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Accueil du site > Tribune Libre > La VIe république de l’UDF

La VIe république de l’UDF

La VIe, comme on l’appelle déjà, devrait voir le jour entre 2007 et 2012, version PS, UDF ou UMP.

En effet le changement de statut du président est nécessaire dans l’évolution institutionnelle marquée par le passage au quinquennat.

Par ailleurs, le rôle des collectivités s’étant renforcé (principe de subsidiarité appliqué au sein de la France), il est nécessaire de clarifier les nouvelles positions.
Enfin le débat récurrent sur l’indépendance de la Justice sera clarifié par une plus grande indépendance de la magistrature et surtout par la validation de la nomination du garde des Sceaux.

Le projet de constitution proposé par l’UDF est en ligne sur l’adresse : http://www.6emerepublique.com/

Voici quelques morceaux de cette nouvelle constitution orientée vers un meilleur équilibre des pouvoirs, et parfois quelques commentaires.

TITRE PREMIER - De la souveraineté
"Article 3
La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum."

La notion de référendum est remise en perspective, il faut ensuite passer à l’article 11 pour voir que le référendum d’initiative populaire est enfin possible.

TITRE II - Du pouvoir exécutif
Article 6
Le président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct. Il ne peut exercer plus de deux mandats successifs.

Article 8
Le président de la République nomme le Premier ministre et les autres membres du gouvernement dont le nombre ne peut excéder vingt. Il met fin à leurs fonctions.

Voilà une règle claire, puisqu’actuellement, le Premier ministre propose son gouvernement et que le président le valide (dans les faits il choisit sauf en période de cohabitation) et surtout le Premier ministre ne peut être défait que s’il démissionne. Avec cet article, le président redevient un membre actif du gouvernement.

Article 11
Le président de la République ou les assemblées réunies en Congrès, à la majorité absolue de ses membres, peuvent soumettre tout projet ou proposition de loi à référendum.
Un référendum peut être organisé à l’initiative d’un vingtième des électeurs inscrits sur les listes électorales.
Les pétitions des électeurs sont adressées à la Cour constitutionnelle. La Cour vérifie leur nombre et leur validité. Elle transmet la proposition de pétition au président de la République, qui la soumet à référendum.
Le projet ou la proposition ne peuvent être soumis au référendum qu’après constatation par la Cour constitutionnelle de sa conformité à la Constitution et aux traités ratifiés par la France.

Voilà un article favorisant l’engagement, un vingtième (5%) des électeurs inscrits soit environ deux millions personnes aujourd’hui. Le chiffre est élevé, mais la quote-part de 5% signifie quelque chose en termes de représentation et de représentativité. Il faut de plus aux électeurs s’engager nominativement pour ce changement, ce qui réduit les risques de manipulation. Ceux qui rêvent de pouvoir initier des référendums sur tout et n’importe quoi en sont pour leurs frais.

Article 17
Le président de la République prononce, chaque année, un message sur l’état de la France devant les assemblées réunies en Congrès. Ce message est suivi d’un débat.
A sa demande, il est entendu, à tout moment, par le Parlement réuni en Congrès. Cette intervention est suivie d’un débat.


Il ne faudra donc plus attendre le 31 décembre et le 14 juillet pour avoir le président à dîner ou déjeuner, il devra aller à un troisième rendez-vous cette fois devant le Parlement, s’exposant ainsi aux questions de l’opposition.

Article 19
Le gouvernement met en œuvre la politique de la nation.
Le Premier ministre coordonne son action.

Le rôle du Premier ministre est un rôle de coordination, que sa passe-t-il en période de cohabitation ?

Art. 23
Le président de la République ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs incompatible avec l’exercice de son mandat. La destitution est prononcée par le Parlement constitué en Haute Cour.

Article 24
Les membres du gouvernement sont pénalement responsables des actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions et qualifiés crimes ou délits au moment où ils ont été commis.
Ils sont jugés par la Cour de justice de la République.
La Cour de justice de la République est liée par la définition des crimes et délits ainsi que par la détermination des peines telles qu’elles résultent de la loi.


TITRE III - Du pouvoir législatif
Article 30
Tout mandat impératif est nul.


Là comme on est en pleine période électorale c’est juste un rappel aux électeurs et aux candidats.

TITRE IV - Du pouvoir judiciaire

Article 38
Le garde des Sceaux assure l’indépendance du pouvoir judiciaire. Il est assisté par le Conseil supérieur de la magistrature.
Il met en œuvre la politique pénale proposée par le gouvernement et approuvée par le Parlement.
Il est responsable devant le Parlement.
Il présente chaque année au Parlement un rapport sur la justice, qui est suivi d’un débat et d’un vote.
Il peut participer au Conseil des ministres, à sa demande ou à la demande du Premier ministre.

Article 39
Sur proposition du président de la République, le garde des Sceaux est investi par le Parlement à la majorité des deux tiers des suffrages exprimés.
Une loi organique porte statut des magistrats et définit les modalités de leur indépendance.
Les magistrats du siège sont inamovibles.

Deux articles clés pour l’indépendance de la Justice, le garde des Sceaux "approuvé" par le Parlement (au deux tiers) ce qui nécessite d’avoir un personnage neutre politiquement et le Parlement validera aussi le rapport du garde des Sceaux.

TITRE V - Des rapports entre les pouvoirs, article 62
Lorsque l’Assemblée nationale adopte une motion de censure ou lorsqu’elle désapprouve la déclaration de politique générale du gouvernement, le président de la République met fin aux fonctions du Premier ministre et des autres membres du gouvernement.

TITRE VII - De l’Union européenne

Article 71
La République participe à l’Union européenne, constituée d’États qui ont choisi librement, en vertu des traités qui les ont instituées, d’exercer en commun certaines de leurs compétences.

Article 72
Sous réserve de réciprocité et selon les modalités prévues par les traités sur l’Union européenne la France consent aux transferts de compétences nécessaires à l’établissement de l’Union.

Article 75

Tout projet de loi autorisant la ratification d’un traité relatif à l’adhésion d’un Etat à l’Union européenne est soumis au référendum par le Président de la république.

L’Union européenne est déjà inscrite dans le marbre de la constitution actuelle, l’innovation est de demander aux Français d’approuver ou non l’entrée de nouveaux pays au sein de l’Union.

TITRE IX- Des collectivités territoriales
Article 80
Les collectivités territoriales de la République sont les communes, les départements, les régions et les collectivités d’outre-mer. Toute autre collectivité territoriale est créée par la loi.
Les collectivités s’administrent librement par des conseils élus et, dans les conditions prévues par la loi, selon le principe de subsidiarité. Dans leur domaine de compétence, elles mettent en œuvre les principes de la démocratie locale et assurent l’information des citoyens : elles peuvent soumettre à la consultation des électeurs des projets de délibération ; dans les conditions définies par la loi, les électeurs peuvent saisir l’une des collectivités territoriales visées au 1er alinéa en vue de l’organisation d’une consultation sur les affaires relevant de leur compétence.

(...)
Les collectivités territoriales jouissent de l’autonomie financière et fiscale.
(...)
La loi prévoit des dispositifs de péréquation destinés à favoriser l’égalité entre les collectivités territoriales.

Le principe de subsidiarité inscrit dans les textes européens est ici repris, ça fonctionne pourquoi s’en priver, c’est en quelque sorte la conclusion de vingt ans de décentralisation. La démocratie locale est renforcée par le principe d’initiative qui permet aux électeurs de demander des consultations locales.
Autre principe intéressant, permettre aux collectivités les plus pauvres de bénéficier de la solidarité nationale des autres collectivités.

TITRE X - Des traités et accords internationaux
Article 92
Les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque accord ou traité, de son application par l’autre partie.

Le principe de réciprocité est mis en avant ici comme dans beaucoup d’autres domaines que je n’ai pas repris ici.


Conclusions :
Evidemment la VIe république n’est pas forcément l’enjeu le plus urgent aux yeux des électeurs français. Pourtant, ce projet renforce l’initiative et le contrôle des citoyens sur la vie politique, ce qui correspond à un réel besoin des citoyens.

Sans bouleversement majeur, la VIe corrige les excès monarchiques de la Ve, et remet le débat au coeur des décisions.

Reste aux hommes à faire leurs preuves, et un bémol, qui concerne l’élection des sénateurs qui ne change pas, mais qui sait, cela peut encore évoluer.


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16 réactions à cet article    


  • Romain Baudry 22 décembre 2006 12:43

    L’article 8 est absurde. Il donnerait au Président le pouvoir de renvoyer un ministre, voire l’ensemble du gouvernement... même en période de cohabitation !! Pour un projet qui affirme vouloir corriger les excès monarchiques de la Vème, voilà qui est pour le moins étrange !


    • Nico (---.---.248.19) 22 décembre 2006 12:57

      Si on est en cohabitation ca veut dire qu’il a le parlement contre lui...d’où un blocage de toute réforme que le président en question pourrait vouloir faire passer. Et même un risque de destitution.

      A ce niveau là le système s’autorégule de la même manière que le précédent, sauf qu’au lieu de « demander la tête » du premier ministre, le parlement pourra demander directement celle du président si celui ci manque à ses responsabilités de devoir accepter la cohabitation.


    • Romain Baudry 22 décembre 2006 13:53

      D’après le texte présenté ici, le président peut être destitué seulement « en cas de manquement à ses devoirs incompatible avec l’exercice de son mandat ». Imaginons que, dans une situation de cohabitation, le Président décide de renvoyer un ministre impliqué dans un scandale ou une affaire judiciaire. Il serait difficile de prétendre qu’il s’agit là d’un manquement incompatible avec ses fonctions. Et pourtant, le Président disposerait là d’un pouvoir considérable.

      La destitution du président ne peut être qu’une arme de dernier recours, qui déclencherait nécessairement une crise majeure. On ne peut pas se reposer sur cette procédure pour assurer l’équilibre des pouvoirs.


    • www.jean-brice.fr (---.---.138.27) 22 décembre 2006 13:34

      POURQUOI PAS UNE VIIèmè, une VIIIème, une IXème, etc... A force de faire de l’anti-gaullisme primaire, les PARTIS se ridiculisent ... Pour en savoir plus, allez sur www.jean-brice.fr


      • (---.---.44.101) 22 décembre 2006 16:05

        Changer de constitution, c’est une bonne idée, mais les réformes proposées me paraissent un peu légères... encore de la demi-mesure démago, le résultat reste le même : les gros décident, le peuple subit


        • (---.---.162.15) 22 décembre 2006 18:56

          Un point important me déçoit, c’est l’accroissement des pouvoirs du président de la République. Je pense, au contraire, qu’il a trop de pouvoirs et qu’il faut lui en enlever. En cas de cohabitation, c’est vraiment le premier ministre qui devrait gouverner, le président servant de garde-fou...

          Je préfère la VIème République de Montebourg...

          Am.


          • FrédéricLN (---.---.244.231) 22 décembre 2006 21:52

            Ce qui compte, je crois, c’est que le pouvoir du Parlement est affirmé (il est désormais ... le détenteur du pouvoir législatif, ce que l’exécutif n’est donc plus).

            Ensuite il faut instaurer une hiérarchie claire dans le couple exécutif. Les périodes avec ou sans cohabitation ont montré que la Constitution de la Vème ne répond pas à ce besoin, d’où éternelle chicaya.

            Les deux variantes (VIème UDF : Président type Président de Conseil d’Administration, qui nomme et renvoie les ministres, VIème Montebourg : Premier ministre coiffé par un Président symbolique, type Président de Conseil de surveillance) existent chacune dans de nombreux pays du monde et marchent correctement.

            Si on a ça -un Parlement rétabli dans ses fonctions législatives, et un exécutif cohérent - on s’est déjà donné une bonne partie des moyens pour rattraper les autres sociétés et économies développées.

            Maintenant, pour trancher entre les deux variantes, la VIème version UDF a un argument pour elle : les électeurs ont massivement approuvé l’élection du Président au suffrage universel direct (et referaient certainement le même choix), ce n’est pas pour les chrysanthèmes.


            • FrédéricLN (---.---.244.231) 22 décembre 2006 21:56

              Au passage, le général de Gaulle considérait que les termes « chef du gouvernement » désignent le Président de la République. (Voir Peyrefitte « C’était de Gaulle »).


            • T.B. T.B. 22 décembre 2006 22:40

              « Ceux qui rêvent de pouvoir initier des référendums sur tout et n’importe quoi en sont pour leurs frais. » ....(Article 11) L’auteur peut-il expliciter ? A mon avis, il ne sait pas comment fonctionne un référendum d’initiatives populaires. Alors, voici pour sa gouverne, quelques modes d’emplois :

              Une particularité de la démocratie suisse est que le peuple garde en permanence un contrôle sur ses élus, car la Suisse est une démocratie que l’on peut qualifier de semi-directe, dans le sens où elle a des éléments d’une démocratie représentative (élection des membres des parlements ainsi que des exécutifs cantonaux) et d’une démocratie directe. En effet, en Suisse, le corps électoral dispose de deux instruments qui lui permettent d’agir sur un acte décidé par l’État : il s’agit du référendum, qui peut être facultatif ou obligatoire, et de l’initiative populaire qui est le droit d’une fraction du corps électoral de déclencher une procédure permettant l’adoption, la révision, ou l’abrogation d’une disposition constitutionnelle.

              Le référendum facultatif permet de remettre en cause une loi votée par l’Assemblée fédérale. Il est facultatif car il nécessite la récolte de 50 000 signatures en l’espace de 100 jours pour qu’il aboutisse à une consultation populaire. Si tel n’est pas le cas, la loi est considérée comme adoptée. Lors de la votation, seule la majorité de la population est prise en compte.

              Il y a environ, en Suisse, 5 millions d’électeurs (population 7,5 millions) . 50 000 signatures représentent donc 1 % de la population électorale. Bayrou met, pour les français, la barre à 5 %, n’envisage même pas des initiatives locales alors qu’il faut commencer par là pour que les français, pas du tout habitués à la démocratie semi-directe, puissent se familiariser avec. Ils ne connaissent ni pratiquent ce système que les Suisses ont adoptés, eux, depuis 150 ans en commençant par des cantons et non directement pour la Confédération entière.

              Quand on sait que les vrais chiffres concernant le nombre d’adhérents des trois partis confondus UMP, PS et UDF ne dépassent pas 400 000 et ne représentent même pas 1 % des 42 millions français inscrits pour voter, il faut avoir un culot monstre pour oser proposer 5 % pour les autres.

              Par ailleurs, Bayrou complique de façon démesurée la constitutionnalité de RIP si on rentre dans le détail. En conformité à la Constitution et aux traités ratifiés par la France. Et puis quoi encore ? ... Bayrou à la vraie démocratie met des bâtons dans les roues.

              En prenant une image, cela revient à proposer d’embarquer gratos sur un bateau mais en t’empêchant, de 1000 et une manières, de rentrer dans le port . Et claironner ensuite qu’on a voulu te faire voir la mer. Ce procédé est profondément vicieux et malhonnête. Autant ne rien proposer ...

              Pour le reste, son projet de 6ème ne s’éloigne pas beaucoup de la 5ème.

              ...................................................................... .............

              Autre particularité de la Suisse dont on ferait mieux de s’inspirer : le Président de la Confédération est élu parmi les conseillers fédéraux. Il est élu pour une année par l’Assemblée fédérale. Son rôle est principalement symbolique et médiatique. Traditionnellement, les conseillers fédéraux sont élus président chacun à leur tour, en fonction de leur ancienneté.


              • candidat 007 (---.---.122.128) 23 décembre 2006 00:52

                C’est justement avec ce projet institutionnel, que l’on peut apprécier vraiment la tiédeur et la fadeur réelles de Monsieur Bayrou. Je ne comprends pas pourquoi il a besoin d’appeler son projet « VI éme république » puisqu’il ne s’agit que de réformes de détail. Il donne encore plus de pouvoirs au président. C’est un présidentialisme rampant.

                Mais plus important, ce que je lui reproche, c’est qu’il voudrait passer à une sixième république , et il n’explique pas comment il procèdera , s’il est élu président de la république.

                Il convoque une constituante ?, il procéde par voie parlementaire ? il procéde par référendum et il lance un débat public et citoyen sur les institutions, ? ? ?

                Et pour son référendum éventuel, il demande l’aval des assemblées (Assemblée nationale et Sénat) par application de l’article 89 ou il procéde par l’article 11 de la constitution (comme De gaulle en 62 et 69) ??

                Sans précisions sur les modalités de réalisation son projet n’existe pas, car il doit s’agir d’un engagement personnel du candidat pour engager de telles réformes, étant entendu que les partis , les élus et les institutions en place feront tout préserver leurs intérêts et privilèges et pour édulcorer n’importe quel projet démocratique.

                le futur président devra savoir passer par dessus tous ces corporatismes institutionnels s’il veut réformer la démocratie.

                Par ailleurs, son projet, s’il a le mérite d’exister, n’est pas à la hauteur des attentes pour résoudre la crise de la démocratie.


                • bb (---.---.134.117) 23 décembre 2006 10:01

                  Bonjour. je souhaite d’excellentes fêtes à ceux qui sont de confession chrétienne, pour ceux qui sont athéees un grand et bon moment de repos ou de vacances et pour toutes les autres confessions mes meilleurs voeux pour ce moment que peut être ils ne fêtent pas et aussi un bon moment de repos et de vacances à cette occasion. BB


                  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 23 décembre 2006 10:28

                    Beaucoup de propositions intéressantes dans ce projet de constitution ; ma réserve porte sur un point :

                    1) Aucune constitution n’est immuable, ni gravée dans la marbre. C’est une vision constamment démentie par les faits : voir les très nombreux de changements ou de modifications de la constitution depuis 58, en particulier sur le thème européen.

                    2) le fait que la procédure du référendum soit impérative uniquement sur la question de l’élargissement et non sur tout accord européen, au contraire de toute autres modification de la constitution me semble contraire à l’esprit même d’une constitution, car celui-ci doit rester généraliste et non pas circonstanciel.

                    D’où le paradoxe suivant : il suffirait qu’une majorité du congrès change le point de la constitution qui fait obligation de consulter par référendum dans le cas d’un nouvel entrant dans l’UE (ex : la Turquie) pour que le président retrouve toute sa prérogative de choisir la procédure pour faire approuver une telle décision (congrès et-/ou référendum).

                    Il me semble qu’un tel paradoxe relève du fait que, dans ce cas, l’on sort d’une règle générale pour faire jouer à la constitution un rôle qui n’est pas le sien : statuer au cas par cas et/ou distinguer politiquement les cas, hors toute règle de droit général, de changement constitutionnel qui justifie le recours impératif au référendum.

                    J’avoue que, sur le plan de la philosophie du droit, la confusion (actuelle) entre l’universel et le particulier sur ce point de l’approbation de l’entrée d’une nouvel état dans l’UE me paraît illogique et lourde d’arbitraire.


                    • yvan (---.---.148.16) 30 décembre 2006 10:38

                      @S.Reboul

                      Je partage votre avis en soulignant simplement le fait que l’amalgame référendum-europe a été « inventé » par nos deux derniers présidents afin de redorer leurs blasons ...

                      Commencons par élire en 2007 quelqu’un qui mette ledit blason loin derriére celui du Peuple et toutes ces considérations apparaîtront dans le domaine de l’évidence .


                    • Stephane Klein (---.---.19.227) 26 décembre 2006 17:31

                      Et comment ils font les Yankee depuis 200 ans , Ils ont ammendes leurs constitution mais ne l’ont certainement pas bouleverse comme nous faisons...sans doute l’inconstance gauloise.

                      Au demeurant je n’aime ni l’une ni l’autre des nouvelles republiques car elle tendent a renouer avec la jeu de partis, la dissolution des responsabilites et l’affaiblissement de la France.

                      Le federalisme, oui, augmenter la responsabilite penale du president et des ministres, oui, mais dans la 5e, nul besoin de nouveau chiffre.


                      • citoyen républcain indépendant (---.---.123.237) 1er janvier 2007 15:59

                        Pour noël mes enfants m’ont offert votre livre, évidemment je l’ai lu. Hier soir j’ai écouté le président je n’ai pas pu m’empécher de penser qu’il avait lui aussi lu votre livre.aujourd’hui au journal de 13 heures sur la 2 ils ont passés un extrait du mésage de Mme ROYALE sur son site internet, j’ai halluciné j’entendais encore la même chose. seriez vous le chef d’orchestre ?


                        • Vilain petit canard Vilain petit canard 2 janvier 2007 13:39

                          "Article 30 Tout mandat impératif est nul."

                          Excusez-moi, mais qui peut me dire ce qu’est un « mandat impératif » ?

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