• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Le potentiel Bayrou : clairvoyance et rassemblement des Français

Le potentiel Bayrou : clairvoyance et rassemblement des Français

En 2002, François Bayrou avait prôné l’indépendance du centre pour se forger une nouvelle légitimité, celle qui lui permet aujourd’hui d’apparaître comme l’arbitre le plus crédible d’une nation rassemblée. En 2007, il avait mis en garde contre les déficits publics qui allaient mener droit à la crise. Le 24 novembre 2011 sur TF1, il a confirmé qu'il serait bien candidat en 2012, et il va développer sans cesse son leitmotiv : produire en France.

Jusqu’à Noël, la configuration électorale restera liquide. La désignation de François Hollande, la combativité de Nicolas Sarkozy ont permis de clarifier la situation, mais le "match" n’est pas encore commencé. Cela se solidifiera à partir de janvier ou février.


Pas de potion magique pour "Babar" ou "Astérix"

Alors que la maison Hollande commence à craqueler de tous côtés, l’issue de l’élection présidentielle de 2012 est bien moins prévisible que les médias semblent le marteler. La conjoncture économique à l’aube de la campagne présidentielle est très mauvaise, subissant deux crises financières très graves en 2008 et 2011. Les finances publiques sont proches de la "faillite", terme d’ailleurs employé dès le début du quinquennat par François Fillon.

Les promesses électorales vont être très peu nombreuses cette année, et le rêve de réenchanter très modeste, si l’on veut rester responsable. Pas de baguette magique. Pas de chapeau ni de lapins qui en sortent. Pas de solution miracle. Juste un zeste churchillien de sang et larmes.

Aujourd’hui, on parle de trois candidats susceptibles d’être présents au second tour de l’élection présidentielle : François Hollande, Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen. En fait, il faut en rajouter un quatrième, même s’il est encore assez bas dans les sondages, autour de 8%, François Bayrou, car il a montré en 2007 qu’il avait un fort potentiel électoral. En revanche, ni Jean-Luc Mélenchon, ni Eva Joly, ni Jean-Pierre Chevènement (ni non plus Dominique de Villepin s’il allait jusqu’au bout), ni (c’est pour le sourire) Hervé Morin ne comptent eux-mêmes arriver au second tour.


Dégradation… électorale ?

Toute la position de Nicolas Sarkozy est basée sur son sens de la responsabilité et sa capacité à protéger la France des vicissitudes financières du monde. Proposer un nouveau plan de rigueur à quelques mois de l’échéance électorale est soit de l’audace folle, soit de la témérité aléatoire. Mais ça peut marcher…

Pourtant, les rumeurs de plus en plus insistantes d’une dégradation de la "note" de la dette souveraine de la France sonnent comme la fin de cette démarche : la dégradation aurait pour effet un effondrement de la crédibilité financière de la France, et par conséquent, du candidat Nicolas Sarkozy. Son principal atout deviendrait alors un handicap majeur.

Pour autant, je verrais mal François Hollande bénéficier électoralement de cette éventuelle dégradation financière : ni le projet socialiste très dépensier, ni les quelques mesures originales du candidat socialiste (elles aussi dépensières) ne conforteraient l’idée que l’élection de François Hollande serait un atout pour redresser les finances publiques, d’autant plus que l’inexpérience ministérielle et le quasi-anonymat international seraient de lourds handicaps. À mon sens, deux candidats pourraient bénéficier d’une possible dégradation de la "note" française.


La démagogie marine

Marine Le Pen, en premier lieu, qui renforcerait autour d’elle le regroupement des mécontents, de tous ceux qui auraient peur, qui seraient en colère contre des diktats étrangers (les agences de notation par exemple) et qui, démagogie aidant, voudraient raser gratis (emprunter sans intérêt, annuler la dette etc.).

Mais pour ceux qui restent sérieux et raisonnables, qui souhaitent regarder en face l’intérêt du pays, ce type de démagogie ne ferait que précipiter l’effondrement financier du pays. Les solutions proposées par les populistes sont peu solides et mèneraient droit à la catastrophe si on les appliquait.

En effet, soit on annule la dette, et alors, on ne peut plus emprunter, et donc, on ne doit plus faire de déficit, donc on fait des coupes dans le budget de l’État, on ne paie plus les salaires des fonctionnaires, ou les retraites etc. ; soit on décide de faire de la création monétaire (d’une manière ou d’une autre) et on impulse de l’inflation qui aurait des conséquences désastreuses pour les classes moyennes et pauvres ; soit encore on ferme les frontières, et alors, on interdit la consommation de produits étrangers : finis les téléphones portables, ordinateurs, téléviseurs, automobiles (dont de nombreux composants sont fabriqués hors de France), etc. et surtout, finie la liberté tout court.


La lucidité raisonnable

François Bayrou, en second lieu. Pourquoi lui ? Parce qu’il sera le candidat de repli stratégique pour tous les Français "raisonnables", ceux qui ont compris qu’il s’agit de faire des efforts pour redresser les comptes publics tout en maintenant le système social à la française et en préservant la cohésion nationale. Car il s’agit de cela : l’effondrement des finances publiques pourrait entraîner l’éclatement en plein vol de tout ce qu’on a bâti depuis la Libération : sécurité sociale, retraites, allocations familiales, prestations chômage etc. L’exemple grec, mais aussi espagnol et britannique, entre autres, est inquiétant.

yartiBayrou20111102

François Bayrou a une triple légitimité pour s’imposer dans ces circonstances particulièrement graves.


Clairvoyance du diagnostic

D’une part, François Bayrou a eu raison depuis longtemps. L’équilibre budgétaire, la réduction des déficits publics et la résorption de la dette ont constitué le thème majeur de sa campagne présidentielle de 2007. Il avait prévenu que l’État allait droit dans le mur, et la responsabilité en incombe à toute la classe politique depuis au moins trente ans. Il préconisait (déjà) la règle d’or budgétaire.

On pourra toujours chercher à expliquer l’origine des déficits. Sans doute est-ce la baisse des recettes dues à la croissance massive du chômage dû lui-même à l’effondrement de pans entiers de l’industrie française (textile, sidérurgie, etc.) parallèlement au maintien au même niveau des dépenses publiques, voire à leur augmentation en raison de la demande sociale, ainsi qu’une démographie qui fait décroître la proportion de la population active.

Une telle fuite en avant n’était pertinente qu’en période de croissance soutenue de l’économie. La faible croissance voire la récession (molle ou pas) ont rendu ces déficits complètement toxiques et rendent la politique budgétaire de la France dépendante de la décision des prêteurs étrangers (les agences de notation ne sont que des prescripteurs, en somme).

On pourra aussi rechercher les responsabilités politiques. À mon sens, elles sont largement partagées par tous les partis gouvernementaux (PS, UMP et avant RPR-UDF). Les séquences entre deux échéances électorales sont si courtes (moins de cinq ans avant 1997, cinq ans après) que les gouvernements qui passent ont récupéré les dettes des précédents et apportent leur contribution de dettes aux suivants sans être vraiment inquiétés ni sanctionnés sur cette question au moment de l’élection.

Il est par exemple faux de dire que sous le gouvernement de Lionel Jospin, il y a eu plus de sérieux dans la politique budgétaire. Le déficit a été réduit grâce à une embellie économique qui n’avait rien de français mais qui avait pour origine la bulle de l’informatique et des télécommunications essentiellement américaine et lorsque le déficit était moins élevé que prévu, avec cette fameuse "cagnotte", Lionel Jospin n’a pas décidé d’en profiter pour réduire la dette mais pour dépenser encore plus.

Toutefois, le rôle de Cassandre n’a jamais été porteur électoralement.


Thérapie de choc dans la justice fiscale et sociale

D’autre part, François Bayrou a une légitimité en apportant des solutions pour sauver le modèle français. Pour lui, la rigueur ne peut pas se réaliser sur un seul levier mais sur les deux à la fois : réduire les dépenses publiques et augmenter les prélèvements obligatoires selon le principe de justice sociale et fiscale.

Et si l’assainissement des comptes publics reste une nécessité, il n’est pas suffisant pour "repartir" sur une meilleure base. Il faut augmenter l’assiette des recettes de l’État, en favorisant la croissance et surtout, en rétablissant la balance du commerce extérieur aujourd’hui très déficitaire (j’en reparlerai plus tard), et la seule voie pour renforcer les exportations, c’est de produire, que la France se remette à produire (la mode il y a une douzaine d’années, c’était une France sans usine !).

C’est le thème majeur que François Bayrou compte développer et décliner pour les mois à venir. Cela semble du bon sens, bien plus que de vouloir recruter des fonctionnaires ou créer des emplois artificiels, mais finalement, le bon sens est relativement rare. Le gouvernement actuel a cherché à investir sur l’avenir (mais c’est à long terme) ou a mis trop l’accent sur les grandes entreprises, alors que le "salut" doit venir des PME.

Il a su trouver la ligne de clivage la plus éclairante du paysage politique : entre ceux qui pensent que les responsables des tous les malheurs français sont à l’extérieur et qui sont à stigmatiser (l’Europe, la Chine, les Américains, les immigrés, le plombier polonais etc.) et donc qui ne peuvent être qu’impuissants (puisque ne pouvant pas changer les autres) et ceux qui pensent qu’on doit faire des réformes pour améliorer nos performances et qui savent que l’intégration européenne est au contraire un atout monétaire pour la France et la mondialisation un levier pour nos exportations.


Gouverner avec décrispation

Enfin, François Bayrou a une troisième légitimité, c’est qu’il est le seul capable de casser le système politique sclérosé par le bipartisme UMP-PS et de proposer un gouvernement d’unité nationale en mettant à contribution toutes les compétences des deux camps. Nicolas Sarkozy est ou a une personnalité trop "clivante" pour réussir dans cette démarche et François Hollande est trop prisonnier d’un Parti socialiste qui n’a toujours pas lâché ses vieilles lunes.

Il a encore beaucoup d’amis au sein de l’UMP (Pierre Méhaignerie, Alain Juppé etc.) mais il se sent proche aussi de certaines personnalités au sein du PS (François Hollande, Hubert Védrine, Manuel Valls etc.), si bien qu’il sera le plus apte à réaliser la majorité centrale qui pourra réformer la France sans mettre les Français les uns contre les autres.

yartiBayrou20111103


Le potentiel Bayrou

Regard lucide et clairvoyant dans la situation de l’État, propositions à la fois économiques (encourager la production) et financières (réduire les dépenses et augmenter les impôts dans la justice fiscale) pour rééquilibrer les comptes, et enfin, crédibilité à toute épreuve comme homme de consensus sachant réaliser le rassemblement national face à l’intérêt du pays et en dehors de tous les intérêts catégoriels, de tous clientélismes.

Voilà les trois pôles de potentiel du futur candidat François Bayrou, se jetant dans la bataille pour une troisième fois avec une détermination comparable à celle d’un François Mitterrand en 1980 ou d’un Jacques Chirac en 1994.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (25 novembre 2011)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
François Bayrou serait-il hollandiste ?
La Hollandie brûle-t-elle ?
François Bayrou, le rassembleur de Giens.
Produire, produire, produire.
L’union sacrée contre la crise ?


Moyenne des avis sur cet article :  2.31/5   (58 votes)




Réagissez à l'article

25 réactions à cet article    


  • Beaurepaire Beaurepaire 25 novembre 2011 09:18

    Bayrou me fait penser à ces communistes qui avant l’effondrement du communisme réclamaient plus de communisme. C’est un homme honnête, mais naïf. Je l’ai soutenu activement, mais ce n’est plus possible car il vit du temps du Lecanuet de mon enfance. Vouloir plus d’ultra-libéralisme et d’Europe, en 2011, c’est vraiment « has been » ! On a commis d’immenses erreurs dans nos choix politiques et économiques, à cause de gens comme lui. Il faut que François aille s’occuper de ses chevaux et écrire des livres d’histoire. Il le fait très bien. Mais il devrait en profiter pour étudier l’effondrement du mark en 1921/1922 ou plus près de nous la faillite de l’état argentin qui avait adopté le $ et avait des gens comme lui ou surtout comme Sarko et la Parisot au pouvoir.


    • jadismanu 25 novembre 2011 14:23

      ainsi vous ferez donc parti des abstentionnistes ou des votes Blancs, puisqu’aucun des présidentiables ne trouvent grâce à vos yeux ?


    • Beaurepaire Beaurepaire 25 novembre 2011 17:03

      Non, je vais voter... allez sur d’autres articles, je soutiens une candidate qui a des chances de gagner si hélas pour la France la chute de l’€ est rapide. En 1989, j’aidais les dissidents, mais ils n’avaient pas prévu que la chute des régimes totalitaires serait si rapide. Il faut toutefois se méfier car les Russes ont voté Eltsine et il a fait une politique à la Sarko et son Fion. Voter Hollande ne nous amènerait qu’à remplacer Gorbatchev par Eltsine. Dans tous les cas cela sera difficile à gérer. Il nous faudrait des époux Kirchener...


    • Hervé Torchet 25 novembre 2011 09:19

      Très bon article sur l’état des forces en présence et sur les enjeux de l’élection, conclusion solide.


      • iris 25 novembre 2011 09:48

        sarko = morin= borloo= bayrou
        vous n’en avez pas marre de ces ringards et parasites ??


        • devphil30 devphil30 25 novembre 2011 09:53

          Donc les sondages baissent pour Hollande , il n’a plus aucune chance ...

          Bayrou est bas dans les sondages mais il peux remonter donc il sera surement au deuxième tour ...

          Le centre n’existe plus , c’est juste pour ceux qui ne savent pas prendre de décision car Mr Bayrou lui même ne sait pas si il est au centre un peu à gauche ( 2007 ) ou au centre un peu à droite.
          C’est une girouette politique , une véritable anguille qui ne pense qu’à son destin national.

          En 2012 , les électeurs iront à l’essentiel au premier tour car :
           - les verts sont complètement hors compétition avec la norvégienne ,
           - Mélenchon pense exister en tirant sur Hollande mais c’est un imbécile que les communistes commencent à regretter d’avoir soutenu 
           - Chevénement prépare un siège de sénateur , c’est juste de l’esbrouffe ( on a l’habitude )
           - Morin , personne ne le connait
           - Marine va récupérer des voix et sera la troisième mais pas Bayrou

          Je n’évoque même pas les autres candidats , ils sont juste là pour l’espace médiatique.

          Les électeurs voteront UMP ou PS directement pour asseoir le candidat en vue du deuxième tour.

          Philippe 
           

          • mrdawson 25 novembre 2011 13:30

            "Le centre n’existe plus , c’est juste pour ceux qui ne savent pas prendre de décision car Mr Bayrou lui même ne sait pas si il est au centre un peu à gauche ( 2007 ) ou au centre un peu à droite. C’est une girouette politique , une véritable anguille qui ne pense qu’à son destin national.« 

            C’est argument, maintes fois entendu aux dernières présidentielles et législatives est parfaitement ridicule est étonnamment peu contré. Il sous entends qu’à moins d’avoir des positions absolutistes à la limite de la caricature droite (moins d’impots) ou gauche (plus de dépenses), on ne saurait avoir d’idées en politique ? C’est un manque flagrant d’imagination et un peu flippant pour notre système.
            Ca me fait penser à la blague »il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, sauf si ce sont des hommes politiques"


          • _Ulysse_ _Ulysse_ 25 novembre 2011 10:01

            Le potentiel Bayrou : un vide immense ...

            Sur ce sondage, il fait un bide :

            http://resultatselections-2012.over-blog.fr/

            Soutenez le un peu le pauvre ...


            • Voltaire Voltaire 25 novembre 2011 10:03

              Nous avons été, avec l’auteur, un certain nombre à décrire notre scepticisme en ce qui concerne la gestion politique de François Bayrou, celel de son parti, celles de ses alliances.

              Mais force est de constater qu’aussi bien au niveau de son analyse de la situation du pays et des Français, et des solutions qu’il propose, François Bayrou a toujours eu une clairvoyance exceptionnelle. Sans doute parce qu’il a toujours refuser de s’enfermer dans le microcosme parisien de la politique, FB a su conserver une vision non filtrée des problèmes, un lien direct avec le citoyen. Son projet a le mérite à la fois de la constance, du réalisme, et de l’anticipation.

              A la naïveté que lui reproche Beaurepaire, je lui opposerais plutôt une formidable volonté, celle de ne pas se laisser influencer par les évènements politiques, de poursuivre une voie qui, l’histoire le démontre, est la seule possible. Certes, on peut se demander si la fin justifie les moyens (les compromissions politiques). S’il échoue, vous aurez eu raison, mais s’il gagne, il sera en infiniment meilleure position pour appliquer vraiment les réformes nécessaires, car il est libre. 

              Lors de sa prestation d’hier soir, qui a été de qualité, plutôt meilleure que d’habitude pour lui, il a su prendre une position à la fois juste mais ferme sur les principaux sujets. Sont analyse de la politique du président sortant a été critique sans démagogie, et il a été le seul à relever l’inquiétante inconséquence de l’accord PS-EEV sur l’abandon du droit de véto de la France au conseil de sécurité de l’ONU.

              Il est évidemment trop tôt pour juger de l’accueil qu’auront ses propositions dans l’opinion publique, et de son score potentiel en avril 2012, mais l’auteur décrit bien les enjeux de ce scrutin. Il est évident que la situation actuelle nécessite une prise de conscience et des mesures qui ne peuvent être prises dans le seul cadre d’un affrontement traditionnel droite-gauche.


              • Taverne Taverne 25 novembre 2011 10:31

                « des mesures qui ne peuvent être prises dans le seul cadre d’un affrontement traditionnel droite-gauche. »

                D’autant plus que la gauche et la droite surjouent leur clivage en ce moment, jusqu’au ridicule et jusqu’à se foutre du peuple. Brandissant des hochets racoleurs d’extrême-droite ou racoleurs d’extrême-gauche (vote des étrangers, fermeture des EPR). A surjouer ainsi, il n’y aura jamais de compromis même minimal sur la manière de sortir de la crise.


              • joelim joelim 25 novembre 2011 14:31

                l’accord PS-EEV sur l’abandon du droit de véto de la France au conseil de sécurité de l’ONU.


                c’est faux j’ai vérifié. EELV est pour l’abandon de véto mais pas que pour la France. Et le PS n’est pas d’accord. Attention à la propagande quand même.

              • Daniel Roux Daniel Roux 25 novembre 2011 11:00

                Un article qui vole bas à la fois infantile dans ses arguments anti-Hollande et pompeusement complaisant, voir naïf dans son soutien à Bayrou.

                L’auteur devrait sortir de la cour de récréation de son école pour regarder la réalité en face.

                Triste réalité qui fait de Bayrou le pendant à droite de Chevènement, un opportuniste près à se vendre au plus offrant. 


                • Bernard Dugué Bernard Dugué 25 novembre 2011 11:03

                  Bonjour Sylvain,

                  Allez, avouez, vous êtes resté un grand enfant et vous aimez bien les tours de magie
                  Les Français seront-ils des mouton du genre agneau, troupeau égaré ou genre bélier, frondeurs contre le système ?

                  Vous ne voyez pas que Bayrou, c’est le Garcimore de la politique, que ses solutions sont des tours d’illusionniste. La crise n’est pas politique dans son ressort, mais idéologique. Il faut changer de système, de ressorts et de finalités

                  à bon entendeur


                  • gaspadyn gaspadyin 25 novembre 2011 11:05

                    Bayrou est un homme respectable, et un adversaire politique respectable.

                    Je pourrais voter pour lui s’il n’était pas eurokraturiste. Malheureusement il l’est, et je ne comprends pas comment un type aussi intelligent et apparemment honnête peut continuer à promouvoir l’eurofascisme. INCOMPREHENSIBLE !

                    C’est tout à fait compréhensible de la part de l’UMPSEV ; ils ont des tonnes de mensonges à couvrir et des milliers de postes de cumulards ultra privilégiés à préserver, et un dogme à imposer.

                     

                    à VOLTAIRE : vous vous trompez/ vous trompez tous les lecteurs non informés de ce site, en affirmant que Bayrou est le seul à avoir relevé cette disposition tue des accords verdeux-socialeux ( l’abandon de notre souveraineté au conseil de sécurité).

                    Avant lui, c’est Chevènement qui en a parlé. Et je vous invite à consulter son blog et à vérifier la date, vous pourrez vous rendre compte que je ne ments pas.

                     


                    • Voltaire Voltaire 25 novembre 2011 11:39

                      @gaspadyin

                      En ce qui concerne JP Chevènement, dont acte ! sa prise de position n’avait pas été reprise par la presse, sans quoi je l’eu mentionée ; j’espère que vous acepterez mes excuses pour cette erreur involontaire.

                      Sur l’Europe, je comprends votre position. A ce sujet, il me semble que Bayrou a aussi évolué, même s’il n’en n’a guère parlé jusqu’ici. J’ai relevé ses propos récents dans Sud Ouest :

                      « L’Europe est en dessous de tout, c’est peut être un peu dur ce que je dis, elle n’est pas à la hauteur. A cause des égoïsmes nationaux, des chefs d’Etat qui se poussent du col et de l’absence des institutions. Aujourd’hui l’Europe, c’est zéro, et cela fonctionne avec encore plus qu’avant dans une opacité totale. »

                      Autant Bayrou est effectivement pro-Européen, autant il est évident que le fonctionnement actuel de l’UE est devenu si mauvais et anti-démocratique qu’une réforme en profondeur s’impose. J’ignore si les propositions de Bayrou à ce sujet iront dans le sens que vous attendez, mais au moins est-il conscient du problème.


                    • gaspadyn gaspadyin 25 novembre 2011 12:42

                       

                      Voltaire , merci de me répondre ! Pas de problème pour l’oubli de Chevènement ; je ne suis pas un de ses fans ( autrefois je « suivais » le CERES) mais je lis ce qu’il écrit ; et serais susceptible de voter pour lui s’il était en position éligible. Donc, pas de casus belli entre nous.

                       

                      Bayrou est certainement lucide sur la situation minable de l’UE$$, MAIS il ne parle pas de dénoncer les traités en mettant cette organisation néo-fasciste au pied du mur afin de RESPECTER le peuple français dont ilo sollicite les suffrages.

                       

                      C’est bien beau de critiquer des dispositions anti démocratiques, un tas de trucs que nous n’avons pas acceptés ni choisis librement, en toute connaissance de cause ; Royal le faisait aussi. N’importe quel abruti ( au sens de : bête) peut en faire autant, tant la nuisibilité et l’inefficacité de ce système est visible. Sur mediapart j’ai posé 4 ou 5 fois la question à des eurokraturistes ( quelles sont les avancées DEMOCRATIQUES, les avantages concrets, réels, quotidiennement vérifiables et utilisés par les millions d’européens, de l’UE$$ ? Réponse : aucune)

                      Or, ils ne font pas l’essentiel : préconiser la RUPTURE TOTALE.

                       

                       


                    • ecophonie ecophonie 25 novembre 2011 11:15

                      Bayrou a toute les qualité que vous énoncez mais il lui manque la capacité à parler au boeufs,.
                      Avouez que quand il parle vous tendez l’oreille, vous analysez, vous réfléchissez mais une grosse partie de l’électorat sont des boeufs qui ne comprenne que quelques formules chocs.
                      Il a les antennes, il lui manque les gros sabots.
                      Mais bon allez Bayrou.


                      • gaspadyn gaspadyin 25 novembre 2011 12:48

                        Ecophonie : pas d’accord avec vous.

                        Vous reprenez une des postures journalistiques, un argument inexact, dévoyé et pervers.

                        J’ai lu cette « critique » idiote plus d’une fois et chaque fois ça m’a agacé.

                        Pour moi, Bayrou est un adversaire politique, RESPECTABLE, et je ne dédaignais pas de l’écouter ; et j’ai acheté et lu ses livres. C’est un plaisir de le lire !

                         

                        Je trouvais qu’il parlait bien, correctement. Malheureusement, quelqu’un a dû le convaincre de relâcher son parler, car il omet assez souvent les négations complètes, et ;.... me souviens plus !

                         

                        Enfin MERDE ! ce n’est pas parce qu’on parle un français correct et qu’on énonce un raisonnement logique qu’on est incompris de ceux que vous appelez les « beaufs ». D’ailleurs, c’est qui pour vous ?

                         

                         


                      • ecophonie ecophonie 25 novembre 2011 14:10

                        Oh calmos, restes poli.
                        J’ai rien lu du tout, c’est une remarque que je me suis fait en regardant une émission politique avec mes colocs l’autre fois.
                        Il y avait plein d’ancien président, candidat un truc sur la 3 et alors que tout les interviewés étaient compréhensibles sans attention particulière, quand Bayrou parlait, il fallait être plus attentif qu’avec les autres interviewés.
                        Il commence une phrase, réfléchis au milieu la termine... Moi ça me va mais je pense que pas mal de gens ont décroché au milieu.
                        Le Boeuf c’est celui qui vit en troupeau, c’est toi, moi en famille devant le 20h


                      • romaeterna romaeterna 26 novembre 2011 01:05

                        Tout à fait d’accord avec toi Ecophonie : la très grande majorité vote au centre car l’on a beau dire : les francais votent au centre ! Nation de trouillard ! Centre droit avec sarkoléon, centre gauche avec hollande.

                        Et ce qui est amusant est que peu vote pour le vrai centre : Bayrou ! Pourquoi ? Comme tu le dis, il est trop compliqué, trop intello ! Il explique trop ; c’est pourquoi tant de ses anciens soutiens (morin par ex.) l’ont quitté pour un poste bien payé.

                        Avec une plus grande gueule, il serait présidentiable sans problème !

                      • David Meyers 25 novembre 2011 11:51

                        Un politicien qui ne vend pas ses convictions pour un poste de ministre, qui ne renie pas ses engagements modérés, qui utilse ses deux cortex (le droit et le gauche) pour réfléchir, évidemment, c’est un personnage abracadabrantesque qui doit pétrir d’étonnement tous les politicards, notemment ceux qui avaient quitté le navire pour le miroir aux alouettes du pouvoir.

                        Reste que, convictions ou pas, il faudra sortir un programme (un vrai avec des méthodes, des buts, une politique), et là Francois III n’est pas en retard puisque d’une part Chammalow en est à compter ses profs entre Hadopi et Areva, et que d’autre part Austérix (sympathique surnom vu sur Agoravox) continue « à ne pas se mentir » depuis 5 ans.


                        • vecimot 25 novembre 2011 13:12

                          Parmi tout les candidats, il est pour moi le seul crédible. Je voterai pour lui au 1er et au 2ème tour je l’espère


                          • herve33 25 novembre 2011 16:03

                            L’auteur de cet article est toujours aussi mauvais avec ces stéréotypes : les socialistes ne font pas pouvoir appliquer leur programme car nous sommes en crise et il faut faire des économies . Là , vraiment il y a de quoi rire . la politique de rafistolage de notre président roi du déficit budgétaire ( 500 milliards en 5 ans ) va plomber encore plus la croissance et nous précipiter au bord du gouffre . La seule solution , c’est faire payer ceux qui en ont les moyens , et réguler en profondeur le système financier , supprimer les paradis fiscaux . L’argent qui ne circule pas et se concentre dans les mêmes poches tue l’économie .

                            Le problème , c’est qu’aucun politique n’a suffisamment de couilles , pour reprendre le pouvoir sur la finance . Bientôt , les budgets nationaux seront dictés par l’Europe , Goldman Sachs et le FMI .  Nos présidents nationaux n’étant là que pour nous distraire et faire diversion


                            • Dzan 25 novembre 2011 18:59

                              Bayrou, chevalier blanc ???
                              Il faisait partie en 1995 de l’équipe de campagne de Ballamou, avec Léotard, Bazire( mis en examen), Pasqua ( id°)et Sarkozy
                              Alors Mr Rotokoarisson un peu de sériieux !


                              • le journal de personne le journal de personne 26 novembre 2011 09:13

                                Président Ciel 2012

                                Le 15 avril 2012, le soir du premier tour des élections présidentielles, la France a vu trois candidats sortir du lot.
                                J’ai bien dit trois et pas deux. C’est une première !
                                Comique, tragique ou historique... c’est à vous d’apprécier.
                                Trois candidats, ex aequo avec 33% chacun, c’est du jamais vu et seulement 1% pour tous les autres prétendants.
                                Pour les amateurs de probabilités et encenseurs de statistiques, c’est la fin du monde ou l’inexplicable intervention d’une main invisible qui a distribué à une voix près la volonté du peuple de France en trois parts égales...33% chacune. D’où le nom attribué à ce premier tour :« les trois ânes »... par une agence de connotation.

                                http://www.lejournaldepersonne.com/2011/11/president-ciel-2012/

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès