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Accueil du site > Tribune Libre > Le PS a tort de se féliciter du résultat des ses primaires citoyennes

Le PS a tort de se féliciter du résultat des ses primaires citoyennes

 L'argumentaire des conseillers en com de l'Elysée et repris en choeur par les soldats de l'UMP ( Coppé, Morano, Pécresse etc...) consistant à faire remarquer que " 4% du corps électoral c'était bien peu" et d'ajouter que "96 % du corps électoral se sont désintééressés de ces primaires" parait bien sur très excessifs comme à leurs habitudes pour parler de l'opposition. On peu s'étonner ,d'ailleurs , messieurs les journalistes qui ont recueulils ces propos qu'aucun de vous n'aillez fait remarquer aux imbéciles qui les formulent, qu'on ne mesure jamais les résultat d'un scrutin par apport aux inscrits ( sinon, Sarkozy aurait été élu en 2007 avec 42% des voix ! )
Les commentateurs politiques, et les organisateurs de ces primaires sont assez d'accord pour dire que la participation à ce scrutin est une réussite.

Comme ce type de scrutin était nouveau, par définition, il n'y a pas d'historique. Pour les uns ( le PS) plus d'un million de votants et au delà, étaient qualifiés de "succés" pour les autres (les commentateurs politiques ) en dessous de 2 millions cela aurait été vraissemblement un résultat moyen.

Succés, résultat moyen ou...échec ?

On aurait pu s'attendre, en prenant en compte quelques objections et surtout au regard de l’intérêt susciter par les débats télévisés ou bien encore par l'objectif affiché, de ces primaires " donner au citoyen la possibilité de désigner, le candidat qui représentera le PS aux Présidentielles" qu'une forte participation mobiliserait, un nombre de participants dans une fourchette des suffrages portés sur le candidat du PS au premier tour d'une Présidentielle !

Depuis 1974, qui est en fait une exception ( candidature unique de la Gauche : 11 millions de suffrages sur F. Mitterand ) le candidat socialiste au premier tou rdes présidentielles, reçoit environ entre 7 millions et 10 millions de suffrages sur son nom ! (cf-voir le site ici)
L' autre exception, de taille elle aussi, le résultat de Lionel Jospin en 2002 . Le candidat PS fut éliminé pour un second tour avec seulement un peu plus de 4 ,6 millions de suffrages !

Or le nombre de votants à ces premières primaires citoyenne n'est que de 2,6 millions !

Alors, échec ou succés ?

Je serais enclin à penser que ces primaires citoyennes sont plutôt un échec, plutôt qu'un franc succès pour le parti socialiste et ce pour plusieurs raisons.

Mais d'abord évacuons les contraintes qui ont pu peser sur ce scrutin :

  • La nouveauté, on a jamais fait avant, on observe on fera après.

  • le fait de ne pas pouvoir voter « à son bureau de vote habituel » avec comme conséquence que seul peut être les plus motivés ont su repérer leur « bureau de vote » ( cette dernière contrainte étant principalement le fruit du refus de l'UMP et de l’État Sarkozy, à travers ses Préfets pour ne pas « faciliter » le scrutin au PS)

  • Une contrainte possible, comme à l'évidence ce n'était pas un premier tour de Présidentielles où la motivation de voter pour son. candidat afin qu'il soit présent au 2ème tour, les électeurs potentiels se sont abstenus.

Examinons cela de plus près, dans le cas d'un premier tour d'élection Présidentielles le PS agrège des suffrages dans une fourchette de 4,6 millions à 10 millions de suffrages. Le résultat bas de la fourchette, en 2002, s'expliquant par deux thèses assez controversés, la première étant la multiplication des candidatures à gauche, hypothèse privilégiée par le PS, l'autre plus vraisemblable, le désaveu de la politique du PS pendant les 5 années de cohabitation. L' unes explicants l' autres et reciproquement ( les voix sur Chevènement- Mamère- Laguiller- Besancenot- Hue – Taubira) rassembleront plus de 7 millions de suffrages. On peut s'autoriser à penser que le nombre de votant dimanche dernier soit dans cette fourchette. Or cette première primaires citoyenne, n'a rassemblé que 2 ?6 millions d'électeurs ! Les politologues auront bien du travail pour expliquer cela, voilà un chantier intéressant.

L'autre événement que pour le moment personne ne relève mais qui bien réel, aurait pu également faire croire que nombre plus important d'électeurs se soit dépacé.

Il n' y a pas eu que les électeurs d'un premier tour de présidentielles, sympathisants socialistes qui soient allés votés ce dimanche. C'est un fait avéré, les écologistes l'ont confirmé, nombre de sympathisants sont allés voté à Paris, par exemple et pour ce que je connais autour de moi quelques amis et bien sur moi même qui ne votons pas socialistes au premier tour d'une présidentielle, sont allés voter pour A. Montebourg. Combien étions nous dans ce cas ?

Donc en fait encore moins d'électeur que pour Jospin au premier tour de 2002 mais encore en réalité beaucoup moins car comme je viens de le dire d'autres électeurs non primo-votants pour un candidat du PS ont voté pour un des 6 candidats.

Enfin, Nadine Morano a beau jeu de crier « tout ça pour ça » Hollande contre Aubry et à la sortie un des deux « éléphant du PS » pour se présenter au suffrage lors du premier tour des élections présidentielles ! Autant revenir au bonne vieille méthode, quand les militants désignaientt leur champion !

Toutes ces raisons m’inclinent à penser que le PS aurait tort de se réjouir du résultat de dimanche dernier. D'autant plus que si pour le deuxième tour de dimanche prochain, il y a encore moins de participants il semblera évident alors pour l'observateur averti qu'il s'agit comme pour 2002 d'un désamour pour le candidat du PS qui se sera exprimé et qu'un scénario identique va inévitablement se reproduire si la Gauche ( PS- EELV- FdG-NPA- Lutte ouvrière, MRC) se montre dans l'incapacité de présenter une candidature unique, non pas pour battre Sarkozy, mais bien pour être sur d'être présente au second tour. Car la Droite (UMP- centristes) sera toujours capable d'aligner entre 7 et 10 millions d'électeurs et le Front National de Marine Le Pen, en ces temps de crises pourrait largement dépassé le score du borgne en 2002 , soit 4,8 millions de suffrages !

La Gauche aurait en réalité bien des soucis à se faire pour envisager une alternative possible à Nikozy Sarcolas avec les conséquences que l'on connait si Sarkozy en prenait pour 5 ans, le peuple pleurera.. !


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6 réactions à cet article    


  • eric 12 octobre 2011 10:52

    Le premier échec de ces primaires, et cet article en témoigne aussi, est qu’elles traduisent les difficultés persistantes de la gauche avec la démocratie.

    Mettre le mot « citoyenne » à toutes les succès en est la première preuve. SI on se réfère à la définition du mot, elle ne sont en rien citoyennes mais bien partisanes. Croire le contraire revient à sous entendre que les citoyens hostiles au courant d’idée qui les organisent ne seraient pas des citoyens à part entière. Et c’est bien inconsciemment ce que l’on nous dit, oubliant que le premier droit d’un citoyen dans une démocratie c’est d’avoir les idées qu’il veut, sans que cela ne retire quoi que ce soit à sa qualité de citoyen. Réservée en principe à des gens qui prétendent adhérer à un courant d’idée, elles ne sauraient en aucun cas être qualifiées de citoyennes.

    Qu’est ce que ce procédé, avoué ici, d’aller « bourrer les urnes » dans les élections d’un parti auquel on n’adhère pas, en votant pour un candidat pour lequel on ne va pas voter à seul fin de faire pression sur les choix d’un parti tiers ? Belle conception de la démocratie pour ceux là.

    Il était évident que Montebourg n’avait aucune chance de gagner la primaire, mais aussi aucune chance de passer un premier tour présidentiel sans parler d’un second tour. Lui donner un bon score ne pouvait contribuer qu’à déstabliser les candidats ayant de vraies chances, compromettant aussi leurs possibilités de succès.

    Et aussi à nouveau illusion d’être les seuls « citoyens ». C’est comme le référendum masstricht. Si on a pas de données définitives, les enquêtes sociologiques faites avant le vote prouvent que le nombre d’électeurs de droite prêt à participer n’était pas notablement inférieur à celui des extrêmes gauches ( 12% ecolobioalter... 8% électeurs de droite.)
    http://www.ipsos.fr/sites/default/files/attachments/rapport_barometreprimai resocialiste_vague1.pdf
    http://www.atlantico.fr/decryptage/impossible-mesurer-succes-primaire-ps-qui-est-alle-voter-peuple-gauche-199958.html
    Par respect démocratique, je n’ai pas participé à ces primaires partisanes, mais si cela avait été le cas, j’aurai évidemment voté Montebourg : plus son score est élevé, d’où gauchisation du discours d’où pertes de voix centristes au second tour, plus l’échec du PS est prévisible.

    Quand aux organisateurs. Quel amateurisme ! Demander aux gens les moins informés sur le parti, le programme et les candidats, de trancher les querelles entre des militants qui eux, en principe, ont une vague idée, tout en ouvrant le scrutin à un peu n’importe qui.

    Est démocratique l’idée de demander leur avis aux gens qui sont quaifiés pour cela. Les citoyens, tous, pour des élections, par exemple. Pas de demander à n’importe qui de se prononcer sur n’importe quoi. Aux lillois de donner leur avis sur la construction d’une rocade à Marseille par exemple.

    Pourquoi pas demander aux chinois de se prononcer sur la démondialisation et le protectionnisme. A près tout, ils sont directement intéresés, ils sont nombreux et cela les concerne...


    • Robert GIL ROBERT GIL 12 octobre 2011 11:16

      La solution n’est pas d’attendre 2012. Les principaux prétendants à la
      présidentielle sont d’accord pour revenir à un déficit de 3 % en 2013 et aucun ne
      défend ni le refus de payer la dette, ni un plan radical pour prendre sur les profits.
      Ce sera donc l’austérité contre les services publics et contre les classes populaires
      comme le font dès à présent les gouvernements socialistes en Grèce ou dans l’État
      espagnol.
      L’urgence est de prendre le mal à la racine, de remettre en cause radicalement le
      remboursement de la dette et l’austérité. Seul le rapport de force construit dans les
      luttes, dans les manifestations peuvent contraindre patrons et gouvernement à
      reculer. Lire ci-dessous :
      http://2ccr.unblog.fr/2011/10/10/refusons-de-payer-leur-crise/


      • mbdx33 mbdx33 12 octobre 2011 15:05

        J’ai lu l’article avec intérêt, il y a toutefois une chose qui me dérange. C’est que vous parlez d’échec parce que vous comparez ce scrutin avec celui des présidentielles.
        A l’heure actuelle, personne n’’est capable de dire quel sera le taux de mobilisation pour les prochaines présidentielles donc vous ne pouvez comparer le nombre de votants sur les deux scrutins, vous ne prenez pas en compte ou vous minimisez un certain nombre de paramètres :

        La nouveauté

        • qui ne permet as d’avoir de recul et d’extrapoler les primaires et la présidentielles.
        • qui est un changement de façon de faire.
        • qui a été largement ternie par des sales rumeurs : listes électorales , double vote, etc.

        l’opposition
        • comme l’attitude Mr Coppé à Meaux par exemple concernant les bureaux de vote.
        • comme le fait que la confidentialité du vote socialiste ne soit plus un secret pour les électeurs de petites communes.
        • l’éloignement des bureau de vote en zone rurale (bureau au chef lieu de canton) qui n’a pas permis à tous de voter.
        • le côté prématuré, il y a un certain nombre de gens de gauche qui ne croient pas à ces primaires, ils doutent de l’utilité.
        • D’autres personnes, qu’aucun des candidats n’a convaincu, qui se sentent de sensibilité socialiste et voteront comme tels mais qui ne se reconnaissent pas dans les candidats. il feront un vote de coeur au premier tour des présidentielles et utile au second.
        Des causes multiples
        • l’indécision du corps électoral, on sait qu’avant une présidentielle, un nombre important de gens ne savent pas pour qui ils vont aller voter un mois avant (électorat versatile). alors plusieurs mois avant, ...
        • le problème du vote par correspondance ou par procuration.

        Voilà quelques pistes à creuser.

        • fsald fsald 12 octobre 2011 19:09

          En effet rien ne m’autorise à faire une comparaison entre cette première « primaire citoyenne » et un premier tour de présidentielle. Cependant j’ose faute de mieux.
          Un premier tour d’élection présidentielle est une sorte de primaire les citoyens choisissent leur Candidat et son programme. Dans l’absolu pourquoi n’y aurait-il pas autant de gens pour un premier tour se déclarant vouloir un président « socialiste » que dans une primaire qui propose à ces mêmes personnes de désigner à l’avance quel candidat « dans la famille » serait le mieux placé pour être leur champion à cette présidentielle, à moins , ce que je me refuse de croire, de considérer l’électeur immature et incapable de discerner le bon grain de l’ivraie !
          Partant de ce fait, je constate que l’engouement pour se déplacer et « désigner » son champion et très en dessous de la fourchette basse ( 2002) et j’en déduis que le risque est trés grand pour une désaffection de l’électorat se reportant sur l’étiquette "part socialiste’
          Par conséquent , également l’absence d’une gauche, parce que très divisée, au second tour en 2012. nous en reparlerons en juin 2012 !


        • johnsmith johnsmith 13 octobre 2011 01:00

          Vous comparez des choses qui ne sont pas comparables...


          Se déplacer pour désigner son champion ? y’en a plein qui n’en ont rien à foutre....
          Le PS a t-il 2,5 millions d’adhérents ? non. 
          Vous mélangez le concept de sympathisant et militant.
          Un sympathisant ne se sent pas forcément concerné par le choix du candidat : on peut être à la pêche, avoir la flemme, ne se sentir représenté par aucune des candidatures, ne plus se sentir concerné depuis la disqualification de DSK, ne pas être convaincu par le concept des primaires e préférer la designation par le parti ... et ira quand même voter socialiste dans 6 mois.

          C’est quand même une explication bien moins tarabiscotée que la comparaison que vous faites entre une primaire et une élection présidentielle.

          • fsald fsald 13 octobre 2011 10:55

            C’est ça, je préfère m’en tenir à mon explication« tarabiscotée » qu’à votre description d u sympathisant « bobo » complétement irresponsable que vous décrivez qui dans 6 mois aura les mêmes raisons de ne pas aller voter pour qui que se soit !
            « On ne décrit jamais assez bien que ce que l’on connait pour l’avoir expérimenté »

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