Le gouvernement a peur de quoi ? Des « psys » ou des « dérives sectaires » ?
Selon Le Figaro du 7/07/08, intitulé « LES PSYS », ceux-ci sont vent debout contre un projet de décret. « Les professionnels ont critiqué, samedi et dimanche, le nouveau texte destiné à réguler l’exercice de la profession de psychothérapeute. Ils redoutent l’instauration d’une formation sous-qualifiée ».
Je suis parent, employeur et secrétaire d’une association depuis environ dix ans. Je suis témoin régulièrement de l’acharnement des institutions envers les professions « PSYS » sans pour autant demander l’avis des « usagers » que nous sommes.
Aujourd’hui, nos législateurs font des lois suivies des décrets sans vraiment connaître les besoins de la population.
Mais qu’en pensent les « usagers » qui font appel à leurs services ?
Qui consulte cette profession ?
Aujourd’hui enfants et adultes consultent ces praticiens régulièrement.
ENFANTS :
Ils sont souvent orientés vers les « PSYS » par l’école, le médecin et les parents.
La raison en est souvent l’échec scolaire qui entraîne quasi systématiquement un mal-être important.
Ce mal-être se répercute sur leurs comportements ; l’enfant a une image très négative de lui-même.
J’attire l’attention des professeurs de psychologie sur le fait qu’il y a un grand décalage entre la pratique et la théorique : il n’est pas normal qu’un psychologue qui a subi cinq années d’études universitaires validées par un DESS, ne sache pas faire passer une batterie de tests à un enfant.
Les « PSYS » officiels n’ont aucune formation pratique.
Il est urgent que leur formation soit en adéquation avec les besoins réels de la population.
Il est inutile de se battre pour l’application d’un décret ; il serait bien plus utile d’expertiser sur des cas d’école le contenu de la formation des « PSYS ».
Suite à cette expertise, statuer alors sur le nombre d’années en théorique et en pratique, afin que ces praticiens de « l’âme » puisse être reconnus.
ADULTES :
Les adultes rencontrent ces « psys » à la quête de bien-être.
Souvent leur image est abîmée par un divorce, un licenciement, des souffrances psychologiques endurées dès leur enfance.
Aujourd’hui, nous nous sommes confrontés à une population en manque d’affection, d’amour, incomprise et en recherche de considération.
La société telle qu’elle est ne satisfait pas et fait peur à certains.
D’autres sont en quête de spiritualité, mais les grandes religions ne se sont plus adaptées aux besoins de la population et certains considèrent que leur « DIEU » les a abandonnés.
C’est grâce à cette impression d’abandon de « DIEU » que certains ont remplacé le prêtre par des séances de psychologie.
C’est dans ce contexte que les sectes modernes sont apparues dans les années 70. Les associations comme l’ADFI se sont créées parallèlement afin de dénoncer leur propagation sans rien apporter de concret aux personnes « embrigadées ». D’ailleurs les ADFI avouent qu’il est très difficile de quitter ces mouvements « sectaires ». La motivation première des personnes est la recherche de DIEU et du bien-être.
A cette même période, des expériences pédagogiques ont été proposées par les pionniers de la nouvelle pédagogie.
Ces pionniers sont des « psys » et des pédagogues qui, associés à des parents, ont mis en place de nouvelles expériences pédagogiques et psychologiques qui correspondaient aux besoins des enfants et de la population.
Malheureusement ces expériences ont un prix et les gouvernements successifs n’ont pas mis en place une politique d’intégration et d’éducation satisfaisante pour que chacun puisse trouver sa place dans la société.
Le gouvernement a peur de quoi ?
Des « PSYS » ou des « dérives sectaires » ?
Je suggère au gouvernement de dialoguer avec tous les acteurs : psychiatres, médecins, psychologues, sociologues, philosophes, enseignants, juges, magistrats, avocats, associations, sociétés, hôpitaux et, surtout, sans les oublier, les usagers, afin d’analyser les réels besoins de notre pays.
Il est urgent d’agir en toute sérénité. Les universités qui prodiguent la formation pour « PSYS » ne sont pas sous influence sectaire et les usagers ne sont pas sous obédience.
M. Accoyer souffre-t-il de la pathologie des sectes, ou ordonne-t-il que les citoyens se soumettent entièrement au gouvernement pour mieux contrôler ?
Le mal de la société n’est pas la faute des sectes ou des dérives sectaires, mais les conséquences de mauvaises prises en charges tant sur le plan psychologique que pédagogique.
La validation de certaines expériences existantes mériterait réflexions et débats, afin que toutes les opinions positives et négatives soient recueillies et analysées.
L’état doit encourager et subventionner des expériences pédagogiques et psychologiques qui ont fait leurs preuves sur le terrain.
Nous attendons vos réactions pour alimenter ce débat.
Nous sommes tous concernés !
Maria PAOLETTI
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