Le Conseil national de L’Ordre des médecins (CNOM), coupeur de têtes ?
Un médecin, qu'il soit "une star" dans sa spécialité ou un docteur connu seulement localement, est tenu au respect de l’éthique et de la déontologie médicale. Sinon, le Conseil de l'Ordre interviendrait et la sanction dans les cas de manquements graves, peut aller jusqu'à la radiation définitive du tableau. Les médecins peuvent également porter plainte contre le CNOM, c'est le cas, entre autres, du Professeur Raoult.
Mais l'Ordre veille également "à la qualité des soins et au respect des droits des patients".
Prenons un exemple parmi tant d'autres erreurs médicales. Un chirurgien a été radié à vie par le conseil régional des médecins d’Alsace pour avoir retiré par erreur dans une clinique de Strasbourg le rein sain d’une malade. Il a 30 jours pour faire appel auprès du Conseil national de l’Ordre des médecins".
Autre situation complètement différente et votre avis sera utile et bienvenu. Que quelques docteurs généralistes mettent au point un protocole expérimental contre la Covid19 sans rien demander à personne, est-ce une erreur, une faute, de l'inconscience ou au contraire une preuve d'humanité ? Ces deux médecins de Moselle et une autre du Nord, ont-ils fait simplement leur métier ou pris des patients pour des cobayes ? Ces généralistes on fait objet de railleries, parfois d’attaques odieuses. Avec comme résultat une dénonciation d'un confrère qui estimait qu'ils se faisaient de la publicité dans le journal local. Les médecins ont donc été convoqués par l'Ordre pour s'expliquer.
En discutant entre eux sur Facebook, les trois praticiens s'étaient aperçus qu'ils prescrivaient tous de l’azithromycine "bien avant que Raoult ne l’intègre dans son protocole". Leur protocole comprend aussi "du zinc, un oligoélément qui a une action antivirale et du Montelukast (du Singulair) contre l’asthme, un anti-inflammatoire à visée pulmonaire" plus une héparine à dose préventive pour éviter les complications de type phlébite et embolie pulmonaire. Autrement dit pour éviter les caillots dans le sang".
Un traitement qui fonctionnerait bien, selon les docteurs. Avec "une série de 200 patients et plus une seule hospitalisation. Depuis les articles publiés dans la presse" les docteurs ont "été sollicités par de nombreux médecins comme le Dr Bellaiche, à Paris. Soit au total 400 patients traités avec ce protocole.
L'un des docteurs, auteur d'un livre qui raconte leur aventure médicale déclare quand même,"Il faut rester très, très prudents. Ce ne sont que des observations. Il faut attendre le résultat des études sur ce protocole pour en tirer des conclusions définitives". Voilà une sage déclaration par rapport à l'emballement médiatique pour de nombreux spécialistes de la médecine, sans oublier les interventions politiques pour le moins erratiques.
"Un appel de l’Ordre des médecins avait recommandé aux trois docteurs d'être ‘’prudents et discrets’’. Donc, pas de sanction et une discrète acceptation de l'Ordre qui cette fois n'a pas coupé de tête.
Alors, pour quelles raisons l'Ordre s'oppose au protocole de la "Coordination Santé Libre", qui affirme représenter 30.000 médecins :
Voilà le "problème : les substances ou techniques mentionnées, comme la sophrologie, le zinc, les vitamines C et D, l’homéopathie, l’ivermectine ou encore l'hydroxycholoroquine, n’ont jamais scientifiquement prouvé leur efficacité ni préventive, ni curative, contre le covid. Seul un corticoïde cité parmi les différentes substances est aujourd’hui recommandé "chez les patients atteints d'une forme sévère ou critique" par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)."
D'ailleurs, ce collectif de médecins dans le viseur de l'Ordre ne prend pas trop de risques en précisant sur ce protocole qu'il n'y a...
"pas de prescriptions, ni de recommandations, mais d’un retour d’expériences de terrain des médecins de la Coordination Santé Libre".
Une autre question se pose et demande réflexion, combien de docteurs sur le territoire prescrivent des médicaments de leur propre initiative pour lutter contre le SARS-Cov-2. Certes, les généralistes ne sont pas des apprentis sorciers, mais le débat pour ou contre "des protocoles sauvages" fait rage dans le corps médical.
Pour plus de précision sur l’hydroxychloroquine et les données disponibles au 15 févriers 2021, lire le lien ci-dessous :
La réponse fait l'objet d'un consensus d'experts
Le CNOM a porté plainte contre ces six médecins : Raoult, Perronne et Joyeux, Delépine, Zeller et Rezeau-Frantz... Mais pourquoi ? L'Ordre ne s'exprime pas sur les motifs des plaintes, mais les raisons ne font guère de doute pour la plupart des observateurs.
Didier Raoult - pour la promotion de l'hydroxychloroquine contre la Covid-19 sans apporter la preuve de son efficacité. - De propager au mois de mai que l'épidémie était terminée.
Christian Perronne - Pour avoir affirmé que la prescription généralisée d'hydroxychloroquine aurait évité 25 000 morts en France. Pour les accusations portées contre des médecins du CHU de Nantes, que Perronne accuse d'avoir « laissé crever (son) beau-frère » en lui refusant le médicament. Christian Perronne avait également indiqué qu'« un médecin généraliste qui déclare un test Covid positif pour l'un de ses patients, (...) touche de l'argent. Donc, il a intérêt à faire beaucoup de tests (...) Il va gagner de l'argent" En réalité, les médecins touchent une majoration de 30 euros pour un patient positif au Covid-19. La somme s'ajoute au prix habituel de la consultation de 25 euros chez un généraliste.
Henri Joyeux - Radié pour ses propos anti-vaccins avant que le Conseil d’État casse l'annulation de la radiation le
Le confinement n'a eu aucune utilité et le port du masque ne sert à rien. L'hydroxychloroquine serait "le seul traitement valable contre la Covid-19". Enfin, Nicole Delépine conteste l'efficacité du test PCR.
Nicolas Zeller - Médecin généraliste à Saint-Cyr-sur-Mer pour l'utilisation de l'azithromycine contre la Covid19.
Hélène Rezeau-Frantz - Médecin généraliste dans le Loiret qui a prescrit un antihistaminique à 18 personnes symptomatiques. "L'histamine étant un des maillons de la chaîne inflammatoire, le premier même, on s'est dit qu'en arrêtant ça au départ ou au moins en limitant les effets, on avait des chances de ne pas passer à des formes graves".
Et si le Conseil de l'Ordre ne coupait pas les têtes et faisait preuve de tolérance pour essayer de sortir de polémiques qui n'ont que trop durées. Ce qui permettrait peut-être de retrouver un peu de sérénité dans cette période de crise sanitaire qui chamboule notre vie de tous les jours. Pour cela, il faudrait ne pas attendre un jugement dans dix mois et laisser un peu plus de liberté à des soignants compétents et responsables en gardant l'oeil ouvert sur d'éventuelles dérives.
Pour terminer, le lien ci-dessous qui démontre que le Conseil de L'Ordre est loin d'être irréprochable lui-même, il serait plus que temps que l'on mette de l'ordre dans cette institution qui date de Vichy. Pour information, la suppression de l'Ordre était dans le programme de François Mitterrand, une promesse non tenue !
La Cour des comptes dénonce un insupportable désordre chez l'Ordre des médecins
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