Le devenir de l’Afrique en matière énergétique
Développement de l’énergie en Afrique : quel espoir au delà de la médiatisation ?
L’accès universel à des services énergétiques modernes est essentiel pour l’avancement de l’Afrique.
L’Africa Progress Panel, présidé par Kofi Annan, en collaboration avec la Banque africaine de développement et les autres grands acteurs mobilisés en faveur de ces changements nécessaires.
C’est dans cet esprit qu’ils ont volontiers accepté, il y a quelques temps l’invitation de M. Adesina, président de la Banque africaine de développement, de devenir l’un des principaux mandataires du « New Deal » pour l’énergie en Afrique. M. Adesina, qui a su faire de la Banque l’un des chefs de file du « New Deal », est précisément ce dont l’Afrique a besoin pour changer de cap.
Dans son rapport 2015 intitulé Énergie, population et planète : saisir les opportunités énergétiques et climatiques de l’Afrique, l’Africa Progress Panel a élaboré pour la première fois l’appétence d’un rassemblement plus actif, en vue d’accélérer l’électrification du continent africain. Deux ans plus tard, la situation est toujours aussi pressante.
Près des deux tiers de la population africaine, soit 620 millions de personnes, n’ont toujours pas accès « à des services énergétiques fiables, durables et modernes à un coût abordable », l’objectif énergétique au cœur du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
L‘insuffisance énergétique du continent s’éternise et continue d’immobiliser la croissance économique, la création d’emplois, la transformation du secteur agricole et les progrès en matière de santé et d’éducation. L’aboutissement de cette aspiration de développement durable, dédié à l’énergie, est indissociable à d’autres objectifs.
Il y a néanmoins une bonne nouvelle. Ils ont avancé certaines ébauches, sur les stratégies à embrasser pour relever ce défi.
Dans plusieurs pays, notamment l’Afrique du Sud, l’Éthiopie, le Kenya et le Maroc, les énergies renouvelables représentent une part graduelle de la production nationale d’électricité.
Des initiatives prometteuses, axées pour la plupart sur les énergies renouvelables, telles que l’énergie solaire, éolienne et hydraulique, ont également été mises en place en vue d’approvisionner d’autres pays en électricité.
Ces initiatives doivent être déployées à beaucoup plus grande échelle, afin que les Africains qui n’ont pas encore accès à l’énergie moderne puissent bénéficier de l’électricité et de l’éclairage, la moindre des choses.
Cette annonce est au cœur du nouveau rapport de l’Africa Progress Panel, intitulé Lumière, puissance, action : Électrifier l’Afrique.
Nous ne pouvons plus tergiverser, il est acquis que nous devrons faire montre de solidarité entre différents pays afin que cela puisse se matérialiser.
Les États africains doivent non seulement ériger et conduire cette politique de généralisation des installations hors-réseau, mais également poursuivre activement la modernisation des réseaux énergétiques nationaux, souvent peu fiables et financièrement fragiles.
Les services énergétiques sont souvent inefficaces et mal gérés. Le manque de responsabilité et de transparence en matière de gouvernance favorise en outre la corruption, fléau du continent.
Ils mettent en évidence les raisons pour lesquelles l’approvisionnement en électricité est devenu un sujet très politique dans plusieurs pays.
La faillite des gouvernants en général, menace d’ébrécher les efforts de développement dans un certain nombre de pays.
Comme le souligne le rapport, la transition énergétique s’annonce sous de bons auspices pour qui saura faire preuve d’un bon leadership. Plus d’un dirigeant possède la détermination et l’ardeur politique nécessaires pour relever ces grands défis et problèmes épidémiques.
Je n’ai aucune leçon à donner, encore moins la science infuse et, refuse toute idée de moralisation envers quiconque. Mais persuadé que beaucoup de solutions existent pour que l’Afrique ne demeure dans l’obscurité, l’ésotérisme. Les chefs d’états doivent mener les politiques pour rapidement mettre en place des plans et des actions pour appuyer la transition énergétique de l’Afrique à grande échelle. La réussite de pays tels que l’Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, le Maroc ou le Rwanda, peut être prise comme archétype.
De prime abord, il est requis d’adopter une méthodologie plus continentale plus solidaire en matière de développement et de gestion des infrastructures énergétiques.
Pour cela, il faut accroître la mise en annexe des ressources d’électricité en harmonisation des réseaux nationaux. Le but final devrait être d’accoler les populeuses initiatives qui existent présentement un peu partout en Afrique dans le secteur de l’énergie, afin de créer un grand réseau panafricain.
Nous savons quelles sont les instruments à mettre en place afin de réduire et, à terme, de résorber le déficit énergétique de l’Afrique. Nous devons à présent nous consacrer à leur mise en œuvre.
Il n’y a point de fatalisme.
Il est urgent d’agir.
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