Le croyant et l’athée
Les oppositions entre communautés religieuses ne sont qu’un problème de codification humaine, dont dieu justifie que l’on ne les remettent pas en cause...mais entre le croyant et l’athée ce n’est que l’usage du verbe. L’existence nous permet d’avoir la foi et d’être athée, les deux sont viables puisqu’ils existent.
Ce qui est viable « dieu » pour le croyant, la nature pour l’athée, l’univers pour le cosmologiste, la génétique pour le biologiste, le permet, et rien n’empêche les uns et les autres de croiser ces divers champ.
Ces livres « fermés » pour moi, sacrés pour les croyants sont un regard sur nos ancêtres qui avec leurs écrits, pour moi inspirés de leurs prédécesseurs, pour les croyant de « dieu » ont contribué à l’élaboration de notre société et ont généré les athées.
Dieu est le verbe au même titre que l’athée, et le verbe formalise toute chose à partir moment ou nous pouvons la désigner. Faute de mots la foi se matérialise dans l’animisme ou la complétude que perçoivent les hommes de leur relation avec la nature dont ils ont pris conscience de leurs dépendances. Sans le verbe notre monde serait tout autre. Le verbe n’est pas figé il évolue au fil du temps souvent en dehors de la perception humaine, il faut l’apprendre, il nous faut l’apprendre grâce au verbe qui se grave, ou se peint, ou se calligraphie, ou s’écrit, ou se copie, ou s’imprime.
Pour quoi une voiture existe, parce que nous pouvons désigner nommément les quelques 1000 pièces qui la compose, et les placer conformément au le plan que nous avons élaboré avec le verbe.
Le verbe est donc un déterminant il permet la construction de toute chose dans la limite de l’interprétation que nous donnons de ce que nous comprenons. Nous ne pouvons désigner instantanément une chose que nous ne comprenons pas, c’est le temps qui construit le mot qui la caractérisera à hauteur de la compréhension que l’on en aura, sinon elle restera dans l’inconnu, le néant, l’infini des mots qui désignent nos limites à la compréhension du monde.
Ainsi ces livres fermés dont leur codification ne peuvent être modifié et doivent être appris à la lettre, constituent le déterminisme.
Ils permettent à une société humaine de se structurer, sauf que la vie n’est pas figée et qu’elle suit l’expansion, ce qui limite de fait la vérité délivrée par ces livres.
Donc toutes choses de ce que nous avons élaboré ce transforment parce que faute de disposer d’une vérité sur la composition de l’univers nous constatons qu’il se déroule de manière aléatoire dans le cadre d’évolution lente qui nous permet d’en prendre la mesure à notre échelle (nous ne sommes pas capable de percevoir la vitesse de la lumière, nous la mesurons seulement) ce qui nous laisse le sentiment d’un déterminisme.
Que propose l’athée est-ce qu’il est conscient du phénomène aléatoire de l’existence, et est-ce que ceci réorganise sa réflexion. Certainement pas, il s’attache comme moi aux valeurs de la république comme d’autres se sont attachés au communisme, et ils voudraient qu’elle durent toute l’existence qu’elle soit leur vérité qui détermine éternellement l’organisation sociale.
C’est ainsi que ce qui sépare les deux, ce ne sont pas les codifications, mais
Est-ce que l’athée serait démuni de ce sens, certainement pas, mais il ne le verbalise pas, et pour l’être, la seule chose que j’en dis, est que l’incertitude est la seule terre à conquérir.
Je suis donc à la fois athée et agnostique, est-ce que cela m’empêche d’avoir foi en quelque chose, d’avoir une espérance, non, sinon je ne pourrais pas vivre.
Les deux ne s’opposent pas elles sont complémentaires avec le déterminisme l’on construit et l’on fabrique, avec l’aléatoire l’on sait que cela ne dure pas et l’on se projette dans l’incertitude du produit de la réflexion que va élaborer notre cerveau, même pour les croyants.
Ce n’est que l’histoire du cerveau borné, empli de vérité pour se rassurer, s’adapter et qui doit sortir du déterminisme structurant pour s’ouvrir à la diversité du monde et affronter l’incertitude créée par l’univers, le monde en mouvement.
La seule clé qui nous est indispensable, est comprendre, alors les solutions apparaissent, et cela nous évite de prendre les effets pour la cause, mais sans garantie, car :
Tout ceci commande d’être convaincu qu’il y a un absolu où tout ce que nous concevons s’écroule, Il est donc nécessaire de comprendre que quelqu’un qui dispose d’une certitude absolue peut se suicider car il est déjà mort. En fait c’est un mort vivant qui ne pourra plus rien apporter au monde, hormis sa destruction, car pour vivre il ne peut développer que la mort qu’il porte.
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