Le Grand Renoncement
Faut-il craindre le Grand Remplacement ou devons-nous davantage nous préoccuper de la décadence de nos valeurs, de nos cultures, de notre civilisation, due à notre propre renoncement et à notre individualisme forcené et égoïste ?
A tout instant, tous les débats, toutes les polémiques, tous les affrontements politiques qui divisent et passionnent la France ainsi que l’opinion européenne, tournent désormais autour de la peur du Grand Remplacement, c’est-à-dire de la crainte de la submersion et de la disparition irrémédiables de nos pays occidentaux sous la poussée et le déferlement de vagues successives, de plus en plus violentes, nombreuses et irrépressibles, d’hordes d’immigrés venues des quatre coins de la planète, et porteuses de valeurs et de cultures incompatibles et inconciliables avec les nôtres.
Pourtant, ce Grand Remplacement qui suscite tant de passions et d’affrontements entre ceux qui le redoutent et ceux qui le nient voire l'appellent de leurs voeux au nom d'un idéal mondialiste, les premiers traitant leurs opposants d’inconscients, bobos et gauchistes irresponsables, et les seconds leur répondant qu’ils ne sont que des fascistes, des nationalistes rétrogrades et des gens sans cœur ni solidarité humaine, n’est jamais que la conséquence qui pourrait naître d'un mal bien plus profond dont souffrent nos sociétés occidentales, j’ai nommé le Grand Renoncement.
Le Grand Renoncement, à notre Histoire, à nos valeurs, à notre solidarité sociale et sociétale, à ce que furent et firent nos ancêtres, et à notre fierté d'être ce que nous sommes, afin de jouir égoïstement et sans limites de tout ce que nous pouvons accaparer, au long de nos brèves existences, de richesses, de biens matériels, de pouvoirs, d’honneurs et de tout ce que nous pouvons consommer, qu’il s’agisse de sexe, de nourritures, de boissons, de jeux et parfois de plaisirs frelatés comme la drogue.
Après nous le Déluge, qu’importe, si nous laissons à nos successeurs, une planète exsangue, polluée et invivable, qu’importe, si nous laissons à nos enfants et petits-enfants, des sociétés à la cohésion et à la solidarité détruites par des communautés a-culturelles ou multiculturelles, aux valeurs concurrentes voire opposées, des territoires envahis et dévastés par des mouvements massifs de population inassimilables, destructeurs de nos économies et de nos systèmes de santé et de protection sociale, pourvu que nous puissions, consommer, jouir, jouir, consommer, en maximisant nos profits et revenus, en employant tous ces esclaves dociles, venus du tiers-monde – malheureux, sans papiers, taillables et corvéables à merci, sous-payés, mal-logés et exploités – pour faire la plonge dans les cuisines de nos restaurants, pour balayer nos rues et ramasser nos poubelles, pour ramasser nos récoltes, travailler à la chaîne dans nos usines (du moins celles qui ne sont pas encore délocalisées !), récurer nos maisons et appartements, prendre soin de nos petits vieux encombrants, dans les hôpitaux et EPAD, et occuper toutes les fonctions et postes trop pénibles, trop fatigants, trop ingrats et trop mal-payés pour nos compatriotes, peu disposés, avec raison, à se sacrifier pour permettre à tous les riches, indépendants et bobos appartenant à ''l’élite'' ou aux classes moyennes de vivre largement aux dépens du reste de la société.
Alors oui, ou bien nous nous secouons et remettons nos sociétés sur un bon pied, en acceptant qu’on ne peut pas impunément exploiter les autres de façon indigne, et nous augmentons les salaires des fonctions précitées suffisamment pour que nos propres compatriotes les occupent, ce qui signifie forcément, diminuer la part des profits qui partent chaque année en dividendes, -taxer davantage les revenus immobiliers et mobiliers des classes très riches, tripler la tva sur les biens de luxe (voitures de luxe, yachts, etc..), augmenter les droits de succession au-delà d’un certain montant légué (par exemple 5 millions d’euros), combattre réellement la fraude fiscale dans les paradis fiscaux, augmenter les prix des restaurants, des services de santé et des services à la personne, etc….
Toutes réformes qui nous permettront de limiter réellement l’immigration et de traiter cette fois, dignement et convenablement les étrangers qui continueront, en nombre limité, à venir travailler dans nos pays, en fonction de nos besoins spécifiques, de lutter intelligemment contre la pauvreté dans le monde en aidant les populations démunies chez elles au lieu de les accueillir chez nous, en exportant notre prospérité à leur profit au lieu d’importer leur pauvreté à nos dépens, -et, enfin, après des dizaines d’années perdues, de mettre fin au chômage de masse qui affecte nos sociétés depuis trop longtemps, en redonnant ainsi à notre jeunesse et aux classes les plus modestes, la dignité et l’espoir dans l’avenir qu’ils ont perdus, et à nos sociétés, un nouveau sens de la cohésion et de la solidarité que nous avons, hélas, négligé.
Mais, si nous ne voulons pas effectuer ce sursaut, alors ne nous plaignons pas, nous mériterons notre fin, et nous disparaîtrons comme toutes les civilisations décadentes (perses, égyptiens, grecs, romains… etc….), sous la poussée et le poids de ’’barbares‘’ (au sens initial du mot qui signifie étrangers), plus déterminés, plus forts, plus motivés et plus courageux que nous, et nos cultures, valeurs, et notre civilisation périront avec nous et nous accompagneront dans nos tombeaux, sous les applaudissements des minus habens autodestructeurs, fascinés par la mort de notre modèle de société et par la bouillie culturelle, sociale et l’absence de valeurs que nous prépare la mondialisation effrénée, qu’ils appellent, pauvre et dérisoire ‘’élite’’, de tous leurs vœux haineux.
Le problème, ce n'est pas les autres, c'est nous.
Renoncer et disparaître ou Relever la tête et lutter, tel est notre choix.
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