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Accueil du site > Tribune Libre > Le racisme comme non-sens ontologique

Le racisme comme non-sens ontologique

    

      Le racisme, désordre mental génocidaire, est une chose trop sérieuse pour être confiée à des politiciens ou à des idéologues. Il appartient donc aux gens de bonne volonté de le remettre à plat en évitant de recourir aux compétences douteuses des Taubira et autres Le Pen ; et, bien entendu, de celles des ultimes bien-pensants, généralement de gauche, pour lesquels l’anti-racisme instrumentalisé constitue l’essentiel du fonds de commerce ; ainsi que de celles de cette droite extrême qui réchauffe avec malignité les rogatons reptiliens les plus bruns du cerveau humain. Le racisme et l’anti-racisme « politiques » ne doivent pas conchier l’analyse du racisme et de l’anti-racisme tout court.

 

 Enfant, on m’apprit au catéchisme que « L’homme est un animal raisonnable composé d’une âme et d’un corps ». C’était plutôt une bonne initiation comparée à celle que reçoivent la plupart des enfants aujourd’hui. Cependant, avec le temps, j’ai revu cette définition et je pense maintenant que « L’homme est un animal dont la raison naquit, une fois pour toutes, de la prise de conscience de sa mort fatale ». Cela étant énoncé, il n’y a plus rien à ajouter. Toute autre caractéristique des êtres humains ( race, génétique, religion, civilisation, culture, sciences, technologie, gastronomie, art, sexualité, physique, mode, richesse, tatouages, scarifications, phanères … ) reste négligeable devant cette conscience de la mort qui fait, à elle seule, qu’un homme est un homme. Toute autre caractéristique avancée comme importante n’est que foutaise anxiolytique montée en épingle, n’est qu’épouvantail destiné à chasser les charognards imaginaires de la mort.

 Diderot rapporte que le Cardinal de Polignac aurait dit à un orang-outan « Parle et je te baptise ». A mon avis, de Polignac aurait dû dire « Dis-moi que tu te sais mortel et je te baptise ».

  Ainsi, l’humanité est une car chacun de ses membres se sait mortel, qu’il croie ou non au ciel. Un crime raciste n’est pas le crime d’un homme vert contre un homme bleu mais celui d’un homme contre un homme, un crime de l’humanité contre l’humanité. Ainsi, il n’est pas satisfaisant de définir la Shoah comme un crime contre l’humanité : c’est un crime de l’humanité contre elle-même, une automutilation. Il convient donc de désigner et la victime et l’agresseur afin de na pas éluder la réalité. 

 Mais tout le monde n’est ni Hannah Arendt ni Saint Paul pour décortiquer objectivement ces choses-là, plus ou moins gênantes aux entournures. Le dernier prêchait « Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre ». Qu’en fut-il dans l’histoire de l’Eglise ? Qu’en est-il 20 siècles plus tard partout dans le monde ? Hélas ! Hélas ! Hélas !

 Quelle vilenie y a-t-il à dire qu’il existe des races ? La belle affaire ! Craindre le mot « race », le cacher sous le tapis du politiquement correct, c’est falsifier l’histoire, c’est faire prévaloir une idéologie contre la vérité. C’est poser un emplâtre sur une jambe de bois. C’est griser la fête de la vie par amputation de l’humanité. Les combats de la politique ou de la biologie contre le racisme resteront vains à tout jamais. Seule l’approche ontologique (Répétons-le : L’être humain est essentiellement un être vivant qui se sait mortel) permettra d’éradiquer l’hydre raciste encore tapie dans notre néocortex. Elle dépistera et ridiculisera à jamais toute tentative de manipulation raciste ou anti-raciste des politiciens ou des biologistes qui n’auront rien compris à l’approche ontologique ou, plus probablement, n’auront pas voulu la comprendre afin de pas entraver leur militantisme idéologique.

        Outre les causes conjoncturelles des flambées de racisme telles que celles résultant d’un environnement social ou économique difficile, la méconnaissance de l’autre conduit à des comportements criminels empreints de bêtise épaisse. A cet égard, ce qui est arrivé récemment à un sikh américain pourrait faire figure de cas d’école. Ce paisible professeur de l’université Columbia, portant barbe et turban comme tout sikh qui se respecte, a été attaqué et blessé par un groupe de jeunes ignares voyant en lui un symbole du terrorisme islamique. Ainsi, ne pas chercher à connaître l’autre conduit à le craindre, puis à le haïr avant de vouloir l’éliminer.

 Autre exemple typique d’une connerie affligeante : ces hominidés imbibés qui poussent des cris de singe dans les stades. Ou encore cette béotienne FN qui rapproche Christiane Taubira d’une guenon. Quels serpents rampent donc dans les cœurs, les têtes et les culs de ces gens-là ? ( En passant, je suis en total désaccord avec la présentation des lois mémorielles de Mme Taubira. Je pencherais plutôt du côté d’un Olivier Pétré-Grenouilleau).

 

 Je viens d’évoquer l’esclavage. En guise de conclusion, je voudrais mentionner « La saison de l’ombre » (1). Ce roman relate l’histoire, au XVIIIème siècle, de la tribu africaine Mulongo exterminée par la traite esclavagiste. Je souhaite dire deux mots à Mukano, le chef de la tribu :« Salut à toi, Mukano ! Tu vivais donc, il y a 400 ans, dans la brousse africaine alors que je vis, en 2013, dans la jungle urbaine. Après avoir lu ton histoire, je sais que nous pourrions vivre ensemble car je ne vois aucune différence MAJEURE entre nous. Tu sais, j’aurais volontiers médité dans le sanctuaire aux reliquaires de ton village. Et, si on a vendu ton peuple contre de la verroterie, sache qu’ici beaucoup vendent encore leur âme pour de la camelote 2.0 » :

 

M.L.D. Aber

  

(1) Léonora Miano – Plon – Août 2013

 


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20 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 8 novembre 2013 15:59

    "En ne fermant pas ta porte à double tour, tu ne risques probablement rien. En souriant à ton voisin d’origine étrangère pour lui dire bonjour, tu te rendras compte qu’il est aussi un être humain qui a plein de chose à t’apprendre..."

    voir la réponse complète d’un internaute au commentaire d’un ...
    http://2ccr.unblog.fr/2013/11/01/reponse-amicale-a-des-propos-qui-le-sont-moins/


    • @lbireo @lbireo 9 novembre 2013 09:04

      magnifique citation issue d’un excellent article ! il devrait être mis au programme de l’EN, cela éviterait bien des soucis pour l’avenir.


    • non667 8 novembre 2013 23:11

      le temps (millénaire ) et la sélection naturelle ont fait que des races avec des us et coutumes propres à elles ont survécu en qualité et quantité  sur un territoire donné. 
       le progrès technique et la sélection par la guerre sont venu perturber cet équilibre « naturel »
      pour le remplacer par un déséquilibre artificiel et mortifère qui entraine des déplacement de population , des déracinements .
      dire que cela est bien ou mal est un jugement de valeur ...............

      1°-observation : on s’est fait tuer pour chasser les envahisseurs allemands supérieurs (puisqu’ils nous ont vaincu ) pour se laisser envahir sans broncher par des sous développés juste capable de faire des gosses qu’ils ne sont pas capable de nourrir . c’est du racisme mazo-autodestructeur !

      2°-obs. : le judaïsme est la seule religion au monde fondé sur le racisme le plus étroit (ethnique ) puisque réservée à la seule descendance d’abraham
      voir genèse chapitre XVII  : alliance originelle et éternelle , peuple élu , mariage mixte interdit ( la judaïté se transmet par la mère juive ( pour être plus sûr ) smiley smiley


      • @lbireo @lbireo 9 novembre 2013 03:20

        venez déclarer cela dans nos quartiers, et on verra combien de temps les gens mettront à provoquer un émeute autour de vous !

        quantité peut-être, qualité ? rien n’est moins sûr.

        dans un quartier multiculturel, pensez-vous qu’insulter un membre d’une des culture empêchera ceux d’autre cultures de se dresser contre vous ? croyez-vous que tous es habitants feront preuve d’autant de sectarisme ?

        si vous en êtes intimement persuadé, venez chez moi et tentez l’expérience ! pas sur que vous apprécierez le résultat.

        à l’heure actuelle, des jeunes et enfants de toutes culture développent des amitiés avec d’autres jeunes et enfants de toutes cultures. ces liens sont plus forts que vous ne semblez le croire ! aurez vous le courage de les mettre à l’épreuve ? j’attends de voir.

        si ces liens ne résistent pas, j’en serai attristé et déçu ! mais dans le cas contraire, vous pourriez le regretter amèrement ! et les seules personnes à pouvoir vous aider seront des gens comme moi, partageant des croyances au delà de la religion, des ethnies et de la xénophobie.

        à ce moment, préféreriez vous avoir à vos cotés des personne capable de mettre tout le monde d’accord et de calmer les choses ? ou d’autres personnes partageant vos convictions ?

        je vous laisse méditer là-dessus.

        us et coutumes, sélection naturelle ? le premier peut apporter richesse et culture. la seconde concerne l’adaptabilité, et peut apporter du bon, mais aussi de véritables cauchemars ! si les personnes ne peuvent s’adapter, on retombe dans l’ère primitive, dans laquelle peur de l’inconnu et différences n’ont apporté que du désastre.


      • @lbireo @lbireo 9 novembre 2013 03:24

        dommage que le site ne permette pas d’éditer nos propres commentaires ! à cause de ça je me retrouve avec des fautes d’orthographe !


      • @lbireo @lbireo 9 novembre 2013 05:21

        avant de parler de racisme, pourquoi ne pas évoquer l’intolérance et le sexisme ?

        pour l’intolérance voyez déjà ici : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/differences-le-regard-des-autres-106206


      • @lbireo @lbireo 9 novembre 2013 05:40

        ce n’est qu’un simple témoignage, mais vous n’aurez pas à chercher loin pour trouver des victimes.

        et après tout, le racisme n’est qu’une autre forme d’intolérance, celà se rapporte toujours à un instinct primaire de l’être humain, la peur de tout ce qui est différent.


      • Laurenzola Laurenzola 9 novembre 2013 07:03

        Le racisme constitue une forme de peur exacerbée. Ce qui est important, c’est de comprendre sa nature projective, car elle nous donne alors l’occasion de nous remettre en question.

        Garder à l’esprit que notre identité est avant tout un système de valeurs, dans lequel l’autre à toute sa place, dès lors qu’il respecte nos propres convictions.


        • @lbireo @lbireo 9 novembre 2013 09:50

          voilà des paroles censées ! digne d’un grand philosophe !

          il est malheureusement trop rare de voir des commentaires tels que les vôtres au bout du clavier. et je ne parle pas seulement de celui-ci, mais de ceux que vous avez posté sur d’autres articles !

          ne se cacherait-il pas derrière cet idéogramme, la réincarnation d’un philosophe chinois ? avec du bon sens en prime et une touche de psychologie ?

          je peux vous assurer que méritez tout mon respect ! ce qui n’est pas chose facile par les temps qui courent !

          vos idées semblent très proches de celles que je défends. et cela est de plus en plus rare !
          avec plus de personnes comme vous, et du temps, les choses pourraient peut être finir par changer. des interventions telles que celles de ROBERT GIL, auteur du premier commentaire, seraient aussi les bienvenues !

          @ mr GIL, quand j’ai vu votre tableau de bord, je me suis dit, « franchement je fait pitié avec mes deux articles et si peu de commentaires », mais après avoir survolé les thèmes des articles j’ai été plus qu’agréablement surpris, vous me donnez l’impression de vous battre pour des causes justes sans prendre parti pour un camp ou un autre. votre article sur les fonctionnaires en particulier m’a interpelé car il rejoint un commentaire que j’ai posté cette nuit sur les « assistés ». bien sur je n’ai pas pu tout lire vu le nombre d’articles.

          j’espère pouvoir vous « rencontrer » à nouveau tous les deux sur d’autre articles et sujets !

          au plaisir !


        • soi même 9 novembre 2013 15:34

          le racisme constitue une forme de peur exacerbée.

          Vous confondez le racisme se basse sur l’égoïsme exacerbé qui ouvre la porte à la haine, avec la xénophobie qui est la peur de l’étranger de l’inconnu qui peut très bien être tous simplement un habitant du village voisin.

          Cela n’a rien à voir avec le racisme qui soit sous sa forme native où idéologique qui est de la haine exacerbé de l’égoïsme, de tous ceux qui ne sont pas de sa famille, du clans, de la tribut, de la région , du peuple, de la race.

          Le Pen la très bien définie quant il affinais je préfère non frère à mon cousin,mon cousin etc, où il opérait une classification égocentrique de ses préférences et excluait de se fait tous éléments comme étant un menace à éliminée où il en reconnaissant aucun droit à d’existence.
          Un mélange habile de racisme et de xénophobie qui professait là !


        • Onecinikiou 9 novembre 2013 15:56

          @ Laurenzola,


          Votre dernière remarque est très juste. Simplement sa conclusion logique est que l’universalisme consubstantiel à certain système de pensée sont invalides, ou bien alors dangereux pour la coexistence pacifique s’ils s’appliquent effectivement, puisqu’ils contreviendraient alors, inéluctablement, au principe de réciprocité que vous évoquez à juste raison.

          Il convient en effet de récuser méthodiquement l’idée selon laquelle il y aurait, non pas un même genre humain, une commune espèce au sens biologique du terme, comme l’auteur de l’article feint de le découvrir pour assoir sa démonstration, mais celle qui consiste à croire et à faire croire, afin bien sûr d’amener l’idée par glissement progressif qu’ils partageraient un même système de valeurs, de mêmes idéaux et de mêmes intérêts, confondus en tous temps et en tous lieux, que les hommes seraient précisément réductibles à cette seule grille d’analyse, primant ainsi sur toutes autres considérations. 

          C’est d’ailleurs, au passage, tout à fait symptomatique et paradoxal qu’e des individus supposément attachés aux valeurs du progressisme historique déterminent l’idée qu’ils se font de l’Homme par une argumentation fondée en premier lieu sur des critères essentiellement biologiques et non philosophiques...

          Introduire cette idée permet d’en développer une autre, souvent masquée en France par les oripeaux d’un républicanisme et laïcisme de façade, qui se trouve être, comme il a été dit précédemment, la notion d’Universalité, et en particulier d’universalité des Droits de l’Homme. Or c’est justement une imposture et ce pour plusieurs raisons :

          1/ Première objection : tout n’est pas réductible à la vision du monde - parfaitement réductrice - qu’en ont nos universalistes, dont il faut notamment chercher à se décentrer pour s’en affranchir. Par exemple, pour qui s’intéresse à la géopolitique constate très rapidement qu’il y a des constantes dans l’Histoire, mues par des dynamiques qui leurs sont propres. Cultures, traditions, croyances, religions, sont autant de paramètres à prendre en compte au sein de l’hypothétique unité de l’Homme, et que l’on peut réunir sous le vocable de « système de valeur ». Et, très exactement, il ne faudrait surtout pas oublier que ces systèmes de valeur, multiples et c’est un état de fait, sous-jacents à toute politique quelle qu’elle soit, s’ancrent d’abord et avant tout dans une géographie particulière. Ce qui déjà s’accorde très mal, par principe, avec l’idée même d’universalisme. 

          2/ Deuxième objection, qui découle de la précédente, la plus redoutable : le simple fait que ces systèmes de valeurs, ces différentes cultures et civilisations, revendiquent pour elles-mêmes leur propre universalisme, relativise explicitement et logiquement la notion même d’universalité. Prenons un exemple parmi une multitude d’autre : l’Islam. Qui peut prétendre que l’Islam n’ait pas vocation, de part sa conception dogmatique, à l’universalité ? Qui nous dit que ce que l’on appelle de façon péjorative les « fondamentalistes », nullement en déclin mais bien au contraire partout dans le monde en expansion rapide, n’aient pas pour vocation et projet politique de transformer les nations occidentales et le monde en territoire à majorité musulmane (par conversion ou substitution de population) ? Cela pour une raison simple : le corpus islamique - qui a prétention à l’universalité donc - ne fait absolument pas de distinguo entre les territoires où s’exerce - ou devrait s’exercer - l’influence déterminante de ce dernier. Il n’y a donc pas de frontières à l’islamisation du monde, autrement que ses limites géographiques. 

          L’Islam, « religion totale », foncièrement intolérante à d’autres systèmes de pensée - ni plus ni moins que tout corpus universaliste - puisque de surcroit fondée sur des préceptes religieux d’où siège une notion d’absolue par définition peu encline à se partager avec d’autre sphères d’influence, idéologies ou système de valeurs. Par conséquent ces principes et ces préceptes, portés à un degré d’absolu tel que la raison ne peut plus avoir de prise, s’opposeront - nécessairement s’entend - pour une partie d’entre eux, c’est à dire les plus explicites et les moins susceptible d’être soumis à interprétation (châtiments corporels, peines capitales divers et variés notamment pour crime d’apostasie, restriction à la liberté de conscience, rupture de l’égalité en droit, ect...) aux principes réputés tout autant universalisables selon notre propre référentiel occidentalo-centré. Pas moins d’ailleurs totalitaire par essence. Et les nombreux pays envahis ses dernières années militairement par l’Occident au nom de la prétendue défense des Droits de l’homme en savent certainement quelque chose.

          Dans ces conditions chacun peut comprendre qu’un quelconque partis pris idéologique puisse être vécu par autrui, défendant de fait un autre universalisme, comme une pure aberration morale, exactement au même titre que l’on jugerait en conscience indécent et malhonnête de se voir refuser un principe de réciprocité élémentaire qui, de notre point de vue encore une fois, peut pourtant sembler évident, cohérent et rationnel ?

          D’où l’idée qu’il faille introduire un nécessaire et rude rapport de force entre sphères civilisationnelles - et qui n’est absolument pas réductible à du « racisme », qui est un épouvantail argumentatif - qui plus est face à des cultures traditionnelles patriarcales et endogames qui ont beaucoup de mal à respecter la propension au compromis, à l’introspection et à la négociation de nos sociétés occidentales dites modernes.

          Un rapport de force d’autant plus intelligent - et subtil - qu’il supposerait la défense en priorité des valeurs propres à chacun de ces groupes sur les territoire où ils sont historiquement majoritaires et dominants. 

          Ce qu’il faut donc prôner c’est l’intérêt bien compris de toutes et de tous qui passe déjà, indépendamment de notre propre grille de lecture moralisatrice pseudo-universaliste, par le respect des différences au-delà des limites, autrement dit des frontières, qui leurs sont spécifiques. Ce qui implique logiquement, en miroir de ce postulat, de ne nullement devoir accepter, à l’intérieur de celles-ci, l’imposition d’us et coutumes qui leurs sont étrangers. CQFD.

          3/ Troisième objection : faisons remarquer que ce qui pourrait sembler étrangement incohérent (mais sembler seulement) est que ce discours universaliste sur lequel s’adosse sur la scène mondiale les bonnes âmes occidentales (et parmi elles nombre de libéraux de droite et de libertaire de gauche confondus) au vue de prêcher la bonne parole tels les missionnaires chrétiens du XIXè siècle, est du reste le parfait complément pourtant a priori antagoniste d’une autre posture cette fois-ci sur la scène intérieure occidentale, au sein même de notre sphère d’influence donc, et qui tend par le multi-culturalisme et immigrationnisme qu’il déploie avec force conviction, et le droit à la différence forcené qu’il promeut, à ériger comme modèle un relativisme moral et culturel indiscutable, avec les conséquences heureuses que chacun peut expérimenter quotidiennement.

          Ce qui ne manque pas de dévoiler in fine la totale contradiction intellectuelle de nos tenants humanistes, qui n’en est pas une en réalité, mais fait partie intégrante d’un processus d’aliénation et de manipulation de l’opinion publique afin de lui faire accepter, de plus en plus manifestement contre son gré, un projet mondialiste dégénéré de déculturation, d’éradication, de nivellement et de déracinement à grande échelle.  


        • Laurenzola Laurenzola 9 novembre 2013 19:01

          @Onecinikiou

          Je comprends votre argument sur la réciprocité, mais justement, cette dimension de système de valeurs est une invitation à mieux se connaitre, prendre un recul nécessaire pour éviter une démarche totalitaire envers les autres.

          C’est l’occasion de comprendre notre universalité intrinsèque, où notre propre système de valeur est un garde fou, mais pas une finalité.


        • Laurenzola Laurenzola 9 novembre 2013 19:05

          @Onecinikiou

          Je comprends votre argument sur la réciprocité, mais justement, cette dimension de système de valeurs est une invitation à mieux se connaitre, prendre un recul nécessaire pour éviter une démarche totalitaire envers les autres.

          C’est l’occasion de comprendre notre universalité intrinsèque, où notre propre système de valeur est un garde fou, mais pas une finalité.


        • Luc le Raz Luc le Raz 9 novembre 2013 14:19

          Ouf ! Enfin des commentaires intelligents, sur ce sujet, dénués de clichés, fantasmes et autres visions politico-apocalyptiques qui mettraient en péril notre société.
          Merci à Robert Gil, @lbireo, Laurenzola, Archeron, durae leges. smiley


          • soi même 9 novembre 2013 15:03

             @ l’auteur
            .
            « Sapience n’entre point en âme malivole, et science sans conscience n’est que ruine de l’âme »

            Pantagruel » (1532), dans François Rabelais

            « Enfant, on m’apprit au catéchisme que « L’homme est un animal raisonnable composé d’une âme et d’un corps ». C’était plutôt une bonne initiation comparée à celle que reçoivent la plupart des enfants aujourd’hui.  » 

            Visiblement, il ne semble que avec cette affirmation montre que vous ne savez même pas de quoi vous parles et que ce texte vous sers à étaler un étalage émotionnel de lieux communs sur la question .

            En tous cas, j’en attendais plus et je suis déçus de votre platitude de pensé !






            • NAMASTE 9 novembre 2013 17:05

              Veuillez m’excuser de vous avoir déçu.

              Désormais, lorsque voue verrez « Namaste », passez votre chemin
              afin de ne pas perdre votre temps 

            • béatrice 9 novembre 2013 17:24

              C’est Pantagruel qui a écrit François Rabelais ?


            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 9 novembre 2013 17:57

              François Rablé c’est celui qui a écrit « Les fourberies de c’lapin » !


            • popov 10 novembre 2013 07:25
              Encore un auteur qui veut nous épater avec le mot « ontologique ».

              Thomas d’Aquin doit se retourner dans sa tombe.

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