Lanceurs d’alerte : Ils sont légion à mériter les honneurs
Sans doute n’est-ce pas l’heure de lancer une polémique au sujet des décorations, du moins pour ceux-là qui les ont méritées et reçues. Leur attitude semble cependant nous instruire.
Des résistants qui se cachent
Des managés, des chômeurs, de pauvres gens qui n’ont plus que faire de leur vie, par milliers (par millions en réalité), anonymes, ignorés, réprimés, surveillés à Dieu et à Diable, pour les risques qu’ils feraient courir à l’ordre public, menacés au quotidien (par leurs bailleurs, leurs créanciers, l’air du temps…) qui s’en vont pour éviter le déshonneur d’une vie déclassée, sans espérance, sans espoir
Des lanceurs d’alerte, de ceux qui n’ont pas attendu la retraite, une retraite gagnée dans le déshonneur de s’être tus et d’avoir profité – personne ne leur jettera la pierre car l’héroïsme est affaire de circonstance -, pour dénoncer ce qu’ils auraient pu essayer d’éviter
Honneur à ceux qui ont essayé, qui essaient d’éviter les massacres sur les lieux de travail ou dans l’obscurité du chômage, dans des camps délabrés, partout où l’indifférence permet d’éviter les coups ou de les recevoir.
1 million d’emplois vont être supprimés du seul fait de la robotisation, ce qui devrait être une bonne nouvelle …
Le désordre public
L’honneur de ceux qui affirment que cette société n’annonce rien de bon et qu’il faut réinventer à partir des données humaines en toutes circonstances.
Travailler moins pour préserver sa santé en offrant du travail à tous pour se nourrir, pour prendre le temps de vivre, pour se régénérer. N’est-ce pas la base de l’humanité ? C’est ainsi que la créativité, l’inventivité permettraient d’innover ainsi encouragées par du temps libre, libre de lire, d’écrire, de profiter de transmettre, de réfléchir, d’essayer, de découvrir... Si nous ne travaillions pas (labeur, contrainte, salaire), nous passerions notre temps à exercer des activités artistiques très proches si ce ne sont les mêmes, de celles des inventeurs et des chercheurs. Nous retrouverions la prospérité, une prospérité nouvelle, humaine, différente, enthousiasmante.
Mais, voilà, ils sont là tous ceux qui accusent et qui blâment ne songeant qu’au profit, aux points de PIB (quelle invention ! quelle inventivité !) dans un pays, dans une nation qui se délite, pour exercer leur pouvoir sur leurs semblables, pour les asservir et débrancher leur créativité qui les mettrait en danger. Les chantres de l’ordre, les précurseurs du désordre public, les assassins du temps présent (qui ne reviendra guère, s’il n’est réellement la guerre). Tous ceux qui prônent le « travailler plus » pour moins d’humanité, pour un développement hypothétique et mal calculé, moins de créativité, de disponibilité et de spiritualité
Je voudrais avec la capacité de ma plume, décerner l’honneur à cette légion d’hommes et de femmes, d’enfants parfois, qui meurent sans un cri dans les fourgons de pôle emploi, sous les médicaments explosifs qui tentent de les soigner, sous les viols de la vie privée, et à ceux qui, lanceurs d’alertes – prophètes des temps modernes - , subissent une persécution morale, la grande arme de cette « Grande Guerre » qui ne veut pas porter son nom mais fait autant de victimes, en me joignant à eux.
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