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Le Chevalier orange et la descente aux enfers du MoDem

Sondages en dégringolade pour les régionales, perspectives peu heureuses avec un redressement miraculeux du Parti socialiste, querelles internes permanentes, la création du MoDem de François Bayrou risque bien de devenir l’un des échecs politiques les plus décevants de la Ve République.

Ces dernières semaines semblent catastrophiques pour le MoDem, le parti de François Bayrou dont l’ambition reste toujours de devenir Président de la République française.
 
Un article paru sur Agoravox essayait de comparer la démarche centriste de François Bayrou à celle, quarante années plus tôt, de Jean-Jacques Servan-Schreiber (JJSS) : volonté de rassembler les deux rives du centre, idées et valeurs fortes dans un paysage politique bipolaire. Si JJSS s’était heurté au mur du programme de l’union de la gauche de François Mitterrand, il est bien possible que François Bayrou se soit cassé les dents sur l’alliance hétéroclite d’Europe Écologie menée en 2009 par Daniel Cohn-Bendit. Ou bien sur sa propre incapacité à diriger un parti ?
 
 
Et les idées ?
 
J’avais été étonné par la très mauvaise campagne du MoDem aux élections européennes du 7 juin 2009 alors que cela aurait dû être les échéances les plus valorisantes pour un mouvement qui se revendiquait comme le plus favorable à la construction européenne dans un contexte national de repli identitaire. Le thème de l’Europe, le scrutin proportionnel, l’enjeu national et la future application du Traité de Lisbonne (un traité essentiel dans le redémarrage des institutions européennes) auraient dû avantager François Bayrou.
 
Mais le paradoxe du François Bayrou d’après mai 2007, c’est qu’il a voulu rassembler un ensemble très hétérogène de personnes qui avaient voté pour lui au premier tour de l’élection présidentielle plus par refus d’un unique choix entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal que par adhésion à son projet présidentiel.
 
Or, une fois l’élection de Nicolas Sarkozy acquise, le seul dénominateur commun de cet ensemble fut, au contraire de valeurs politiques fortes (redressement des déficits budgétaires, construction européenne, décentralisation) qui avaient jusque là toujours guidé le candidat François Bayrou, un simple antisarkozysme primaire qui, s’il était populaire dans certains recoins de l’espace politique n’en était qu’un élément démagogique peu constructif.
 
 
Un pédalage électoral prévisible
 
Les élections régionales de 14 et 21 mars 2010 auraient dû, après les européennes, être ces deuxièmes échéances capables de renforcer le MoDem : scrutin de listes, thème de la décentralisation en plein débat sur la réforme cruciale des collectivités locales (avec fusion des élus des régions et des départements) et aussi enjeu national, ne serait-ce que parce que ces élections sont les dernières majeures avant l’importante élection présidentielle de 2012 (il y aura encore des élections cantonales et sénatoriales en 2011).
 
Et qu’en est-il aujourd’hui ? Après bien des querelles internes pour la constitution des listes (notamment en Languedoc-Roussillon et en Picardie), le MoDem peine à reprendre un nouveau souffle. Les sondages qu’on lui crédite sont catastrophiques. Entre 2 et 7% au grand maximum, si bien qu’il n’a guère d’espoir d’être en capacité de se maintenir au second tour et même d’être capable de fusionner avec une autre liste, et puis, qui voudrait d’un parti qui ne veut être ni de droite ni de gauche et qui, par conséquent, est trop à gauche pour la droite et trop à droite pour la gauche, et qui n’apporterait aucune valeur ajoutée électorale ?
 
Pour certains candidats du MoDem (notamment en Provence-Alpes-Côte d’Azur), l’objectif à atteindre est descendu au seuil de… 2% ! Soit finalement pas loin du score de la liste de Jean-Jacques Servan-Schreiber à sa dernière aventure électorale, les élections européennes du 7 juin 1979 (1,8%).
 
Cette plaisanterie du seuil de 2%, c’est le mystérieux Chevalier orange, drapé dans son ironie, qui la raconte. Enfin, pas une plaisanterie, un pari : un candidat du MoDem a effectivement affirmé que si sa liste faisait moins de 2%, il traverserait le port de Marseille à la nage.
 
 
Un humanisme non pratiquant
 
Le Chevalier orange est l’auteur d’un blog très lu et apprécié dans la petite sphère du centrisme, car très bien informé et sans langue de bois. Ses propos directs mais anonymes peuvent choquer. On peut même y ressentir parfois de la haine ou, du moins, une profonde déception de ce qu’auraient pu devenir ces 18% d’un François Bayrou surpris lui-même par un tel emballement (son objectif était d’être élu en 2012 et pas en 2007 et il n’avait pas imaginé un tel succès au début de sa campagne de 2007).
 
Pour être si bien informé, il faut être proche du (supposé) "pouvoir". Le Chevalier orange est probablement parmi les proches de la direction du MoDem et n’hésite jamais à imputer à Marielle de Sarnez tous les maux du MoDem : l’incapacité d’organiser un parti en ordre de bataille, l’absence totale de démocratie interne, le choix arbitraire des candidats (aux régionales, aux européennes etc.), et surtout, le peu d’attention et de communication portées à ses propres militants et sympathisants. Bref, une sorte d’humanisme non pratiquant.
 
On voyait dès les élections législatives de juin 2007 que le mouvement de François Bayrou était retombé au niveau que l’UDF et François Bayrou avaient toujours connu depuis 1998, à savoir entre 7 et 10%.
 
 
L’érosion du bayrouïsme parlementaire
 
La raison de l’absence de "capitalisation" des 18% est en grande partie la scission survenue entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2007 où la quasi-totalité des députés UDF fidèles à François Bayrou a apporté son soutien à Nicolas Sarkozy pour le second tour. On avait dit alors que ces députés avaient "trahi" François Bayrou et que leur motivation aurait été leur réélection.
 
S’il y a évidemment une part de vrai (mais pas toujours, comme Pierre Albertini, ex-député-maire de Rouen), cette version refuse aussi une évidence : ces députés avaient toujours été élus contre un candidat de gauche et toujours soutenus par une alliance avec l’UMP (ce qui fut encore le cas de François Bayrou en juin 2007). Et la position dissymétrique de François Bayrou pour le second tour (qui a annoncé qu’il ne voterait pas pour Nicolas Sarkozy) a, elle aussi, "trahi" l’idéal pourtant martelé "ni droite ni gauche".
 
Aujourd’hui, le Chevalier orange affirme que ce départ des députés UDF aurait pu être évité. François Bayrou aurait voulu les retenir mais Marielle de Sarnez les aurait au contraire encouragés à partir afin de faire table rase et construire sur de nouvelles bases un nouveau parti. L’auteur du blog contestataire aura certainement à justifier et préciser un peu mieux cette insinuation.
 
 
Absence sur le terrain des idées
 
Il me semble que c’est cet élément fondateur (scission entre le général et ses lieutenants) qui a tué les 18% de François Bayrou : indépendamment d’avoir introduit une véritable haine entre deux centrismes pourtant idéologiquement équivalents (sur la base du projet du candidat Bayrou), le MoDem et le Nouveau centre, haine de chapelles bien étrange quand on veut rassembler de Jacques Delors à édouard Balladur, il a interdit à François Bayrou d’avoir un groupe à l’Assemblée Nationale (au contraire de juin 2002 où il avait su réagir avec combativité à la création hégémonique de l’UMP).
 
Ce qui fait que François Bayrou et son mouvement sont totalement absents des nombreux grands débats parlementaires initiés par Nicolas Sarkozy.
 
Or, n’avoir pas de députés européens, être absent des conseils régionaux, perdre ses adhérents, ce n’est peut-être pas bien grave quand le point de mire est l’élection présidentielle. En revanche, l’absence d’une force capable d’être écoutée au Parlement sur tous les grands sujets politiques est un handicap à mon sens insurmontable pour celui qui prétend assumer le rôle suprême dans nos institutions. Ce n’est pas étonnant que les idées du MoDem ne résonnent pas médiatiquement : hors du Parlement, un parti est rapidement inaudible sauf s’il fait dans la provocation ou la démagogie (comme le Front national).
 
 
L’absence d’équipe solide nuit à la crédibilité d’un présidentiable
 
Cette absence pointe du doigt l’immense solitude de François Bayrou. À cet égard, le Chevalier orange s’était amusé à se faire peur en imaginant l’éventuel gouvernement de François Bayrou s’il arrivait à l’Élysée.
 
J’avais considéré à l’époque de la campagne de 2007 que l’absence d’équipe valable auprès de François Bayrou était une critique irrecevable car en cas d’élection, l’élu aurait rassemblé plus de 50% et la classe politique se serait naturellement adaptée (avec de nombreuses offres de service de la part de ceux qui sentiraient le vent tourner). L’exemple de Valéry Giscard d’Estaing élu en 1974 avec très peu de "troupes" illustre bien que les institutions recentrent toujours le paysage politique autour du Président de la République.
 
Maintenant, j’ai un véritable doute sur cet argument. Le Président de la République est devenu de plus en plus un "manager", de moins en moins un "roi fainéant", et la capacité à choisir et motiver une équipe est essentielle pour réussir (être élu mais aussi faire du bon travail une fois élu).
 
C’est ce qui a permis d’élire George W. Bush au lieu du favori Al Gore en novembre 2000 (c’est d’ailleurs la seule qualité de Bush Jr., celle de meneur d’hommes). C’est ce qui a fait également le succès de Lionel Jospin (qui continue encore à parler avec nostalgie de sa "dream team" de 1997). C’est aussi ce qui a permis l’élection de Nicolas Sarkozy bien mieux préparé, d’un point de vue des ressources humaines, que Ségolène Royal à diriger la France.
 
Aujourd’hui, le comportement de François Bayrou confirme que ce dernier n’écoute aucune personnalité de valeur qui aurait pu lui apporter des atouts supplémentaires à son ambition : une Corinne Lepage, par exemple, est tellement ignorée que cela ne fait guère de doute qu’elle reprendra sa liberté après les élections. François Bayrou ne vaut guère mieux que Ségolène Royal dans son incapacité à constituer une équipe politique solide qu’il pourrait lui-même respecter.
 
 
Une micro-chance de survie ?
 
Pourtant, s’il devait rester une chance minime pour François Bayrou en 2012, ce serait d’en finir avec son isolement politique : en faisant une alliance publique et claire avec au moins une autre personnalité qui souhaite affronter Nicolas Sarkozy : Dominique de Villepin ou Dominique Strauss-Kahn. Et en précisant clairement la répartition des rôles.
 
Depuis trois ans, il semble que François Bayrou a fait le choix de préférer perdre seul à gagner ensemble. Aut caesar aut nihil. Cela risque donc bien d’être nihil.
 
Le MoDem ne serait alors qu’une petite entreprise de François Bayrou où tout serait fait pour le préserver. L’effondrement aux régionales serait tellement acquis dans les cerveaux que la direction du MoDem réfléchirait déjà à la réaction adéquate à communiquer à l’issue de l’échéance pour affronter une vague de dissidence qui se préparerait elle aussi dès maintenant.
 
Pour vous faire une idée particulière de l’état actuel du MoDem, je vous encourage donc à lire les billets fort bien renseignés du Chevalier orange, tout en ignorant la déplorable animosité verbale de l’auteur contre certains responsables du MoDem et en fermant les yeux également sur les fautes d’orthographe, et d’y lire aussi les nombreux commentaires parfois très instructifs sur une ambition politique qui n’a jamais su se concrétiser pleinement.
 
 
 
Sylvain Rakotoarison (23 février 2010)
 
 
Pour aller plus loin :
 
 
 
 
 
 

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Le Chevalier orange et la descente aux enfers du MoDem

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22 réactions à cet article    


  • Voris 23 février 2010 10:39

    Le Chevalier orange a-t-il prévu de publier une anthologie de ses brèves de comptoir ? Si oui, auront-elles une haleine de Riesling ou d’anis ? C’est là le seul mystère méritant d’être élucidé...


    • LE CHAT LE CHAT 23 février 2010 11:03

      on rigole bien avec les articles du chevalier orange , surtout les commentaires ! smiley
      j’aime bien quand il décrit les réunions de sections comme des réunions d’alcooliques anonymes ! trois pelés et un tondu parlant dans le vide , desoeuvrés ....
      à part l’antisarkozisme pathologique ( exprimé par imopète au quotidien ) et de l’infaillibilité du chef suprême glorifié , que reste il au modem qui n’est qu’une écurie présidentielle , coquille de plus en plus vide , dont les rares élus viennent squatter des places sur les listes UMP comme Rocca Serra à Marseille pour continuer à se donner une raison d’être ...


      • Alain-Goethe 23 février 2010 12:35

        Très bon article ..... hélas.....

        Politique = décevant... et pourtant ...

        Où va la France ?? où va le monde ???

        CDLT


        • Gabriel Gabriel 23 février 2010 13:05

          C’est la seule récolte que l’on peut espérer lorsque l’on ne cultive que son égo !


          • jourdan 23 février 2010 13:29

            Le Modem devait faire de la Politique Autrement, c’était sa promesse.


            Or, ni dans le fond, ni dans la forme il n’a tenu cette promesse.
            Bayrou se contente d’attendre des sujets d’actu qui plaisent aux français, pour planter Sarko par des comm de presse, et encore pas bien méchants. Il ne se mouille pas par des prises de position impopulaire, ou originales.

            Rien de neuf dans le contenu, même bouillie que les autres gros partis. 
            Rien de neuf dans l’organisation, obscure, peu productive et peu démocratique. On donne des hochets aux adhérents.
            Rien de neuf dans les personnalités, le Modem a repris de vieux chevaux cagneux ou des peoples et les à mis dans son écurie, au motif qu’ils amenaient leur carnet d’adresse, or ils ont surtout amenés leurs casseroles, leur ...approximation et leur bêtise (Voir Anziani, marouanne Chamakh, Azouz Begag)

            Bref, dans la forme, Bayrou a eu un éclair de génie, concrétisé par ... Europe Ecologie.

            Pour ma part, j’ai quitté très rapidement le Modem pour rejoindre « Debout la République » qui a des idées originales qui détonent, comme l’instauration d’un protectionnisme modéré, un vrai plan pour les transports en IDF maintenant et pas dans 10 ans à coup de (20) milliards. D’ailleurs Debout La République a le soutien de JC Delarue, président de la Fédé des Usagers des Transports.
            En plus N Dupont Aignan comprends le Web 2.0, ce qui ne gâche rien, il a écrit son dernier livre sous licence libre et gratuite, il est le seul. Et a toujours été contre Hadopi.

            Le problème de toute cette histoire, c’est que chaque trahison d’un politique, chaque déception porte un coup au crédit de la démocratie, et joue en faveur du « Tous pourris »

            • bonnes idées 23 février 2010 14:28

              Conclusion.

              Pour le Sursaut de la france il restera le choix entre le PS et l’UMP en 2012.
               
              Finit les problèmes.

              Les Incas avaient raison, c’est bien la fin du Monde M. 



              • morice morice 23 février 2010 15:17

                « Sondages en dégringolade pour les régionales, perspectives peu heureuses avec un redressement miraculeux du Parti socialiste, querelles internes permanentes,  »

                vous avez raison, l’UMP n’est plus ce qu’il était depuis la mort de Robert Pandraud, favorable à la peine de mort et pire que Pasqua...

                je ne salue pas l’homme pour les propos INFECTS qu’il avait osé prononcer à la mort de Malik Oussekine... si vous l’avez oublié, pas moi.

                • non666 non666 23 février 2010 15:20

                  Sylvain nous annonce qu’entre les différents participants de la trilatérale , Bayrou l’a déçu....comme les autres ?


                  C’est quoi donc l’issue, Sylvain, si le modem est conditionné a l’échec par un Bayrou qui ne fonctionne finalement pas différemment de Sarkozy , Lepen ou Royal (le parti c’est d’abord MOI...) ?

                  Quel choix reste t’il aux chrétiens démocrates ?

                  Rien....

                  Quel choix reste t’il aux souverainistes ?

                  Rien ou presque....


                  Pour les Liberaux, les amis d’israel , les lobbyistes de multinationnales, le choix est clair : ils ont l’UMP

                  Ceci dit, je rigole, je rigole(jaune quand même), mais a mon avis, chez les gauchistes, cela ne doit pas rire trop fort non plus.
                  Pour eux c’est pire : 
                  un facteur « révolutionnaire » qui devient aussi demago qu’un socialiste un soir de congres et aussi passif les autres jours....
                  Un PC qui survit sous perfusion, les doigts crispés sur les faux emplois des CE de la SNCF , d’EDF, du syndicat du livre et autres « niches »....
                  Un PS qui n’est plus que le siamois « de gauche » de l’UMP pour la dérèglementation libérale

                  Eux ils sont vraiment, mais alors vraiment TRES mal aussi. !

                  Mais tout cela est voulu.
                  Nous ecoeurer , nous éloigner des débats et des élections pour pouvoir ensuite décider hors de notre vue (« les français s’en foutent ! » diront ils)
                  Nous sommes legitimes disent ils la main sur le coeur après avoir été designé par 30 % des votants soit 15 % du corps électoral !




                  • LOKERINO LOKERINO 23 février 2010 15:31

                    l’auteur nous dit : « François Bayrou d’après mai 2007, c’est qu’il a voulu rassembler un ensemble très hétérogène de personnes qui avaient voté pour lui au premier tour de l’élection présidentielle plus par refus d’un unique choix entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal que par adhésion à son projet présidentiel »

                    effectivement tout est la , croire que les 18% n’étaient que de l’adhésion alors que nombre ont voté pour ce candidat par défaut ou par rejet et des autres candidatures

                    ce serait comme prétendre que SArko a été plébiscité par 52% des electeurs alors qu’il a rassemblé moins de la moitié de ces suffrages au premier tour sur son nom !


                    • Marianne Marianne 24 février 2010 11:17

                      Vous n’êtes pas autorisé à utiliser cette image, dont je suis l’auteur.


                    • Imhotep Imhotep 23 février 2010 16:42

                      Aujourd’hui, le Chevalier orange affirme que ce départ des députés UDF aurait pu être évité. François Bayrou aurait voulu les retenir mais Marielle de Sarnez les aurait au contraire encouragés à partir afin de faire table rase et construire sur de nouvelles bases un nouveau parti. L’auteur du blog contestataire aura certainement à justifier et préciser un peu mieux cette insinuation.


                      L’auteur n’écrit que des inepties. Comme cette supposée table rase. Il est tellement peu objectif et veut tellement prouver ses thèses qu’il est incapable de lire les journaux et ce que les journaux, dont j’ai à plusieurs reprises rapportés ici des extraits, démontrent que c’est tout le contraire de ces affirmations. Ces journaux sont des textes écrits au moment des faits avec des faits vérifiables. Il y a des vidéos en particulier celle de Morin disant qu’il n’avait pas été élu avec des voix de droite, il y a le coco Momo qui disait qu’il ne craignait aucun adversaire de l’UMP et qu’il les attendait avec le goudron et les plumes. L’auteur préfère donc croire une seule source anonyme, que des dizaines de faits répertoriés publics et jamais démentis qui disent tout le contraire de ce qu’écrit l’auteur.

                      L’auteur écrit encore des contre vérités patentes. Il écrit que le MoDem n’a pas de députés européens (Or, n’avoir pas de députés européens,). Ce qui est une absurdité de plus.

                      L’auteur continue avec des assertions d’une bêtise monstrueuse. Il parle d’immense solitude quand il y a 35 000 adhérents, des nouveaux venus comme Yan Wehrling ou Robert Rochefort, quand les salles sont pleines quand Bayrou vient en province. L’auteur doit être aveugle ou plutôt aveuglé ou plutôt d’une malhonnêteté rare. Je me demande comment on peut écrire une telle expression : immense solitude, et ensuite se regarder dans la glace quand c’est un immense mensonge.

                      L’auteur parle d’absence d’idées, d’absence de débat. Qu’il aille acheter quelques livres, qu’il aille faire un tour sur le site du MoDem, qu’il assiste aux centaines de réunions qui ont abouti a des centaines de pages d’idées. L’auteur ignore même le combat menée par Bayrou contre Edwige avec le résultat que l’on sait. L’auteur ignore les interventions télévisées de Bayrou où il donne des directions et propose. Tout ceci n’est que du blabla superficiel à partir d’idée qui vole dans l’air du temps et aucunement une recherche historique scientifique qui irait comparer la réalité aux impressions. 

                      Mais je suis reconnaissant à l’auteur de taper si fort car si par heureux hasard le Modem là où il est présent faisait plus de 5 % ce serait une très grande victoire.

                      Enfin l’auteur est incapable de relativisme et continue avec ces mêmes arguments éculés accusant le modem de manque de démocratie et accusant le choix des têtes de liste. Or ce choix a été démocratique en respectant les statuts. Les listes ensuite, partout en France , ont été validées par des votes démocratiques, mais l’auteur l’ignore-t-il peut-être ou plus grave il le sait et ment. Erreur ou méconnaissance totale ou volonté de nuire en diffusant des fausses informations de la part de l’auteur. Tout comme il parle de problèmes dans des régions comme si seul le Modem avait souffert de ce genre de problèmes. Tous les partis, dont l’UMP qui a lui eu de bien plus gros problèmes pendant et après la création des listes. Avoir un discours laissant supposer que ces problèmes seraient le seul apanage du MoDem et de la seule responsabilité de son chef est d’une malhonnêteté intellectuelle rare.

                      Je suppose que ce fameux chevalier orange est l’auteur lui-même qui ainsi peut se flatter de ses bons mots. En tout cas cela serait une possibilité vu la malhonnêteté permanente de cet auteur vis-à-vis des faits.

                      Cet auteur tient ici un discours rebattu des centaines de fois par les journalistes parisiens qui restent dans leur bureau. Tout comme cette fable que Bayrou n’a pas fait de campagne européenne, ce qui est absolument faux et je ne peux que redire qu’il a assisté - ce que semble à nouveau ignorer l’auteur à moins qu’il ne mente par omission - à plus de 40 réunions publiques (ce qui est vérifiables par 40 vidéos de plus d’une heure) où il n’a de cesse de parler de l’Europe auxquelles se sont ajoutées huit conventions thématiques de plusieurs heures sur l’Europe où Bayrou était présent et a pris la parole et a parlé d’Europe. On est loin très loin de ce que bavasse l’auteur et de ses mensonges. Bayrou a fait une campagne bien plus européenne que l’UMP et que le PS, Le Modem a commencé sa campagne un an avant mais la presse n’a fait que focaliser sur le livre de Bayrou l’accusant de faire une campagne présidentielle et de l’antisarkozisme primaire. L’auteur fait perdurer cette légende et de ce fait mérite l’opprobre de gens de bien.

                      • LOKERINO LOKERINO 23 février 2010 20:53

                        Quoique dise le chevalier , que ce soit faux ou vrai, il est sur son blog et ne vient pas ici , contrairement à d’autre, faire son militantisme et sa propagande complètement orientée !

                        Et si Bayrou a fait tout ce que nous indique Imhotep, alors il devrait être en tête des personnalités politique préférés des français et pas à la 20eme place et son modem d’une santé et d’un aura resplendissants !

                        A moins qu’il ( FB) ne soit pas très bon... ( simple hypothèse !)

                        Chevalier , si tu prends connaissance de la charge d’himotep , alors tu viens de te découvrir un nouveau molosse qui ne lâchera plus tes basques


                      • volpa volpa 24 février 2010 07:38

                        Il faut se serrer les coudes.
                        Le véritable centre en ennuie beaucoup.


                      • denis84 23 février 2010 19:05

                        Quand on dit la vérité aux gens,c’est à dire :
                        - l’état ne peut pas TOUT
                        -la charge de la dette nous asphixie
                        -seule une Europe politiquement forte est SUSCEPTIBLE de peser dans le monde
                        Forcément ça fait moins rever que quand on leur dit :
                        -je ne vous mentirai pas je ne vous trahirai pas
                        -j’irai chercher la croissance avec les dents
                        -il faut réhabiliter la valeur travail

                        Apres,évidemment,Bayrou n’est pas parfait,ne prétend pas changer radicalement le « système »,mais il a l’avantage de ne pas favoriser la division et le communautarisme

                        Et puis apres tout et puis qu’on le « ringardise » souvent , il faut bien se rappeller que sa formation d’origine est celle dont le Président èlu a donné la majorité à 18 ans et autorisé l’avortement,ce qui n’est pas à proprement parler « conservateur »
                        (oui je sais,il ya aussi eu des décisions malheureuses en matière économique,mais les successeurs socialistes n’ont pas fait ni mieux ni tres différent par la suite)

                        Bref,pour moi,le Modem reste bien le parti possédant le SEUL programme capable de rassembler le plus large spectre des français

                        Mais le compromis est un art peut etre trop subtil pour les « GAULOIS » que nous semblons etre restés !!!!


                        • tvargentine.com lerma 23 février 2010 19:12

                          Je pense que BAYROU a raté le coche de présenter des listes de citoyens ordinaires et d’exclus de la société sans tomber dans le populisme,car les personnes existent et elles sont nombreuses à exprimer des idées politiques sans choisir entre un « PS » qui sent mauvais et une UMP trop imposante dans les médias

                          Dommage

                          http://www.tvargentine.com


                          • Kicéça 23 février 2010 20:19

                            Pas grave, Bayrou va lancer un parti plus moderne et plus performant : l’ADSL.
                            (Association Des Libéraux Sociaux)


                            • Marianne Marianne 24 février 2010 11:34

                              Sylvain Rakatoarison, qui avait soutenu Bayrou aux présidentielles, paraît bel et bien passé du côté du Nouveau Centre, alors se met à cracher. Libre à lui de livrer son analyse mais libre à moi aussi de dire mon complet désaccord avec sa vision. De plus je trouve incompréhensible qu’il accorde quelque crédit aux débilités déversées par ce chevalier orange qui, loin de produire de l’information soi-disant « bien renseigné », ne fait que dénigrer avec mauvais goût les gens notamment sur leur physique. C’est pitoyable !


                              • LOKERINO LOKERINO 24 février 2010 17:21

                                vous avez une vision vraiment réductrice de la politique

                                Il suffit de changer d’opinion et ne plus croire en un projet pour devenir un affreux jojo et que tout ses propos ( pourtant bien édulcorés ) ne serait que crachats

                                pourtant votre idole soutenait bien des gouvernement de droite conservateur avant de changer de camps !!

                                Quand au blog du chevalier Orange , un tel succès et déchaînement de commentaires de toute sorte prouvent qu’il ne s’appuie pas vraiment que sur du vent et qu’il y a REELEMENT un certain nombre de choses qui ne vont pas au modem !
                                Vous devriez ôter vos oillères et réfléchir si par hasard , dans ces déboires dénoncés il y en aurait pas une part imputable a Bayrou et sa clique....


                                • L. D. T. L. D. T. 28 février 2010 01:19

                                  Bayrou n’a t-il pas fait sa gloire et son aura autour de sa différence à droite avec Sarkozy, et à gauche de l’inaptitude complète du PS ?
                                  C’est un peu normal qu’il chute, c’est vrai qu’il n’a rien proposé de nouveau depuis un bon bout de temps, et même en train de se faire lentement couler Sarko a de bonnes chances de regagner.


                                  • L. D. T. L. D. T. 28 février 2010 17:04

                                    Vous ne savez pas vous ne savez plus ?

                                    Laissez-moi vous éclairer :
                                    A droite Sarko énerve tout le monde mais il est le meilleur pour faire le maître-chien avec les clébards de journalistes qui le suivent. Même si un Thomas Legrand ou un hebdo comme Marianne existent, la majorité le suit toujours.
                                    Sa qualité de contrôleur des médias fait de lui le meilleur à la télé, et c’est cela qui compte le plus pour gagner. Villepin n’a pas ce talent et je suis persuadé que Sarko restant le chouchou des chiens(comprendre journalistes sans cervelle), le chouchou des libéraux atlantistes et le chouchou du patronat, il sera repris par l’UMP comme candidat à la prochaine élection.

                                    Ensuite il y a de bonnes chances que DSK soit son adversaire et gagne puisque lui n’a pas le bilan de Sarko aux fesses. Comme le dit presque Soral, on aura le choix entre un libéral de droite et un libéral de gauche, et une parfaite américanisation de la politique française.

                                    Vous voulez voter à droite, dans le genre droite morale et antisoixantehuitarde ? Le FN est votre ami en effet, votez Le Pen c’est sûrement tout ce qu’il vous reste...

                                    Si vous avez d’autres questions allez-y... ah au fait votre chaton d’avatar est très mignon, voulez-vous bien me dire où vous l’avez eu ? J’en voudrais un dans le genre...


                                  • franc 28 février 2010 21:18

                                    j’aime bien Bayroux ,il est honnête et intègre et malheureusement cela ne suffit pas pour devenir président de la République.
                                     
                                    Bayroux a les qualités pour être président de la République ,c’est un homme d’Etat et ce n’est pas un démagogue ,mais malheureusement j’ ai bien peur qu’il devienne comme Mendès France ,un homme respecté pour sa compétence et son honnêteté et ne pas franchir le pas de l’Elysée .Et cela non pas à cause de lui ,de son personnage ou de ses caractères ,mais à cause des idées qu’il défend ,celui du centrisme et qui n’est pas adapté à ce moment de l’histoire qui exige à mon avis des solutions radicales pour ne pas dire révolutionnaire pour changer les choses .

                                    Mais tout n’est pas perdu et il ne faut pas se fier aux apparences,et l’histoire ne se répète pas toujours et il peut y avoir des surprises.

                                    Quand Jean XXIII a été élu pape ,on disait de lui qu’e ce serait un pape de transition,plutôt centriste ,un pape gentil qui ne fera pas de vague ----------------------------------et c’est la révolution de la convocation du concile oeucuménique Vatican II qui a ébloui le monde entier .

                                     


                                    • LOKERINO LOKERINO 28 février 2010 21:37

                                      «  »qualités pour être président de la République «  »

                                      «  »un homme respecté pour sa compétence «  »

                                      que l’on puisse encore penser cela de Bayrou au vus de son parcours ,de son expérience très modeste pour quelqu’un qui a démarré sa carriere politique dans les années 70 ,et de ses gestions calamiteuses de l’udf , de la nouvelle udf et aujourd’hui du modem est pour moi un énigme !!

                                      Il y a en France des dizaines d’hommes( et femmes bien sur ) politiques et/ou publics. , anciens premiers ministres et/ou maires de grande ville et/ou présidents de conseil général ou régional et/ou a la t^te d’’institutions nationales ou internationales qui ont grandes d’expériences et une tout autre dimensions que le Bearnais !

                                      La différence résulte peut être dans le fait que Bayrou fait tout pour occuper la scène et qu’il est dans les médias d’une façon disproportionnée par rapport au poids de sa formation 

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