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Accueil du site > Tribune Libre > Le no man’s land de l’alcool

Le no man’s land de l’alcool

Sujet tabou et hypocrite s’il en est...

592f90025513c75d13cec27350706920.jpgEt cependant sujet à l’éventail infini de sentiments contradictoires. Mais nous arrive-t-il de réfléchir à ce no man’s land qu’est l’alcool et aux méandres qu’il emprunte ? De l’alcool de minuit où il est bon ton de trinquer, à ces événements qu’il faut fêter tout au long de l’année, de ces déjeuners et dîners mondains qui portent le verre à nos lèvres et nous font boire jusqu’à la lie, de cette tradition du vin, culture parmi les cultures, qui nous dispense de tout alcoolisme mais nous fait boire bien plus que de raison. De cet alcool qui nous fait devenir ami avec le monde entier pour nous entraîner vers un état de guerre selon l’humeur du moment. De cet alcool survolté à celui plus sombre qui nous fait voir le monde d’abord à l’endroit, puis l’instant d’après à l’envers. De cet alcool de solitude, bu dans une chambre désertée par tout espoir de voir un jour les choses changer. De cet alcool de misère qui jette à la rue et finit par être le dernier rempart contre la folie. De cet alcool agressif qui fait remonter à la surface les rancoeurs que l’on se trimballe en même temps que le désamour de soi et fatalement des autres. De cet alcool joyeux partagé autour d’un bon repas à celui plus lucide qui désinhibe au point de régler ce qui est en suspens, les non-dits et autres hypocrisies sociales. De l’alcool qui se boit ouvertement à celui qui se boit honteusement, à l’abri des regards.

De cet alcool qui rend créatif mais qui finit par vous ronger de l’intérieur ; de cet alcool qui ouvre un instant les portes de l’inconscient mais finit par vous terrasser tant le vertige est grand et les entreprises périlleuses.

De cet alcool que l’on croit ponctuel mais qui vous colle aux basques.

De cet alcool qui vous procure un sentiment d’immortalité avant de vous plonger la tête dans la cuvette au point de vouloir mourir.

De cet alcool devenu dernier recours avant de se mettre à hurler de voir tant de choses dégueulasses, de cet alcool, dernier barrage d’une pression professionnelle qu’il faut supporter, des autres qu’il faut subir et de cette vie qu’il faut endurer jour après jour avec pour seul horizon : un désespoir tenace !

De cet alcool qui vous fait dégueuler la vie !

De cet alcool que l’on croit être votre meilleur ami mais qui devient très vite votre pire ennemi et finit par vous tuer.

De cet alcool qui peut faire de chacun un assassin !

De cet alcool qui vous éloigne des autres quant il devient socialement gênant.

De cet alcool qui fait dire aux bonnes âmes : "Quel dommage qu’il (ou elle) boive ; je ne comprends pas !" alors que ces mêmes bonnes âmes se tapent des tonnes de petites pilules pour voir la vie en rose, sont addicts à la bouffe, aux séances chez le psy, et sont prêtes à croire le premier faux prophète venu : ces mêmes bonnes âmes qui ont elles-mêmes un comportement suicidaire s’érigent, quand il s’agit d’alcool, en paragon de la morale pour une seule raison : "l’alcool" est embarrassant lorsqu’il dépasse le cadre d’une soirée arrosée.

Il est facile de juger, facile d’asséner quelques vérités basiques, il est moins aisé d’essayer de comprendre ce qui soudain fait basculer vers cet alcool qui revêt tant de facettes aux yeux de celui qui boit.

L’alcool, vu par ceux qui ne connaissent pas le dérapage, est souvent assimilé comme toutes les addictions, à une fuite, un rejet de cette vie au profit d’un état sous influence, une lâcheté, un refus d’assumer ses responsabilités ; mais se demande-t-on si ces gens ne boivent pas pour oublier ce que l’on attend d’eux : une vie formatée et misérable.

Et puis il y a l’alcool des artistes, des poètes, des peintres, de ceux dont on sait que "les paradis artificiels" ont été le moteur de leur création :

Il y a 1ff8310b198b5af37cb028e285b89bea.jpgle poète du vin : Omar Khayyam et ses "rubaiyat"

"Puisque c’est aujourd’hui mon tour de jeunesse,
j’entends le passer à boire du vin, car tel est mon bon plaisir.
N’allez pas, à cause de son amertume, médire de ce délicieux jus,
il est amer que parce qu’il est ma vie."

"Boire du vin et me réjouir, c’est ma manière d’être. Etre indifférent pour l’hérésie comme pour la religion, c’est mon culte. J’ai demandé à cette fiancée du genre humain quelle était sa dot ; elle me répondit : j’ai pour dot la joie de ton coeur."

872ed96aaa343bf8b128c412349bac82.jpgBaudelaire, celui pour qui l’imagination était "reine des facultés", qui aura tenté de tisser et de démontrer les liens entre le mal et la beauté, la violence et la volupté, écrivait : "Tout enfant, j’ai senti dans mon cœur deux sentiments contradictoires : l’horreur de la vie et l’extase de la vie." (Mon cœur mis à nu)

Celui qui se noyait dans le sein de la "fée verte" écrivait à son sujet :

"Le vin sait revêtir le plus085f8ce66d88153ef68d5aebf670e8ac.jpg sordide bouge
D’un luxe miraculeux,
Et fait surgir plus d’un portique fabuleux
Dans l’or de sa vapeur rouge,
Comme un soleil couchant dans un ciel nébuleux.

L’opium agrandit ce qui n’a pas de bornes,
Allonge l’illimité,
Approfondit le temps, creuse la volupté,
Et de plaisirs noirs et mornes
Remplit l’âme au delà de sa capacité.

Tout cela ne vaut pas le poison qui découle
De tes yeux, de tes yeux verts,
Lacs où mon âme tremble et se voit à l’envers...
Mes songes viennent en foule
Pour se désaltérer à ces gouffres amers.

Tout cela ne vaut pas le terrible prodige
De ta salive qui mord,
Qui plonge dans l’oubli mon âme sans remords,
Et charriant le vertige,
La roule défaillante aux rives de la mort !

Jim Morrison qui disait : "Je bois pour pouvoir parler aux trous du cul. Moi inclus." Ou encore : " L’alcool est une manière de réagir à medium_jim_1.jpgla vie dans un environnement surpeuplé." Et encore : "Pourquoi je bois ? Pour pouvoir écrire de la poésie." Ironie lorsque l’on sait que nombreux sont ceux qui ont prétendu qu’il s’agissait là de productions rédigées sous influence et qu’il n’y avait rien à comprendre. Plus facile que de tenter une expérience de lecture bien plus intense qu’un banal roman.

A l’inverse, Jackson Pollock, l’un des plus grands peintres américains du XXe siècle, pour qui l’artcff36e6cda219d6cbfc103091c055bff.jpg était source de décharge émotionnelle, réalisa sa plus belle production durant les années où il ne but pas. Celui qui exprimait son univers intérieur en libérant ses angoisses et sa colère sur le papier ou sur la toile, celui qui se passionnait pour l’art primitif dont les expressions rageuses et impulsives s’accordaient à son comportement, s’affranchira de l’alcool momentanément, puis l’alcool reviendra dans sa vie et il ne fera plus rien, comme le raconte si bien le film réalisé et interpreté magistralement par Ed Harris.

Oui, les êtres qui boivent sont dans un no man’s land que seuls ceux qui ont bu peuvent comprendre.
Parfois, vous vous retrouverez avec un de ceux-là à un comptoir : il vous fera rire puis vous agacera, vous irritera sans doute, mais il y a des chances aussi pour que vous appreniez de lui. Au-delà des convenances et des a priori, au-delà de la "normalité" sociale et des pseudo conventions, pour certains d’entre eux, se cache derrière leur verre une bien grande lucidité sur ce monde, comme s’ils avait sondé le coeur de l’humanité, et n’ayant trouvé aucun écho à leur douleur, lui préfèrent encore la solitude de l’alcool et son no man’s land...

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54 réactions à cet article    


  • La Taverne des Poètes 8 juin 2007 11:51

    L’alcool ne rend pas créatif, en tout cas pas passée la dose raisonnable qui enivre légèrement. Personnellement, je n’ai jamais écrit en prose ou en vers, ou composé une musique, quelque chose de très valable sous l’emprise de l’alcool. En revanche, savoir apprécier met dans des dispositions favorables à la créativité... Savourer tranquillement une bonne bière ou un verre de bon vin. De même d’aucuns disent : en fumant une cigarette. C’est le rapport à notre consommation d’alcool qui est en question. J’enseigne à mon grand fiston, qui sera majeur dans un peu plus d’un an, à savoir bien choisir une bière et à la savourer pour ne pas tomber dans la tendance actuellement répandue qui consiste à ingurgiter à la suite une quantité de bières fortes, qui plus sont de mauvaise qualité.

    Un article est paru ces jours-ci sur Agoravox sur la prévention que met en oeuvre la ville de Brest à l’occasion des Jeudis du port.

    P.S : Mon article du jour parle aussi de Brest... smiley


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 8 juin 2007 11:55

      Pourtant, il y a quelque chose à méditer dans la maxime

      in vino veritas


    • Marsupilami Marsupilami 8 juin 2007 12:37

      @ Bernard

      Absolument. In vino veritas, suffit de ne pas en désabuser. « Le vin réjouit le cœur de l’homme » (psaume 104-15 et non pas sourate 104 du Coran). Et un petit florilège des proverbes sur le vin.

      Soyons les bédouins avisés de ce no man’s land.

      A la tienne.


    • La Taverne des Poètes 8 juin 2007 13:04

      « in vino veritas » parce que le vin enlève ou amoindrit les inhibitions. Mais il ne rend pas plus intelligent pour autant. Du moins pas au-delà des doses qui sont de 3 maximum par jour selon l’OMS. (avec un jour d’abstinence par semaine pour éviter la dépendance)


    • Marsupilami Marsupilami 8 juin 2007 13:11

      @ Taverneux

      La vérité est-elle intelligente ? Pas sûr. Van Gogh buvait-il pas plus de 3 verres par jour ? Peu probable.

      Moi je fais mieux que ce que recommande l’OMS : jeûne intégral un jour par semaine et une semaine par an. A part ça je picole sec, avec cette limite que l’alcool n’a pas le droit de m’empêcher d’être créatif. C’est une contrainte nettement suffisante... quand on est créatif et qu’on veut le rester.

      Quant à l’hygiénisme, beurk.


    • snoopy86 8 juin 2007 13:49

      au taverneux

      « Personnellement, je n’ai jamais écrit en prose ou en vers, ou composé une musique, quelque chose de très valable sous l’emprise de l’alcool »

      m’est avis que même sans alcool c’est pas beaucoup mieux...


    • Marsupilami Marsupilami 8 juin 2007 14:15

      @ L’auteur

      Désolé, j’avais oublié ce commentaire capital : excellent article subtil, poétique et nuancé sur un grâââve problème de société.

      O Persans désormais œnophobes pour cause d’Islam importé, rendez-nous les vins de Chiraz, qu’on puisse les goûter !


    • prgrokrouk 8 juin 2007 15:15

      Le problème, c’est quand on fume : la limite est si fragile et si faible, et le mal est là. Alors quand les mêmes qui fument, se prennent de vertu dans l’anti-hygiénisme qui plus est, je suis conduit à vous apprendre à tous que le n’est pas simple.

      L’alcool est un vice plus profond que la cigarette, car on peut très vite avoir la vie déchirée. L’alcool prend la substance et la prend autour de soi particulièrement. Bientôt, ou trop tard, il n’y a que l’alcool et d’amis et d’amours il n’y a plus.

      Un bon acquis de la lutte institutionnelle : l’alcool et la cigarette font très bon ménage et s’encouragent mutuellement. Inversement, c’est la cigarette l’avertisseur réel de la vigilance.

      Pour rompre, il faut se mettre à fréquenter d’autres relations et éviter résolument les circonstances négatives. De plus, les mots seuls, de « cigarette », « fumer », « bière », « boire », sont déclencheurs et sollicitent à la pavlovienne. Oui, il existe autre chose que l’alcool et la cigarette ! Moi qui ai bien lu Vladimir Bartold, je peux vous dire que c’est bien l’hallucination par le manque le point d’acmé, le meilleur. Meilleur et « meilleure » que la meilleure cigarette poursuivie et veillée durant des jours dans un désert.


    • prgrokrouk 8 juin 2007 15:17

      Ce bon article bien écrit, en répétant le mot et en plaçant des louanges sur son nom, peut-il présenter les armes et l’inspiration dont la personne doit se saisir ?


    • prgrokrouk 8 juin 2007 15:26

      Il est RIDICULE et affligeant de bêtise, de se figurer le sexe comme une drogue. C’est ignorer énormément de choses dans la vie ! En plus de ça, c’est là le chemin des perversions les plus viles, comme celle de pusher, qui accompagne l’addiction aux drogues dures, et c’est loin d’être la seule. C’est pour cette bonne raison qu’il n’est pas bienvenu de MELANGER... tout. Au contraire, et de se préserver avant de trouver une meilleure expression quand c’est possible.


    • jakback jakback 8 juin 2007 12:26

      Le mal être, le mal vivre, seul contre tous, les cons ,l’injustice, etc... le refrain sur employé de tous les addicts (drogue, alcool, jeux, sexe,parfois le tout ensemble) arrêtez de pleurer sur vous même, pensez a ceux qui en sont sortis seuls, sinon essayez le 9mm c’est fort, mais rare sont ceux qui en prennent l’habitude


      • Frankie Frankie 8 juin 2007 12:39

        Un peu radical, non ? smiley


      • snoopy86 8 juin 2007 13:51

        Bel article Frankie, félicitations,

        Mais qui devrait vous valoir un déferlement de commentaires hygiènistes...


      • prgrokrouk 8 juin 2007 15:27

        Il est RIDICULE et affligeant de bêtise, de se figurer le sexe comme une drogue. C’est ignorer énormément de choses dans la vie ! En plus de ça, c’est là le chemin des perversions les plus viles, comme celle de pusher, qui accompagne l’addiction aux drogues dures, et c’est loin d’être la seule. C’est pour cette bonne raison qu’il n’est pas bienvenu de MELANGER... tout. Au contraire, et de se préserver avant de trouver une meilleure expression quand c’est possible.


      • prgrokrouk 8 juin 2007 21:42

        Quelle aberration ce genre de réaction addictive !


      • maxim maxim 8 juin 2007 14:24

        ah !l’alcool,je pense à toi Gilbert, mon copain d’enfance,des bancs d’école,de jeux ,de toutes les conneries que l’on a pu faire ensemble ,et toi idiot,mort à la trentaine parce que tu ne savais pas t’arrêter a temps et que tu croyais que picoler rend invincible .....


        • LE CHAT LE CHAT 8 juin 2007 14:50

          à chacun son EPO , dans le midi c’est Eau , Pastis , Orgeat .

          Moi je pense à Bon Scott qui nous a quitté trop tôt .... et à Renaud qui a eu du mal à refaire surface


          • prgrokrouk 8 juin 2007 15:27

            Moi même je suis une sorte de remède à la plupart des addictions.


            • Marie Pierre 8 juin 2007 16:00

              Merci pour votre article, très agréable.

              Je sais que j’abuse aussi de Dimey, mais son poème, Ivrogne, et pourquoi pas a toute sa place ici.

              "IVROGNE, c’est un mot que ni les dictionnaires

              ni les intellectuels, ni les gens du gratin

              Ne comprendront jamais, c’est un mot de misère

              qui ressemble à de l’or à cinq heures du matin"


              • Frankie Frankie 8 juin 2007 18:39

                Le mot « ivrogne » ne s’applique hélas qu’à une certaine population, voilà un des aspects de notre hypocrisie que je n’ai pas souligné dans cet article et je le regrette. Oui c’est un mot de misère : un mot tabou, un de plus. C’est aussi un des aspects de ce no man’s land qu’est l’alcool tout comme le regard que la société porte sur les femmes qui boivent et qui n’a guère changé en dépit de l’évolution de la femme dans cette même société.


              • L'enfoiré L’enfoiré 8 juin 2007 16:15

                Bonjour Frankie,

                En lisant pour la première fois à la modération, je me suis dit « article courageux ». Comme à mon habitude, je ne regarde pas qui a fait quoi.

                Maintenant, je le relis et je regarde « qui ». Et voilà, ma surprise, une jeune fille,... mazette ! Je regarde le « pédigré AV » car ce nom ou pseudo ne m’est pas familier : 2ème article.

                Coup de maître, Chère Madame.

                Je dois dire qu’avec l’alcool, il y a à boire et à manger. Beaucoup de choses à dire et tu l’as bien fait à mon avis.

                Je pense souvent aux mendiants, aux SDF, que l’humanité bien pensante qui voit cela de haut, accuse de se tourner en premier lieu vers la divine bouteille dès qu’une aumône est tombée un peu plus généreuse.

                Quand on n’a plus que ce genre de « fête » à s’offrir, peut-on vraiment crier au scandale ?

                Cette même humanité bien pensante se permet quelques petites largesses bien arrosées aux grandes occasions, donc ...

                L’alcool est ce qu’il est, il est nécessaire et pas forcément en médecine.

                S’il n’existait pas, il faudrait l’inventer. L’eau ferrugineuse, oui, l’alcool, non. Connerie ? (Je bois personnellement beaucoup d’eau, mais à chacun son histoire) smiley


                • nausicaa 8 juin 2007 16:34

                  Effectivement très bel article. L’article peut devenir un problème très néfaste. Pourtant, en france, maintenant il est plus facile de dire que l’on ne boit pas, sans être jugé. Il faut s’affirmer, c’est tellement plus simple après.


                  • tvargentine.com lerma 8 juin 2007 17:08

                    Espérons que Nicolas SARKOZY aura l’esprit de mettre des contrôles d’alcolémies directement à la sortie des endroits ou l’alcool coule à flôt.

                    Il doit aussi accroitre les contôles de test d’alcoolémie dans les boites de nuit,car il existe bien souvent un trafic sordide de stock d’alcool non déclaré et donc non soumis aux taxes.


                    • Frankie Frankie 8 juin 2007 17:27

                      Peut pas être partout, doit être en train de boire un coup comme tout le monde (ou presque) smiley à ce propos, faudrait voir à lire le livre de Marc Louboutin : métier de chien, lettres à Nicolas ! smiley


                    • Niamastrachno Niamastrachno 8 juin 2007 18:25

                      @Lerma

                      oui et puis comme çà en sortie, il n’y aura plus qu’à porter sa carte d’identité en badge, plus pratique pour les x contrôles que tu souhaites voir imposés ! smiley

                      Bien-sûr qu’il en faut des contrôles mais systématiser la pratique...


                    • Hume Hume 8 juin 2007 17:53

                      Article excellent et qui visiblement fait l’unanimite, ce qui est assez rare pour etre signale !!

                      Et oui, « on boit pour oublier ».

                      Le probleme c’est qu’un certain nombre d’etudes montre que l’alcool au contraire, facilite la rememoration des evenements desagreables car l’aspect emotionnel qui y est attache est exacerbe par la desinhibition induite par l’alcool (ca marche d’ailleurs egalement avec les benzodiazapines qui ont pourtant des effets « amnesiants »). Et pour les petits concommateurs comme moi, generalement dans « les normes de l »OMS", l’alcool est nous seulement bon pour le coeur mais egalement pour la memoire, renforcant vraisemblamement dans des mecanismes biologiques sous-tendant la memoire.

                      In vino veritas...


                      • Annelore 8 juin 2007 20:02

                        OUI, l’alcool exprime la lâcheté, la misère, la tristesse, la décadence, la perte du goût de vivre et de se battre. Il aime submerger sa victime dans ses eaux colorées, jusqu’à en boire la tasse. Il emporte loin très loin du rivage et nous abandonne dans des lieux inconnus. OUI l’alcool apporte joie, convivialité, rire, oubli et surpassement de soi (car on est plus soi), chaleur, force pour les faibles, culot pour les timides, amour pour les solitaires, désinhibition. Pas besoin de prédispositions particulières pour lui accorder sa confiance, pas nécessaire d’être la fière héritière d’une longue lignée d’alcooliques, pas envisageable d’être né pour y succomber. Juste, un jour, où tout bascule : une vie, Soi, l’Autre, Son monde. Juste un moment, où on ne VEUT plus ou ne PEUT plus se battre, où on refuse de rester dans les rangs, où on a quelque chose à dire. Mais les mots restent sourds et muets. Pourtant ils ont tout leur sens, celui de VIVRE mais autrement. Alors les mots se transforment en gorgées et en chaleur dans la gorge. Car personne n’entend. L’horreur est là. La ligne est mordue, la frontière violée. Le Dalaï Lama disait que sans la communauté des hommes, l’être humain ne peut survivre. Réfléchissez. L’alcoolique n’est pas un monstre. Il a juste Mal. Comme vous tous certainement. Son expression en prend d’autres couleurs, c’est tout. Alors, par pitié pas de jugements, ne soyez pas les juges de ceux qui vous ressemblent. Soyons justes et tentons de comprendre, ce qui pousse l’Homme à vouloir se faire du mal et belligérer sans cesse contre son voisin. Ce n’est pas l’alcool le problème de la société, c’est Nous, le problème. Et notre « tentation » à parfois se fuir soi-même de peur de voir ce que nous sommes vraiment. L’alcool n’a pas de responsabilité. Elle incombe à celui qui boit. Et il le sait. L’alcoolique n’est pas coupable pour autant. Il est juste en quête de quelque chose et il a peur... Alors, sois indulgent, chaque être que tu rencontres livre une dure bataille. Je suis alcoolique depuis 2 ans. Je suis en sevrage à ce jour, parce qu’un jour j’ai juste dis NON, NON l’alcool ne fait pas rire, ne fait pas oublier, l’alcool ne me permet pas de me surpasser. L’alcool m’a menti et me vole mes jeunes années. Et je n’affectionne pas les menteurs et les voleurs. Pour tomber on se débrouille seul, mais pour se relever la main d’un ami est nécessaire. Frankie, merci de ne pas m’avoir fait comprendre, par un battement de cils, que tu connaissais déjà mon histoire. Aux alcooliques : Battez vous. « OPEN YOUR MIND », n’est-ce pas Frankie... Pour les autres : modération, modération.... L’alcool n’est pas vital à notre organisme.


                        • ExSam 8 juin 2007 21:25

                          Vivre et laisser vivre, c’est un bon rappel.

                          En ces temps de professeur Got et autres censeurs, directeurs de vie, de conscience et de politiques correctes, je persiste à défendre pour moi et les autres la liberté de me noyer dans l’alcool, l’acide ou l’herbe, si la vie me tient rancune ou si l’amour a oublié ma porte, ou si quelque fête, quelque ami me convoque pour échanger un peu et beaucoup, pour délier nos convulsions à l’aides de fraternelles libations.


                          • prgrokrouk 8 juin 2007 21:37

                            Oulalah, sortez couvert ! Je réfléchirais avant de répondre « oui » à pareille invitation !


                          • ExSam 9 juin 2007 11:15

                            prgrokrouk

                            Je ne crois pas t’avoir invité.


                          • prgrokrouk 8 juin 2007 21:40

                            Sarkozy ne boit PAS DU TOUT.

                            Avis à celle qui ignore ce détail.

                            Il est donc utile de l’inviter car on ne boit pas en pareille occasion. On le fait après, je suppose.


                            • Frankie Frankie 8 juin 2007 22:18

                              Il marche bien à quelque chose, cet homme-là ! smiley n’aurais-tu pas oublié un petit smiley ? Ou est-ce moi ?! smiley

                              A tous : chacun de vos commentaires, de vos réflexions, nous amènent au coeur d’un no man’s land et ce, quelle que soit la forme de nos addictions. Nous nous débattons, nous errons, nous nous interrogeons : bref, nous vivons ! Mal pour beaucoup d’entre nous, plus sereinement pour d’autres, mais tous en quête de quelque chose d’indéfinissable... le tout est de mettre le doigt dessus !


                            • prgrokrouk 9 juin 2007 00:25

                              Enfin moi, ce n’est pas l’alcool qui m’intéresse smiley


                            • ExSam 9 juin 2007 11:14

                              prgrokrouk

                              Ca tombe bien, j’ai vraiment pas envie de trinquer avec ce type.


                            • Annelore 9 juin 2007 11:46

                              Pardonnez moi cette liberté, mais depuis le début je ne comprends pas vos propos et le message que vous voulez faire passer. pourriez vous avoir la gentillesse d’être plus conceptuel ? Merci pour nous tous.


                            • Annelore 9 juin 2007 11:50

                              Désolée, mon précédent message était pour M. prgrokouk


                            • ExSam 9 juin 2007 18:44

                              prgrokrouk

                              Décidément inquiétant ce Sarko. Je le mets dans la même caisse que les types qui battent leur chien.


                            • prgrokrouk 9 juin 2007 23:11

                              @Annelore et @ExSam Oublier et rire. Et l’ironie et la dérision qu’il m’arrive de pratiquer à mon propre endroit. Face à cela, le goût de la gravité et du sérieux... pour un verre ??? contre untel ?

                              Le récit @Annelore est très bien.

                              Et alors ? il faudrait reprendre les choses du bon côté et déboucher d’autres perspectives et solutions moins solubles.

                              Oui on peut boire de l’eau ou du perrier et du jus de fruit, si impossible, trouver un compromis en se limitant à de la bière normale (non pas sur-alcoolisée et trop sucrée), se limiter au rouge ou même au champagne... bref... surtout la bière à 34cents le can de 50cl (ou une 33 ou une Kro) et à partit de là, c’est un moindre mal, une gêne stabilisée hors et en-deça de la sensation d’ivresse (qui engage une accélération qui dure des jours ensuite). La stabilisation à bas RYTHME et bas degrés, sociabilise (on ne peut pas faire pipi tout le temps) car, à la personne qui s’y maintient, cela n’interdit pas d’autres PLANS de rapport... qui ne sont pas LIES à la consommation alcoolique : la fréquentation ordinaire de non-alcoolique (et de non fumeurs idem) n’est PLUS impossible et devient bonne.

                              Le téléfilm sur les AA avec James Woods montre bien que la COMPAGNIE est d’une incidence DIRECTE : ils en ont tiré une méthode qui a des mérites. De même quand ils disent le « produit » même si c’est un peu ridicule par le syndrôme répétitif.

                              Mais ils n’aiment pas qu’on rigole (ça rejoint le rire d’ébriété donc ça stimule la bêtise)... du moins ce n’est pas facile et ça vient longtemps après... et là commence la désintoxication de la désintoxication... C’est alors un peu l’Eternel Retour du Même... avant l’éternel recommencement. Car l’alcool... n’est rien. Enfin, il ne faut pas aller trop vite et voir les choses NE PAS REVENIR EN PLACE. Mais tout peut se passer autrement... ainsi que le film http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=65267.html le présente (au personnage lui-même mais aussi au spectateur) et ne cesse de le dire (un film très fort de Billy Wilder avec Ray Milland, et très dur aussi).

                              Mais il y a de grosses différences génétiques qui font que l’alcool est vite insupportable à beaucoup. A d’autres, la vie ne suffirait pas à les rendre malade alcoolique, ne serait-ce le cadre familier avec la bouteille et l’intrusion des signes de reconnaissance sociaux.

                              Cela dit : je ne veux pas avoir l’air de me faire passer pour un « spécialiste », ni abonder dans l’autosuggestion qui commande de placer l’alcoolique au-dessus de TOUT dans une vision de l’alcoolisme faite pour l’« alcoolique » où on tourne même en rond dans l’abstinence rituelle, fût-ce à travers le parfait contre-exemple mis en scène avec Ray Milland en parfait anti-héro.

                              La manœuvre consistant au retrait métaphysique, à un moment donné, contre la pente prise et en dépit des circonstances toujours contraires et insistantes... réclame de bouger en contre-temps, se prêter d’autres rythmes... et le produit ou le poison ne fait plus partie des objets de la scène... Le téléfilm avec Raquel Welsh en cure de désintoxication montre que la vie domestique et le cadre de vie mérite les premiers soins d’une journée. C’est réducteur, mais l’exemple correspond à l’idée.

                              Mais pardonnez cette longueur qu’on me reproche assez rarement, ainsi que le délai de ma réponse impoli (je ne m’étais pas rendu compte que vous acceptiez le dialogue).


                            • impertinent3 impertinent 10 juin 2007 08:40

                              @prgrokrouk qui a dit : « Sarkozy ne boit PAS DU TOUT »..."

                              Tu devrais regarder la télévision belge, qui elle n’est pas censurée, car tu y aurais vu ce que les télé françaises, aux ordres, n’ont pas montré : http://www.youtube.com/watch?v...

                              On savait que N. Sarkozy avait pas mal de défauts, mais se présenter bourré devant la presse, ça c’est le bouquet. Au début, il s’excuse d’être en retard, cela veut dire qu’il devait être dans un état encore plus lamentable.

                              Quel image de la France donne-t-il ? Celle d’un peuple d’ivrogne ? J’ai honte pour la France.


                            • prgrokrouk 10 juin 2007 09:33

                              ça vaut la peine, de blablater pour doner un lien mort ? « The url contained a malformed video id. » et deux fois en plus !


                            • Frankie Frankie 12 juin 2007 16:28

                              @ Actias : Fierté ? Je n’en vois aucune dans les commentaires qui ont été laissés. Pour cela faudrait-il que nous soyons « quelqu’un » et je suis plutôt du genre à croire que nous ne sommes « personne » smiley Il ne s’agit pas d’être puritain, il s’agit d’être tolérant et avoir l’ouverture d’esprit nécessaire sur un sujet qui n’est ni tout blanc,ni tout noir. Et les commentaires le démontrent de façon nette. Quant au prosélytisme dont la définition est l’activisme en vue de rallier des personnes à une cause, je n’en vois nulle trace ici. Je rejoins Ex-Sam ou Marsu dans leur droit à choisir leur vie et la façon dont ils veulent la mener dans la limite où cela ne nuit pas à autrui. Il y a là matière à réfléchir et sûrement de façon plus intéressante que d’entrer dans le discours éculé, cent fois usé, de la lâcheté à vivre sa vie ! smiley


                            • lyago2003 lyago2003 8 juin 2007 23:53

                              la triste réalité que l’on oublie trop facilement, constat accablant - 45 000 décès par an En France, 23 000 décès sont directement imputables à l’alcool par an dont 18 400 chez les hommes et 4 700 chez les femmes. On compte ainsi chaque année :

                              * 11 700 décès par cancers (lèvres, bouche, pharynx, oesophage et larynx). * 8 860 par cirrhoses.

                              * 2 540 par alcoolo-dépendance.

                              L’alcool agit aussi comme « facteur associé » dans de nombreuses autres maladies. Au total, il provoquerait de façon directe ou indirecte 45 000 morts. En moyenne, la consommation excessive d’alcool est à l’origine d’un décès sur 7 chez les hommes, contre 1 sur 33 chez les femmes. Dans quatre régions, la mortalité est particulièrement forte : Bretagne, Nord-Pas-de-Calais, Picardie et Lorraine. C’est la deuxième cause de décès évitable en France.

                              On constate un phénomène assez récent en France l’alcoolisme des jeunes souvent associé à diverses prises de substances illicites est en passe de devenir un véritable fléau qui touche les jeunes adolescents de plus en plus jeunes, des gamins ivres à l’âge de 13 ans sont monnaies courantes désormais.

                              Il serait appréciable qu’enfin nos institutions se bougent un peu pour tenter d’enrayer « ce mal vivre ».


                              • Frankie Frankie 9 juin 2007 00:23

                                Il est difficile d’ignorer ces chiffres : ils nous sont assénés régulièrement, comme tant d’autres chiffres sur les « joyeusetés » de notre monde moderne ; quant à l’Etat, il se préoccupe très certainement de notre santé, mais peut-être pas comme vous le croyez. Prenez le temps de faire un petit tour à ma fenêtre et vous aurez un aperçu du soin que les institutions prennent de nous : http://lestribunationsdefrankie.blog.20minutes/archive/2007/03/27/quand-frankie-aimerait-bien-refermer-la-boîte-de-pandore.html

                                L’alcool, c’est un peu comme le tabac :l’Etat actionnaire à hauteur de 5% de la Seïta (la Seïta, c’était l’Etat jusqu’en 95 : p’tit malin, va !) Sacrement ambiguë comme position. Bon, l’Etat a fait un deal avec sa mauvaise conscience et nous fabrique des slogans, des lois, des slogans, des lois... et des INTERDITS. Mais l’état continue de palper ! Et ce pourcentage prélevé sur mon paquet de cigarettes depuis le temps que je fume (mea culpa), c’est mieux que l’euro millions... Et on pourrait hélas continuer longtemps comme ça... smiley


                              • prgrokrouk 9 juin 2007 00:48

                                L’état recherche à travers ce qu’il fait, à être l’état : il a besoin de moi de vous, de tout... d’amener qui le veut bien, plus vite que la vie n’aurait voulu... à une fin qui est une démission individuelle devant l’autorité. Une fin ratée qui est TOUJOURS censée être à sa gloire étatique, nationalement, religieusement.

                                C’est pourquoi les allocataires sont particulièrement « assistés » dans leur mode de consommation : ce qu’ils fument et avalent le jour de la Fête Nationale (qui a lieu le cinq et le six de chaque mois, et non pas le 14 juillet dans une garden-party), et puis leurs addictions médico-psychiatriques font le reste et prennent le relai. Et il faut, en années acquises, se faire une gloire d’être « suivi » !

                                J’ai arrêté de fumer tout seul et je ne suis pas seul sur ce site, mais j’ai quelques avantages. Pour l’alcool, je suis peu réceptif mais ma copine est une victime, et surtout une victime des cachetons qui lui ont enlevé toutes les perspectives de passer le temps autrement et la plupart des occasions d’aimer la vie... de sorte qu’elle finira bien par prendre le mal pour le bien (encore une fois).

                                Au total, on finit par entrer complètement dans une sorte de comédie de l’addiction en ayant définitivement oublié qu’il s’agit de tirer le rideau sur un horizon de liberté.


                              • Frankie Frankie 9 juin 2007 22:19

                                Trop de millésimé ? ou le souvenir Furtif du Moulis 66 ? smileyMême l’auteur finit par se perdre dans ce no man’s land agoravoxien... smiley


                              • Marie Pierre 9 juin 2007 23:53

                                Ah Furtif, le Moulis.... Quant à la finale, c’est Rugby ?


                              • prgrokrouk 9 juin 2007 21:31

                                Bonsoir et bonne finale !


                                • prgrokrouk 9 juin 2007 22:18

                                  Contraction de Pr GroKrouk, personnage d’autofiction : GroKrouk. 15 à 6, dégagement de Clermont.


                                • prgrokrouk 9 juin 2007 23:11

                                  @Annelore et @ExSam Oublier et rire. Et l’ironie et la dérision qu’il m’arrive de pratiquer à mon propre endroit. Face à cela, le goût de la gravité et du sérieux... pour un verre ? ? ? contre untel ? Le récit @Annelore est très bien.

                                  Et alors ? il faudrait reprendre les choses du bon côté et déboucher d’autres perspectives et solutions moins solubles.

                                  Oui on peut boire de l’eau ou du perrier et du jus de fruit, si impossible, trouver un compromis en se limitant à de la bière normale (non pas sur-alcoolisée et trop sucrée), se limiter au rouge ou même au champagne... bref... surtout la bière à 34cents le can de 50cl (ou une 33 ou une Kro) et à partit de là, c’est un moindre mal, une gêne stabilisée hors et en-deça de la sensation d’ivresse (qui engage une accélération qui dure des jours ensuite). La stabilisation à bas RYTHME et bas degrés, sociabilise (on ne peut pas faire pipi tout le temps) car, à la personne qui s’y maintient, cela n’interdit pas d’autres PLANS de rapport... qui ne sont pas LIES à la consommation alcoolique : la fréquentation ordinaire de non-alcoolique (et de non fumeurs idem) n’est PLUS impossible et devient bonne.

                                  Le téléfilm sur les AA avec James Woods montre bien que la COMPAGNIE est d’une incidence DIRECTE : ils en ont tiré une méthode qui a des mérites. De même quand ils disent le « produit » même si c’est un peu ridicule par le syndrôme répétitif.

                                  Mais ils n’aiment pas qu’on rigole (ça rejoint le rire d’ébriété donc ça stimule la bêtise)... du moins ce n’est pas facile et ça vient longtemps après... et là commence la désintoxication de la désintoxication... C’est alors un peu l’Eternel Retour du Même... avant l’éternel recommencement. Car l’alcool... n’est rien. Enfin, il ne faut pas aller trop vite et voir les choses NE PAS REVENIR EN PLACE. Mais tout peut se passer autrement... ainsi que le filmhttp://www.allocine.fr/film/fi...le présente (au personnage lui-même mais aussi au spectateur) et ne cesse de le dire (un film très fort de Billy Wilder avec Ray Milland, et très dur aussi).

                                  Mais il y a de grosses différences génétiques qui font que l’alcool est vite insupportable à beaucoup. A d’autres, la vie ne suffirait pas à les rendre malade alcoolique, ne serait-ce le cadre familier avec la bouteille et l’intrusion des signes de reconnaissance sociaux.

                                  Cela dit : je ne veux pas avoir l’air de me faire passer pour un « spécialiste », ni abonder dans l’autosuggestion qui commande de placer l’alcoolique au-dessus de TOUT dans une vision de l’alcoolisme faite pour l’« alcoolique » où on tourne même en rond dans l’abstinence rituelle, fût-ce à travers le parfait contre-exemple mis en scène avec Ray Milland en parfait anti-héro.

                                  La manœuvre consistant au retrait métaphysique, à un moment donné, contre la pente prise et en dépit des circonstances toujours contraires et insistantes... réclame de bouger en contre-temps, se prêter d’autres rythmes... et le produit ou le poison ne fait plus partie des objets de la scène... Le téléfilm avec Raquel Welsh en cure de désintoxication montre que la vie domestique et le cadre de vie mérite les premiers soins d’une journée. C’est réducteur, mais l’exemple correspond à l’idée.

                                  Mais pardonnez cette longueur qu’on me reproche assez rarement, ainsi que le délai de ma réponse impoli (je ne m’étais pas rendu compte que vous acceptiez le dialogue).


                                  • impertinent3 impertinent 10 juin 2007 06:31

                                    L’alcool, peut-on y échapper ? Même le président élu ! Voila une séquence que les télévisons françaises (aux ordres) n’ont certainement pas montrée.

                                    Par contre, la télévision belge échappe à toute censure ou autocensure et c’est ainsi que l’on peut voir aux informations :http://www.youtube.com/watch?v...

                                    On savait que N. Sarkozy avait pas mal de défauts, mais se présenter bourré devant la presse, ça c’est le bouquet. Au début, il s’excuse d’être en retard, cela veut dire qu’il devait être dans un état encore plus lamentable.

                                    Quel image de la France donne-t-il ? Celle d’un peuple d’ivrogne ? J’ai honte pour la France.


                                    • prgrokrouk 10 juin 2007 09:33

                                      ça vaut la peine, de blablater pour doner un lien mort ? « The url contained a malformed video id. » et deux fois en plus !


                                    • Ysabo 10 juin 2007 14:48

                                      Voici un lien pour N. Sarkosy

                                      http://www.actualite-de-stars.com/people/004104.html

                                      Tres bel article


                                      • prgrokrouk 12 juin 2007 12:37

                                        Ouais... ben y’a beaucoup de morts...


                                        • Frankie Frankie 12 juin 2007 16:38

                                          @ Prgrokrouk Nous serons passés par tous les méandres agoravoxiens : du match de rugby, à Sarko ne buvant pas, mais finalement un peu quand même, et enfin au nombre de morts qui fait référence, j’imagine, au sujet qui nous intéresse, c’est-à-dire l’alcool. Ce qui n’est pas faux. Je crois cependant que la cause majeure du plus grand nombre de morts est et restera la bêtise humaine. smiley

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