Le révélateur
La crise du coranavirus agit comme un révélateur de ce que nous sommes.
Si l’être humain est intelligent individuellement, il est désormais visible, pour ceux qui ne le savaient pas, qu’il manque cruellement d’intelligence collective.
Le monde occidental est sur un vaste Titanic qui titube entre les icebergs sans que ceux qui le pilote ne s’en soucient, occupés à gérer leur carrière, leurs profits et leur compte en banque.
Nous allons un instant nous focaliser sur la France, pays développé, fort de sa constitution solide, de ses entreprises de haute technologie, de son histoire héroïque au service des droits de l’homme.
Cette nation, élue pour porter haut les valeurs d’une république irréprochable, phare de la civilisation moderne, dont les sillons s’abreuvent d’un sang impur, cette nation de haut vol se trouve aujourd’hui engluée dans une crise qui n’épargne rien ni personne.
Dès le début, ceci n’est plus un scoop, la gestion a été lamentable. Pas de masques, pas de gel, pas de tests, rien qu’un ordre de rester chez soi en attendant que le virus veuille bien se retirer sagement comme il se doit.
Mais le chaos économique a vite fait réagir les acteurs économiques, MEDEF et syndicats soi-disant salariés. Il fallait sauver l’économie.
Pendant ce temps, les vieux mouraient dans les hospices, sans visite de leurs proches, seuls et abandonnés aux mains de personnels démunis, en déshérence et devenant parfois leurs tortionnaires. Les hospices de vieillards ont été privatisés et sont devenus des Ehpad, mais nous sommes de retour au moyen âge, avec les profits et la publicité en plus.
D’un autre côté, un grand Docteur prétendait avoir le remède miracle, l’Hydroxychloroquine, et pouvait guérir les patients. Est-ce vrai, est-ce faux ? Nous ne pouvons le savoir, dans la mesure où une horde de « médecins » aux ordres de Big Pharma s’est jetée tête baissée contre lui. Le remède n’était pas développé par eux et ne générait pas assez de profit. Bonjour la compassion de ces « médecins » pour les agonisants.
Les entreprises pharmaceutiques sont les grandes gagnantes du virus, mais le système de santé est complètement obsolète, avec des hôpitaux privatisés, des personnels débordés, des médecins de ville introuvables et des choix drastiques à faire entre les agonisants. L’optimisation des profits nécessite de découvrir un médicament cher du fait du brevet, peu coûteux à la production, nécessitant des prises régulières et soumettant le patient à une addiction à vie. Tant qu’il n’existe pas, nous mourrons. Quant au vaccin, il ne faudra pas être regardant sur ses effets secondaires, et sera probablement obligatoire. Ayons confiance en Big Pharma.
Une petite remarque : il y a eu une lutte interne du capitalisme entre les pharmaceutiques et les entreprises de haute technologie comme Airbus, Alsthom ou les compagnies aériennes. Pendant longtemps, ce sont elles qui ont tenu les reines du pouvoir, exigeant un haut niveau d’enseignement, d’infrastructure, de développement du pays. Puis ce furent les entreprises de communication, telles Bouygues ou Bolloré*, abandonnant le haut niveau scientifique et culturel pour le divertissement sans borne et un semblant de liberté sans limite sous contrôle massif. Aujourd’hui ce sont les entreprises pharmaceutiques, avec un contrôle sanitaire de la population et une totale restriction des libertés. Si la démocratie était chancelante, attaquée par les Grands Communicants, elle est désormais morte, assassinée par Big Pharma. Chaque type de domination capitalistique implique son type de régime. Le capitalisme sanitaire a abattu le capitalisme technologique.
Ils ont eu les masques, ils ont eu les tests, ils ont déconfiné à mort. Tous les politiques, le MEDEF et les syndicats étaient contents.
Les masques ne sont pas si efficaces, la distance physique est essentielle. Mais dans les transports, le métro, les bus et les tramways, elle est impossible et la climatisation de ces lieux propage le virus. Il n’y a pas eu de répit.
La rentrée venue, le gouvernement a exigé le retour des élèves, de tous les élèves, dans leurs classes. Venus de diverses régions plus ou moins contaminées, ils se sont échangé les virus et en ont fait cadeau à leurs parents. Il n’y a eu aucune mesure réelle de restriction du genre division des classes par deux, suppression ou restriction des récréations, alternance téléenseignement-présentiel. Du coup, le virus a sauté de joie et s’est répandu dans toutes les grandes villes. Le sinistre ministre de l’enseignement a osé prétendre que ce n’était pas dans les établissements, mais en privé et dans les transports, que le virus se répandait. Mais cela ne change rien, car pour être présent, il faut bien prendre les transports. (Est-il si crétin que ça ?)
Quant aux tests, il fallait que tous le passent, mais uniquement dans les laboratoires, qui bondés, ont fait faire la queue sous le soleil, ou la pluie et le froid, dans des conditions rocambolesques, à touche-touche. Ceux qui avaient un doute ont fait le test, et ont peut-être chopé le virus dans la salle ou la file d’attente. Testés négatifs, ils sortiront positifs quelques jours plus tard.
Les entreprises, elles n’ont qu’une hâte, retrouver leurs subalternes à leur poste, et pas en télétravail, ce qui augmente les flux dans les transports et contribue à la propagation du virus. En intérieur, la climatisation des bureaux High Tech, avec les espaces ouverts dédiés à la surveillance des employés, est aussi un élément propagateur, mais nul n'y trouve à redire.
Au niveau des prises en charge, le seuil a été ramené bien en deçà de ce qu’il était en mars, comme par exemple la suppression des insuffisances respiratoires chroniques, ou des cas d’obésité**. De nombreux travailleurs à risque se voient désormais obligés d’aller travailler, pour des pathologies qui restent réellement à risque, mais dont les porteurs doivent prendre sur eux. Déchoir socialement sans rémunération, ou mettre en jeu sa vie, tel est le triste choix qui leur est destiné.
Parlerons-nous des médias ? Leur degré de vilénie, de soumission au régime, de négation de la réalité, de dissimulation des vraies données est catastrophique. Ils ne servent désormais qu’à encenser le pouvoir dans ses actes criminels qui mettent en danger quotidiennement la vie des citoyens.
Du plus haut niveau de l’Etat au petit chef tatillon, tous contribuent à la propagation, à l’extension et à la gloire du virus qui finira par mettre un terme à notre civilisation devenue anti-civilisation tant la préoccupation de chacun n’est pas l’autre, mais soi.
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* Aux USA, ce sont les GAFAS.
** Voir l'article de Basta ici.
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