Le dessein sanglant des Etats-Unis ou De la déstabilisation du monde à la destruction des musulmans
Le recul de Barack Obama sur le dossier syrien – contraint par l'habileté de Vladimir Poutine –, le raid en Somalie contre les Shebabs, l’apaisement que semble jouer depuis des mois la Maison-Blanche avec l’Iran, jusqu'à l’actuelle intervention en Irak pour contrer l’avancée de l’EIIL… Autant de mouvements et de manœuvres ayant pour effet, sinon pour but, de brouiller les pistes… Au demeurant, depuis des années, le calcul des USA semble tenir en une formule : utiliser les musulmans comme ils utilisèrent jadis les Allemands. Selon un plan d’un rare cynisme, en trois étapes. Eléments pour un décryptage qui ne réconcilie guère avec Machiavel…
Le projet était à la fois osé et ambitieux : par le truchement des musulmans devenus massivement intégristes et impérialistes, déstabiliser la planète. Notamment l'Europe, la Russie, l'Afrique, l'Inde, la Chine, les régions environnantes, et last but not least, le monde arabe tout entier. Pour mieux, à la fin, détruire lesdits musulmans.
A l’époque, les yeux rivés sur des cartes, les stratèges de Washington avaient subtilement observé que les musulmans, en forte croissance démographique, étaient présents en nombre à peu près partout, même en Europe. Mais pas - ô merveille ! - en Amérique. Un peu comme les Allemands qui avaient, en leur temps, les moyens d’embraser le Vieux Continent tous azimuts, mais ne disposait pas des moyens pour porter sérieusement la guerre en terre américaine…
Mode d’emploi, en trois étapes
Première étape : d’abord alliance étroite des USA avec les Etats et officines (Arabie Saoudite, FLN en Algérie, Frères musulmans en Egypte et ailleurs, Talibans, Qatar, etc.) susceptibles de pousser les populations musulmanes du monde entier dans les bras de l'obscurantisme. Moyen octroyé : usage immodéré de la propagande sous toutes ses formes, l’ensemble financé par les pétrodollars bientôt décuplés par les chocs pétroliers…
Deuxième étape : après plusieurs décennies d'effort, s’appuyant sur la vague obscurantiste ainsi obtenue au prix d'innombrables manipulations, par mélange d'intrigues, de coups d'Etat et, au besoin, d'interventions militaires directes ou indirectes, les Etats-Unis et leurs alliés procèdent à l’éviction de tous les pouvoirs laïcs ou semi-laïcs du monde arabe. De Saddam Hussein à Bachar el-Assad en passant par Ben Ali, Moubarak, Kadhafi, tous sont évincés plus ou moins brutalement, sous prétexte qu'ils ne respectent pas les Droits de l'Homme et la démocratie. Alors que les mêmes Yankees et leurs alliés n'hésitent pas à s'appuyer, pour ce faire, sur des pays et des forces déjà cités plus haut qui, incontestablement, en permanence et dans les grandes largeurs, bafouent lesdits Droits de l'Homme et la démocratie et, du reste, voire organisent la subversion dans les pays visés. La boucle est bouclée, si l’on peut dire...
Cette politique a déjà largement conduit, en quelques décennies, à l’amplification vertigineuse du phénomène obscurantiste et identitaire non seulement chez les musulmans, mais aussi chez les juifs et, dans une moindre mesure, chez les chrétiens. Amplification également, à chaque fois, favorisée et encouragée, y compris publiquement, par les USA. A la clef, conflits communautaires, guerres (civiles) et finalement le « choc des civilisations » tellement annoncé.
Triomphe dans la destruction
Troisième étape : au bout de la route, un peu plus tard dans le siècle, viendra l'aboutissement du scénario « idéal » concocté depuis des lustres par les services états-uniens (CIA, Département d’Etat, etc.). A force d'attentats, de « guerre sainte » et de crimes, d'accusations vraies ou fausses, les islamistes et les musulmans, tragiquement mis dans le même sac, seront rendus détestables aux yeux du monde entier.
Alors pour en terminer, l’oncle Sam n’aura plus qu’à les détruire, sous les applaudissements de la communauté internationale soulagée. En passant, de la sorte, pour un noble redresseur de tort et un libérateur de l'univers, saint Michel ayant terrassé le dragon. Un dragon qu’il aura pourtant longtemps nourri et même, pour ainsi dire, fabriqué de toutes pièces... Comme en 1945.
Mais de tout cela, en ce temps-là, personne ne se souviendra...
Conclusion : comme en 1945, le monde sera affaibli sinon ravagé par la guerre (et/ou la guerre civile), les musulmans seront détruits, réduits et probablement collectivement assagis ainsi que le furent à l’époque, et pour longtemps, les Allemands. Quant aux Etats-Unis, une fois de plus, ils triompheront, grands gagnants de l’affaire…
La ficelle est un peu grosse, mais comme disait Goebbels...
Alors la voix rompit le silence : " N'y a-t-il pas une version de l’Histoire racontant qu'à la fin, l’apprenti sorcier fait figure de bouffre ?"
Et l'écho lui répondit : "Si, bien sûr, mon enfant. Celle où l'obscurantisme commence demain à reculer, grâce aux enchantements de la Raison, qui sont revenus de si loin..."
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