par Salil Shetty, secrétaire général d'Amnesty International
En mars 2010, lorsque la mère d’Andreï Jouk a apporté comme d’habitude l’un de ses colis à la prison de Minsk, on ne l’a pas laissée entrer. Son fils « avait été transféré », a-t-elle appris de la part de responsables. Elle ne devait plus venir lui rendre visite, mais simplement attendre la notification du tribunal.
Trois jours plus tard, elle a été informée par le personnel pénitentiaire que son fils et un autre homme, Vassily Youzeptchouk, compagnons de cellule attendant dans l’antichambre de la mort pour des meurtres distincts, avaient été fusillés. Les autorités ont refusé de lui restituer la dépouille et les affaires de son fils, et même de dévoiler où il avait été inhumé. Le choc. Son mari a eu une crise cardiaque en apprenant la nouvelle.
Ces exécutions étaient les premières au Bélarus – dernier pays à procéder à des exécutions en Europe et dans l’ex-Union soviétique – depuis plus d’un an. Elles offraient un contraste saisissant et inquiétant avec l’irrésistible montée de l’opinion au niveau international qui s’est traduite par l’allongement de la liste des pays ayant aboli la peine de mort en droit ou dans la pratique.
Toutefois, si une éclatante majorité de pays du globe ont cessé d’exécuter des condamnés, certains, à l’instar du Bélarus, se montrent plus que récalcitrants. Ils invoquent pour se justifier les mandats confiés par le peuple, l’argument de la dissuasion ou des principes religieux, politiques et culturels. Quel que soit leur raisonnement, ils sont à l’origine de milliers de morts chaque année par l’entremise de ce châtiment des plus cruels et inhumains.
En 1977, lorsque Amnesty International a lancé sa Campagne mondiale contre la peine de mort, ce châtiment avait été aboli dans 16 États seulement. Aujourd’hui, comme le montre le rapport annuel de l’organisation sur le sujet, Condamnations à mort et exécutions recensées en 2010, près d’une centaine de pays ont cessé d’y recourir pour tous les crimes, et 139 l’ont aboli en droit ou dans la pratique. D’autres jalons sont également très encourageants.
En effet, la Mongolie a instauré un moratoire sur les exécutions et le Gabon a aboli la peine capitale dans sa législation en 2010. Même dans des pays où la peine de mort continue de jouir d’un soutien appuyé, tels que la Chine, le Kenya, le Guyana et le Bangladesh, des mesures positives sont prises en vue de rendre son application conforme aux normes relatives aux droits humains. Aux Nations unies, un nombre d’États jusqu’ici inégalé s’est prononcé en faveur d’un moratoire mondial sur les exécutions. Et en 2011, aux États-Unis, l’Illinois est devenu le 16e État à abolir la peine de mort.
Cependant, force est de constater que les homicides approuvés par l’État se poursuivent. Pas moins de 527 personnes ont été mises à mort dans 22 pays en 2010, sans compter les milliers de prisonniers qui auraient été exécutés en Chine. En outre, plus de 2 000 nouvelles condamnations à mort ont été prononcées, ce qui porte le nombre total de prisonniers attendant dans le quartier des condamnés à mort dans le monde à près de 18 000.
Les méthodes d'exécution utilisées en 2010 comprenaient la décapitation, l'électrocution, la pendaison, l'injection létale, le peloton d'exécution ou les tirs à bout portant dans la nuque ou le coeur. Les exécutions ont parfois eu lieu en public.
Les pays qui insistent pour maintenir la peine de mort assurent qu’ils l’appliquent toujours dans le respect du droit international. Pourtant, leurs actes contredisent de manière flagrante leurs paroles.
En réalité, nombre de ces pays voient la peine de mort comme un moyen pratique de se débarrasser de personnes encombrantes et de montrer que les autorités sont tout sauf laxistes face à la criminalité. Les sentences capitales sont fréquemment prononcées à l'issue de procès iniques et fondées sur des « aveux » extorqués sous la torture. Elles visent souvent les opposants politiques, les plus démunis, les minorités et les membres de communautés raciales, ethniques et religieuses ; parfois même des personnes qui auraient commis des crimes alors q’elles étaient âgées de moins de 18 ans ou souffraient de graves troubles mentaux.
Fait préoccupant, des condamnations à mort sont prononcées pour des infractions telles que la fraude, la sorcellerie, l’apostasie, les infractions à la législation sur les stupéfiants ou les relations sexuelles entre adultes consentants, ce qui est bien loin de respecter la définition légale des « crimes les plus graves ».
Pour la seule année 2010, des condamnations à mort ont été prononcées pour des infractions liées à la législation sur les stupéfiants en Chine, en Indonésie, en Iran, en Malaisie, à Singapour et au Yémen. En Ouganda, un projet de loi préconisant l’application de la peine de mort pour homosexualité « aggravée » a été soumis au Parlement. Et au Pakistan, Aasia Bibi, mère chrétienne de cinq enfants inculpée de blasphème, encourt la peine capitale.
Contre toute logique, malgré la nette orientation du monde vers l’abolition, certains pays s’efforcent d’augmenter le nombre de crimes passibles de la peine capitale. En 2010, le Bangladesh, les États-Unis, l’Inde, l’Ouganda et le Pakistan ont tous proposé des lois visant à élargir son champ d’application. Parallèlement, la Gambie, le Guatemala, le Nigeria et Trinité-et-Tobago ont menacé de remettre les exécutions au goût du jour.
Amnesty International s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances, sans exception aucune. Nous y sommes opposés quels que soient la nature du crime, les caractéristiques du condamné ou la méthode d’exécution privilégiée. La peine de mort est un châtiment cruel, inhumain, inefficace et inique.
La tendance mondiale en faveur de l’abolition se dessine nettement. Mais la lutte n’est pas gagnée. Comme l’ont montré les événements en 2010, les avancées obtenues au cours des 30 dernières années grâce notamment au travail de campagne sont loin d’être acquises. Même lorsque le monde entier clame « Maintenant ça suffit ! », certains États préfèrent faire la sourde oreille.
Et au Bélarus, trois nouvelles condamnations à mort ont été prononcées.
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Article optimiste, qui occulte un peu le fait que certains pays réintroduisent le peine de mort : entre autres : la Palestine , et qui oublie que certains en parlent dans leurs programmes électoraux. Est-ce que ça peut vraiment apporter des suffrages ?
le fn veut rétablir la peine de mort. c’est à dire punir un crime par un crime de sang froid, alors que l’enfermement à vie est la pire des sanctions pour un humain.
ceux qui vont applaudir devraient s’engager par écrit à être d’accord pour être tirés au sort pour exécuter la peine capitale.
trop facile de souhaiter la mort mais de laisser à un bourreau fonctionnaire le soin de l’exécuter.
quand on a un avis, on l’assume jusqu’au bout.
on va voir s’ils seront courageux d’injecter la seringue au condamné qu’il n’ont jamais, qui ne leur a personnellement rien fait, et qui les regardera dans les yeux.
Contrairement au chat de Schrödinger, l’homme est vivant ou mort. Le combat d’Amnesty International est alors intellectuellement très simple.
Et les résultats, positifs ou négatifs, sont chiffrables et probants.
En l’occurrence, A.I. nous dit que les chiffres vont dans le bon sens. C’est parfait. Mais facile. Et peut-être bien pervers.
Une personne, peut être tuée, mais elle peut aussi se tuer. Il y a au moins 1 000 000 de suicides par an dans le Monde. Il y a une relation entre ceux qu’on exécute et ceux qui s’exécutent. Aussi difficile à traiter soit-elle, A.I. devrait s’y coller.
Lorsqu’un pays deviendra un bon pays parce qu’il ne décapite plus ses détenus, il les enfermera à vie. Il placera donc ces personnes en situation de désespoir absolu, comme s’ils étaient dans le couloir de la mort mais sans aucune indication de date.
Le suicide c’est un désespoir et le plus souvent, quand la santé est correcte, ce désespoir tient à la privation du minimum d’amour et de considération. On doit se sentir au moins un peu aimé, indispensable, retenu à la vie, pour supporter les charges et les perspectives funestes de la vie.
Tuer quelqu’un d’une balle dans la tête est lourdissime de conséquence certes mais ça n’a rien d’absolument infâme. Des millions de soldats ont fait ce geste et ont même été décorés pour ça. Ce qui est infâme et que même un soldat ne doit pas faire, c’est torturer.
La torture comprend deux volets. Celui de la douleur présente et celui du désespoir qu’elle perdure.
De même que des gens se suicident, des gens se l’infligent, la douleur. Des gens portent un cilice, d’autres se flagellent, d’autres vont à Compostelle à genoux. Ils ont mal, mais ils cessent quand ils le veulent.
Ce n’est pas la douleur qui est infernale dans la torture, c’est le fait que le tortionnaire est en pleine forme et qu’il peut continuer des années. Ce n’est pas la douleur qui provoque le désespoir c’est le sentiment qu’on ne va pas en sortir.
Un enfant, quand il se fait mal, il panique non exactement de la douleur mais d’une inquiétude que ça ne cessera pas. Ses parents le rassurent en lui disant que ça cessera. Il a toujours aussi mal mais déjà il sourit.
Si l’on considère que la Société ne serait ni digne ni exemplaire de tuer un tueur, on doit considérer que la Société ne serait ni digne ni exemplaire de désespérer quelqu’un qui a désespéré.
Aucune peine ne devrait être infinie et les conditions d’incarcération, même de courte durée, ne devrait jamais inciter au désespoir.
En focalisant sur les mises à mort, en affirmant que la mise à mort c’est de la barbarie, en répétant aux pays qui exécutent qu’ils devraient prendre exemple sur la France par exemple, on va à dire que l’avoir abolie suffit à faire de nous des civilisés et que la situation dans nos prisons est non seulement valable mais exemplaire.
Elle est en réalité infernale. Car un condamné à mort, de nos jours, peut très bien, ne serait-ce que face à lui-même, crier que c’est une horreur, qu’on lui fait vivre une horreur. Alors que nos prisonniers, qui sont généreusement épargnés de ma mise à mort ne peuvent même pas penser qu’ils sont en enfer. Ils ressentent l’enfer, ils le vivent mais ne peuvent pas le dire puisqu’ils sont officiellement de petits veinards.
Mieux vaut être exécuté, mieux vaut se suicider qu’être incarcéré en France dans les conditions actuelles. Offrons une gélule de cyanure à tous nos prisonniers et demain, il n’en restera pas la moitié en vie.
Le fait que d’autres pays en soient à exécuter est extrêmement opportun à notre besoin de dénier notre enlisement intellectuel et moral. Tant que d’autres pays exécuteront, si possible par pendaison au bout d’une grue, nous nous considérerons comme étant exemplaires et dispensés d’avoir à évoluer.
Il y a énormément de Bidochons qui savent répéter qu’il ne faut pas laisser un criminel sortir parce qu’il pourrait recommencer. Puisqu’il s’agit d’enfermer quelqu’un parce qu’il pourrait tuer et que la très grande majorités des cas où l’on est tué c’est par un primocriminel, il faudrait, si l’on refuse de courir le moindre risque, nous enfermer tous.
Perseus, Dans la catégorie des condamnés à mort, il y a ceux, condamnés à mort à tort, mais que dire de ceux condamnés pour un ou des crimes avérés et reconnus ? On parle toujours de condamnation d’ innocents mais les autres ? et je ne parle même pas des victimes qui sont mortes elles.
Oui, c’est vrai ça ! dominitille a raison ! on ne va tout de même pas sauver des coupables au motif qu’il ne faudrait pas condamner des innocents ! Il vaut mieux exécuter un innocent que laisser vivre un coupable !
@Dominitille(xxx.xxx.xxx.254)29 mars 22:3 « il y a ceux, condamnés à mort à tort, mais que dire de ceux condamnés pour un ou des crimes avérés et reconnus ? »
Un bon juriste te dira que comme principe de droit reconnu, il vaut mieux laisser un coupable en liberté que condamner un innocent.
Léo le sage, Pourquoi voudrais-je un condamné avéré coupable en liberté ? pour qu’il recommence à la première occasion comme on le voit si souvent ? Je préfère de beaucoup un inoccent en liberté ! La société aurait t- elle tant de mal à punir les coupables ? un Fourniret violant une petite gamine vierge de préférence et s’en débarassant au fond d’un puits mérite t-il l’ indulgence de la société ? Il ne faut pas se tromper de justice et préférer un coupable en liberté pour des prétextes parfois douteux.
Perseus, La peine de mort est abolie en France, et je ne militerai pas pour se réintroduction. Je plaide seulement pour une punition des vrais coupables en fonction de leurs fautes ; et je suis contre les remises de peine beaucoup trop laxistes en France.
Par Dominitille(xxx.xxx.xxx.221)31 mars 00:53 "Pourquoi voudrais-je un condamné avéré coupable en liberté ? pour qu’il
recommence à la première occasion comme on le voit si souvent ?"
Je ne comprends pas bien votre intervention... Vous avez bien lu ce que j’ai écrit ?
Lorsque un magistrat doit statuer, souvent il y a des incertitudes. Le Magistrat dans son droit, doit choisir si la personne est coupable ou innocent. Il peut décider de relaxer un criminel lorsqu’il a un doute. (même si la culpabilité est probable) (principe : dans le doute abstiens toi)
Bien sûr certains magistrats préfèrent mettre en prison même dans le doute...
Par contre, un innocent, il ne voudra jamais l’enfermer...
C’est ce qui s’appelle un risque réputationnel, ce qui veut dire que toute personne en faveur de l’abolition de la peine de mort n’interviendra pas sur cet article. C’est dommage mais mérité.
@Sisyphe, Je ne suis pas d’accord avec vous sur ce coup-là. Amnistie a toujours fait un travail fantastique, et ce type d’informations ne dessert pas seulement l’association mais les causes qu’elle défend. Certains ne se priveront pas de remettre le sujet sur le tapis la prochaine fois qu’Amnistie abordera un sujet controversé, comme le traitement des migrants par exemple, pour saper la crédibilité de l’association. Sinon plus généralement, je trouve le commentaire d’Easy très pertinent. Si l’on condamne la peine de mort parce qu’elle est inhumaine, que pensez des conditions d’incarcération ou même de la simple notion de privation de liberté auxquelles certains semblent préférer la mort ?
Je disais que je trouvais totalement hors sujet d’évoquer le « salaire » des gens d’Amnesty Int. parce que, comme vous, je trouve leur travail remarquablement salutaire ; et que c’était un argument totalement démagogique.
Nous sommes d’accord, Mais c’est exactement l’illustration de ce que je vous disais. Le sujet de la peine de mort est détourné en attaquant le messager. Et j’irai plus loin, parce que les rapports d’Amnistie comme ceux d’ailleurs de Reporters Sans Frontières qui est tant décrié sont des exemples de rigueur, très bien documentés et resteront les seuls témoignages impartiaux qui nous seront légués.
marc gélone, en effet, on ne voit pas pourquoi on s’embête : si la victime a de la famille, qu’on remette le sort du coupable entre les mains de la famille. Et si la victime n’a pas de famille, ça sert à personne d’exécuter le coupable !
La solution serait que les familles et proches des victimes soient en priorité, membres du jury aux assises. Quel progrès !
Tiens, au fait, quid des dirigeants de TEPCO ? Et des milliers de gens comme eux ?
Marc Gelone(xxx.xxx.xxx.117)30 mars 10:0 0/« La peine de mort est le seul châtiment proportionné à certains crimes. » Si c’était vrai çà se saurait... Vu les exécutions injustifiées aux USA... La peine maximale devrait être la perpétuité... (çà vaut zéro ce que vous dites)
1/ Chassez le naturel il revient au galop... J’avais pourtant bien dit que c’est très irrespectueux d’écrire en gras...
2/ « Personne n’est mieux placé qu’eux, en tout cas, pour savoir quelle compensation exige la souffrance qui est la leur » Personne n’a dit le contraire. Mais ce n’est pas à eux de décider de combien est le prix à payer, ce n’est pas pour rien qu’il y a des psy...
Vous êtes un malade quelque part, mais je sais que vous assumez !
Ben dans ce cas, puisqu’il faut surtout ne pas déranger les émotions des gens et nous plier devant-elles, pourquoi ne pas interdire le blasphème puisque certains s’en peinent vraiment énormément ?
Le sentimentalisme, nous devons le combattre pour mettre la raison au dessus de tout, ça ne veut pas dire qu’on ne reconnaît pas les émotions, mais nous devons tous aller vers le surpassement des sentiments.
Marc Gélone a l’air de défendre la peine de mort car elle apaise les familles qui souffrent énormément de la vie des criminels.
Mais alors pourquoi ne tuerai-t-on pas en plus des criminels et des pédophiles les « simples » violeurs, voire les simples agresseurs ? Ils peuvent causer autant de peine à certaines familles, pourquoi n’auraient-elles pas droit de voir la cause de leur inquiétude assassiné légalement ?
Par enréfléchissant(xxx.xxx.xxx.135)30 mars 21:03 "Mais alors pourquoi ne tuerai-t-on pas en plus des criminels et des
pédophiles les « simples » violeurs, voire les simples agresseurs ? Ils
peuvent causer autant de peine à certaines familles, pourquoi
n’auraient-elles pas droit de voir la cause de leur inquiétude assassiné
légalement ?"
Pourquoi ne pas tuer un dealer légalement parce que eux ils font encore plus de mal/peine qu’un tueur classique...
Or, on ne le fait pas parce que justement tous les dealers ne sont pas tous des fous, certains sont contraints de faire cela... (lorsqu’on habite une cité dangereuse on peut tout à fait comprendre. Je n’habite pas une cité mais je comprends)
Exécuter un assassin c’est lui faire subir la peine qu’il a infligé à sa victime. Mais que dire de la peine que l’assassin a infligé à ceux pour qui cette personne, la voctime était un être cher ? Et cette peine ne peut pas être réglé par la loi du talion : il est évidemment hors de question d’assassiner ceux qui sont chers à l’assassin !
C’est clair ! Et celui qui ne comprend pas ça a un grave problème de santé mentale.
Il y a eu plusieurs exemples en GB où des prisonniers qui avaient purgé leur peine ont fini leur vie en prison sous la pression de la famille des victimes (Myra Hindley par exemple), leur peine étant reconduite d’année en année. Autant il est possible de comprendre les réactions de la famille, autant ce phénomène fait de la justice une moquerie. Une peine est une peine et lorsqu’elle est purgée, aussi horrible soit le crime, le coupable a fini de payer. J’ai assisté à un procès un jour où deux cambrioleurs étaient jugés. L’un ancien marin, était bien habillé, éloquent, plutôt beau garçon et s’en est sorti avec deux ou trois années de prison. L’autre par contre qui n’était pas très instruit et qui ne comprenait pas très bien les conventions sociales a écopé de douze ans, tout cela pour exactement la même infraction. Depuis, je me dis que la justice est très subjective, mais elle l’est encore plus si on laisse des sentiments de vengeance, ou la compensation des victimes interférer avec le processus judiciaire.
Perseus, Souvent les gens qui se retrouvent en prison auraient besoin de soins psychiatriques plus que d’autre chose. La fermeture des hopitaux psychiatriques a rempli les prisons.
Par Annie(xxx.xxx.xxx.7)31 mars 21:50 « La fermeture des hopitaux psychiatriques a rempli les prisons » Tout à fait...
@Par Marc Gelone (xxx.xxx.xxx.117) 30 mars 08:43
1/ Il me semble Marc que je t’ai donné une leçon de savoir-vivre sur internet non ? Ou bien il faut que je te le répète à l’envie comme aux enfants ? police gras = commentaire de l’autre (remarque ou questions de l’autre) police normale = le commentaire qu’on fait soi-même.
T’as quoi comme diplôme ?
2/ « Du fait de son abolition, seuls les proches des victimes sont condamnées à une peine irréversible : le chagrin à perpétuité » Effectivement lorqu’on est faible on a ce genre de sentiment... C’est la preuve que vous vous intéressez aux statistiques que lorque çà vous arrange.
démonstration Une personne que j’aimais beaucoup était décédée, il y a longtemps déjà. Elle est morte de quoi ? coups et blessures, et je sais par qui... Elle est resté une nuit à l’hôpital, j’ai vu les fluctuations « boursières » du battement de son coeur sur l’électro-cardio-gramme. Je savais donc qu’elle allait très très probablement mourir...
J’étais encore un ado.
On m’a appris à juste titre qu’il ne faut pas pleurer pour rien, et que les morts ne reviendront jamais. Cela me faisait de la peine, mais je n’ai pas eu de chagrin à perpétuité... (çà a duré un moment il est vrai) Nous étions forts donc nous avons su tourner la page... Pas comme les faiblards comme vous...
Et l’assassin il a purgé une peine de combien de temps selon vous ? Pas de poursuites ! (Vous avez bien lu !)
conclusion ? Je sais ce que c’est que « perdre un être cher », mieux que vous... (Ce n’est pas la seule personne qui m’est chère que j’ai perdue) Alors vos remarques à deux balles vous savez ce que nous on en pense !
Vous savez ce que c’est qu’un assassin ? « l’assassinat est défini par l’article 221-3 du même code comme un meurtre prévu et préparé par son auteur (que l’on qualifie alors d’assassin) »
Et pourtant, je suis contre la peine de mort, alors pour qui nous prenez-vous ?
La peine de mort est ignoble, inacceptable, inhumaine. Qui peut décider, comme cela, de sang froid, la mort d’un humain, si coupable soit-il ?
C’est une vengeance de la société envers un individu qui ne vous a rien fait personnellement, une sorte d’épuration pour satisfaire la fierté d’éliminer un nuisible...
Ce qui est curieux tout de même, c’est de voir que certains des partisans de la peine de mort croient en Dieu.
La colère, le besoin de vengeance, le meurtre même, sont humains et peuvent se comprendre lorsqu’il y a agression et atteinte à l’intégrité de la personne. Si un individu s’en prend à l’un de mes enfants, j’ai des envie de meurtre. Cela je peux l’admettre.
Mais que la société décide de la mort d’un humain est abominable. Et que cette même société paye un bourreau pour effectuer à sa place cet acte ignoble est pour moi de la barbarie à l’état pur.
A quoi servent les tribunaux à votre avis ? A juger les justiciables et les condamner pour leurs crimes. Pour éviter que les particuliers ne fassent justice eux-mêmes, cette société a créé des tribunaux !!!!!! Vous ne le saviez pas ?
@Dominitille(xxx.xxx.xxx.190)30 mars 15:3 « Vous ne le saviez pas » Si tu lis attentivement les commentaires de Marc, tu remarquerais qu’il est à côté de la plaque... Il élude ce qui ne l’arrange pas par exemple.
Donc en fait il sait mais fait semblant de ne pas connaître...
Il vient même de dire plus haut que la peine de mort est inscrite dans le code pénal... Mais beaucoup de choses sont inscrites dans le code pénal cela ne veut pas dire qu’ils sont tous appliqués, surtout si ce n’est pas juste.
Il sait pertinemment que la Loi n’est pas juste mais essaye d’être juste.
Attention, sans t’en rendre compte(je suppose) tu participe à la fierté du nationalisme :
Tu n’as pas à être fière d’être française, il se trouve que tu l’es, tu aurais pu naître en Espagne ou en Grèce...
Tu es française, tu n’as pas à le revendiquer haut et fort ni a en être fière, tu n’as pas construit la France, or on ne peut être fier que de ce qu’on a créé.
Par Marc Gelone (xxx.xxx.xxx.117) 30 mars 11:34 « En tout premier lieu c’est le criminel lui-même qui décide de la peine qu’il subira en commettant l’acte qui l’enverra à la mort s’il est pris » « il fait un pari, et comme n’importe qui, qui a fait un pari, s’il perd, il paie »
Un criminel n’est pas forcément un assassin au regard de la Loi. Prouver que quelqu’un est un criminel c’est déjà difficile, alors démontrer qu’il est un assassin... Vous prenez vraiment les policiers pour des imbéciles vous...
Un français avait tout perdu ou presque parce qu’il a tiré sur un cambrioleur... Ce n’est pas juste mais c’est la loi. Je serais curieux de connaître votre vision des choses lorsque c’est vous qu’on accusera de crime, alors que vous êtiez en légitime défense. Sans preuves sur la légitime défense vous aurez du mal à éviter le couloir de la mort aux USA...
Aucun rapport entre nombre de crimes et peine de mort...
En France, on l’a abolie, et personne n’a constaté une hausse particulière de la criminalité (plutôt en baisse, d’ailleurs : 1 crime de sang pour 100.000 Habitants, en 2009, en France...Et dans les trois quarts des cas, le coupable est un proche de la victime...Crimes crapuleux ? : 27 en 2009, en France...)
Aux Etats-Unis, on s’assassine gaiement, et la criminalité est en hausse
(+0,8 % entre 2008 et 2009, et pourtant la peine de mort est encore
assez répandue (34 Etats sur 50)...Ajoutons qu’aux US, 2.400.000
personnes sont en prison...Oui : Deux millions Quatre cent mille ! A population égale, la France d’aujourd’hui, sans peine de mort, en aurait Huit fois moins...Cherchez l’erreur !
Ajouter du sang au sang, bien pauvre démarche... et si peu efficace, en réalité.
@Marc Gelone(xxx.xxx.xxx.117)30 mars 12:0 "C’est le cas de l’Afrique du Sud, du Venezuela, de la Colombie, du
Mexique, de la Russie, du Brésil, qui ont jusqu’à dix fois plus
d’homicides pour 100’000 habitants que les Etats-Unis" Quelle mauvaise foi, vous parlez des pays qui ont des problèmes bien plus graves qu’aux USA (drogues, mafia, ...) Vous comparez l’incomparable... Comparez deux pays semblables, pas deux pays dont même le niveau d’éducation diffèrent...
En plus des pays pauvres où il y a eu des conflits nettement plus graves qu’aux USA.
La BOPE tue au Brésil (c’est une forme de peine de mort) !
Je voudrais pas gâcher votre optimisme, certes renoncer à la peine
de mort est le signe de la maturité des hommes et des pays qui si engage
pour être remplacer par quoi ? Par ce que nous prépare les États Unis
avec leurs camps de la FEMA, il suffit de lire le livre de Michel Ruch
L’Empire attaque. Essai sur le système de domination américain pour
comprendre se qui est mis en route depuis le 11/09/2001. et que derrière
le Grand Marché Transatlantique
Il y a aussi la normalisation du droit spécifique Américain qui va
s’imposer d’une maniéré international , nous avons eu un avant gout avec
le traitement spéciale des prisonniers Afghan et Irakien à partie de
2015 l’Europe serrât dans leur ligne de mire juridique. Un pas en avant pour mieux sauté dans la fournaise.
le fn veut rétablir la peine de mort. c’est à dire punir un crime par un crime de sang froid, alors que l’enfermement à vie est la pire des sanctions pour un humain.
ceux qui vont applaudir devraient s’engager par écrit à être d’accord pour être tirés au sort pour exécuter la peine capitale.
trop facile de souhaiter la mort mais de laisser à un bourreau fonctionnaire le soin de l’exécuter.
quand on a un avis, on l’assume jusqu’au bout.
on va voir s’ils seront courageux d’injecter la seringue au condamné qu’il n’ont jamais, qui ne leur a personnellement rien fait, et qui les regardera dans les yeux.
Par Marc Gelone(xxx.xxx.xxx.117)30 mars 20:20 « La récidive existera toujours, il y a un taux de récidive en deçà duquel on ne peut plus descendre » Le taux de récidive est faible mais non nul ! (tu t’informes et tu sauras que c’est faible... moins de dix pourcent je crois.)
(On parle de récidives de criminels là, pas de dealer...)
Puisque nous en sommes là, j’aimerais bien connaître votre point de vue lorqsue vous vous trouverez dans le même cas que les noirs qui se sont trouvés devant le couloir de la mort alors qu’ils étaient innocents !
"Je ne peux pas. Tout d’abord, je ne suis pas noir, donc je ne peux pas
me mettre à la place d’un noir victime du racisme ou d’un enchaînement
de circonstances«
Ah oui c’est vrai le prétentieux Marc Gelone est incapable de se mettre à la place des autres... Et pourtant il donne des leçons...
Heureusement que vous n’êtes pas représentatif du FN, parce que si j’étais à leur place je ne voudrais pas de vous...
Pour votre remarque débile : J’ai fait exprès de parler des noirs, mais la race importe peu dans ma discussion... Puisque vous affirmez ne pas souhaiter aller aux USA, je soupçonne que vous avez du avoir des cadavres dans votre placard... En effet, pourquoi craindre d’y aller, lorsque beaucoup de monde on en tant envie...
Donc, nous allons descendre notre niveau de discussion : (faisant partie de l’élite je vous doit bien çà) Si vous êtes un souchien et que la loi française remet la peine de mort au gout du jour sachant que vous êtes un condamné à mort... Qu’en pensez vous ? si vous pensez...
c’est sûr gelone que pour un adorateur de mussolini, tu considère que donner la mort de sang froid à un inconnu qui ne t’a rien fait, ce n’est pas forcément le plus dur à faire...mais tu préfère t"’n remettre à un fonctionnaire pour faire le travail !
comme tous les fachos, courageux en bande !
tu donne envie de vomir, gelone. tu devrait t’associer avec ton collègue @ suumcuique qui semble avoir les mêmes humanités que les tiennes.
Un inconnu qui ne t’a rien fait ? A vous non, mais à la victime sûrement et à sa famille. Mais j’oubliais le fait que cela n’arrive qu’ aux autres. Les jugements sont rendus au nom du peuple français.
alors il faudra que vous acceptiez d’appuyer sur le bouton si vous êtes tiré au sort pour exécuter un homme qui sera peut-être innocent vu le nombre d’erreurs judiciaire.
Ce « mécanisme » met en jeu tout de même une vie humaine. Le principe de précaution est aujourd’hui appliqué partout. S’il peut concerner les nappes phréatiques, il peut aussi être envisagé pour une existence humaine.
Ajoutons que ce ne sont pas les professeurs de droit qui font avancer le droit, ce sont les citoyens. Aujourd’hui, la Chine, l’Iran, la Corée du Nord et les USA (principalement le Texas) sont les derniers pays à appliquer l’essentiel des condamnations à mort.
Eprouver de la sympathie pour un tueur ne fait pas partie de mes ressentis. Les assassins ne sont pas ma tasse de thé, puisqu’ils ont tant de défenseurs, les criminels ont de beaux jours devant eux en France ;
« Les vraies victimes sont alors les survivant(e)s. » Ce qui n’a rien avoir avec la peine de mort... Si les victimes se posent les vraies questions, elles sauraient que quoi qu’il arrive un crime aura toujours lieu. Mais certaines victimes veulent se venger... un peu comme vous... piétre solution mais solution valable pour elles...
J’ai déjà été détrousé une fois, alors que je suis prudent... Et statistiquement, je suis déjà une rareté...
Je suis à peut près du même avis que gelone. Le problème n’est pas la peine de mort, mais celui qui la décide, il faut avoir la certitude de la culpabilité du tueur (ou du commanditaire) et/ou des gens qui savent si il y aura récidive. Les avis des psys et de l’entourage compétent peuvent être complémentaires.
Par bourrak (xxx.xxx.xxx.186) 31 mars 11:16 « Je suis à peut près du même avis que gelone. » « Le problème n’est pas la peine de mort, mais celui qui la décide »
Ah non...
Marc avait au début dit qu’il est pour la peine de mort, puis ne sachant plus comment démontrer la nécessité de cette peine, il parle des assassins... il dit : « L’essentiel des condamnations à mort est appliqué, et de très loin, par les assassins » Or, les criminels passibles de la peine de mort (violeurs par exemple) ne sont pas tous des assassins ! Et le sujet ne traite pas de ce que les assassins font mais de ce qu’il faut faire contre les criminels passibles de la peine de mort...
Mais voilà nos arguments, sans être exhaustifs, sont meilleurs que les siens...
Par Marc Gelone (xxx.xxx.xxx.231) 3 avril 14:54 « Alors, la peine est nécessaire puisqu’elle est »puissante« dans une minorité de cas ! Parce que chacun de ces cas corresppond à une vie de victime qui est sauvée » Votre idée maîtresse se résume donc à çà...
Comme je l’ai dit, on ne va pas tenter de sauver une victime et assassiner des innocents au passage... Je vais encore devoir vous le répeter : Les statistiques sont formels : on ne peut pas descendre en dessous d’un certain seuil. On ne va pas mettre la peine de mort pour çà...
Ensuite, relisez mon argumentation sur un être cher qui est décédé.
Quel fut notre choix ? Hmm ?
De plus vous êtes un tenant de la violence, contre les bronzés notamment... Et nous savons que cette violence va engendrer toujours plus de violence. Ce qui est fâcheux...
Cependant, la prévention est de loin la meilleure solution contre cette violence. Or, je n’ai pas remarqué de votre part une proposition concernant la prévention. (Et j’ai été patient sur ce point) Curieux pour un intello... A moins que vous nous dites que les sympathisants du FN reçoivent comme instruction de taper comme solution ?
« On tue d’abord et on s’explique après » C’est çà ?
On dirait un policier qui en a un gros sur la patate contre un fils d’immigré. (pardon ce ne sont pas tous les policiers, j’ai aussi des amis du côté de l’autorité.)
Par Marc Gelone (xxx.xxx.xxx.231) 3 avril 18:46 « Non, puisque j’ai donné quatre raisons pour laquelle la peine de mort est nécessaire. Vous n’en retenez qu’une, c’est que vous avez des raisons pour ça, mais je ne tiens pas à les connaître. Je ne vais pas recommencer un débat que j’ai déjà eu dix fois sur d’autres sites. »
1/ Effectivement chassez le naturel il revient au galop... Je vous avais bien dit qu’il fallait écrire comme il faut n’est-ce pas... ? dans ce lien : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-monde-s-oriente-vers-l-91401#forum2871136 2/ Dans ce lien ci-dessus, il y a la démonstration qu’il faut qui contredit votre argumentation. C’est bien vous qui parlez de proportions... Il n’est donc même pas nécessaire de citer les autres. Je n’ai fait que prendre celui-là qui me paraît assez proche de votre théorie générale...
3 / « La dernïère fois, j’étais prof d’histoire à la retraite... Comme psychologue non plus, vous n’êtes pas terrible » En fait je vous ai confondu avec Villac ce qui ne me plaît pas trop comme comparaison...
Par contre, vous ne pouvez pas être un policier... (Je ne vous voyais pas comme un policier) Si vous êtiez un policier c’est ainsi que vous vous comporterez sans doute : c’est pour cela que c’est au conditionel...
Je voudrais pas gâcher votre optimisme, certes renoncer à la peine de mort est le signe de la maturité des hommes et des pays qui si engage pour être remplacer par quoi ? Par ce que nous prépare les États Unis avec leurs camps de FEMA, il suffit de lire le livre de Michel Ruch L’Empire attaque. Essai sur le système de domination américain pour comprendre se qui est mis en route depuis le 11/09/2001. et que derrière le Grand Marché Transatlantique
Il y a aussi la normalisation du droit spécifique Américain qui va s’imposer d’une maniéré international , nous avons eu un avant gout avec le traitement spéciale des prisonniers Afghan et Irakien à partie de 2015 l’Europe serrât dans leur ligne de mire juridique. Un pas en avant pour mieux sauté dans la fournaise.