Le chiotte à la sciure de Bové
« Le chiotte à la sciure de Bové… le chiotte à la sciure de Bové… le chiotte à… » : une expression surprenante qui n’en finit plus de faire des ricochets dans ma tête depuis que je l’ai lue à l’occasion d’un article déjà ancien sur Agora vox.
L’exposé avait pour but de vanter les OGM et le nucléaire, les deux fées Carabosse censées réaliser tous nos vœux ! J’avoue avoir voulu passé mon chemin mais mon œil s’attarda sur ce malheureux bout de phrase, perdu au milieu d’une réponse de l’auteur à l’un de ses zélés soutiens et la messe fut dite. Foin de chiffres abscons, d’une démonstration ambitieuse pour défendre l’indéfendable, la pensée façon EDF s’y trouvait tout à coup révélée : préjugés et dédain pour les solutions simples. Moi, spécialiste de la merde, je me suis dit alors qu’il était urgent d’intervenir afin de faire état des avantages indéniables des toilettes sèches. C’est ainsi que j’ai tout abandonné sur le champ pour faire naître le billet d’humeur qui suit :
Sans télévision, je ne sais pas si Mr Bové s’assoit régulièrement sur un pot à sciure ou s’il défend au parlement européen, l’idée de développer cette pratique. Peut être que l’inventeur de cette expression a seulement voulu faire un trait d’esprit en associant Bové/chiotte à sciure pour désigner ce qui lui paraît relever sans doute de l’obscurantisme, du retour aux latrines au fond du jardin pour désigner un raisonnement obsolète selon lui. Au final, de façon consciente ou pas, il insinue que des idées sont bien à mettre aux chiottes : celles soutenues ou symbolisées par « l’esprit Bové » au moins ! Je ne fais pas partie des ardents militants du parti de Mr Bové. Par principe, je me tiens éloignée de tout embrigadement. Je crois cependant qu’il est très violent de réduire la pensée « écologique » notamment celle de Mr Bové à un tel raccourci. Au-delà de l’insulte, c’est le témoignage de l’arrogance qui prévaut dans quelques milieux. Certaines propositions sont dangereuses pour les méga- entreprises très solidaires entre elles dès lors qu’il s’agit de défendre des intérêts financiers. Elles s’épaulent discrètement pour faire feu de tout bois contre ce qu’elles considèrent comme une entrave à leur développement… jusqu’à ce qu’elles soient en mesure de transformer en business les idées qu’elles avaient d’abord discréditées ! Au lieu de ricaner avec les hyènes, n’est-il pas plus judicieux de cultiver sa curiosité ?
La TVA sur les livres ayant sacrément augmenté, le temps de s’y habituer, je t’épargne cher lecteur/chère lectrice les références fastidieuses d’ouvrages techniques. Si tu avais le souhait puéril de t’informer, cela pourrait t’obliger à t’endetter, d’autant qu’ils se revendront moins bien que des BD ! En revanche, je te propose quelques clics sur internet. C’est un jeu de piste…
Il suffit de consulter l’Office International de l’Eau (l’OIEau) en accédant à son portail Eaudoc (portail international d’information et de documentation sur l’eau) :
http://www.oieau.org/documentation/spip.php?rubrique83
Au sein de la page, il faut négliger le moteur de recherche général : « Accéder et rechercher dans Eaudo », cliquer simplement sur « Rechercher dans Eaudoc ». Une fois sur le moteur de recherche Polyspot : taper toilettes sèches ! Tous les titres de guides et rapports qui apparaîtront, condensés en deux pages (si ce n’est pas le cas, il y a erreur de procédure) feront bien mention du sujet.
Les différents auteurs référencés ou publiés par l’Office International de l’Eau n’ont ni les cheveux broussailleux ni du persil entre les dents, ne croquent pas une branche de céleri en guise de déjeuner, n’aiment pas spécialement le Tofu, ne portent pas des chemises à fleur et des tongs aux pieds (du moins pas au travail) bref… ils pourraient travailler à EDF ; pourtant les toilettes sèches ne leur paraissent pas ridicules, au contraire !
Sus aux idées reçues...
Est-ce que les toilettes sèches, exemple choc de ce qui serait contraire au Progrès (avec majuscule) pour les goguenards, méritent vraiment tant d’opprobre ? S’amuser du sujet, c’est en fait synonyme d’incompétence puisque en réalité, elles sont considérées comme une solution d’avenir. Tous les vrais professionnels qui pour des raisons de pollution, de gaspillage ou de rareté intrinsèque, se sont penchés sur la difficile question de l’eau partout dans le monde, approuvent et encouragent le développement de ce système et de ses variantes plus ou moins sophistiquées.
Petit rappel « simplissime » :
« Pendant longtemps, l’eau a été considérée comme une ressource inépuisable. Aujourd’hui, chacun est conscient que ce n’est pas le cas (..) D’ici 20 ans, les deux-tiers de la planète seront en situation de pénurie. L’eau est donc une matière première rare et de plus en plus coûteuse : son prix a augmenté de 56% en 10 ans. » (1)
Si la famille moyenne de sept personnes du Tiers Monde utilise environ 58 L d’eau par jour, le Canadien moyen atteint un peu plus de 335 L et le consommateur américain : plus de 600 L.
« En France, un Parisien a besoin de 240 litres d’eau pour son usage personnel, le commerce et l’artisanat urbain alors qu’en moyenne un agriculteur malgache consomme 10 litres d’eau par jour » (2)
En bref, je n’évoquerai pas ici la consommation mondiale d’eau agricole, des pays qui irriguent le plus ou au contraire le moins, de la contamination issue de l’élevage intensif, des besoins en eau de l’industrie etc. du changement climatique, de l’érosion hydrique des sols etc. etc. Des experts très sérieux ont écrit et continuent à écrire des montagnes de rapports, avancent des propositions ambitieuses tandis que d’autres disent : « tout va bien Mme la Marquise » ! En effet, mieux vaut ne pas accroître le sentiment de frustration chez tous ceux qui n’ont pas le pouvoir d’empêcher de faire pousser du maïs dans des zones déjà pauvres en eau ou de s’opposer à la merde en quantité industrielle des cochons ou poulets qui inonde nos campagnes.
En revanche, je parlerai d'un sujet bien maîtrisé : celui de notre caca quotidien et de ce qu’il en coûte (au propre et au figuré) pour avoir le plaisir de le voir disparaître si vite au fond de la cuvette nacrée de nos gogues si modernes. Enfin, nous avons la possibilité d’envoyer chier tout le monde (c’est de circonstance) et d’agir en faisant le choix des toilettes sèches !
A savoir :
L'utilisation de l'eau par un ménage français est destinée à 60 % pour l'hygiène corporelle et domestique et à l'évacuation des toilettes et seulement à 1 % à la boisson. Le reste de l'eau sert à la préparation des repas (6%), au lavage de la vaisselle (10%) et du linge (12%)
Les réservoirs des chasses d'eau classiques contiennent entre 6 (les plus récents) et 20 (les plus anciens) litres d'eau potable. Selon le centre d'information sur l'eau, les chasses d'eau représentent 20% de la consommation domestique en eau des Français.
Gaspillage
On nous demande d’éviter de laver notre auto ou de remplir notre piscine en été afin d’économiser l’eau. Cela leur fait une belle jambe à ceux qui n’ont ni auto, ni piscine ou ceux très nombreux qui ont bien une auto mais qui ne la lavent jamais ou rarement. En revanche, riches et pauvres confondus allons tous au petit coin, déposer notre commission. A chaque fois qu’un petit pipi ou gros caca nous oblige à aller aux toilettes, c’est environ 9 L d’eau potable contaminée… pour l’égout !
« Sachant qu’une personne va en moyenne 4 fois par jour aux toilettes, cela représente 36 litres d’eau par jour et par personne. Si le système de chasse d’eau a plus de 15 ans, il peut même consommer jusqu’à 18 litres d’eau ou plus par cycle » (3)
Jeter de la flotte pour évacuer des fèces, c’est quelque chose d’impensable dans de nombreux coins du globe. Si en plus, c’est de l’eau buvable comme dans les pays occidentaux, c’est considéré comme du délire, que la chasse d’eau soit « économique » ou non !
Pour suivre en direct la trace de son caca dans le réseau :
http://flushtracker.com/index.php?page=start&v=4&ln=fr&x=75&y=61
Pollution
De l’eau potable disponible dans la nature, sans traitement, c’est un doux rêve qu’il n’est plus possible d’offrir à tous. On peut soupirer sur les latrines du tiers monde mais l’eau de nos WC modernes qui transite par les égouts puis la station d’épuration, une fois « épurée » où part-elle ? Dans le milieu naturel ! Elle va y rejoindre d’autres rejets traités (nous l’espérons car les gros pollueurs ne sont pas toujours les payeurs) par l’industrie, les hôpitaux… Dire qu’elle est « buvable » à ce stade, serait une supercherie. D’où vient notre eau potable ? De la station de potabilisation ! Celle-ci la sort d’où, l’eau qui sera ensuite traitée pour être buvable ? Du milieu naturel, pardi ! La réalité crue, c’est que la fourniture d’eau potable se fait à partir d’eau polluée. Ce serait tellement mieux si les eaux usées ne contenaient que des eaux grises (pas d’eaux fécales qui représentent la moitié). Après traitement, elles seraient sans danger et pourraient en totalité servir à l’irrigation par exemple. Malheureusement, le business de la flotte rapporte tout au long de la chaîne. Contrairement aux discours officiels, plus c’est pollué mieux c’est ! Si le marché était sans avenir… le privé ne s’en serait pas emparé.
« L’usage des toilettes sèches et l’élevage sur litière bio maîtrisée éliminerait à la source la presque totalité de la pollution azotée et la majorité de la pollution phosphatée des eaux naturelles. Le recyclage correct des déjections est un élément primordial pour régénérer les écosystèmes agricoles dégradés et un facteur important d’économie d’eau. » (4)
Santé
On peste contre les agriculteurs et les industriels mais qu’en est-il de notre propre responsabilité ? Certes, ce sont les plus gros pollueurs, pour autant faut-il en rajouter une couche si je puis dire ? Nous aussi nous avons notre quote-part de nitrates par ex. L’eau dite potable peut être interdite à la consommation des femmes enceintes et des jeunes enfants dans certaines communes, les "autorisés" à boire tout leur soûl, sont néanmoins en droit de penser qu’ils se font avoir et payent à prix d’or… de la merde dans ce cas de figure !
On parle beaucoup des perturbateurs endocriniens : phalates, PCBs, pesticides, métaux lourds… qui influent sur la qualité (quelle pudeur) de notre eau potable, il ne faudrait pas oublier ce que nous laissons dans la cuvette des cabinets. Cela contribue notamment à trop d’azote et phosphore dans les rivières ou à la formation des ovaires sur les poissons mâles par ex. A l’autre bout du circuit, l’eau du robinet laisse échapper de nombreux poisons, dont les résidus de la montagne de médicaments que nous ingurgitons et à l’hôpital et à la maison. Ceux-ci sont impossibles à éliminer malgré des stations de potabilisation de l’eau ou d’épuration des eaux usées, à la pointe de ce que l’on appelle « la technologie ». Outre la pollution engendrée de façon générale sur l’écosystème, on peut s’interroger sur son impact sur les petits d’hommes. A cet effet, il suffit de regarder un film très connu, déjà ancien mais bien documenté de Sophie Le Gall : « Du poison dans l’eau du robinet » (http://rutube.ru/tracks/3533219.html).
D’ici, je t’entends t’exclamer, lecteur : « je m’en fous, j’en ai ras le bol d’être culpabilisé à tout bout de champ, je continuerais à pisser dans des toilettes à chasse d’eau ! »
Réaction logique en d’autres circonstances… par exemple quand EDF, gardienne du bien-être général, nous exhorte hypocritement à consommer moins d’énergie dans le Sud afin que les gens du Nord puissent se chauffer lors des grands froids. Personne n’est dupe ! Pour exemple, les besoins en électricité d’une émission de télévision restent exorbitants, les villes et villages sont toujours illuminés comme des sapins de Noël et les panneaux publicitaires ne sont pas coupés.
Réaction illogique quand il s’agit de l’eau que l’on boit ! Le riche n’est pas gêné par une facture d’eau importante mais à moins de se contenter de champagne, pas moyen d’y échapper et les bouteilles d’eau ne sont pas une solution pérenne. Le rebelle, l’indifférent, l’écolo responsable : tout le monde est logé à la même enseigne !
Engrais en agriculture
Engrais chimique, compost de déjections ou gadoue de fosse septique ?
Choisir en toute connaissance de cause :
- « Le grand public ignore souvent, ou ne réalise pas que les légumes proviennent fréquemment de terres ayant été fertilisées avec des gadoues des fosses septiques. Ces gadoues contiennent bien plus de bactéries réputées pathogènes que le compost de déjections. On y a, en plus, les œufs des parasites intestinaux, absents dans le compost. L’épandage des gadoues des fosses septiques est non seulement admis, mais encouragé par la législation. Les fermiers sont souvent des vidangeurs agréés.
- « Avant leur usage dans le potager, les déjections sont compostées pendant deux ans. Ce temps est largement suffisant pour éliminer les antibiotiques, mais aussi tous les résidus de médicaments. »
« L’utilisation du compost de déjections augmente la capacité de rétention d’eau des terres et, de ce fait, diminue les besoins en eau d’irrigation. Chaque kg de compost qui remplace l’engrais chimique diminue la pollution agricole et aussi les besoins en pesticides. » (5)
Toilettes sèches, solution technologique d’avenir
- « les toilettes sèches, c’est aussi une technologie ouvrant des perspectives extrêmement intéressantes sur le plan agronomique : d’une part, en transformant les matières fécales et les papiers toilette en humus, d’autre part, en rendant possible la récupération des nutriments (azote, phosphore, potassium) principalement concentré dans les urines. Dès maintenant, les Suédois (mais aussi les Allemands) collectent les urines chez les particuliers équipés de toilettes sèches procédant par séparation des urines et des matières fécales et les valorisent sur le plan agronomique (ainsi, près de Stockholm, une collectivité comparable à une communauté de communes française collecte depuis quelques années de l’ordre de 250 000 litres par an d’urines humaine et les apporte chez un agriculteur qui les épand dans ses champs). »
- « Des organismes comme EAWAG (Centre de Recherche Suisse sur l’eau, installé près de Zurich) travaillent sur des technologies permettant d’extraire le phosphore et l’azote des urines humaines. Ces recherches sont principalement motivées par le fait que le phosphore est une ressource minière qui devrait être épuisée dans une centaine d’années et par le fait qu’une des principales sources de phosphore est les urines animales (donc aussi humaines). » (6)
Recyclage pour la cuisine et l’éclairage
Transformer les excréments humains en engrais et en gaz combustible : méthanisation !
Un exemple : « Confronté, à la suite du génocide à une surpopulation carcérale, le Rwanda a mis au point un système d'auto-suffisance énergétique qui équipe la moitié de ses prisons. Elles s'éclairent et cuisinent au biogaz provenant de la décomposition des excréments produits par les détenus. Ce système devrait, à terme, équiper de nombreux équipements collectifs au Rwanda. » (7)
Voici une phrase écrite par le Dr Doulayé Koné, ( Institut Fédéral Suisse de Recherche de l’Eau (Eawag)/Département Eau et Assainissement dans les Pays en Développement (Sandec) :
« Le modèle de toilette à chasse d’eau potable inventé par les occidentaux n’est pas compatible avec la vision future de l’assainissement. . » (8)
Au Sud, nos WC ne font donc plus rêver personne ! N’en déplaise à certains, désormais même au Nord, la chasse d’eau représente une vision archaïque du Progrès. Les toilettes sèches sont autorisées en assainissement non collectif depuis 2009 en France. Plus de 6000 foyers en sont équipés, pour la résidence principale.
En comparaison, pour la Finlande, ce sont 500 000 toilettes sèches sur l’ensemble du pays, la plupart dans des cabanes à l’extérieur des habitations (20 000 à l’intérieur). Source : http://www.toilettesdumonde.org/
Toilettes sèches à la ville, aux champs, dans les bateaux :
Les toilettes sèches ne sont pas réservées à une élite écolo (existe-elle ?) vivant uniquement en zone périurbaine ou rurale comme certains le croient :
« Les pays scandinaves utilisent déjà les toilettes sèches à grande échelle depuis longtemps et la ville de Tanum en Suède (12 000 habitants) a même interdit depuis 2002 l’installation de toilettes à eau dans les rénovations d’habitations et les constructions neuves. » (9)
« La diffusion des toilettes sèches a dépassé la Scandinavie pour atteindre l'Allemagne, la Hollande, les États-Unis et le Canada. En Israël, en Chine, au Japon ou au Vietnam, la récupération des excréments des citadins est organisée pour l'épandage dans les champs. » (10)
Les bateaux s’y mettent aussi... Délaissant les cuves à eaux noires, le système se développe timidement. Ex de modèles les plus représentatifs et chers : BioLet pour le fluvial et Nature's Head ou airhead toilet pour les voileux. D’autres choix sont possibles quand on est fauché mais astucieux. L'extrême système D : http://www.nauticaltrek.com/7003-un-wc-sec-pour-0-euros .
Le « chiotte à la sciure de Bové » fait appel à l’imagination. Selon la bourse et l’état d’esprit de chacun, il se décline de différentes façons. Bucolique avec le trône en pin et le seau en inox, wc plastique, vraie cuvette céramique ou encore solution technologique parfois très poussée digne d’une station sur Mars :
Ex 1 : http://www.sun-mar.com/PDF%20Files/FrenchBrochure.PDF
Loin du but ultime du recyclage, parfois prédominent d'autres raisons pratiques. La nécessité de ne pas dégrader le milieu naturel est conservée mais avec une conception spécial "pays riches". Il est facile de constater que l'on peut ne pas être "écolo" et pourtant refuser la chasse d'eau : les toilettes sèches à l'électricité existent ! On pourra ainsi trouver des modèles à l'étranger, extrêmement sophistiqués, où il suffit d’appuyer sur un bouton pour réduire en cendres sa petite commission… à réserver aux amateurs de High Tech.
Conclusion
« Le chiotte à la sciure de Bové…le chiotte à la sciure de Bové…le chiotte à… »
Quand ce n’est pas l’occasion de faire du profit, le terme « écologie » devient brusquement un gros mot… alors il est facile de rigoler grassement des toilettes sèches. Cela plait au public qui n’a rien dans le citron. Les adeptes de la « beauf attitude » sont confortés dans leur position grâce aux experts « patentés ». Diviser habilement, rien de mieux dans l’art de la guerre : ceux qui n’apprécient pas « les écolos » se moqueront du « chiotte à la sciure de Bové » (sic) sans chercher plus avant. Pourquoi tant de hargne ! Qu’est-ce que les « écolos », franchement ?
Les toilettes sèches ne sont pas « la Marianne des Verts », plutôt le fruit d’une réflexion très technique diffusée dans le monde entier. Celle-là transcende les mouvements politiques.
Les pro et les anti- nucléaires, les pro et les anti- OGM ont tous besoin d’un air pur, d’une alimentation saine et suffisante, d’une eau potable… et d’énergie pour faire fonctionner l’assistance respiratoire d’un malade à l’hôpital ou l’ordinateur sur lequel, j’écris en ce moment.
Les préoccupations universelles ne sont ni de droite ni de gauche ni rétrogrades ou modernes. Au vu des enjeux, il est plus qu’urgent de se pencher sans à priori sur le coût et l’efficacité des diverses solutions proposées ainsi que sur leur impact environnemental réel, c’est à dire en se disant que l’on peut éviter d’avoir les pieds dans la merde (au propre et au figuré). Sinon à quoi, cela sert de vivre ?
Corinne Colas
Pour en savoir plus :
(1) Chartre de l’environnement 2004
(2) www.cnrs.fr
(4) « La toilette sèche, une question de cohérence » de Bruno Herzog
(7) www.novethic.fr
(8) « Solution d’avenir pour l’agriculture et l’environnement - Tome 1 : l’exemple de la Fossa alterna » (Gwennaël Bolomey, Jacques Morel)
- « Un petit coin pour soulager la planète : Toilettes sèches et histoires d'eau » de Christophe Elain.
- « Les toilettes sèches familiales - Etat de l’art, état des lieux dans plusieurs pays et propositions pour un accompagnement en France » rapport 2010 au ministère de l’Ecologie".
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