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Accueil du site > Tribune Libre > Laurence Parisot, propagandiste de choc

Laurence Parisot, propagandiste de choc

parisot_barrosoEmouvant pas de deux à l’université d’été du Medef, entre sa présidente Laurence Parisot et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso . "Les résultats sont là  : la France participe à la mondialisation depuis longtemps avec un succès indéniable", se félicite le second . "Les Français ont compris que barrer la route à la mondialisation est impossible", lui fait écho la patronne des patrons. Voilà qui est bien typique du discours parisotien  : l’affirmation gratuite. De quelle mondialisation parle-t-on  ? De quelle façon les Français se seraient-ils exprimés sur le sujet  ? Elle n’en dit évidemment rien. Le même procédé avait déjà été utilisé en avril dernier, lorsqu’elle affirmait  : "Grâce à l’initiative de Dominique de Villepin [le CPE], les Français commencent à comprendre qu’il y a un lien démontré et démontrable entre le chômage élevé que nous connaissons dans notre pays et la rigidité du marché du travail". Démontré par qui  ? Quand  ? Démontrable comment  ? Quant au fait que les Français commenceraient à le comprendre, on renvoie la PDG d’Ifop aux... sondages, mettant en lumière le rejet du CPE par une large majorité d’entre eux.On est ici en plein dans le domaine de l’incantation, pour ne pas dire de la propagande. Mais Laurence Parisot ne se contente pas d’affirmations invérifiables, et profère également des contre-vérités . « Nous avons le taux de prélèvements sociaux et fiscaux le plus élevé de la planète », dénonce-t-elle ainsi. Insupportable pour la compétitivité française  ! L’argument interpelle, sauf qu’il est mensonger  : les prélèvements obligatoires atteignent 44,3 % du PIB en France contre près de dix points de plus dans les pays du Nord de l’Europe. Sans que cela ne pèse sur leur croissance ni n’augmente le chômage. Ou l’on tempête une fois encore que les médias ne fassent pas leur travail : il ne s’entrouve pas un,reprenant la phrase de la pasionaria du Medef, pour préciser qu’elle est parfaitement fausse. Et si l’on veut aller plus loin, on peut noter que les pays dans lesquels les prélèvements obligatoires sont le plus faibles sont ceux dans lesquels on trouve la plus forte proportion de pauvres et le taux d’incarcération le plus élevé, les Etats-Unis portant fièrement le bonnet d’âne dans les trois cas. Le montant des recettes publiques est donc bien un choix de société, un problème politique.Et l’économie n’impose nullement de le diminuer, contrairement à ce que tente de faire croire Parisot. Voilà le vrai débat, qu’escamote la patronne des patrons, à coups de présupposés inexacts et d’affirmations mensongères . « C’est donc un choix à faire entre des prélèvements obligatoires plus forts ou taux de pauvreté supérieur, et ce avec un même taux de chômage », déclare ainsi un expert, Eric Heyer, directeur adjoint du départementlogo_MEDEF analyse et prévision de l’Observatoire français des conjonctures économiques. On objectera que le taux de pauvreté n’est pas le problème du Medef.Avec raison  : ce qui lui importe est le profit des entreprises. On ne peut l’en blâmer, c’est le système qui le commande. Mais qu’on fasse alors taire les tartuffes qui prétendent que ce qui est bon pour l’entreprise est profitable à l’intérêt général. Et halte au dogme insupportable de la primauté de l’économie sur le politique  ! Une plaisanterie circule, qui résume bien le débat  : lorsque Dieu a créé les économistes, c’était pour qu’on prenne les astrologues au sérieux...


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30 réactions à cet article    


  • gem gem 6 septembre 2006 13:07

    Ben oui, Parisot est une syndicaliste, elle en emploit les méthodes : l’affirmation gratuite (hum, terme mal choisi smiley) et l’enrôlement sous sa banière de tous ceux qui ne peuvent pas s’exprimer ... Etonnant, non ?

    Je vous signale par ailleurs que quand Mme Parisot parle, dit « nous », normalement c’est pas des français en général qu’elle parle, mais des entreprises (et de leurs salariés, éventuellement). La protection sociale des pays du nord est finacées par l’impôt, pas par des « cotisations » supportées par les entreprises. Cette dame (et son service de presse, qui fournit sans doute de beau dossier plein de beau chiffres et de beaux graphiques) ont les moyens d’étayer l’affirmation qui vous semble une « contre-vérité, »parfaitement fausse« , »mensongère". Faut pas la prendre pour une prune, non plus : exagérer et mentir par omission, oui, mais faire un bon gros mensonge... pourquoi faire ?


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 6 septembre 2006 13:50

      Parce qu’à force d’affirmer des choses comme ça, les gens finissent par le croire. C’est le principe de la propagande. Et il s’agit bien d’un mensonge de dire que « Nous avons le taux de prélèvements sociaux et fiscaux le plus élevé de la planète ». Parce qu’il y a les Scandinaves qui, aux dernières nouvelles, faisaient encore partie de la planète ! Seulement, si elle dit « à part les pays scandinaves », on va lui répondre : « mais pourquoi ça ne marche pas mal chez eux ? » Et elle sera bien embêtée. Puisqu’elle veut à tout prix toujours moins de prélèvements. Mais c’est forcément toujours moins de solidarité.


    • (---.---.101.8) 6 septembre 2006 14:43

      Article très intéressant. Et certes elle n’est pas la seule à employer des méthodes pareilles. Et alors ? on a tj fait comme ça, donc il faut que cela continue ? les autres font pire donc autant faire le mal ?

      Le problème à mon avis reste simple : le suivisme absurde des médias, encouragés (et encourageant) un civisme décroissant. Tant que les gens verront tous ces débats au niveau 0, noteront le lendemain des débats télévisés « Maurice 1 - Germain 0 », on s’enfoncera un peu plus dans un système ou le politique équivaut à un sportif / acteur, au lieu d’un être responsable et intelligent.

      Faut arrêter de se voiler la face et de lutter à tout prix contre «  »« l’élitisme »«  » .. gouverner un pays nécessite des connaissances, et on est en train de les réduire à la médiatisation, la gueule et surtout le populisme.


    • gem gem 6 septembre 2006 17:22

      « Parce qu’à force d’affirmer des choses comme ça, les gens finissent par le croire. C’est le principe de la propagande. »

      Ben oui. Propagande. Comme vous lorsque vous dites que le MEDEF c’est des menteurs que « moins de prélèvement c’est moins de solidarité ». Propagande : on prend un slogan, on le répète, si ça marche on rejoue (et tant pis pour la bonne foi...), sinon en change de slogan ; propagande : si l’autre à un slogan qui marche, on le démolit avec plus ou moins de bonne foi. C’est ça, le problème de la démocratie (même très incomplète). Faut vivre avec.

      Et si on essayaient d’être un peu sérieux, des fois ?


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 6 septembre 2006 18:54

      Cher Gem, exliquez-moi comment vous financez la solidarité sans les prélèvements ?


    • Rocou (---.---.85.171) 6 septembre 2006 20:51

      « solidarité » et « prélèvements » sont deux termes antinomiques. Je suis toujours surpris quand des gens visiblement intelligents associent ces deux termes. La solidarité, c’est le don. Le don de soi, le don d’argent, etc. Les prélèvements obligatoires, c’est la négation du don.

      Qu’on parle de « redistribution » mais pas de « solidarité », par pitié ! Quelle honte.


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 6 septembre 2006 21:06

      Mais enfin ! La redistribution des riches vers les pauvres est la solidarité nationale. Vous parlez de charité, c’est très différent. Et je suis contre la charité.


    • Rocou (---.---.85.171) 6 septembre 2006 21:37

      Non ! Cessons de travestir les mots. Le beau mot de « solidarité » a été dévoyé par les voleurs qui prétendent nous gouverner. La solidarité ne peut être QUE volontaire. A partir du moment où l’on est contraint, ce n’est plus de la solidarité, c’est du vol.


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 6 septembre 2006 21:59

      Et si personne ne veut donner ? Que les défavorisés crèvent ? Vos propos me scandalisent.


    • (---.---.107.65) 7 septembre 2006 10:35

      Si personne ne veut donner, c’est qu’il n’y a pas de solidarité.


    • gem gem 7 septembre 2006 11:48

      +1 pour P:xxx.x49.107.65

      Ce que vous demander, ce n’est pas de la solidarité, c’est qu’on mette à l’amende les français pour financer votre morale.

      La « vignette » automobile s’était pour la solidarité. Le Lundi de pentecôte aussi (significativement, c’est bien une véritable amende pour avoir « laisser crever les vieux » que le gouvernement a infliger au peuple). Solidarité, vraiment ...


    • (---.---.107.66) 7 septembre 2006 13:49

      (-1) pour gem.

      Je précise que je suis pour les prélèvements sociaux et la « redistribution des riches vers les pauvres », que l’on peut appeler solidarité nationale si on veut, pour pallier le manque de solidarité « individuelle » de certains, que je déplore.

      Mon intervention portait uniquement sur le sens du mot « solidarité ». D’après le Robert, « solidarité », dans le langage courant, signifie : « relation entre personnes ayant conscience d’une communauté d’intérêts, qui entraîne, pour les unes, l’obligation morale de ne pas desservir les autres et de leur porter assistance ». Donc la solidarité peut effectivement difficilement être non volontaire (puisqu’il s’agit d’avoir conscience).


    • (---.---.79.184) 6 septembre 2006 14:23

      Les prélévements obligatoire sont de 55%, car évidement, un emprunt est un impots futur, donc un prélévement obligatoire. Par ailleur pourquoi comparer la france avec des tout petit pays ? Pourquoi pas avec le modéle monegasque ou les impots sont encore plus faible ?

      Enfin, 25% des français travail directement pour la mondialisation. Et inutile de rappeler le succé des produits importé auprés des français.

      Quant au CPE, aprouvé par les français (et même le PSF, contrairement à vos affirmations) mais rejeté par les adolescents, bah, deux trois années de chomage et de stage bidon remettrons les idées en place.

      Enfin, n’oublions pas que les inégalité sont les même en france qu’aux USa, sauf que leur pauvre sont 30% plus riches que les notre, (50% SONT PROPRIÉTAIRE DE LEUR MAISON) comme il est normal.


      • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 6 septembre 2006 15:59

        Excusez-moi, intervenant anonyme, mais ce que vous dites est un tissu de bêtises. Les Français approuveraient le CPE ? D’où sortez-vous ça ? Rappelez-vous les sondages de l’époque, et Villepin qui s’entêtait contre la terre entière. Quant au PSF, j’ignore de quoi vous parlez. Et la misère aux USA, qui va de pair avec l’absence de protection sociale, est bien pire qu’ici. Tout faux, quoi !


      • vigie (---.---.95.191) 6 septembre 2006 14:36

        Pauvre petites entreprises qui sont assommé d’impôt, je propose 1 mn de silence sur agora pour que nous puissions prendre conscience, de l’injustice qui les frappent .

        http://www.liberation.fr/actualite/economie/191881.FR.php

        Kristian Weiss, auteur du « Beurre et l’argent du beurre », rapport de la Confédération des syndicats libres, dénonce les stratégies des entreprises pour échapper à la fiscalité. « L’impôt sur les sociétés atteindra 0 % au milieu du siècle » Par Christian LOSSON QUOTIDIEN : Vendredi 7 juillet 2006 - 06:00

        Tout va bien dans le meilleur des mondes pour les multinationales. Jamais elles n’ont fait autant de profits dans leur histoire. Jamais elles n’ont autant collectionné d’exonérations fiscales. Au risque de provoquer une crise majeure du financement public. Entretien avec Kristian Weiss, auteur du rapport « Le beurre et l’argent du beurre », publié hier par la Confédération internationale des syndicats libres (CISL).

        Le taux moyen de l’impôt sur les sociétés dans les pays riches a chuté de 45 à 30 % depuis vingt ans. Pourquoi ? A cause de la concurrence fiscale entre les Etats et du vent de libéralisme, qui voit l’Etat comme un ennemi. C’est manifeste depuis vingt ans, mais ça s’accélère singulièrement depuis les années 2000. C’est lié à l’accélération de la mondialisation, au désir d’attractivité d’investissements directs étrangers des gouvernements. « Dans ce monde, il n’y a rien d’assuré que la mort et les impôts », avait dit Benjamin Franklin. Pas pour les multinationales. Si l’impôt sur les sociétés continue à descendre à cette allure, leurs taux atteindront 0 % au milieu du siècle... Elles gagnent sur tous les tableaux : elles bénéficient aussi des dépenses de l’Etat (santé, éducation, infrastructure) et plaident pour davantage de dérégulation. C’est l’ironie de l’histoire. D’un côté, pousser les gouvernements à baisser la fiscalité, de l’autre se servir des investissements publics du gouvernement pour rester compétitives. D’un côté, dire qu’il faut moins de taxes pour être compétitifs et embaucher, de l’autre, partager les profits entre actionnaires... De 2001 à 2003, les 275 plus grosses firmes américaines ont fièrement dit à leurs actionnaires avoir dégagé 1,1 milliard de dollars de bénéfices avant impôt. Mais elles n’en ont déclaré que la moitié. Et les 25 sociétés qui ont engrangé les deux tiers des avantages fiscaux concédés de 2001 à 2003, ont réduit leurs investissements de 27 %. Le moins disant fiscal, c’est le beurre, l’argent du beurre et les fesses de la crémière. La crémière, c’est un peu le salarié... Les niveaux d’emploi sont historiquement bas, et les gains de productivité profitent aux actionnaires au détriment des travailleurs. Cela ne bénéficie pas non plus aux pays en développement : le montant de l’argent perdu dans les paradis fiscaux chaque année est six fois plus élevé que le montant pour financer l’enseignement primaire universel ! Ce laisser-faire fiscal, ajouté aux méthodes comptables innovatrices (lire ci-contre) entraîne un nivellement vers le bas. Ce qu’il faut, c’est du courage politique et une volonté claire de groupes d’Etats pour s’opposer. L’idéal ? Fixer au niveau mondial un niveau plancher de l’impôt sur les sociétés, et créer des autorités fiscales régionales et mondiales représentant les intérêts des citoyens.

        En conclusion que ceux qui ont appelé le libéralisme de leur voix se réjouissent leur impots vont augmenter, pour compenser ceux des sociétés, avec a la clé plus de justice sociale, bref tout va pour le mieux dans le meilleur des monde .cqfd


        • gem gem 6 septembre 2006 17:01

          hum... L’impôt sur les sociétés n’a aucune raison de s’arrêter à 0%. En pratique il y a eu, il y a et il y aura toujours quantité d’entreprises qui touchent plus de subventions qu’elles ne payent en impôt.

          Vous croyez que ça un rapport avec la mondialisation, le libéralisme, etc ? Ben, souvenez vous de Renault entre 1945 et 1980 (à peu près !). Et regardez aujourd’hui toutes ces braves entreprises de communication politiques, toutes gorgées d’argent public (sans oublier les BTP, qui paye des impôts, ça oui, mais avec quel argent, à la base ?). Les gestionnaire du bien public font toujours des « petits » arrangements... et à la fin ça fait « pchitt » comme dit l’autre...

          Ne vous leurrez pas : les gens qui ont écrit la DDDHC et prévu une taxation rigoureusement proportionnelle « aux facultés » (et quoi de mieux que la consommation pour mesurer ces facultés ? La TVA est le meilleur impôt ! ), et un finacement public limiter à ce qu’on appelle aujourd’hui le « régalien », n’étaient pas des idéologues, c’était des gens qui croyaient ça naturel, suite à plusieurs siècles de reflexions par les plus grands esprits. Ils avaient peut-être tort, après tout, mais peut-être pas ...


        • Vincent (---.---.52.252) 6 septembre 2006 16:57

          Petit rappel concernant les taux d’imposition et charges pour une société de taille moyenne. En admettant que votre valeur ajoutée vous rapporte 100

          On dit que la somme des salaires bruts de vos employés et de 50

          Vous devrez débourser 22.5 de charges patronales (env. 45%)

          Votre salarié ne touchera que 40 (env. 20 % de charges salariales)

          Sur les 27.5 qu’il vous restera vous devrez payer 10 d’impôts sur les sociétés (env. 35 %)

          Au final il vous restera en tant que patron 17.5 pour vos investissements, votre rémunération et éventuellement payer vos actionnaires, qui généralement demandent pas moins de 10% sur les ventes donc encore moins 10.

          Donc cela nous amène à gagner 7.5, ce qui à peut près équivalent à certain taux de placement. Donc si vous avez des ronds continuez à les placer plutôt que de vous tuer au travail.

          Cela dit, les grandes sociétés pratiquent de plus en plus l’évasion fiscal par la méthode des centres de coûts.

          Le siège est placé dans une province Suisse, et les unités de productions en France ou ailleurs deviennent des centres de coûts (au lieu des centres de profits) car tous les bénéfices vont au siège et le siège reverse le strict nécessaire pour faire vivre votre unité de production.

          C’est très schématique mais c’est comme ça que l’on ne paye pas d’impôts du tout quand on s’appelle HP par exemple.

          La méthode est très bien rodée, car après on vous dit que vous n’êtes plus profitable et donc que l’on va délocaliser le centre de coût pour diminuer les frais.

          En conclusion, oui la pression fiscale et énorme pour les petites sociétés et à mesure que votre société grandie la pression fiscale diminue du fait que vous devenez centre de coûts par contre vos emplois sont menacés.

          Voilà quelques précisions et avis personnels qui je l’espère tempérerons un peu votre agressivité envers les profits des entreprises.

          Car s’il y a une chose que l‘on oublie ce sont les risques que prennent les créateurs d’entreprises au début de leur activité et une fois qu’il commencent à gagner un peu d’argent on les clouent au pilori.


          • lss (---.---.214.225) 6 septembre 2006 18:18

            c’est bien joli de parler des mutlinationales et des -grosses- PME mais toutes les autres entreprises, elles comptent pour du beurre. Mais bon sang quand va-t’on enfin voir que les entreprises qui emploient le plus restent les petites et petites moyennes entrepreprises, les commerçants etc. ?


            • www.jean-brice.fr (---.---.146.63) 6 septembre 2006 20:15

              De toutes manières, Mme PARISOT n’est guère représentative de l’ENSEMBLE du patronat Français, surtout des PME et des artisans. Par contre c’est la voix du CAC 40 qui s’enrichit grace à la mondialisation au détriment de l’économie nationale : cela ne pourra durer très longtemps ...


              • aurelien 6 septembre 2006 23:12

                Un spectacle affligeant que celui des gesticulations médiatiques des tenants de l’économie politique actuelle.

                Merci pour votre article.


                • aurelien 6 septembre 2006 23:15

                  Laurence Parisot : « Grâce à l’initiative de Dominique de Villepin [le CPE], les Français commencent à comprendre qu’il y a un lien démontré et démontrable entre le chômage élevé que nous connaissons dans notre pays et la rigidité du marché du travail ».

                  Un bel exemple de confusion entre lien et autorité.


                • (---.---.94.25) 7 septembre 2006 07:46

                  Le patronnat français soutient sarkosy et sa discrimination positive (plus de chomage pour les blancs). Ce même patronnat qui depuis 30 ans demandent a la gauche et a la droite de l’immigration pour continuer a jouir d’un marche du travail desequilibrer entre l’offre et la demande, ce qui permet au patronnat de mener une politique de bas salaire et de favoriser le travail au noir avec la presence massive de clandestin qui ne sont pas expulse.

                  - > 1967 - 250 000 chomeurs
                  - > 1971 - 1 000 000 chomeurs
                  - > 1980 - 1 500 000 chomeurs
                  - > 1983 - 2 200 000 chomeurs
                  - > 1987 - 2 650 000 chomeurs
                  - > 1993 - 3 000 000 chomeurs
                  - > 1994 - 3 300 000 chomeurs
                  - > 1997 - 2 950 000 chomeurs
                  - > 2001 - 2 329 000 chomeurs

                  - > 1 000 000 RMI
                  - > 2 329 000 chomeurs
                  - > 2 500 000 smicards soit 18 % des salaries

                  - > 5 000 000 immigres (chiffre insee)

                  L’immigration selective comme au canada est utile en periode de plein emploi... hors la france ne l’est plus depuis 40 ans....

                  D’ailleurs Parisot a dit que le Front National n’etait pas invite a l’université d’été du Medef.... Le Medef avait peur certainement qu’on lui rappelle 40 ans d’opportunisme que lui apporte l’immigration en france au detriment du politique salariale haute et du travail légal.

                  D’ailleurs comme le disait Balasko qui defend les clandestins de Cachan « heureusement que les clandestins sont la pour alimenter le marché du travail au noir »... et pendant ce temps on paye la scolarite des enfants des clandestins... si c’est pas l’anarchie je ne sais pas comment cela ça s’appelle...


                  • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 7 septembre 2006 08:17

                    Il n’y a aucun lien démontré entre chômage et immigration. Arrêtez votre propagande d’extrême droite.


                  • gem gem 7 septembre 2006 11:37

                    C’est pas très fair play, ça. Pourquoi lui il aurait pas le droit de faire de la propagande, comme tous les autres, comme vous ?

                    D’autant moins fair play qu’en politique il n’y a pas et il n’y a jamais de démonstration qui fasse l’unanimité, alors votre demande est pleine de mauvaise foi.

                    Et, SI, il existe des études d’universitaires sérieux, même anti-Lepenistes et, qui font le lien entre immigration et chômage.

                    Comiquement, quand on lit bien les publications qui réfutent ce lien imigration/chômage, on trouve souvent ... la démonstration inverse, cammouflée sous ce qui est en fait une horreur : un substil distingo entre d’une part « autochtones » qui ne souffrent pas de la concurrence immigrée et d’autre part « fraichement naturalisés » et « immigrés antérieurs » qui, eux, en souffrent (mais c’est pas grave hein ? c’est pas des « vrais chômeurs », sans doute). Par pure charité je préfère ne pas mettre à l’index ces braves auteurs très politiquement corrects que votre moteur préféré vous fournira aussi bien qu’à moi (pourquoi pointer ces auteurs plutôt que d’autres ? ...) : j’ai utilisé « immigration chômage économie université ».

                    Pour être complet, il faut quand même souligner que l’immigration, même quand elle crée du chômage, crée aussi, quand même, de l’emploi et de la richesse. Mais pas toujours asssez, et non, et notamment pas en France aujourd’hui...


                  • veritas 7 septembre 2006 13:40

                    Comment expliquer que nous ayons accueillis 5 millions d’immigres (source insee) et des clandestins alors que nous avons deja 2,5 millions de chomeur et 1 million de rmiste en plus ???

                    Accueillir des immigres quand y’a pas de chomeur je veux bien... sous reserve encore qu’elle repond au besoin du marche du travail et que leur titre de sejour ne se transforme pas en obtention systematique de la nationalite Française.

                    La responsabilite et le pragmatisme c’est le cas au canada ou les syndicats etablisse chaque année un liste de metier ouvert a l’immmigration.

                    Pourquoi ? Pour garder un contexte vertueux pour augmenter les salaires et mettre les moyens de formation necessaire au service des demandeurs d’emploi... on est bien loin de l’angelisme et des utopies de nos syndicats.. rien d’etonnant de la part de gens issu de la fonction publique a l’abri du chomage et qui bien souvent n’a jamais travailler dans une entreprise et qui souvent la paresse intelectuelle trouve echos dans les utopies gauchiste tiers mondiste et de l’extreme gauche...

                    Si vous ne comprenez pas le rapport entre l’offre et la demande du marché du travail epargnez nous de nous coller des etiquettes lapidaire... en evitant de me faire passer pour un adepte de la solution finale... et allez voir ce qui se fait au canada et notammet ce que font les syndicats sur l’immigration on a est aux antipodes de la niaiserie et du nihilisme des syndicats français...Notament quand le patronnat tire largement profit des utopies des syndicats de salaries non representatif...


                  • Daniel Milan (---.---.2.44) 7 septembre 2006 13:46

                    Mais nous sommes tous des descendants d’immigrés...mais néanmoins les habitants d’une même planète ! La France « s’est » constituée de territoires conquis par la force, ou achetés ! Qui est vraiment Français de souche, de père et de mère, sur trois générations. A part moi, je ne vois pas ! smiley


                  • Internaute (---.---.135.199) 8 septembre 2006 08:16

                    @Daniel Milan Nous sommes tous les habitants de la même planète donc ce qui vous appartient m’appartient aussi de plein droit. Veuillez dorénavant virer votre salaire (ou retraite) sur mon compte bancaire svp.


                  • arturh (---.---.119.98) 7 septembre 2006 08:36

                    Olivier Bonnet, propagandiste de choc des salariés de la fonction publique.

                    La question n’est évidemment pas le montant des prélèvements obligatoires, ni leur taux, mais leur utilisation et leur rentabilité.

                    En France, plus de la moitié des prélèvements servent à rémunérer l’appareil d’Etat. Ce qui signifie que la redistribution profite d’abord à ceux qui sont en charge des prélèvements avec le résultat que l’on sait. Les sempiternels rapports de la cour des comptes, jamais suivis d’effets sont là pour témoigner, si besoin est, que la fonction publique en France, confond redistribution avec réappropriation et gaspillage en toute impunité.

                    Mais la finalité du système est simple : c’est la partie la plus improductive de richesse en France, la fonction publique, qui est la mieux rémunérée.


                    • arturh (---.---.119.98) 7 septembre 2006 08:55

                      Pour enfoncer le clou, rappelons qu’il est en France totalement impossible d’imaginer que le président de la Vème République puisse être un ancien chef d’entreprise.

                      En effet, la président doit oblgatoirement être un fonctionnaire, comme le premier ministre. Chirac est fonctionnaire, de Villepin aussi. Depuis 1973, pas une élection présidentielle sans un fonctionnaire en position d’éligible au second tour. En 2007 apparemment ce sera Royal qui jouera le rôle de l’énarque de service. Pour les non fonctionnaires, Mitterrand s’est dépêché de nommer un fonctionnaire premier ministre (Fabius) et Raffarin, ex directeur d’une entreprise, s’est dépêché de faire des demi-réformes touchants aux privilèges de la fonction publique avant d’être remplacé par un fonctionnaire.

                      Depuis l’accession au poste de premier ministre par un fonctionnaire de l’ENA en 74, Chirac, sur 13 premiers ministres, 11 étaient fonctionnaires ou assimilés, dont 8 étaient énarques !


                    • Internaute (---.---.72.244) 7 septembre 2006 09:46

                      La mondialisation revêt diverses facettes et il ne s’agit pas d’un concept unique à prendre ou à laisser.

                      Quand on parle de mondialisation, on mélange en permanence les affaires internationales et le laissez-faire économique. On met sur l’un les avantages de l’autre et réciproquement pour les défauts. On a aussi le tort de croire qu’il s’agit d’un marché important, alors que les marchés intérieurs sont pour l’instant bien supérieurs en valeur.

                      Aujourd’hui, le monde est constitué de blocs économiques qui sont caractérisés par une similitude dans la structure des coûts, le niveau de vie, la réglementation laborale et de sécurité ainsi que par un certain niveau des prix de marché. Dans un bloc on pourrait mettre l’Europe de l’Ouest, les USA, le Canada et peut-être le Japon. Dans un autre, l’Europe de l’Est. Dans un troisième les pays asiatiques. Dans un quatrième les pays d’Amérique latine.

                      1/ La mise en concurrence libre et non faussée des entreprises au sein d’un même bloc est possible bien que discutable dans de nombreux cas. On s’oriente vers des conglomérats du style GDF-Suez, EDF-ElectraBel, SEB qui devient un monopole, qui tuent l’emploi et n’apportent rien.

                      Je ne crois pas beaucoup aux bienfaits de la concurrence. Lorsqu’elle se fait entre deux entreprises de même taille, elle est bénéfique. Dés que l’équilibre est rompu il s’agit simplement de mettre dans une même cage un chat et une souris puis d’observer ce qui se passe. On n’y gagne ni en qualité, ni en diversité des produits, ni en prix.

                      2/ Le déplacement des capitaux entre deux blocs est bénéfique dans la mesure où on apporte de nouvelles techniques et un nouveau savoir faire. Les entreprises multi-nationales font globalement progresser les choses mais n’enrichissent pas beaucoup leur pays d’origine. Elles font leurs affaires sur le terrain de chasse mondial en dehors de leurs fiefs et n’exportent rien depuis leurs fiefs pour des raison de coûts. Les actionnaires sont les seuls nationaux à en tirer profit. Quand elles sont bien gérées, les bénéfices terminent aux Iles Caïman. C’est actuellement le grand terrain de « croissance » et c’est à cela que se réfèrent ceux qui parlent de mondialisation. Cette croissance extérieure de nos entreprises ne doit pas nous leurrer. Elle ne crée presqu’aucune richesse en France. Peugeot en Chine emploie des chinois, pas les ouvriers de Sochaux.

                      3/ Là où le mondialisme devient totalement pervers est lorsque l’on veut déplacer librement les biens et les personnes entre deux blocs. C’est malheureusement la politique menée par l’Assemblée Nationale et la Commission européenne.

                      Ce sont d’ailleurs les mêmes forces que l’on retrouve derrière l’immigration libre et l’abaissement des tarifs douaniers. Les grands marchands internationaux sont capables d’acheter un cargo de basket dans le tiers-monde pour le livrer à 10 fois son prix d’achat à Rotterdam. Accepter cela, c’est mettre en concurrence déloyale, libre et non faussée les travailleurs européens avec des quasi-esclaves. La seule conséquence à terme est l’abaissement du niveau de vie européen à celui du tiers-monde. Si l’on tolère ce jeu, les entreprises qui ne le suivent pas et continuent à produire chez nous sont condamnés à disparaître. On finira par ne plus rien faire du tout. Le pipeau sur la fuite en avant vers la haute technologie ne résiste pas à la première analyse. On doit aussi pouvoir gagner sa vie en France en y fabriquant des balais et des casseroles. Ne pas le faire nous pousse vers la misère et nous rend dépendants des autres pays. C’est une régression.

                      En résumé : oui au libre échange dans des blocs de pays comparables, oui aux investissements entre des blocs différents et résolument non au libre transit des biens et des personnes entre deux blocs différents. Le commerce international doit se limiter aux compléments et ne pas se substituter à ce que l’on produit chez soi.

                      Au délocalisations des emplois opposons la localisation des ventes au sein d’un même bloc économique homogène.

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