rarement d’ un coup de pied au cul ( une claque bien appliquée ) 
                     pouvant prendre bien des services .





                    • Shawford42 26 février 2013 17:33

                      Yep Captain, mais c’est dommage qu’il n’y ait pas d’entité supérieure pour te faire rendre le p que tu piques plus qu’à ton tour à l’agora elle même par exemple smiley smiley smiley


                    • Chamiot 26 février 2013 17:42

                      Beaucoup de vrai Monsieur Chamiot

                       J’aspire l’encens, Capitaine (sans « mon » puisque vous êtes un marin)

                      On préfère maintenant qu’ un élève frappe un enseignant plutôt que 
                      le contraire .

                       Depuis le début de l’Humanité, les enseignants avaient autorité sur leurs ouailles et les parents sur leur progéniture...On ne contrevient pas impunément aux lois de la Nature.

                      Et surtout Capitaine...restez comme vous êtes !


                    • rosemar rosemar 26 février 2013 18:15

                      Bonsoir rocla 


                      il est vrai que des enseignants reçoivent des menaces ou des coups bien que, pour l’instant, ces cas soient assez limités... heureusement...

                    • Vipère Vipère 26 février 2013 18:27

                      Quand on songe, qu’ autrefois, les enseignants corrigeaient les élèves à coups de règle sur les mains, les mettaient au piquet, leur faisaient copier des centaines de lignes !

                      Une parente me racontait le calvaire que lui a fait subir une enseignante qui l’avait prise en grippe. De telles comportements sont inimaginables de nos jours où les santions corporelles sont interdites  !

                      Sans parler du bonnet d’âne, que l’on faisait porter au cancre !!!


                    • rosemar rosemar 26 février 2013 18:40

                      Tout cela n’existe plus heureusement Vipère 


                      mais il faut garder des sanctions qui ont valeur d’exemples : les élèves n’ont pas tous les droits... et surtout il faut que le respect soit préservé....

                    • sophie 26 février 2013 17:26

                      Merci Rosemar, attention, sanction ne signifie pas punition, elle est plutot disons un complément de pédagogie.


                      • Rémy Mahoudeaux Rémy Mahoudeaux 27 février 2013 10:46

                        il y a effectivement un contresens dans la mesure où une sanction peut être punition ou récompense. La note est une sanction du travail de l’élève. Le résultat d’un examen aussi. 
                        http://www.cnrtl.fr/definition/sanction&nbsp ;

                        Dès lors que l’on améliore que ce que l’on mesure, la sanction est nécessaire. Que ce soit sur l’acquisition des connaissances ou - j’en conviens dans une moindre mesure - sur les comportements sociaux de l’élève au sein de son école. 
                        Mon opinion est que les dogmatiques du « pas de sanction » et les parents qui se désolidarisent de l’enseignant qui réprimande (quand c’est justifié) contribuent au délitement du corps social. . 

                      • 6ber 6ber 27 février 2013 10:32

                        Sans parler naturellement du binge drinking à 8h le matin, du pétard avant, pendant et après les cours, du racket, du dealer à la sortie et objets de toutes sortes n’ayant qu’un lointain rapport avec les matières dispensées.
                        Et là, je ne parle pas du 9-3 ou du 95, non je parle d’une banlieue aisée de l’ouest de Paris prés de St Cloud.
                        Alors bien sur ce n’est pas tous les jours(quoique) et il y a toujours eu des élèves difficiles à toutes les époques et si les rebelles ont toujours existés, je ne me rappelle pas avoir vu un élève bourré au collège, le pétard n’existait pas, le racket non plus.
                        Les plus délurés fumaient en cachette ou séchaient les cours et accrochaient des poissons dans le dos le 1er avril.
                        Pas plus.
                        Chouette époque...


                        • Raymond SAMUEL paconform 27 février 2013 15:57

                          Les rassemblement d’enfants nécessitent de la discipline.
                          Crèche, école (à deux/trois ans et plus tard) ajoutées au « pas le temps » à la maison, créent de plus en plus d’occasions de conflits et d’oppositions, d’incompréhensions, de positions incompatibles, de frustrations, d’humiliations, de souffrances etc...

                          Nous en sommes à la société de l’antagonisme (appris dès le berceau)

                          Précisons que les parents actuels ont été élevés dans la même ambiance que les enfants actuels, avec la même méconnaissance de leurs besoins et, de toutes façons avec la même impossibilité d’y faire face(dans le cas où ces besoins auraient été connus).

                          Rassurez-vous chers enseignants, vous souffrez du comportement des enfants, mais vous souffrez aussi de votre « éducation » comme les autres adultes (dont les parents de vos élèves), et comme souffriront vos élèves devenus adultes (névroses, handicaps psychiques, dépression, agressivité/passivité etc...)

                          Soyez réalistes : c’est cela la société que nous avons construite au cours de la deuxième moitié du 20ème siècle. Il faudra la boire jusqu’à la lie parce que nous avons très probablement dépassé le point de non retour.

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