Le code réformé !!
Il est évident que le code du travail est lourd et complexe dans son ensemble. La lecture de ce dernier est difficile tant dans sa compréhension que dans ses explications. Pourtant il a le mérite d’exister et de réglementer les droits et devoirs relatifs aux salariés et employeurs.
Basé sur les us et coutumes, sur la constitution des droits de l’homme et du citoyen, sur l’évolution des lois et de la jurisprudence, sur les luttes des travailleurs, ce dernier apparait comme références pour ce qui de la réglementation des conditions de travail dans son ensemble y compris les salaires et la durée du travail. Dans les litiges entre patrons et ouvriers il est utilisé par les conseillers prudhommaux et par les syndicats assurant la défense du salarié victime.
C’est en 1910 que le 1er code du travail fut adopté, intitulé « code du travail et de prévoyance sociale ». C’est en 1927 qu’il fut achevé avec l’adoption du livre lll, mais l’intitulé « prévoyance sociale avait disparu ».
Le patronat a toujours tenté de le rendre inefficace, car ce code gênait la suprématie du seigneur et maitre dans son entreprise.
Que ce soit sur la liberté de licencier, sur la réglementation des heures supplémentaires, sur le droit de grève, ou sur le droit syndical, le patronat a toujours tenté de porter atteinte à ces droits. Depuis plus de 50 ans, les tentatives de lier les travailleurs à l’impératif profit n’ont eu de cesse.
1°Le seul but pour le patronat la rationalisation de la main d’œuvre embaucher ou licencier au gré des carnets de commandes et des intérêts productifs. Le but bien sur étant de réaliser des profits en réduisant les investissements et la main d’œuvre.
2° Dévaloriser le travail en limitant les augmentations de salaire jusqu'à tenter d’uniformiser tous les opérateurs, quelle que soit leur fonction, à un revenu équivalent au smic.
3°Exposer les travailleurs à de mauvaises conditions de travail (voir la collection des maladies professionnelles).
Après s’être attaqué à la réforme des conseils prudhommaux, le gouvernement s’en prend à la reforme du code du travail. Gageons que la simplification ne servira en rien les intérêts des travailleurs, au contraire.
Avec Hollande, Valls et Macron les intérêts patronaux sont bien protégés.
Depuis son élection à la présidence, Hollande et consorts, n’ont eu de cesse que de donner des garanties au patronat, tous les plans successifs pour la relance de l’emploi n’ont servi qu’à enrichir le capital au détriment des emplois.
Le MEDEF avait demandé par la bouche de Gattaz que soit donné aux patrons le libre arbitre dans leurs entreprises de licencier ou d’embaucher, d’utiliser la main d’œuvre comme ils l’entendent.
Ce gouvernement de droite socialiste n’a rien trouvé de mieux que de s’exécuter en suggérant que les réformes doivent se faire au sein des entreprises au travers des discussions salariés et patrons.
Comment se passeront les discussions dans les petites entreprises où les travailleurs ne sont pas organisés ?? Comment les négociations dans les multinationales pourraient se faire de manières objectives quand on connait la puissance juridique de ces grosses entreprises surtout quand ces dernières arrivent déjà à dicter au gouvernement ce qu’il doit faire ??
En agissant ainsi le gouvernement s’en remet à une démocratie pipée à la base. Comme si entre pot de terre et pot de fer il y avait équilibre des moyens !!
Décidément après le Sarkozisme, le hollandisme perpétue la tradition politique « Tout pour les nantis et rien pour les petits »
24 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON