• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Le chômage va persister et s’accroître pendant 20 ans

Le chômage va persister et s’accroître pendant 20 ans

Le chômage ne cesse de monter, mais comme tout processus social lié à des conditions économiques conjoncturelles, la courbe va se stabiliser. Deux scénarios possibles. Une lente et poussive baisse liée au salut d’une croissance que les sorciers de l’économie espèrent voir dépasser les deux points ; ou alors une stagnation du chômage à un niveau très élevé. Par ailleurs, il n’est pas certain que deux points de croissance puissent donner assez de punch au marché du travail pour résorber un chômage devenu endémique. Si c’est le cas, ce sera grâce à des emplois précaires, des stages, CDI, alors que les emplois stables vont se réduire très lentement. C’est un scénario probable de post-crise.

Le chômage est une situation définissant l’état des gens qui veulent travailler mais ne trouvent pas un travail qui leur correspond. Bien évidemment, cela sous-entend que le travail en question soit rémunéré. Il va de soi que si les gens acceptaient de travailler sans demander de rémunération, ils trouveraient un job vite fait. L’emploi dépend donc des conditions économiques et notamment des moyens de solvabilité. Le mécanisme est simple dans le principe. Un emploi suppose un employeur capable de payer un travailleur pour produire un service qu’il pourra écouler sur le marché des biens et services en faisant un bénéfice. Cela suppose que les sociétés soient en quête de ce service, peu importe sa finalité, vitale ou futile, et que ces mêmes sociétés de consommateurs puissent disposer de moyens financiers pour payer ce service. Le fait de payer à crédit entraîne des déphasages au point qu’on se demande si ce qui est acheté à crédit favorise le chômage de demain. A l’échelle d’un pays, deux débouchés s’offrent aux productions. Le marché intérieur et le marché international. Un Français qui achète à l’étranger dope l’emploi là-bas alors que s’il achète français, il favorise l’emploi de ses compatriotes. Mais le consommateur est sensible aux différences de prix. A qualités et services égaux, il achètera chinois ou brésilien plutôt qu’un produit de chez lui. On voit aussi que le dispositif de production est important. Les pays émergents sont entrés dans la dynamique industrielle en se dotant des technologies contemporaines. Cela a induit du chômage dans les pays avancés. Deux facteurs jouent ainsi sur l’emploi, la concurrence des pays entrants dans le monde industriel et la délivrance de crédits à la consommation. Pendant ce temps, les industries se transforment et de nouveaux emplois sont proposés aux travailleurs moyennant une formation alors que les emplois anciens devenus obsolètes sont supprimés. Deux facteurs jouent. Les progrès dans la technologie et l’accès des pays émergents aux technologies. On comprend pourquoi la Chine et le Brésil sont fortement intéressés par les technologies de l’aviation. Une fois en possession des outils, ils formeront leur population et créeront des emplois chez eux, alors que chez nous, pays de l’OCDE, nous auront des licenciements. Cela fonctionne suivant le principe des vases communicants.

N’oublions pas également un facteur très important, l’Etat et sa fonction publique. Le mécanisme est le même que celui du marché mais avec quelques détails important. L’Etat emploie des fonctionnaires, les collectivités locales aussi. Ces travailleurs du public offrent des biens et services qui ne sont pas choisis par les consommateurs mais jugés nécessaires par les pouvoirs publics et les citoyens. Le mode de paiement obéit au principe de mutualisation. Le citoyen ne paie pas les services publics directement et individuellement mais globalement et indirectement avec les impôts qu’il acquitte, sur ses revenus, sur la valeur ajoutée, sur l’essence et à travers les innombrables taxes conçues par nos énarques. On constate que l’Etat a les moyens d’intervenir sur l’emploi. Mais c’est une politique en trompe-l’œil car le principe d’équilibre prévaux et l’argent dépensé pour des services publics, c’est de l’argent ponctionné dans la poche de contribuables qui auront moins de moyens pour consommer des biens de consommations mis sur le marché. L’emploi public n’est pas du tout une solution pour résorber le chômage.

Un œil sur le passé montre les évolutions du chômage dont on doit dire qu’il est massif depuis trente ans. La montée rapide du chômage a accompagné l’entrée dans une ère post-industrielle. Entre 1973 et 1987, la France a connu une période de mutation importante. Deux chocs pétroliers ont accompagné la fin du rattrapage avec les Etats-Unis, puis le Japon a pris sa part, généralisant l’emploi des robots. On a assisté à une modernisation industrielle aussi révolutionnaires que les précédentes, celle de 1830 et la vapeur, celle de 1900 et l’électricité, celle de 1920 et l’automobile. Ces industries ont été fortement demandeuses de travailleurs. Le tertiaire a pu absorber également les demandeurs d’emploi. Depuis les années 1980, la tendance est au délestage alors que la modification du tissu productif ne peut absorber les travailleurs, si bien que le chômage s’est durablement installé. Il y a eu des hauts et des bas ayant correspondu à des phases de mutations et réajustements. Une légère baisse entre 1986 et 1990, puis une terrible ascension pendant le second septennat de Mitterrand, conduisant le sous emploi vers des records en 1994, ensuite, une stabilisation et une modeste descente amorcée vers 1995 mais qui a duré jusqu’en 2001 et à nouveau, sur fond de crise de croissance, une remontée modeste pendant quelques années et une descente tout aussi modeste conduisant aux chiffres honorables ayant signé le début de règne de Sarkozy. La suite on la connaît. Le chômage remonte suite à la grande secousse de 2008 et on s’attend à retrouver une situation aussi calamiteuse que celle qu’on a connue en 1994.

Le chômage des années 1980 est venu de l’épuisement du modèle industriel mis en place après 1945 ; celui de 1994 est dû au succès de la productivité et de la mise en place du toyotisme suivi du marasme japonais avec les bulles spéculatives. Le chômage de 2002 est dû à l’épuisement des nouvelles technologies, du dégonflement de la bulle spéculative, avec une influence sensible des pays émergents. Le chômage de 2009 combine les effets précédents, avec un peu plus d’impact. On assiste aux effets de la spéculation, des mauvaises manières de la finance, du déplacement des lieux de production vers les géants émergents, quant à l’Etat français, il semble pratiquer la politique du court terme. Déficit et dette pour tenter une relance avec l’espérance de succès d’un joueur de casino essayant de se refaire. L’objectif à court terme étant d’éviter une montée du chômage plus catastrophique que celle qu’on connaît. Mais on le sait, la dette d’aujourd’hui prépare le chômage de demain. Compte-tenu des mauvaises manières de la finance, de la productivité croissante, de l’inexorable ascension des géants émergents, des dettes accumulées, on ne peut plus voir le chômage baisser. Dans le meilleur des cas, on peut espérer une stabilisation, qui risque de durer 20 ans. Mais si entre temps crise se renouvelle, alors ce sera une montée supplémentaire du chômage.

Nous voilà donc au seuil d’un choc de civilisation face auquel nous sommes démunis. Quelles marges de manœuvres, quels artifices avons-nous pour reculer l’échéance ? Les habitants des pays émergents et avancés ont des besoins et des désirs à satisfaire. Et pour y parvenir, ils n’ont besoin que d’une partie de la population active. Le chômage massif est inéluctable en Europe. Nous assistons à la fin de la civilisation basée sur le travail. Et je précise, le travail dans son sens classique.


Moyenne des avis sur cet article :  4.25/5   (16 votes)




Réagissez à l'article

23 réactions à cet article    


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 28 octobre 2009 11:36

    « Le chômage va persister et s’accroître pendant 20 ans »

    Malgré le « Plan Dugué » ?


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 28 octobre 2009 12:07


      Personnellement, je propose ceci :

      Lettre ouverte à Elinor Ostrom et Oliver E. Williamson, prix Nobel d’Économie 2009, et à tous leurs prédécesseurs (encore vivants)
      http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/lettre-ouverte-a-elinor-ostrom-et-63684

      ou/et

      Pour un Nouvel Ordre Économique Français Équitable !
      http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/pour-un-nouvel-ordre-economique-60258


    • PhilVite PhilVite 28 octobre 2009 11:45

      Voilà, face à ce constat, on se dit qu’il faut essayer d’être intelligent, inventer de nouvelles règles du jeux...etc. Mais là immédiatement vous tombent dessus une avalanche de remarques et commentaires ironiquo-acerbes du genre ’’rêve toujours pov’ naze’’.
      Alors quoi ? On se contente de regarder et d’admirer cet invraisemblable gâchis d’humanité ?


      • fredleborgne fredleborgne 28 octobre 2009 12:03

        Si on en croit les courbes démographiques, le chômage sera bientôt remplacé par les retraités. Il y aura bien une population active réduite, mais pas spécialement de chômage.

        En matière économique, il s’avère surtout qu’aujourd’hui, et ce point semble être suggéré dans la conclusion, c’est l’intégration du travail dans la société qui est à repenser.

        Du travail à faire, il y en a. Mais personne ne veut le payer (Aménagement du territoire, services à la personne, dépollution...). Mais notre pays est à l’abandon, et tout travail effectué n’a pas encore aujourd’hui une optique « durable » : Juste un rapport qualité prix que le payeur doit estimer satisfaisant.

        Les cadres moyens n’ont plus de secrétaires ? Mais le citoyen lambda n’a plus personne au guichet de renseignement ou pour lui vendre un ticket de train. Il n’a plus de pompiste, moins de docteurs et d’infirmiers, moins d’armée (mais là, personne ne s’en plaint pour l’instant parce qu’il y a trop de policiers)...bref, chacun doit se débrouiller ou payer cher à chaque fois qu’il consomme du travail d’un autre.

        Repenser le travail, mais surtout le relocaliser, pour recréer le tissu social, c’est une solution, à condition de savoir que l’emploi à vie est terminé.

        La frilosité même de l’actif est cause de son exploitation, et dégage de grosses marges pour ceux qui revendent son travail.

        Les impôs sur les petites sociétés sont indécents, ce qui profite aux grosses qui d’ailleurs prennent des sous-traitants précaires pour ne pas elles-mêmes « s’alourdir ».

        L’auto-entrepreneur, avec des systèmes collectivisés de recherche de marché, peut être une solution de travail à la demande.

        Mais ces associations peinent à exister, et pour l’instant, tant que la confiance ira « aux plus gros », et que ceux-ci paieront leurs employés au lance-pierres, tandis que les indépendants devront faire des journées de 14 ou 15 heures pour payer leurs charges, il y aura du chômage.

        Il faut tout repenser

        - le travail dit régalien, qu’il soit local ou national
        - recréer le tissu social en favorisant encore plus la micro-entreprise et en créant ces structures de concentration des offres de micro travail/marché.
        - ne plus permettre à l’économie des marchés financiers de s’en prendre à l’économie réelle
        -Recréer une banque d’état réellement compétitive qui amène les autres acteurs à s’aligner sur des tarifs équivalents et des services réellement dans l’intérêt de leurs clients

        et certainement plein d’autres choses, qui encouragent plus l’émulation que la concurrence acharnée. Mais je ne suis pas économiste


        • Gourmet 28 octobre 2009 12:46

          « Il va de soi que si les gens acceptaient de travailler sans demander de rémunération, ils trouveraient un job vite fait. » ==> Je n’en suis même pas certain !

          Une des causes du chômage n’est pas évoquée ici. Or, elle est importante et insidieuse : la régulation des populations et des

          La présence d’une part importante de chômeurs rappelle à chaque non-chômeur non protégé (par son statut, ses relations) que la porte (le statut de chômeur) n’est jamais bien loin. C’est un excellent levier pour une population de managers afin d’obtenir ce qu’ils souhaitent : flexibilité, temps partiel, silence, pression, etc. Et ainsi se valoriser au détriment des autres.
          On connaît que trop la sentence :
          - si ça ne te plaît pas, tu vas voir ailleurs, il y a des dizaines de postulants qui attendent à la porte.
          On en voit actuellement les conséquences chez FT, Renault, Thalès, etc.

          La présence d’un part importante de chômeurs permet à une élite dirigeante de maintenir un certain calme au sein de la population. Un précaire ira forcément moins loin dans ses revendications qu’une personne bien établie dans la société.

          db


          • Frabri 28 octobre 2009 12:57

            Avec le chômage ce qui va croître également c’est la fracture sociale entre les couches dirigeantes de droite et de gauche, et les couches dirigées, ainsi que le « précariat »

            http://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9cariat

            http://www.actuchomage.org/


            • iris 28 octobre 2009 14:41

              avec les machines et l’automatisation il ya longtemps que c’est prévu et l’histoire nous l’a déja montré -voir le textile et son automatisation-
              peut etre faudra t il partégé le travail et les revenus-20h /semaine pour tout le monde jusqu’à 100ans ??


              • Yohan Yohan 28 octobre 2009 20:13

                Ce rédacteur visionnaire avait aussi écrit :

                « Selon les spécialistes, le suicide sera dans une dizaine d’années la première cause de mortalité. C’est d’ores et déjà le cas aujourd’hui pour la tranche d’âge des 24-35 ans, mais ce sera vrai, assez prochainement, grosso modo dans quelques milliers de jours, pour tous les âges confondus. Et bien évidemment le déni de vérité sur des évidences de ce genre ne fera qu’accroître ce phénomène, puisque beaucoup d’exclus sont nécessairement habités par cette problématique. Tout a un prix, l’autruche aura le sien »


              • Peretz Peretz 28 octobre 2009 16:17

                La fin du chomage est possible, mais evidemment pas tant qu’on reste dans ce système économique qui utiliser la stratégie de l’offre (de crédit). Il faut donc passer à la stratégie de la demande, qui est naturelle et saine. Ce qui revient à augmenter sensiblement et en valeur absolue les bas salaires, sans craindre l’inflation (il y a des freins possibles). www.citoyenreferent.fr


                • Vertala Vertala 28 octobre 2009 17:39

                  Merci pour cette analyse de comptoir...
                  « Le chômage ne cesse de monter, mais comme tout processus social lié à des conditions économiques conjoncturelles »... le chômage peut être structurel...

                  Mais « la courbe va se stabiliser »... j’ai aussi vu ça dans ma boule de cristal.

                  « il n’est pas certain que deux points de croissance puissent donner assez de punch au marché du travail pour résorber un chômage devenu endémique. Si c’est le cas, ce sera grâce à des emplois précaires, des stages, CDI, alors que les emplois stables vont se réduire très lentement »... C’est quoi un CDI cher Monsieur ? un emploi précaire ?

                  « Il va de soi que si les gens acceptaient de travailler sans demander de rémunération, ils trouveraient un job vite fait »... Et si tout le monde travaillait pour rien... qui achèterait la production ?

                  « L’emploi dépend donc des conditions économiques et notamment des moyens de solvabilité »
                  Qu’entendez-vous par moyens de solvabilité ?

                  j’en passe !!!

                  « Cela fonctionne suivant le principe des vases communicants »... un jeu à somme nulle en quelque sorte !

                  On agrémente de lieux communs : « Mais on le sait, la dette d’aujourd’hui prépare le chômage de demain »... D’ailleurs les licenciements d’aujourd’hui préparent l’augmentation de l’emploi de demain... Si l’on travaille plus, on gagne plus !


                  « Le chômage massif est inéluctable en Europe »... Peut-être le Nobel l’année prochaine !

                  cordialement


                  • Yohan Yohan 28 octobre 2009 20:20

                    Les analystes de comptoir - les vrais- ont parfois plus de bon sens et d’intuition que les économistes et les politiques. 


                  • Arnes Arnes 28 octobre 2009 17:42

                    « Un œil sur le passé » ??

                    Il y a 50 ans, dans mon petit village charentais, la plupart des gens étaient travailleurs indépendants : les paysans, les viticulteurs, le forgeron et Maurice le bourrelier. Les seuls salariés étaient l’institutrice payée par l’état, le cantonnier payé par la commune et quelques salariés agricole. Le travail n’était donc pas pour l’essentiel dépendant d’un employeur.

                    Ensuite, l’exode paysan (auquel j’ai participé) est venu de l’abondance de l’offre d’emploi générée par les 30 glorieuses, d’où la généralisation du couple employé/employeur.

                    Je suis d’accord avec l’analyse que l’emploi salarié public ou privé sera dorénavant une denrée de plus en plus rare. Il sera bien inéluctable de se créer soi même son activité rémunératrice et je suis persuadé qu’il y a beaucoup de possibilités ; mon activité d’accompagnant à la création de micro-entreprises me montrant des expériences très réussies.

                    Plutôt que se lamenter, il faut s’y préparer en favorisant des structures d’accompagnement efficaces et moins bureaucratiques qu’aujourd’hui. Il est aussi urgent de modifier le logiciel scolaire pour revaloriser l’image de l’entrepreneur et de favoriser la créativité au détriment de l’empilage de connaissances intéressantes mais oubliées aussitôt l’examen passé. Un gros travail d’explication est à faire aussi au niveau des parents pour qu’ils encouragent leur progéniture à prendre des risques.


                    • tchoo 28 octobre 2009 18:45

                      Mais le consommateur est sensible aux différences de prix. A qualités et services égaux, il achètera chinois ou brésilien plutôt qu’un produit de chez lui.

                      Il n’ya rien de plus faux : encore faut-il savoir d’où les produits proviennent et les industriels se sont débrouiller fort habilement pour brouiller les pistes. Il est des endroits, où il est fort difficile de trouver des produits manufacturés ailleurs qu’en Chine.
                      Donnez le choix aux consommateurs et vous verrez l’effet


                      • beneolentia beneolentia 28 octobre 2009 19:12

                        Une façon simple de faire baisser le chomage :

                        interdire les importations de produits finis, et tout fabriquer en france

                        100% de voitures françaises, 100% de dentifrices français, 100% de fruits et légumes français etc...

                        peut être moins de choix, mais beaucoup plus d’emplois
                        ça ne vas pas dans le sens de l’histoire, certes.

                        mais quand tout ce qu’on pourras acheter en france viendras a 100% de l’étranger il seras trop tard, et le nombre de chomeurs sera de 30 millions ?


                        • tvargentine.com lerma 28 octobre 2009 19:26

                          Cela fait combien de temps que notre ami Dugé se dit « chomeur » ?

                          http://www.tvargentine.com


                          • Pyrathome pyralene 28 octobre 2009 22:49

                            travailler plus pour chômer plus... smiley...


                          • Patrick Lefèvre 28 octobre 2009 19:57

                            3 raisons majeures me semble-t-il au chomage important depuis 30 ans :
                            - la robotisation : ateliers (machines) et bureaux (informatique)
                            - l’arrivée massive des femmes sur le marché du travail (sans jugement de valeur)
                            - le nécessaire partage du travail sur toute la planète

                            Pour le 3ème point, cela s’est malheureusement fait au bénéfice du système capitaliste et au détriment des travailleurs de tous les pays.

                            Plusieurs pistes dans les réactions postées mais peut-être aussi :

                            - une vraie réflexion sur le salaire parental (peu importe qui des deux reste à la maison) : cela serait peut-être meilleur pour le couple (moins de stress), les enfants (plus d’éducation) et l’environnement (moins de déplacement)
                            En rationalisant tous les systèmes d’aides divers et variés, on devrait même peut-être y arriver sans impôts ni cotisations supplémentaires
                             
                            - un peu plus de rigueur dans le système d’indemnisation du chomage car il est probable qu’une partie des emplois assurés par des personnes en situation irrégulière ou par des immigrés récents pourrait être occupée par des chomeurs car pour certaines personnes, la recherche d’un emploi n’est vraiment pas la priorité : pour ma part, j’en ai connu dans ma famille et j’en connais dans mon environnement (et elles ne sont ni noires ni bronzées mais bien rougeaudes).



                            • Marc Viot Marc Viot 28 octobre 2009 20:09

                              >Nous assistons à la fin de la civilisation basée sur le travail. Et je précise, le travail dans son sens classique.

                              Deux tendances assez nettes se dessinent

                              - l’autonomie et la responsabilitation des acteurs (altermondialisme ou creatif culturel)
                              cf http://www.thedifferentmagazine.com

                              - la monopolisation des moyens de production et l’asservissement des populations
                              (nouvel ordre mondial)
                              grace à l’apparition de moyens permettant une production de plus en plus deshumanisée
                              et à la satisfaction des besoins primaires et secondaire par addictions à des ressources contrôlés et à la suppression des besoins ternaires par la « culture » de la psychopathie sociale et individuelle.


                              • aml 28 octobre 2009 20:24

                                Bon bah je ne sais pas si le sujet vous touche de près mais en tout cas, vous écrivez, vous écrivez, vous écrivez, etc...
                                Moi je dois assumer et chômage ou pas chômage je suis prête à bosser que ce soit techniquement ou manuellement, la crise me fait peur car j’ai besoin de revenus, pas pour moi...
                                La crise a été engendrée par plusieurs loupés, notamment il y a bien des années lorsque l’informatique et la robotique auraient permis un changement de mentalités. Mais c’est mon opinion.
                                En attendant, le moment venu, j’espère que des qualités qui ne sont pas encores disponibles mécaniquement, seront valorisées.
                                L’évolution, on n’y peut rien, je pense notamment aux caisses automatiques dans les grandes surfaces. Cependant, il faudra bien trouver des clients qui ont un pouvoir d’achat, sinon... Je suppose que la loi du plus fort reviendra et ce n’est pas vraiment une évolution spirituelle à mon avis.


                                • Yohan Yohan 28 octobre 2009 20:28

                                  Après les trente glorieuses, voici les trente ignominieuses.
                                  Il n’a plus guère que les politiques pour tenter de nous faire croire à l’éradication du chômage


                                  • Pyrathome pyralene 28 octobre 2009 22:46

                                    On peut faire toutes les prévisions qu’on veut , dans la série on ne change pas une équipe qui gagne , sauf avis contraire , ce sont les mêmes qui ont mis le feu à la baraque à qui on demande de l’éteindre , et qui continuent à s’adonner aux mêmes pratiques qu’auparavant , créer des bulles de vent.... smiley
                                     Soyons sérieux , on va vers ce quoi , certains dans l’ombre ont décidé ! c’est à dire le chaos et le néant !

                                     


                                    • Jerome 28 octobre 2009 22:49

                                      Il a voulu mettre CDD. On peut faire des erreurs. Tiens voilà quelques années il fallait 3 points de croissance pour infléchir la courbe du chomage. Tout est à la baisse en ce moment, sauf la spéculation.


                                      • Vertala Vertala 28 octobre 2009 23:18

                                        Explication de texte :

                                        « On constate que l’Etat a les moyens d’intervenir sur l’emploi. Mais c’est une politique en trompe-l’œil car le principe d’équilibre prévaux et l’argent dépensé pour des services publics, c’est de l’argent ponctionné dans la poche de contribuables qui auront moins de moyens pour consommer des biens de consommations mis sur le marché ».

                                        Si j’ai bien compris, les impôts amputent le pouvoir d’achat des contribuables et réduisent leur demande de biens et services. Il s’en suit une réduction de la production et par là-même de l’emploi.

                                        « L’emploi public n’est pas du tout une solution pour résorber le chômage ».

                                        Les impôts prélevés dans la poche des contribuables sont destinés principalement à payer les enseignants, les policiers, etc... qui assurent les services publics.

                                        Les revenus distribués aux fonctionnaires augmentent la demande de biens et de services...
                                        engendrant l’augmentation de la production ( de l’offre) et de l’emploi.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès