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Accueil du site > Tribune Libre > Le nucléaire

Le nucléaire

Simple question de timidité...

Une publicité de 1910 sur les deux bateaux mis en chantier par la compagnie White Star Line (l'Olympic et le Titanic) disait (mot pour mot) :
 - these two wonderful vessels are designed to be unsinkable
(Ces deux merveilleux vaisseaux sont conçus pour être insubmersibles).
La commission d'enquête qui étudia la catastrophe du Titanic interrogea le maître d'oeuvre. Voici ce qu'il répondit (je vais directement à la traduction) :
- les mots utilisés dans notre publicité affirmaient que le Titanic avait été conçu pour être insubmersible et non qu'il l'était (sic).
Le juge le félicita pour la précision de cette réponse et, comprenant qu'on ne pouvait lui reprocher qu'un simple excès de timidité, le dédouana de toute responsabilité..
 
Car il ne faut pas croire que les ingénieurs de l'époque étaient plus bêtes que ceux d'aujourd'hui.
Ils auraient pu dire que le risque maximum était la mort de 2 200 personnes (c'est à dire le nombre de passagers). S'ils l'avaient fait, comme il n'y a eu que 1 500 victimes, tout le monde aurait dit bravo.
Malheureusement, ils souffraient de timidité.
 
C'est la même timidité qui a poussé Warren Anderson, alors président de l'Union Carbide, à ne pas se présenter au procès de la catastrophe de Bhopal en Inde, en Décembre 1984. Il faut dire qu'il y avait de quoi bégayer : rien que le nombre de vicimes posait problème ! 3800 morts d'après l'entreprise, plus de 8000 dans les 3 jours et 20000 dans les 20 années suivantes, selon Greenpace, sans parler du demi-million de personnes qui boivent aujourd'hui encore de l'eau contaminée.
 
Le chef de la salle de contrôle de la centrale de Tchernobyll était, lui aussi, un grand timide. Comment pouvait-il résister au Commissaire Ingénieur-Chef qui lui demandait de couper le crircuit électrique, juste pour prouver que la centrale pouvait repartir d'elle-même. Quand la mort l'a interrogé, il bafouillait encore.
 
Il y a d'autres exemples, évidemment, mais en rajouter serait faire de l'anti-scientifique primaire. 
Les hommes de science sont des explorateurs, des précurseurs, des bienfaiteurs, mais ils sont plus timides que les autres. Ils se méfient, voilà tout ! Ils savent bien que l'esprit humain valorise les risques d'échec plus que les chances de succès. Par exemple, dire à quelqu'un qu'il y a une possibilité sur 100 qu'il meure dans les 24 heures lui apparait beaucoup plus préoccupant que l'hypothèse contraire. 
Que l'esprit humain est bête !
 
Mais les temps changent !
L'éducation, le progrès, la mondialisation, les médias... chacun sait aujourd'hui que le risque zéro n'existe pas. 
Pourtant, les scientifiques ont encore quelques réticences à dire les choses.
 
Par exemple, il leur suffirait tout simplement de dire que sur les 441 réacteurs nucléaires qui fonctionnent actuellement dans le monde (je ne compte pas les 60 en construction), le risque maximum est qu'une dizaine explosent dans les cinquante prochaines années... C'est à dire 2 à 3% sur la durée maximum d'utilisation (c'est un pourcentage normal pour les cafetières, les grille-pains et autres réfrigérateurs), ce qui conduirait à une augmentation du taux mondial de cancers au XXIème siècle d'environ de 0,01 à 10 %. 
 
La largeur de la fourchette s'explique par l'impossibilité d'avoir des certitudes.
Là encore, s'il ne souffre pas de timidité, un scientifique honnête pourra facilement vous l'expliquer ! Il vous dira sans rougir que les retombées radio-actives peuvent, ou pas, vous toucher, tout de suite, dans un mois, dans un an ou plus tard. Si elles vous touchent, elles peuvent, ou pas, perturber une de vos cellules en cassant, ou pas, un filament d'ADN, à un endroit, funeste ou pas, qui donnera, ou pas, un cancer, lequel restera caché et se déclarera, ou pas, quelques vingt années plus tard..
Bref, on ne peut parler qu'en probabilités. 
Ca c'est sûr !
Le résultat d'un coup de grisou dans une mine de charbon est plus facile à évaluer.
 
Ne soyons donc pas timides, mais sans exagérer. Dans cette fourchette de 0,01% à 10%, soyons juste un petit peu pessimistes, histoire de n'avoir que de bonnes surprises. Disons 2%. C'est raisonnable, et on est habitué à plus en matière de produits cancérigènes.
 
Cela signifierait que, sur les 50 prochaines années, une petite vingtaine de millions de terriens verraient leur espérance de vie rapidement abrégée, sans qu'aucun ne sache vraiment à quoi il le doit...(*)
 
Evidemment, si on prend d'autres critères, comme le nombre de personnes qui pourraient être amenées à tout quitter du jour au lendemain, les prévisions seront plus fiables mais il est inutile d'affoler les gens sur ce genre de bricole.
 
Là, c'est clair.
 
Reconnaissez que si les scientifiques étaient moins timides, on se sentirait en confiance.
 
Ah, que la timidité est un sale défaut !
 

 

(*) selon l'OMS, 15 millions de personnes par an meurent de cancer dans le monde. Compte tenu du taux d'accroissement actuel (15%), on prévoit plus d'un milliard de décès par cancer dans les 50 prochaines années. On peut se rassurer en disant que quel que soit la part due au nucléaire, elle sera moindre que celle, terrifiante, attribuée par l'OMS à la pollution, le tabac et l'alcool...

 


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23 réactions à cet article    


  • Gabriel Gabriel 1er octobre 2013 09:54

    Bonjour Michel,

    Vous avez raison le risque zéro n’existe pas. Cependant chatouiller la queue du dragon ne peut être comparé à un bateau qui slalom entre les icebergs car, premièrement les résultats à long terme sont sans commune mesure et deuxièmement lorsque le navire fait naufrage c’est terminé alors que, lorsque un réacteur nucléaire s’emballe, on ne sait pas l’arrêter. Nous pourrions aussi parler des déchets, cadeaux empoisonnés fait aux générations futures pour des siècles. Aussi, quelque soit la technique utilisée, posons nous la question : « Est il intelligent de mettre en place une technologie dont on sait pertinemment quand cas d’incident majeur, nous serons dans l’incapacité absolue de trouver une solution pour stopper la catastrophe ?... » Un peu comme si vous décidiez de vous déplacer en automobile sans que celle-ci soit équipée d’un système de freinage. Fukushima me fait penser à cette baignoire qui fuit et qui déborde tout en continuant de se remplir car le personnel, ne sachant pas fermer le robinet, s’affole en écopant l’eau avec des seaux


    • Michel DALMAZZO Michel DALMAZZO 1er octobre 2013 12:36

      Bonjour Gabriel,

      Nous sommes d’accord ! Ceci dit, je ne cherchais pas, soyez en sûr, à comparer le Titanic à Tchernorbyll... (J’ai dit à un moment qu’un coup de grisou est plus facile à statistiquer qu’un accident nucléaire).. Je plaçais mon propos sur le ton de l’ironie...

      Ah, J’aime beaucoup votre image : se déplacer dans une voiture sans frein. J’aurais dit quant à moi dans un autobus, sans frein ni conducteur..

    • Patrick Samba Patrick Samba 1er octobre 2013 10:19

      Bonjour Michel DALMAZZO,

      mais quel mauvais esprit ! Quelle ironie mordante ! Nos élites scientifiques nucléaristes méritent-elles autant de fiel sur elles répandues ? N’est-ce pas brutaliser leur extrême sensibilité dont témoigne leur timidité respectable ?

      En tout cas si Gérard de Rohan Chabot (que je n’ai absolument pas l’honneur de connaitre, vive internet !) a raison lorsqu’il affirme que « la timidité est le résultat de l’opinion généralement exagérée qu’on se fait du mérite des autres », alors on comprend mieux pourquoi les pro-nucléaires ont une aussi haute opinion des anti ! Ce en quoi ils auraient tout à fait raison, car même évalué de manière exagérée, leur mérite est effectivement incontestable !

      Et puis tout de même votre sarcasme à l’égard de la Science et de l’Ingénierie est des plus déplaisantes. Car comme nous le dit si bien Desproges : « S’il n’y avait pas la Science, combien d’entre nous pourraient profiter de leur cancer pendant plus de cinq ans ? »

      Bien sûr je mets illico cet article dans mes archives !


      • Michel DALMAZZO Michel DALMAZZO 1er octobre 2013 12:45

        Bonjour Patrick Samba,

        J’ai beaucoup de tendresse pour les scientifiques... J’espère qu’on s’en doute un peu.
        Merci pour votre message..

      • L'enfoiré L’enfoiré 1er octobre 2013 10:21

        Beaucoup aimé cette vision de la situation. Cette virevolte autour du problème.

        Prendre des décisions, des responsabilités, revendiquer d’en prendre quand on le peut, ce n’est pas réservé aux scientifiques.
        Chercher les parapluies les plus efficaces est une manière d’éviter cela ;
        J’ai très bien connu cet esprit chez les Indiens


        • Michel DALMAZZO Michel DALMAZZO 1er octobre 2013 19:01

          Votre référence aux indiens est très intéressante sur le site que vous donnez en référence.. 

          Ceci dit, le parapluie n’est pas seulement une méthode pour se protéger, et fuir les responsabilités, mais c’est aussi est une façon de cacher ou de ne pas voir les choses.. 
          Et cela dans toutes les cultures, .. Non ?

        • L'enfoiré L’enfoiré 1er octobre 2013 19:24

          Tout à fait.

          Mais comme j’ai travaillé avec eux, j’en connais un peu plus.
          Très caractéristique...
          Très professionnels, très drillés. 
          Ils ont été dans très bonnes écoles, là où on fait sortir des milliers d’informaticiens par an.

        • Scual 1er octobre 2013 10:24

          Voila un bien curieux article qui reproche aux scientifiques de ne pas dire ce qu’ils disent et aux ingénieurs d’être responsables des décisions prises par d’autres, tout en laissant de coté les vrais responsables : ceux qui sont dans le décisionnel : chefs de chantier, patrons et actionnaires.

          Je sais pas ce que c’est que cette mode de systématiquement se tromper de cible en ce moment mais ça commence à devenir flippant.


          • L'enfoiré L’enfoiré 1er octobre 2013 10:37

             smiley

            Et oui, il y a les dirigeants et les dirigés.
            S’il y avait une vraie chaîne de responsabilités, de solidarité, cela se saurait.
            Ceux qui sont appelés à faire les choses, de trouver des solutions, ne sont pas ceux qui les décident, les produisent ou les vendent.
            Chacun dans sa case...
            Chacun son métier et les vaches seront bien gardées.
            Un principe qui ne tient pas dans la longueur.

          • Michel DALMAZZO Michel DALMAZZO 1er octobre 2013 12:55

            Je l’ai dit plus haut, j’ai une grande tendresse pour les scientifiques..

            Si j’avais parlé de politicien, j’aurais fait de l’antipolitique primaire, trop à la mode aujourd’hui, et, aurait été selon moi, de nature à provoquer encore plus de rejet inutile de l’action publique, sans apporter d’information !
            Car, quoi qu’on dise des scientifiques, ils sont crédibles. Pour preuve, le discours que je tiens est scientifique ! Et le présenter ainsi, le rend crédible ! Mettre notre manque d’information sur le dos de la timidité des scientifiques (et non sur leur crédibilité) c’est faire réfléchir plus utilement, et faire passer de la vraie information. Tout en souriant.. Du moins j’espère.


          • Michel DALMAZZO Michel DALMAZZO 1er octobre 2013 19:07

            Alors je me suis mal exprimé ! 

            La vraie information (celle qu’il faut faire passer) est que le vrai risque du nucléaire est 20millions de morts sur les 50 prochaines années.. Mais peut être le saviez-vous ?

          • Scual 1er octobre 2013 19:55

            Mais « les » scientifiques ne disent pas que le nucléaire est sur, bien au contraire.

            Les ingénieurs eux ne disent pas non plus que le nucléaire est sur à 100%... quand il est neuf. Ils disent même clairement à quel point il est dangereux quand les centrales dépassent la durée prévue ou quand leur entretient est négligé.

            Bref ce que votre propos est en réalité FAUX.

            Ceux qui disent qu’il n’y a aucun risque, c’est les PDG et experts en communication d’Areva, d’EDF et autres « journalistes » et personnes corrompues se servant de leur étiquette pour crédibiliser des mensonges qui n’ont rien de scientifiques.

            Pointer du doigt les vrais menteurs et les vrais responsables, c’est pas pareil que de mettre leurs mensonges sur le dos de gens qui ne mentent pas.

            Bref la question de la vérité et du mensonge est centrale et vous n’aidez pas avec votre article qui participe à l’embrouille générale sur le sujet. NON les responsables du danger que représente le nucléaire ne SONT PAS DU TOUT les scientifiques ou les ingénieurs, c’est les personnes qui au contraire s’affranchissent de tout ce que les scientifiques et ingénieurs disent. Voila qui sont les fous dangereux...

            A vrai dire en réalité je pense que votre article participe à la campagne de propagande contre la science, comme l’atteste le terme de « scientisme » qui disqualifie votre propos puisque le scientisme n’existe pas... sauf dans la tête des ennemis de la science et de la vérité.


          • Scual 1er octobre 2013 19:57

            Je retire le dernier paragraphe de mon commentaire... j’ai confondu avec un autre article.

            Mea culpa.


          • Michel DALMAZZO Michel DALMAZZO 1er octobre 2013 20:33

            Je redis ce que j’ai dit par ailleurs..

            Je n’attaque pas les scientifiques ! 
            Pour preuve je les fais parler puisque le discours que je tiens est scientifique ! Et le présenter ainsi le rend crédible ! 
            Mettre notre manque d’information sur le dos de la timidité des scientifiques (et non sur leur crédibilité) est ridicule mais aide à faire passer la vraie information. 
            Car la vraie information (celle qu’il faut faire passer) n’est pas dans cet article de désigner les coupables des catastrophes, mais d’expliquer que le vrai risque du nucléaire est 20 millions de morts sur les 50 prochaines années.. 20 millions ..20 millions... Ne croyez-vous pas ?
            Mais peut être le saviez-vous ?


          • Scual 2 octobre 2013 11:16

            Oui je le savais.

            Je le savais car j’ai lu des articles sérieux écrits par des scientifiques.

            Non ce que vous dites n’est pas scientifiques car c’est faux. On ne peux pas dire qu’on dit la vérité sur la base d’une conclusion juste après avoir raconté uniquement des âneries et avec un raisonnement boiteux absolument pas scientifique en plus.

            Vous voulez écrire un article scientifique ? N’accusez pas mensongèrement quelqu’un pour quelque chose dont il n’est pas coupable. Vous prenez des chiffres indiscutables et en titrez des conclusion indiscutables. ça c’est scientifique, pas votre charge contre les SEULES personnes qui ont la moindre chance de nous sauver des catastrophes nucléaires provoquées par d’autres.

            Votre article accuse des personnes de catastrophes futures dont ils ne sont pas responsables et incite ainsi à ce qu’on ne leur accorde plus la confiance qu’ils méritent et à disculper des responsables qui resteront libre d’agir après la catastrophe pour qu’il puissent recommencer. C’est ce message qui est faux, idiot, dangereux, politique et absolument pas scientifique et qui constitue le fond de votre article, et ce message n’est absolument pas occulté de tout reproche sous prétexte qu’on trouve quelque chose de vrai dans la conclusion.


          • Michel DALMAZZO Michel DALMAZZO 2 octobre 2013 11:28

            J’admets bien volontiers que j’ai dit ici et là de grosses bêtises. Je suis désolé de vous avoir déplu..

            Mais je retiens que nous nous sommes d’accord sur la conclusion, ne serait-ce qu’en partie. N’est-ce pas l’essentiel ?



          • Scual 3 octobre 2013 07:08

            Non ce n’est pas l’essentiel.

            L’essentiel c’est qu’on peut éviter ça si l’on suit les recommandations... des scientifiques et des ingénieurs qui savent quelles centrales fermer et quand, par quoi les remplacer et comment. Et surtout si on les soutient au lieu de les pointer du doigt dans leur combat contre les pouvoirs publiques et privés qui veulent maintenir le nucléaire jusqu’à la catastrophe.

            Vous auriez pu écrire un article avec des liens vers des tas d’études de scientifiques et de témoignages et d’expertises d’ingénieurs expliquant pourquoi nous courrons à la catastrophe, et disant ce qu’il faut faire pour l’éviter car il est encore temps. Vous auriez pu conclure en dénonçant les coupables de la folie actuelle et en appelant à se soulever et à lutter contre leur folie, encourager les gens à s’engager dans le bon combat.

            Vous avez dit que c’est à cause des mauvaises personnes, n’avez rien dit des vrais responsable et avez oublié que votre conclusion n’était inéluctable que SI on laissait faire... et c’est pas avec cet article qu’on va changer quoi que ce soit, au mieux quelques uns vont s’acharner contre les mauvaises personnes.

            Les responsables sont des personnalité politiques et les groupes Areva et EDF. Si la question de la disuasion nucléaire nous oblige à avoir deux ou trois centrales, le reste est superflu, surtout les veilles cocottes minute qui n’attendent que d’exploser ou qui se situent en zone sismique ou seveso. Nous avons les moyens techniques et financier de remplacer le nucléaire, il faudrait plutôt parler de ça.

            Votre conclusion ne vaut que si on laisse faire. On est pas obligé et il est encore temps d’agir.


          • Michel DALMAZZO Michel DALMAZZO 3 octobre 2013 09:36

            J’aurais dû, il n’y avait qu’à, il faudrait que.. Oui, nous sommes d’accord.


          • gaijin gaijin 1er octobre 2013 12:40

            oui c’est terrible la timidité
            surtout qu’elle nous retient de prendre tous ces ingénieurs, experts, financiers .......pour les assoir sur des pieux pointus
            terrible ........


            • Michel DALMAZZO Michel DALMAZZO 1er octobre 2013 19:19

              Chercher des coupables à un manque d’information est moins utile que d’avoir l’information ! Non ?

              (ceci dit, ce n’est pas interdit)..

            • Michel DALMAZZO Michel DALMAZZO 1er octobre 2013 19:17
              Je n’attaque pas les scientifiques ! 
              Pour preuve je les fais parler !
              Le discours que je tiens est scientifique ! Et le présenter ainsi le rend crédible ! 
              Mettre notre manque d’information sur le dos de la timidité des scientifiques (et non sur leur crédibilité) c’est faire réfléchir plus utilement, et faire passer de la vraie information. 
              Tout en souriant.. Du moins j’espère.
              Car la vraie information (celle qu’il faut faire passer) n’est pas dans cet article de désigner les coupables des catastrophes, mais d’expliquer que le vrai risque du nucléaire est 20 millions de morts sur les 50 prochaines années.. 20 millions ..20 millions...
              Mais peut être le saviez-vous ?

            • BarbeTorte BarbeTorte 1er octobre 2013 23:22

              Très bon article.
              Et contrairement à ce que j’ai lu dans plusieurs commentaires, les scientifiques et les ingénieurs eux mêmes ont une tendance à fortement surestimer la fiabilité des installations qu’ils conçoivent ou exploitent. Que ce soit un bateau, un avion, une centrale nucléaire.


              • Michel DALMAZZO Michel DALMAZZO 2 octobre 2013 12:04

                Ah, si c’était à refaire, au vu des réactions, je remplacerais bien volontiers le mot « les scientifiques » par « les scientifiques, les ingénieurs, les politiciens ou les autres », car mon propos n’était pas de chercher un coupable.. l’expression est un peu longue mais, bon, ça aurait évité des malentendus (peut-être)..

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