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Accueil du site > Tribune Libre > La tragédie de Lampedusa : pourquoi les Africains cherchent à venir en (...)

La tragédie de Lampedusa : pourquoi les Africains cherchent à venir en Europe ?

Mais pourquoi ne restent-ils donc pas chez eux ? La réponse à cette question, très café du commerce, pourrait paraître évidente : c’est la misère qui les pousse à partir. La lecture de mon article précédent devrait pourtant infirmer cette fausse évidence. Il traite de la politique de fermeture des frontières au niveau de l’Europe et de sa sous-traitance par les pays du pourtour méditerranéen. http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-effets-nefastes-de-la-123436

Son coût humain est exorbitant et la récente affaire de Lampedusa en Italie avec ses trois cents noyés l’illustre tragiquement. Ma thèse est la suivante : ce n’est pas la misère qui est seule responsable de leur départ car il y a de nombreux pays où cette misère sévit ; on n’y émigre pas pour autant ou si peu. Les trois facteurs qui me semblent décisifs sont l’incapacité de se projeter dans l’avenir à l’intérieur de leur pays d’origine, la globalisation d’un imaginaire politique et des réseaux qui permettent la migration. Ces derniers ne sont pas tous mafieux comme on voudrait le faire croire dans les médias ! Je centrerai principalement mon analyse sur l’Afrique subsaharienne francophone.

Examinons l’effet Push. Le manque de perspectives politiques et économiques en postcolonie, et pour le dire simplement le manque d’espoir, génère toutes sortes d’escapismes dont la migration n’est qu’une voie de sortie privilégiée. Nul besoin de trop ergoter sur la situation sociale et économique dramatique de bien des états postcoloniaux africains[1]. Dessinons- la à grand trait et donnons-leur de l’épaisseur historique, ce qui est rarement fait. Les puissances coloniales au lendemain de la seconde guerre mondiale mirent rapidement en place, sous la pression internationale et interne, un système étatique de transition visant à rationnaliser l’autonomisation de ses sujets et l’extraction des richesses par la mise en place d’une administration prébendière distribuant aux « évolués » libéralités et dispenses de tout ordre. Les indépendances prirent rapidement la forme d’une « interdépendance » de type néocoloniale[2] imposée par les puissances tutélaires mais aussi voulue et consentie par les élites africaines qui virent alors leurs positions d’intermédiaires renforcées, comme au temps de la traite au XIXème siècle, formant ainsi un « bloc hégémonique postcolonial »[3] . La patrimonialisation de l’état africain et les politiques du ventre qui en résultèrent ne se firent pourtant pas exclusivement sur le dos des nouveaux « citoyens » africains. Des réseaux de redistribution et de solidarité tribaux, familiaux, claniques, régionaux, politiques se développèrent par le biais de prébendes, en même temps que la bureaucratisation accélérée de la société, à travers notamment un fonctionnariat pléthorique. Ceci consolidait la légitimation de l’état africain, non pas par le développement de biens public (le cycle vertueux wébérien), mais par la formation de clientèles, donc d’obligés et in fine de dépendants. Les ajustements structuraux imposées dans les années quatre-vingt par les puissances tutélaires ébranlèrent cet édifice social fragile en contractant le fonctionnariat et en privatisant tout ce qui pouvait l’être. Les effets furent socialement et économiquement désastreux plongeant une bonne partie de la population dans l’économie informelle et les privant des anciens réseaux de clientèle et de redistribution. Les effets politiques furent non moins dramatiques : le pacte social tacite étant rompu, la légitimité des états africains ne put se construire que sur un redéploiement de la violence sous des formes jusque là inédites. Il est bien entendu que les mascarades électorales validées par nos « experts », ne trompent personne là-bas et ne peuvent susciter que de l’agitation sociale[4]. Le discrédit des états africains dans leur capacité à proposer un avenir aux jeunes (ultra majoritaires) est profond et malheureusement durable. Ainsi, les anciennes solidarités étant mises à mal, l’avenir bloqué sur le plan économique et politique, les jeunes africains ne peuvent que se tourner vers l’extérieur chaque fois qu’il leur en est donné la possibilité. D’autres solidarités de type diasporique se mettent alors en place. Interrogez les jeunes diplômés sur le campus de Yaoundé, le résultat est sans appel. Beaucoup sont prêts à saisir toute opportunité pour partir : bourse d’étude, rapprochement familial, mariage avec un ressortissant français, statut de réfugiés politique, accord de coopération en matière de santé ect... Au demeurant, l’on comprend pourquoi l’accès aux savoirs et aux études gardent encore un attrait majeur là-bas alors qu’il est impossible de trouver un emploi qualifié et correctement rémunéré dans le secteur privé ou dans l’administration sans l’appui d’un tiers et le bénéfice de passe-droits. La qualification (où ce qu’ils espèrent en être une) fait office de capital culturel pour un avenir meilleur. Ce constat doit pouvoir cependant être nuancé suivant les endroits mais c’est bien parce qu’ils sont jeunes, connectés au monde et relativement éduqués qu’ils cherchent et peuvent émigrer.

A ce stade, il convient de tordre le cou à certains clichés encore vivaces aujourd’hui et d’éclairer sur l’environnement médiatique en Afrique francophone subsaharienne. Parlons donc de l’effet pull. Dans les marchés populaires dans les grandes métropoles, il est facile de trouver des jeunes gens fascinés par le mode de vie occidental. Un certain nombre peut encore se faire berner par un cousin de retour au pays, ce dernier pouvant jouer aisément les flambeurs avec quelques centaines d’euros économisés en France, alors que sa situation est des plus précaires chez nous. D’autre part, les médias européens sont massivement diffusés dans les foyers et les lieux de sociabilité, diffusant une image forcément distordue de la réalité sociale en France et ailleurs, mais aussi un imaginaire porteur d’espoir. Il reste vrai que les chances pour ces jeunes gens d’émigrer en Europe sont très minces. Certains entreprennent le voyage par l’entremise de réseaux de passeurs et n’en reviennent pas. En fait, parmi les candidats crédibles à l’émigration, c’est-à dire ceux disposant de solides réseaux, peu sont dupes. Ils savent qu’ils trimeront au bas de l’échelle sociale et qu’ils seront déqualifiés. Mais il est vrai que les exemples de réussite sous nos latitudes s’affichent aujourd’hui et il n’est pas rare qu’un cousin en France finisse par sortir de la précarité et le fasse savoir. De fait, il est peu niable d’affirmer que la France reste une terre d’opportunités malgré la crise, le chômage et les discriminations. Marteler le contraire comme le fit Nicolas Sarkozy lors de ses tournées africaines n’est pas crédible aux yeux des Africains. Les plus instruits d’entre eux savent qu’un nombre important d’emplois précaires ou illégaux leur sont réservés et qu’à force de persévérance ils peuvent s’intégrer et gravir des échelons. Que peu y parviennent n’est pas la question, l’essentiel pour eux est qu’un avenir est possible en France ou ailleurs en Europe. D’où l’on voit que l’état social, « l’assistanat » diront certains, n’est presque jamais dans la ligne de mire des migrants. Au mieux c’est un pis-aller en attendant des jours meilleurs. De nombreuses études en sociologie ont montré que ceux qui bénéficie le plus de l’état social ne sont pas les primo-arrivants, souvent ignorants de leurs droits. Ils sous-estiment souvent l’ampleur des obstructions administratives à leur égard, la férocité de la chasse aux sans-papiers et l’accès difficile au logement et au permis de conduire. Les désillusions dans ce domaine sont souvent amères. Les immigrés ont bien sûr autant de préjugés sur les pays d’accueil que nous nous sur leur pays d’origine.

 Il est plus que temps de comprendre que l’Europe, ni aucun ensemble géopolitique, ne peut dresser des murs entre les hommes. Tenter de le faire, et c’est ce qui se passe en ce moment dans l’espace méditerranéen, en Israël, à la frontière mexicaine, c’est souscrire à des politiques proprement criminelles, qui ne peuvent être assumées en tant que telles par des états de droit, d’où la sous-traitance aux pays du sud. Renationaliser l’espace français comme le propose les partis d’extrême droite est évidemment une ineptie. Construire des digues étanches n’est pas concevable à cause de l’intensité des flux humains, de marchandises et de capitaux. Les failles juridiques, les sas d’entrées sont nombreux et ils sont exploités d’une manière où d’une autre par les migrants qui de toute manière ont souvent peu à perdre. Il est aussi urgent de comprendre notre coresponsabilité dans la situation dramatique de bien des pays du sud. Nous ne vivrons jamais à l’écart des autres. Aussi nous faut-il repenser l’accueil et la nécessaire politique de contrôle des flux migratoires.

We live in a global word whether we like it or not !



[1] Les contributions de Joseph-Achille Mbembe sont remarquables. Citons De la postcolonie. Paris : Karthala,

2000. Sortir de la grande Nuit. Essai sur l’Afrique décolonisé. Paris : La découverte, 2010.

[2] Le néocolonialisme doit être entendu comme la contractualisation de la relation coloniale.

[3] Bayart, Jean-François. L’Etat en Afrique, la politique du ventre. Paris : Fayard, 1989.

 

[4] Les fameuses grèves de la « faim » au Cameroun en 2008 étaient essentiellement mues par la contestation au nouveau projet de constitution de Paul Biya.

 


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28 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 8 octobre 2013 12:02

    Pourquoi le F.M.I. et la Banque Mondiale interdisent-ils aux pays africains toute subvention à leurs paysans, pendant que les pays développés eux, n’arrêtent pas de subventionner leurs propres agriculteurs ? Pourquoi les prix du café, du cacao, du coton et d’autres matières premières dont vivent les paysans africains sont arbitrairement fixés à la Bourse de Londres, de Paris ou de New york..........

    voir : AFRIQUE, TERRE DE PILLAGES

    et aussi : L’AFRIQUE CLE DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE MONDIAL


    • Anaxandre Anaxandre 8 octobre 2013 14:08

        Vous avez tout-à fait raison : chaque nation doit être entièrement libre de ses choix et se défaire de la tutelle et des diktats d’organismes internationaux essentiellement étasuniens ; et c’est ce qui fait la cohérence de mon nationalisme. Chaque pays à en effet le droit, et le devoir pour son peuple, d’user pleinement de sa souveraineté dans tous les secteurs où elle peut et doit s’appliquer, en France comme au Zimbabwe.


        Quant à l’article, bien qu’il apporte une analyse assez juste des causes des migrations, il ne donne malheureusement aucune solution, rejetant même à l’avance tout frein à l’immigration :
        « Construire des digues étanches n’est pas concevable à cause de l’intensité des flux humains, de marchandises et de capitaux. »
        Au moins le lien entre la libre circulation des personnes et des capitaux est-il réaffirmé ici. Et j’ajouterai que personne ne parle de « digues étanches », l’Europe et la France en particulier n’ayant pas vocation à singer le modèle israélien, mais au minimum de freiner l’afflux des migrants en reprenant le contrôle sur les législations de notre pays (via par exemple la sortie de l’UE/Schengen et la dénonciation de nombreux Traités internationaux qui nous lient), afin d’en finir enfin avec le Droit du sol, le regroupement familial, etc.

        Et sinon quoi ? Les peuples européens seront-ils les derniers auxquels on niera le Droit à l’existence ?, à la préservation de leur culture ?, de leur identité ?...

    • ZenZoe ZenZoe 8 octobre 2013 17:21

      Il faut dire que tout ça est fait avec la bénédiction des dictateurs - pardon - des dirigeants africains, qui encaissent les aides internationales dans une poche, les pots-de-vins du crime organisé dans une autre, tout en portant un regard satisfait sur tous ces pauvres gens qui partent du rêve plein la tête - toujours des bouches en moins à nourrir, toujours des emmerdeurs en moins.


    • cedricx cedricx 9 octobre 2013 04:30

       Les solutions existent, en tout les cas pour les pays sub-sahariens, il faut construire des digues véritablement efficaces pour juguler cet exode que rien ni personne ne pourra contrôler à l’avenir. Ces digues sont un ensemble des pays du Maghreb prospères et viables économiquement, qui absorberait cette main d’oeuvre qui jusqu’alors était en transit vers l’eldorado européen ; conditionner les aides au développement à de réels efforts des pouvoirs en place en direction des plus défavorisés, aider ces pays à organiser un planning familial efficace car l’expansion démographique dans ces pays ruine toute avancée ( les projections pour les seuls Niger et Mali pour les décennies à venir sont tout simplement effarants !) ; et enfin ne pas encourager les conflits ethniques, politiques, religieux, frontaliers comme c’est souvent le cas aujourd’hui, ces derniers étant sources d’exodes massifs. 


    • tiptop 9 octobre 2013 13:13

      Bonne remarque mais le poids des marchés financiers et des tutelles internationles ne se posent pas qu’en Afrique . regardez le cas de la grèce et de l’Italie

      « il ne donne malheureusement aucune solution, rejetant même à l’avance tout frein à l’immigration :

       « Construire des digues étanches n’est pas concevable à cause de l’intensité des flux humains, de marchandises et de capitaux. » »

      Faux , lisez la fin de l’article mais il est évident que je ne donne pas de solutions clé en mains. Une des solutions est évoquée plus bas : quand les pays nord africains seront prospères ils aspireront beaucoup des flux migratoires venant du sud. C’est exactement ce qui s’est passé au cours du XXème siècle pour l’Espagne et l’Italie. De pays de migrants ils sont devenus des pays qui accueillent des migrants... mais la roue est encore en train de tourner avec la crise !


    • morice morice 8 octobre 2013 12:04

      on rappelle ici que des rédacteurs étaient allé loin dans les accusation islamophobes, en accusant des émigrés d’avoir jeté par dessus bord les femmes en priorité.



      l’article avait obtenu 75% de satisfaits : la HONTE.

      il était le double de cette campagne de fachos notoires
      http://ripostelaique.com/tunisie-jeter-les-femmes-a-la-mer-un-scandale-passe-sous-silence.html

      cet article était une honte véritable, contre laquelle j’avais réagi vivement :

      43% de satisfaits

      cela fait longtemps que l’extrême droite, ici, modifie les résultats des votes !



      • Yohan Yohan 8 octobre 2013 12:55

        Un très bon article d’ailleurs...comme on aimerait en voir plus souvent



        • L'enfoiré L’enfoiré 8 octobre 2013 12:49

          J’oubliais de répondre à « pourquoi les Africains cherchent à venir en Europe ? »


          1. Parce que c’est plus près
          2. Parce que nos émissions de télés vont jusqu’à eux.

        • Yohan Yohan 8 octobre 2013 12:54

          Parce que nous les encourageons à venir avec notre droit du sol et nos générosités inconsidérées, l’AME, l’ASPA, la CAF et tout le toutim... 


        • Constant danslayreur 8 octobre 2013 13:27

          Un bon papier sur le sujet avec des statistiques précises et surtout des profils... extraits

           
          ...C’est chèrement payé, mais cela ne les décourage pas, bien que les chances de rejoindre les côtes nord de la Méditerranée soient très minces, pour ne pas dire illusoires. Ainsi, 5 469 parmi ces jeunes ont été interpellés depuis 2005, dont 2 550 par les éléments de la Gendarmerie nationale et 1 568 par les garde-côtes, sur le littoral algérien ou au large de nos côtes.

          Durant la période allant du 1er janvier au 8 mars 2008, 77 personnes ont été interpellées par les éléments des services en charge de la lutte contre ce fléau.

          Durant l’année écoulée, 1 071 personnes ont été arrêtées, dont 83 de nationalité étrangère, précise-t-on au niveau du commandement des garde-côtes.

          Parmi ces aventuriers, on compte, entre autres, 56 Marocains, 3 Maliens, un Congolais et 1 Ivoirien. Pour l’année 2007 uniquement, 94 personnes ont été repêchées au large des côtes algériennes. Et depuis le début de l’année en cours, ce nombre est de 9 personnes.

          Ces arrestations, explique le colonel Slimane Deffaïri, responsable de la communication des Forces navales algériennes, englobent l’arraisonnement en mer d’embarcations transportant au total 1 380 personnes et l’interpellation de 188 jeunes au niveau des ports.
          « 2 919 harraga ont été interceptés depuis 2005 sur le littoral ou au large des côtes algériennes. 1 302 d’entre eux ont été sauvés d’une mort certaine », indique le colonel Slimane Deffaïri.

          Par ailleurs, le Centre national des opérations de surveillance et de sauvetage (CNOSS) relève une forte augmentation des cas entre 2005 et 2006. Le nombre de jeunes interceptés ou interpellés pour migration clandestine, de 335 durant la première année, a littéralement triplé l’année suivante pour atteindre 1 016 cas.

          Et il en est de même pour le nombre d’affaires y afférentes traitées ces trois dernières années.

          Sur les 425 affaires traitées, 173 concernent la période 2007, ce qui dénote d’une progression très prononcée. Les statistiques révélées par les services en charge de la lutte contre la migration clandestine donnent également un aperçu sur les différents profils des harraga.

          Ainsi, selon un document de la marine nationale, il s’avère, entre autres données, que 54 % d’entre eux sont âgés de 18 à 28 ans, 27 % de 29 à 40 ans et seulement 3 % de plus de 40 ans. Concernant leur état civil, 80 % sont célibataires, 19 % mariés et 1 % divorcés. Par ailleurs 90 % d’entre eux n’ont ni emploi ni qualification.

          Pour ce qui est de leur niveau d’instruction, selon un rapport de la Gendarmerie nationale, les sans-profession viennent en tête avec un ratio de 79 %, suivis de ceux exerçant une fonction libérale avec 6 %, des étudiants avec 2 % et des fonctionnaires et des journaliers avec 1 % pour chacune de ces catégories.

          Rares sont les harraga qui arrivent à atteindre les autres rives de la Méditerranée, à savoir les côtes espagnoles à l’ouest et la Sicile ou la Sardaigne à l’est.

          Plusieurs raisons concourent à cet état de fait, à commencer par la plus dangereuse, à savoir la vétusté des embarcations utilisées qui tombent souvent en panne, en haute mer. De ce danger, n’en doutons pas, les harraga en sont conscients.

          Ils savent que leurs chances d’atteindre la rive nord sont extrêmement réduites, mais ils tentent quand même à plusieurs reprises cette aventure périlleuse, estimant que le miracle peut avoir lieu, comme il s’est produit pour de rares personnes. 7 % des interpellés sont des récidivistes et 62 % de ces interpellés avaient introduit, en vain, des demandes de visa.

          Depuis quelques temps, ce phénomène touche également les femmes, avec 14 cas ces dernières années. La première harraga à été interpellée en 1999, la deuxième en 2001 et la troisième en 2003. Le plus grand nombre a été enregistré en 2006 avec 7 cas, contre 4 en 2006.

          http://m.presse-dz.com/readart.php?id=5861


          • foufouille foufouille 8 octobre 2013 14:01

            si ils font des études, ils peuvent se renseigner sur le nombre de nos chômeurs. surfer sur internet. et surtout sur le coût de la vie en france
            reste que même en france, il y a des crétins qui pensent qu’il y a plein de travail. crétins souvent raciste


            • Anaxandre Anaxandre 8 octobre 2013 16:56

                À Londres, par exemple...

                À Paris, on ne sait pas trop - interdiction des statistiques oblige ! -, je conseille juste d’ouvrir les yeux, et les oreilles...

            • doctorix, complotiste doctorix 8 octobre 2013 16:42

              On peut encore remercier Sarkozy d’avoir foutu le bordel en Libye (pour assassiner son mécène, sans doute), et à Hollande de faire de même en Syrie (un pays où le rôle de la France s’avère également tout à fait désastreux, bien que le mal se fasse en sous-main et en catimini).

              Ces deux pays étaient jusqu’ici très prospères, et ne provoquaient aucun exode.
              La meilleure façon d’éviter les flux migratoires est de rendre ces migrants heureux chez eux, au lieu de les voler et de leur donner des chaînes.
              Finalement, nous n’avons que ce que nous méritons.

              • smilodon smilodon 8 octobre 2013 20:53

                @ doctorix : Je crains hélas, que nous n’ayons que ce que nos « gouvernants » méritent !....... Mais c’est vrai, nous les avons « élus » !... Ou du moins une « majorité » d’entre nous l’aura fait !... Donc, certes, eux n’étant jamais responsables de rien, même si « coupables », la faute incombent aux « électeurs » que nous sommes !...... C’est notre faute, notre très grande faute !........ A nous SEULS !....... C’est toujours les « lampistes » qui trinquent !... Les « lampistes » qui obéissent, ceux qui votent, ceux qui s’embarquent sur des galères, ceux qui triment, qui paient  !...... Jamais la faute des « capitaines » !... Toujours celle des « matelots » !....... Le monde est une « galère » au vrai sens du terme !... Vous et moi on rame !... Les noyés de « lampedusa » aussi étaient des « rameurs », même s’ils n’auront jamais connu la « vibration » d’un « électeur » glissant son petit papier dans l’urne !.... Ils sont nos frères, bien plus que les frères des « officiels » qui pleurent sous l’oeil d’une caméra !..On finira tous au fond de l’eau, nous comme eux !... D« une manière différente, mais pareil, tout pareil, dans »le fond«   !.. Pas les »capitaines«  !... Leurs capitaines ou nos capitaines !!.. JAMAIS !.... Ils seront toujours là, eux !... Et trouveront toujours des »rameurs« pour ramer à la place des morts !....Qu’on crève dans les eaux de »lampedusa« ou dans un petit village de France !... Qu’on soit un »misérable-électeur« ou un »misérable-seulement«  !.....Le bas d’une échelle s’appelle les pieds !... Qu’ils soient en bois ou en acier inox !...Ils resteront »les pieds« d’une échelle !...... »barreau« est autre »étape«  !!!..... Pourtant, sans les »pieds« qui constituent aussi le »montant« , aucun »barreau" ne pourra subsister !...Comprenne qui voudra !... Adishatz.


              • smilodon smilodon 8 octobre 2013 20:27

                Y’aurait bien une solution !!!.... C’est sûr, moins « intellectuelle », moins.....« exprimable », voire même « pensable » !...... Mais bizarrement, elle m’est venue à l’esprit !.... Elle est nulle, je sais !... Mais bon, après tout ce n’est qu’une pensée !.... Et même si je pensais à tuer ma belle-mère, ce ne serait pas assez pour être incarcéré, non !.... Alors voilà ma pensée : « dans nos belles cités de banlieues, il est une population de »jeunes« , complétement en dehors de notre espace social, qui rêvent des terres lointaines, des us et des coutumes de leurs ancêtres !... Du moins, s’en sentent-ils les »héritiers«  !...Tout en ayant profité, à juste titre ou au moins »légal titre« de nos lois et principes !....Que ces »jeunes« passent donc le relais, en les remplaçant là-bas, à tous ces autres jeunes (qui viennent de »là-bas« ), qui ne rêvent que d’un avenir meilleur ici que chez eux, non par la délinquance mais par le travail et ses valeurs !..... Echangeons nos »jeunes« avec tous ces pays »d’afrique« qui laissent courir les leurs à la mort !.... Ceux d’ici seront certainement très heureux de découvrir le »pays de leurs ancêtres« , et nul doute que ceux de »là-bas« sauront se réjouir de dormir au chaud, même dans un immeuble d’une cité de banlieue......Vu tout ce qu’ils ont connu avant !.... Et bosser 8 heures par jour chez Mc Do ou ailleurs pour 1000 euros par mois ne devrait pas leur poser autant de soucis !.....Ils connaitraient simplement la vie de »français moyens« , ce dont ils rêvent, rien de plus ni de moins !.... Et ils en seraient certainement plus reconnaissants que toute cette racaille de banlieue qui compose aussi, (surtout ?), notre »jeunesse« des grandes villes !...... C’est évident que ces »gens-là« valent mieux que nos »parasites« de »jeunes de banlieues« , comme on doit les nommer , ( »Jeunes« , pas »parasites« ..dsl), sous peine de poursuites !.... Echangeons-les !....On n’a rien à y perdre, tout à y gagner !.... Voilà ma pensée....Mais peut-être n’était-ce qu’un rêve !... Je ne saurais le dire avec certitude !... Un »rêve« seulement !!???.... Sûrement. Veuillez ne pas tenir compte de ces propos !..... Ce n’était qu’un songe. Le »songe« n’étant pas encore une infraction pénale, merci de ne pas déposer plainte !... Ce serait inutile !... Et maintenant que j’y réfléchis, effectivement......Je dormais au moment de cette »pensée" !... Adishatz.


                • francesca2 francesca2 8 octobre 2013 22:42

                  Excellent ! 

                  Et on ne peut même pas crier aux heures les plus sombres........ 

                • francesca2 francesca2 8 octobre 2013 23:19

                  Je suis passée voir votre fiche auteur...c’est un bonheur....


                  Respect, smilodon, R-E-S-P-E-C-T !

                • Shawford42 8 octobre 2013 23:23

                  Ayé, elle est encore coincée dans l’as en sœur. RaMène nous Cosmic, elle a un peu plus jugeote, elle. smiley


                • francesca2 francesca2 8 octobre 2013 23:27

                  Tiens, salut nono !!!



                • Pyrathome Pyrathome 8 octobre 2013 23:30

                  Dis tonton sawsaw, c’est quoi un gros facho ? et une petite fachouyette ?


                • Shawford42 8 octobre 2013 23:32

                  J’en sais rien chaton, mais je sais ce qu’est un as en soeur.


                  Stay tuned

                • Shawford42 8 octobre 2013 23:33

                  Tins un ange ou un démon me parle


                  Nono : mon alter-égo d’où tu sais, ou moi moi moi ?

                • Shawford42 8 octobre 2013 23:36

                  T’as la bouche béééééééééééééééé tout d’un coup ?


                • Shawford42 8 octobre 2013 23:37

                  Oups je croyais parler à franseca2


                  ah ces satanés ascenceurs smiley

                • Hijack Hijack 9 octobre 2013 02:23

                  Pas eu le temps de lire le sujet, mais à mon sens, le problème part du départ de ces malheureux et non à leur presque arrivée ... si j’ose dire !
                  .
                  Si leurs gouvernements leur montrent tous les risques à eux et leurs proches, toutes les difficultés qu’ils auront à surmonter (Europe en crise, chômage même pour les résidents, racisme, difficulté de se loger etc ... ), je crois que bcp hésiteraient à s’embarquer pour ces très risquées aventures.
                  .
                  Leur faire comprendre que bcp de français en France ne disposent pas du montant que les passeurs leur font payer pour une traversée ... sans lendemain ou presque. Qu’avec cet argent, ajouté à celui d’autres de leurs semblables, ils pourront peut être faire quelque chose dans leur propre pays.
                  Bref, je parle de ce qui me sort par la tête, je ne vis pas ce qu’ils vivent chez eux ... mais je les vois ici ... à leur place, je ne prendrai pas le risque ... pour rien, je prendrai le risque de faire quelque chose chez moi et près des miens.


                  • soi même 9 octobre 2013 11:07

                    Il y a un très bon article sur le réseau Voltaire

                     « On passe ensuite à une page plus honteuse encore : celle de la guerre contre la Libye. Pour démanteler un État national qui, malgré d’amples garanties et ouvertures à l’Occident, ne peut plus totalement être contrôlé par les USA et par les puissances européennes, garde le contrôle de ses propres réserves énergétiques en concédant aux compagnies étrangères des marges de profit restreintes, investit à l’étranger des fonds souverains pour plus de 150 milliards de dollars, finance l’Union africaine pour qu’elle crée ses organismes économiques indépendants : la Banque africaine d’investissement, la Banque centrale africaine et le Fond monétaire africain. Grâce à un actif commercial de 27 milliards de dollars annuels et un revenu par habitant de 13 000 dollars, la Libye est avant la guerre le pays africain où le niveau de vie est le plus élevé, malgré les disparités, et reçoit des éloges de la Banque mondiale pour « l’utilisation optimale de la dépense publique, y compris en faveur des couches sociales pauvres ». Dans cette Libye environ un million et demi d’immigrés africains trouvent du travail.

                    Quand en mars 2011 commence la guerre USA/OTAN contre la Libye (avec 10 000 missions d’attaque aérienne et de forces infiltrées), le président Napolitano assure que « Nous ne sommes pas entrés en guerre » et Enrico Letta, vice-secrétaire du PD (Partito democratico), déclare que « Les va-t-en-guerre sont ceux qui sont contre l’intervention internationale en Libye, et certainement pas nous qui sommes des bâtisseurs de paix ». « Paix » dont les premières victimes sont les immigrés africains en Libye, qui, persécutés, sont contraints de s’enfuir [1].

                    Rien qu’au Niger 200 à 250 000 migrants reviennent dès les premiers mois, perdant ainsi la source de revenus qui entretenait des millions de personnes. Nombre d’entre eux, poussés par le désespoir, tentent la traversée de la Méditerranée vers l’Europe. Ceux qui y perdent la vie sont eux aussi des victimes de la guerre voulue par les chefs de l‘Occident. Ces mêmes gouvernants qui aujourd’hui alimentent la guerre en Syrie, qui a déjà provoqué plus de 2 millions de réfugiés. Parmi lesquels certains tentent déjà la traversée de la Méditerranée. Si leur embarcation aussi coule, il se trouve toujours un Letta prêt à proclamer le deuil national.

                    Traduction
                    Marie-Ange Patrizio »

                    • Hijack Hijack 9 octobre 2013 14:24

                      Oui, pour la Libye, c’est clair ... qu’à ce niveau, la responsabilité incombe à l’Otan et les Usa dont la France donc. La France de Sarko qui a détruit un pays, bcp de ses habitants, leur dirigeant qui avait rendu la Libye d’un désert un presque paradis, comparé au désastre actuel.
                      .
                      Les terroristes armés par l’Otan seront un problème supplémentaire.

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