Le front républicain, c’est la négation de la République
Vous avez dit républicain ?
Hou qui né méchant Jean-François Copé, y n'appelle pas au front républicain, vous vous rendez compte les p'tits nenfants comme y né méchant Monsieur Copé ?
Sérieux, on nous prend pour des abrutis ou bien ?
Rappelons vite fait ce qu'est le front républicain : quand au second tour d'une élection, un des deux candidats en présence est Front National, on vote pour l'autre candidat, qu'on soit de droite, de gauche ou du milieu, on vote contre le Front National, pour éviter le retour des heures les plus sombres de notre histoire, ou des pages les moins claires de notre passé, c'est selon, rajoutons sans emphase sinon qu'est que ça serait qu'il est encore fécond le ventre de la bête immonde, qu'on entend le bruit des bottes, etc, etc, deux cafés et l'addition.
Cette posture toute républicaine et hyper responsable, si vous visualisez pas, imaginez la tête de Bernard Benoît Hamon pour la posture toute républicaine et hyper responsable, cette magnifique attitude donc, nous a valu un Chirac élu avec plus de 80% des voix à l'élection présidentielle de 2002, à part dans la regrettée URSS, on a rarement fait mieux. Et aussi ridicule.
Benoît Hamon indigné. Wonderful :
Le front républicain, c'est la négation de la république, de deux choses l'une, soit le Front National est un parti anti-républicain, stricto sensu, soit il ne l'est pas. Soit il est légal, soit il est interdit. Si il est autorisé, alors les gens peuvent voter pour lui en leur âme et conscience sans qu'une pseudo autorité morale ne les en dissuade, si il est anti-républicain comme tant de gens l'affirment, que ne l'interdit-on pas ?
Donc que Copé ne donne pas de consigne dans un second tour où son parti, à savoir l'UMP, serait absent n'a rien de scandaleux, en tout cas c'est beaucoup moins scandaleux que de ne pas comprendre pourquoi un parti aussi médiocre que le FN fait 15% dans un scrutin qui d'habitude ne l'avantage pas !
La soirée électorale de dimanche 20 mars était édifiante, entre un Christian Jacob, dont on se demande comment il peut représenter le groupe UMP à l'Assemblée, et Martine Aubry, qui a ressorti son discours-type, sans la date indiquée à l'écran impossible de savoir en quelle année nous étions, on avait le droit de penser que la faillite de nos politiques n'est pas un vain mot, c'était un spectacle affligeant, voire lamentable.
Une petite précision quand même, si le front républicain est une tartufferie, une vaste escroquerie intellectuelle, il n'en est évidemment pas de même avec le cordon sanitaire, c'est à dire le refus de toute alliance avec le Front National, même sous conditions, parce que légal, ça ne veut pas dire respectable, et puis il n'y a vraiment rien de bon dans ce parti, tout est à jeter, et ça, hein, faudra s'en souvenir aussi Monsieur Copé.
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