Laissons les enfants être des enfants
Des incidents mettant en scène des adolescents voire des enfants n’ayant même pas atteint cette tranche de vie font de plus en plus la une de l’actualité. Nos enfants veulent grandir vite poussés par une société qui s’inquiète un peu ? Mais qui laisse faire.
Il est facile et même très courant d’accuser la télé et toute sa violence mais n’est pas trop simple ? Aujourd’hui, de nombreux enfants dès la maternelle se retrouvent avec la télé dans la chambre à pouvoir regarder des programmes qui ne sont pas de leur âge. Il est vrai qu’avoir une télé Spiderman ou Dora dans sa chambre les enfants n’ont qu’à demander, les fabricants ont pensés à eux. Les enseignants se retrouvent avec des gamins crevés qui expliquent fièrement avoir regardé « Les experts » la veille. Madame Morano dit regretter les programmes de son enfance. Les parents condamnent certains dessins animés trop violents mais n’est-ce pas à ces mêmes parents de veiller à ce que leur enfant regarde en fonction de son âge.
La mort est également banalisée avec des images au 20h00 filmant à la limite de l’indécence des cadavres humains.
Internet est également pointé du doigt avec la banalisation de la sexualité mais là encore, de nombreux enfants possèdent un ordinateur dans leur chambre sans que les parents ne s’inquiètent de ce que leur enfant puisse y faire. Des jeunes filles se mettent nues devant des inconnus sans que leurs parents ne se doutent de quoi que ce soit. La banalisation de la sexualité entraine des dérives comme les viols collectifs qui se banalisent. Les jeunes garçons laissent exploser leur pulsion sexuelle face à des jeunes filles qui se perdent entre l’enfance et l’âge adulte. Des gamins à peine sortis des couches culottes se voient attribués un compte Facebook par leurs parents eux-mêmes.
Le portable est aussi l’accessoire indispensable à tout jeune branché. Les parents parlent du côté rassurant de savoir où se trouve l’enfant qui bien entendu, ne mentira jamais sur le lieu où il se trouve. Le portable permet surtout à l’enfant de rester en contact avec ses amis. On en arrive à se demander comment on faisait à l’époque où le portable n’existait pas.
La société ou plutôt les sociétés commerciales proposent aux petites filles du maquillage, des strings, des chaussures « comme maman ». Très tôt, les petites filles veulent toutes ces choses et les parents cèdent sous prétexte de ne pas vouloir exclure leur enfant des autres. Ce prétexte d’exclusion ravi les marques qui engrangent des bénéfices sur le dos d’une enfance volée. A Paris, un salon propose aux petites filles les mêmes soins que leur maman (manucure, masque…) il est vrai que ce sont les futures consommatrices de demain.
Les jeunes commencent à boire de plus en plus jeune sans aucune conscience des dangers encourus. Des gamins et des gamines de 13 ans se font contrôler au métro complètement ivres après avoir passés la soirée en boite. Comment peut-on autoriser un enfant de cet âge à sortir en boite et surtout, les patrons de ces établissements n’ont-ils aucune conscience ?
A l’âge où l’on doit encore garder de son innocence, nos enfants sont déjà des minis adultes. Il est parfois difficile de dire non mais les enfants ont besoin de limites et surtout de repaires. Les adultes subissent le stress du travail, des factures à payer… et oublient parfois de contrôler (même si on ne pourra jamais tout contrôler) ce que font leurs enfants. Les adultes sont aussi nombreux à penser qu’il faut que leur enfant soit à la mode comme les autres si on ne veut pas qu’il soit mis à l’écart. La société d’aujourd’hui créer de vrais petits soldats férus de consommation, de violence, de sexe… Alors, laissons l’enfant être un enfant, un ado être un ado. Expliquons qu’il est une personne à part entière qui n’a pas à subir la dictature de la pensée, du mode de vie unique. Faisons de lui, l’adulte de demain.
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