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Accueil du site > Tribune Libre > Le capitalisme en question

Le capitalisme en question

Le sondage ci-dessous remet le capitalisme en question mais se heurte au mur du silence.

Sondage effectué pour : Science Po / CVIPOF cnrs

Dates de réalisation : Du 9 au 19 décembre 2009

FICHE TECHNIQUE

Enquête réalisée par téléphone sur fixe et mobile auprès d’un échantillon de 1500 personnes représentatif de la population âgée de 18 ans et plus, inscrite sur les listes électorales.

Méthode des quotas (sexe, âge, niveau de diplôme, profession du chef de ménage PCS avec reclassement des retraités selon leur ancienne profession) et stratification par région et catégorie d’agglomération.


1 /Question : A propos des gens et de la société, dans quelle mesure êtes-vous d’accord ou non, avec chacune des affirmations suivantes :

Les gens peuvent changer la société par leurs choix et leurs actions 78%

Les gens de mon pays ont la possibilité de choisir leur propre vie 70%

J’ai une liberté et un contrôle total sur mon propre avenir 63%

Ce qui se passe dans le monde autour de moi n’a pas réellement beaucoup d’impact sur ma vie 35%, a contrario 64% pense que cela en a une.

 

2/Question : Avez-vous plutôt pas confiance ou pas confiance du tout dans les institutions suivantes

L’Union européenne 55 %

L’Assemblée Nationale 64%

L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) 61%

L’institution présidentielle 65 %

Le Gouvernement 68%

Les grandes conférences internationales, comme le G20, 67%

 

3/Question : Personnellement, souhaitez-vous que le système capitaliste soit :

réformé en profondeur 40%

réformé sur quelques points 51%

ne soit pas réformé 6%

Sans opinion 3%.

Y aurait-il un silence complice pour passer sous cape des sondages, qui même s’ils ne sont que cela, sont édifiants.

C’est la première fois pour ma part que j’en lis un qui indique que les français accueilleraient favorablement une modification du capitalisme à 91% .

Si ce n’est pas une première il y aura bien un commentateur pour me le dire.

Ainsi donc, ce que n’a pas réussi a faire le communisme et le socialisme se réalise. Le parti communiste fut créé en 1920, et certains d’entre-nous se souviennent de sa lutte pour la dictature du prolétariat, donc la situation actuelle démontre qu’il n’a pas convaincu, (je ne parle pas du marxisme).

Le parti socialiste a des origines plus lointaines avec le FPTSF en 1878, puis le PO (parti ouvrier), ensuite le POF (parti ouvrier français), ensuite jusqu’à la Sfio (section française de l’internationale ouvrière) et enfin celui que nous connaissons, le parti socialiste.

Tous deux nés de leur volonté d’améliorer la vie des ouvriers, de ceux opprimés par l’organisation de production capitaliste souvent assimilé au libéralisme, et dont la lutte pour la préservation du libéralisme a été source de confusion jusqu’à conduire des hommes à défendre ou choisir le capitalisme pour préserver le libéralisme.

En tout état de cause ni l’un ni l’autre n’avaient permis de rassembler 91% d’opinions désirant réformer le capitalisme.

Alors quand l’on regarde la 2ième question, l’on y lit que 61% n’ont pas confiance dans l’organisation mondiale du commerce instaurée en 1994, dont la fonction est d’organiser la loi du marché. Il semble en outre évident que les citoyens pensent également du mal des institutions internationales tel le G20, s’ils ont en mémoire la réunion sur la crise financière et celle de Copenhague.

Mais pour celle de l’OMC l’histoire de leur méfiance me semble plus profonde et être le résultat d’une lente dégradation de la situation économique qu’ils perçoivent plus qu’il ne vivent, au travers d’un certain nombre de situations comme les délocalisations, l’augmentation du chômage, mais surtout le discours prégnant, qui leur pressente toujours la loi du marché comme solution miracle incontournable, devant la mondialisation et comme un pilier de l’Europe dont ils se méfient à 55%.

Enfin nous trouvons plus proche, la mise en avant des boucs émissaires que furent les traders, qui sembleraient n’avoir pu éliminer de l’opinion, que la recherche de profits fut pour l’essentiel le motif de la crise financière, et donc en relation directe avec capitalisme.

Nous nous retrouvons donc avec une vision négative du libéralisme économique OMC et du Capitalisme.

La même confusion règne donc depuis 2 siècles, ou plus exactement qu’il a été entretenu durant tout ce temps, que la liberté de commercer était pour les marchands un blanc seing d’exploiter leurs semblables en utilisant un mode d’organisation de production pour réaliser des profits et capitaliser des ressources que l’on appelle le capitalisme, et cela au nom de la propriété privée, et qui n’est pas dit par la constitution des droits de l’homme.

Ainsi sans lever une confusion, bien au contraire en la renforçant encore plus par la loi du marché et ses ajustement mondiaux, les acteurs politiques qui s’y sont associés, le PS actuel (réformé en social démocratie) et les partis de droites UMP et centriste, ont contribué à conforter l’assimilation liberté de commerce et capitalisme et conduire en 15 années la population à vouloir le réformer.

Ils ont donc réussi en 15 années, ce que deux fabuleuses histoires du monde du travail n’ont pu réaliser en deux siècles. Je comprend qu’ils ne veuillent pas s’en flatter.

Il n’y a donc pas d’étonnement à avoir sur le désintérêt des deux principaux partis qui soutiennent encore et toujours cette confusion que commercer est le droit d’exploiter.

Pour le moment les français disent non.

Ont-ils les moyens de cette opinion, je dirais NON ! malgré leurs opinions qui affirment le contraire (question 1), car ils pensent que pour cela il suffit de voter, or cela fait trente ans qu’ils le font, tantôt pour l’un tantôt pour l’autre, afin d’en arriver à dire qu’il faut réformer le capitalisme en comptant que sur soi, douce illusion. (C’est l’effet cannabis)

Mais pour cela ils ne veulent pas se donner le seul engagement qui le leur permettrait, envahir les partis et syndicats qui organisent le rapport de force en leur faveur.

Ils comptent toujours sur leurs votes après 2 siècles d’échecs, les marchands peuvent dormir tranquilles.

Nous pouvons tout de même nous étonner que ce sondage n’ait pas attiré l’œil exercé des polémistes et faiseurs d’opinions à moins qu’ils n’aient reçu l’ordre de l’ignorer, ce que je ne crois pas, mais seulement parce que çà n’offre aucun spectacle.


Moyenne des avis sur cet article :  3.11/5   (19 votes)




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26 réactions à cet article    


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 22 janvier 2010 13:45

    "C’est la première fois pour ma part que j’en lis un qui indique que les français accueilleraient favorablement une modification du capitalisme à 91%".

    Nombre d’articles sur agoravox vouent aux gémonies le capitalisme. C’est une lancinante antienne.

    Malheureusement, ces articles ne parviennent que très rarement à dresser un authentique diagnostic de la situation et, encore moins souvent, à proposer des solutions concrètes, réalistes, rationnelles, et cætera...


    • zelectron zelectron 22 janvier 2010 17:04

      Les six toyens (?) sont à 91% anti-capitalistes pour les autres et à 91% pro-capitalistes pour eux ?
      J’ai tout compris ?


    • ddacoudre ddacoudre 22 janvier 2010 21:19

      bonjour jean pierre

      des articles oui un sondage c’est le premier que je lis en ce sens. je ne pense pas qu’un article puisse contenir un diagnostic, ni proposer des solutions. si je disais que les difficulté proviennent d’une modélisation par le plan comptable de la ventilation de la production de richesse, en définissant le travail et le coût de la prospérité comme une charge. je pense qu’il y a des centaines d’auteurs qui l’on fait en fonction de leurs convictions, seulement les sources permettant la capitalisation ont changer,

      les solutions si je te dis qu’il faut en arriver à un "matérialisme éclairé, un esprit avisé peu comprendre qu’il faut en arriver à réassocier la matière et l’esprit, que nous séparons par des modèles matheux qui mettent en équation l’homme, c’est là notre erreur, il n’est pas une équation et sans le comprendre peut-être il vient de le dire dans ce sondage.

      cordialement.

      cordialement.


    • ddacoudre ddacoudre 22 janvier 2010 21:20

      bonjour zelectron

      tu es un génie.

      cordialement.


    • zelectron zelectron 22 janvier 2010 22:49

      @ddacoudre
      Quelles certitudes ?
      - l’établissement (sujet à caution) d’un questionnaire (formulation des questions) à but statistique
      - les bases comparatives significatives (inversées)
      - les résultats amputés des chiffres déplaisants
      - sans oublier la manipulation
      - et surtout les « inventions de témoins, d’interviewés fantômes avec résultats »tendancieux"
      Mais à part ça on peut toujours y croire ou tout du moins en discuter en tenant compte d’une subjectivité certaine (c’est le seul paramètre qui soit sûr !)
      En fait la règle du jeu n’est pas si importante, c’est l’arbitrage et les sanctions contre les mauvais joueurs qui sont prédominantes.
      Amicalement.


    • ddacoudre ddacoudre 23 janvier 2010 00:41

      re zelectron

      il est bien évident que personne e développe ce qui lui nuit, mais dans la relativité que tu soulignes, science po et le cnrs qui les l’on commandé présentent quelque garantie, car il vient bien un moment ou il faut se fier à quelque chose même si l’on sait que l’on peu être trompé.

      cordialement.


    • Blé 22 janvier 2010 14:04

      Je trouve cet article très instructif. A juste titre, les citoyens ne peuvent modifier le capitalisme par un vote car on ne leur demande pas leur avis, les banques et le CAC40 décident, les états exécutent.(BNP, Proglio, etc...)

      La liberté des citoyens se limite donc à la liberté de choisir leur « Maître » !


      • ddacoudre ddacoudre 22 janvier 2010 21:34

        bonjour blé

        notre histoire nous montre cela effectivement, et tocqueville la écrit en parlant de l’évolution des démocraties., les masse populaires sans péjorer le terme, assurent la stabilité d’une organisation, elle sont donc soumise à son ordre, seul 30% (étude milgran) sont de nature à en modifier l’évolution. généralement cela se fait par un éclatement des élites, desquelles émanent d’autres objectif idéaux, nous dirons voix. dans l’occident nous avons vu les élite séparer par des idéaux se rapprocher autour d’un, la loi du marché, alors la population peu crier sa désapprobation si une élite n’emboite pas le pas, et ne construit pas un modèle constituant une espérance, il ne se passera rien. cette élite se construit tout doucement, mais elle n’a pas encore pu se regrouper et construire un projet de société.

        je ne crois pas non plus que sans incitation les populations se ruent dans les partis et les syndicats en lesquels elles ne se reconnaissent pas, nous sommes dans un cercle vicieux, dont seule un drame nous sortira.

        cordialement.


      • Serge Serge 22 janvier 2010 15:17

        Nos médias aux ordres ( courroie de transmission comme le fut en son temps « La Pravda » en URSS !...mais de manière plus subtile ) fidèles et zélés serviteurs de la pensée unique libérale ne vont quand même pas « mordre la main » de ceux qui leur servent quelques miettes des gigantesques profits qu’ils retirent du système !!!

        N’espérons rien de ceux-ci !!!


        • Serge Serge 22 janvier 2010 17:59

          Publication hier d’un sondage ( 23ème baromètre TNS-Sofres/logica...« La Croix » ) qui ne fera sûrement pas les unes médiatiques sur... « la crédibilité des médias. »

          Résultat...66% des français estiment que les journalistes ne sont pas indépendants face aux pressions du pouvoir et des des partis politiques... ( 61% en 2009...57% en 2008 ) et 60% qu’ils ne sont pas indépendants aux pressions de l’argent !!!

          La crédibilité...çà se mérite !


        • ddacoudre ddacoudre 22 janvier 2010 21:42

          bonjour serge

          certainement, mais cela n’empêche pas ces même français d’absorber les informations qu’ils diffusent, car l’un et l’autre ne sont pas lier, ce n’est pas parce que l’on s’en méfient qu’elle ne pénétre pas dans nos esprits. et quand l’on sait que le JT des trois chaines est écouté par 69% des français, c’est indicatif, et l’on comprend qu’en l’absence d’informations plurielles ils ne voient guère où se diriger.

          cordialement.


        • ELCHETORIX 22 janvier 2010 18:04

          Bonjour ddàcoudre , merci de retransmettre ce sondage édifiant qui implique une remise en cause de ce système prédateur .
          Bien que je me méfie des sondages , je constate que plus du tiers des citoyens de l’hexagone sont favorables pour une refonte totale de ce système qui est encensé par les technocrates de BRUXELLES .
          Pour changer ce monde « marchand » , ce serait à l’échelle planétaire pour que cela « bouge » , encore que si le système « s’humanisait » , au niveau de l’UE et des USA + la GB et le JAPON ainsi que les pays du BRIC , le reste du monde suivrait .
          Pour l’heure , dans notre pays , changer de gouvernance ( ni représentants issus de l’UMP , ni ceux du PS) serait un premier pas : une première manifestation , à mon avis serait de s’abstenir de tout vote dans ce mode représentatif actuel ( à changer par un mode de scrutin à la proportionnelle ) .
          Mais est-ce que les citoyens sont conscients de ces enjeux pour au moins maintenir le niveau de vie actuel , sinon espérer un mode de vie acceptable pour nos enfants !
          Cordialement .
          RA .


          • ddacoudre ddacoudre 22 janvier 2010 21:52

            bonjour elchetorix

            il y a malheureusement loin de la coupe aux lèvres, je suis bien incapable de prévoir ce qu’il va se passer, il y a des tendance qui se dégagent, souvent régressive car en évolution ver des formes de « tyrannie ».

            mais une représentation à la proportionnelle serait utile, certainement qu’elle conduirait à moins d’efficacité, mais l’on gagnerait peut-être en démocratie. mais il me semble que le combat est inégal face à la mondialisation et les population pas du tout prête à mener cette lutte bien au contraire prête à s’aliéner à n’importe quel despote en ronchonnant pourvu qu’elle garde sa prospérité ostentatoire.

            cordialement.


          • Bertrand Damien Bertrand Damien 22 janvier 2010 18:04

            Si j’ai bien compris ce sondage, il me semble que les citoyens ne remettent pas en cause le capitalisme en tant que tel, mais ses modalités, son mode de fonctionnement, et les institutions représentatives qui en découlent.

            On dirait que le sens commun, aiguillé par la crise récente et les outrances arrogantes des banquiers, manifeste l’idée que le capitalisme n’est pas contesté en tant que tel, mais est dévoyé, perverti par les principaux bénéficiaires de son mode de fonctionnement actuel.

            Le capitalisme est un outil qui a prouvé son efficacité comparativement à d’autres options, à défaut de trouver mieux, mais qui a été totalement perverti par une certaine pensée unique ultra-libérale qui en a fait une fin en soi, au lieu d’un processus de gestion de la production et des échanges. Le capitalisme devrait être un outil au service de l’homme, et au lieu de cela, c’est l’homme qui est devenu un outil au service du capitalisme. L’effet est aggravé par l’idée que le capitalisme est un outil à portée globale sur l’humain, alors qu’il ne devrait s’intéresser qu’à la gestion de la production et des échanges. Car tout n’est pas processus marchand, loin de là....


            • Peretz Peretz 22 janvier 2010 18:24

              Remettre le capitalisme en question, du moins ses sources ,c’est passer au marxisme intégral qui supprimait la propriété privée des moyens de production. Le Keynésianisme est un système intermédiaire qui a été combattu par l’ultralibéralisme avec succès. Sont responsables les pays qui comme la France ont accepté d’écouter les sirènes du patronat et de la finance, depuis 1983. En croyant que les entreprises créaient des emplois, ce qui est un abus de langage, ils ont ouvert un boulevard à la spéculation. www.voixcitoyennes.fr


            • ddacoudre ddacoudre 22 janvier 2010 22:20

              bonjour bertrand

              parfois il m’arrive de dire qu’il est comme un jouet entre les mains d’enfants. le procesus de capitalisation peut parfaitement être modifié, sans remettre en cause la propriété privé, il faut pour cela donner une valeur de capital au travail salariés et qu’elle reste propriété de celui qui la crée, c’est le principe des coopératives. le fait d’être passé de l’esclavage à une marchandisation de la force de travail n’est qu’une étape, ce n’est pas un absolu incontournable, et faire que chacun reste propriétaire de sont travail ne met pas en cause la propriété privé, mais seulement le droit de certains au travers d’une loi sur le louage de la force de travail (le salaria) de s’approprier le fruit du travail des autres, et la capitalisation nécessaire n’en disparaitrait pas pour autant, disparaitrait peut-être la notion de maitre. sommes nous capable de cela, l’échec du communisme vers le totalitarisme laisse interrogateur. peut-être qu’il faudrait un système bivalent. pour ceux qui veulent prendre des initiatives et ceux qui ne s’en sentent pas animés.

              cordialement

              .


            • Adrian Adrian 22 janvier 2010 19:16

              La propagande libérale en France ça donne ça :

              • Slightly less than half (47%) believe “free market capitalism has some problems, but
              these can be addressed through more regulation and reform”, but 43 per cent believe
              capitalism is beyond repair and that an alternative system is required. Only 6 per
              cent believe that capitalism currently works well.
              • Fifty-seven per cent of French people call for their government to do more in
              controlling or owning major industries, while 20 per cent call for the same level as
              now and 19 per cent call for less.
              • An overwhelming majority (87%) say the government should take a more active role
              redistributing wealth ; only 7 per cent say this role should be the same as now and 4
              per cent say the government should be less active.
              • Three in four (76%) support more government regulation of business, compared to
              15 per cent who support the same level as at present and 6 per cent who support
              less regulation.

              http://www.globescan.com/news_archives/bbc2009_berlin_wall/bbc09_berlin_wal l_release.pdf


              • ddacoudre ddacoudre 22 janvier 2010 22:22

                bonjour adrien

                désolé ma deuxième langue est le patois.

                cordialement.


              • BA 22 janvier 2010 21:32

                « Amorcée le 15 septembre 2008 avec la faillite de Lehman Brothers, qui restera dans l’Histoire comme le krach du jeudi 24 octobre 1929, la crise aurait détruit à ce jour 50 000 milliards de dollars - l’équivalent d’une année de PIB mondial - et nécessité plus de 2 500 milliards de dollars - l’équivalent du PIB de la France - pour sauver le système financier mondial. »

                Jacques Marseille, Le Point, jeudi 21 janvier 2010.

                Vous avez bien lu : la crise actuelle aurait détruit à ce jour 50 000 milliards de dollars.


                • ddacoudre ddacoudre 22 janvier 2010 22:40

                  bonjour BA

                  C’est assez colossal, mais cela reste un produit virtuel dont seulement les blocages cérébraux humains posent problèmes, quand alors qu’ils ont tout a leur disposition ils se paniquent parce que une image virtuelle disparait, et ils deviennent subitement incapable d’aller travailler parce qu’on leur dit qu’il n’y a plus d’argent. la reconnaissance de dette est de la monnaie, et faute de ba,nque l’état peu s’en porter garant.

                  cordialement.


                  • eric 23 janvier 2010 09:30

                    Il ne vous en faut pas beaucoup !
                    Le problème est que si on pose bien une question, on obtient la réponse que l’on veut. « Système capitaliste » est un termes de la vulgate postnéomarxiste qui à comme principal avantage de ne rien vouloir dire... !
                    Il englobe le Libéria ( pas d’Etat du tout) et la France (prêt de 60% de prélèvements obligatoires et dépenses réglementées) Les États unis ou on vote pour tout et la Chine ou on ne vote pour rien. Des pays ou l’on crève de faim et d’autre ou les pauvres ont en moyenne deux voiture et trois chambres à coucher dans leur appart ( census USA). Des pays ou 80% du capital appartient à quelques familles et d’autre ou l’essentiel des entreprises sont la propriété des fonds de pension ou de l’Etat etc...
                    D’autre part, toujours dans la vulgate, même si il ne veut concrètement rien dire, ce terme est connoté négativement.

                    Dans ces conditions, il est même étonnant que la réponse ne soit que de 91% puisque la question revient à dire voulez vous améliorer ce qui ne va pas bien dans le monde.....

                    Ce sondage est donc très sympathique, il nous dit que la majorité de la population souhaite que les choses aillent mieux et fait confiance à la démocratie libérale pour cela.

                    Votre interprétation est assez typique. Le « peuple » fait preuve tout à la foi d’une « formidable lucidité » et d’une grande intelligence, comme vous, il souhaite que les choses aillent mieux, mais il est en même parfaitement stupide puisqu’il persiste à croire que son vote sert à quelque chose contrairement à vous.
                    Il faudrai choisir, soit le peuple à un problème, soit c’est vous...


                    • ddacoudre ddacoudre 23 janvier 2010 18:58

                      bonjour éric

                      C’est avec l’œuvre de Petty William (1623-1687) que se situe la transition avec les mercantilistes et les libéraux. Sa théorie de la valeur corrèle une unité de monnaie avec une journée de travail et une acre de terre (elle valait en France 52 ares environ). Elle est à l’origine de la théorie de la « valeur/travail » qui encrera définitivement ce mot comme la clé objectivée d’une mesure de référence universelle de l’activité productive de la civilisation industrielle permettant l’intégration d’un individu dans une société dite de « libre échange ».

                      1805 apportera la liberté de louer sa force de travail et définira le salariat, dont l’industrialisation déterminera une classe ouvrière. La détermination de la valeur travail se modifiera pour s’attacher à une quantité de production dans un temps, qui n’e s’éloigne donc pas de la notion de Petty et s’adapte à la production industrielle. La ventilation des capitaux utiles et leurs utilisations donneront naissance au plan comptable. C’est à partir de lui que se déterminent l’organisation du travail qui va assurer la rentabilisation de l’unité de production en vu de dégager les capitaux pour poursuivre la création de la part qui retournera au particulier qui a entrepris la recherche de son profit par ce moyen. C’est donc ce processus associé à la production industrielle qui caractérise le capitalisme, il faut donc qu’il y ait une valeur travail, un salariat et un outil de ventilation de la relation d’échange par le commerce (le plan comptable) pour extraire de celui-ci la capitalisation. Fit donc du marché qui a toujours existé, mais non de la liberté individuelle.


                      Pour autant si le libéralisme a permis le développement du capitalisme il n’y est pas attaché. La notion de louage qui donne le salariat pourrait parfaitement disparaître au bénéfice d’un partenariat et la valeur travail devenir une valeur de capital individuel, le marché existerait toujours et la propriété privé aussi.

                       

                      Ce n’est donc pas un vote qui peut apporter cela.


                    • pissefroid pissefroid 23 janvier 2010 12:54

                      Bonjour ddacoudre !

                      Je crois qu’il ne faut pas se faire d’illusion.

                      Le système capitalisme n’est pas réformable dans nos systèmes démocratiques.

                      Nos systèmes démocratiques permettent l’émergence des politiques qui confortent le système capitalisme, car c’est l’argent qui permet l’élection des dirigeants.

                      Regardez ce qui se passe en islande, le système voudrait que la population finance les pertes des banques.

                      Le système capitalisme n’est pas réformable, parce qu’il est ce qu’est l’espèce humaine :

                       parfaitement égoïste.


                      • ddacoudre ddacoudre 23 janvier 2010 19:05

                        bonjour pisse froid

                        s’il n’était pas réformable nous serions né avec. il c’est construit sur nos égoïsmes, sur nos atavismes que l’homme civilisé module dans l’intérêt de tous, c’est long, j’ai fait un commentaire à éric au dessus qui expplique, les élément qu’il faut modifier pour cela.

                        cordialement


                      • L'enfoiré L’enfoiré 23 janvier 2010 12:55

                        @L’auteur,

                         Nous avons aussi quelques sondages chez nous.
                         La réflexion que je me suis toujours faites, c’est qu’elle n’apporte que des oui et des non sans appuis d’exemples et de raisons pour le choix.
                         Souvent, il y avait une impatience de celui qui interview si on voulait y apporter un complément.
                         De plus, demander ce que les gens voudraient voir appliquer pour améliorer le « système » n’est jamais posé.
                         Là, on pourrait avoir des surprises et des éclats de rires. smiley


                        • ddacoudre ddacoudre 23 janvier 2010 19:12

                          bonjour l’enfoiré

                          c’est toujours avec plaisirs que je pulse ou lis tes articles.

                          trés certainement il y a évidemment des amalgames et je ne croient pas que beaucoup aient compris que tous les jours ils construisaient et renforçaient, le système qu’il veulent réformer. si ont leur posait la question ils garderaient justement ce qui le caractérise, la formation du capital.

                          cordialement.

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