Le sacerdoce de Manuel Valls : Combattre l’Islam pour « arriver »
« Pour rester dans son parti, il faut changer plusieurs fois d’opinion »
Talleyrand
Le 21 novembre dernier, l'ancien Premier ministre Manuel Valls avait considéré que la France avait un "problème" non seulement avec l'islamisme et l'intégrisme religieux, mais avec "l'islam" et "les musulmans" tout court. Voilà en une phrase Valls l’émigré donne la marche à suivre à la France et la convainc que ce n’est pas l’islamisme mot -hypocrite des biens pensants,- mais carrément l’Islam. De fait, il enfonce le clou par ce que l’islam pour lui ce n’est pas assez parlant, il identifie : la cible les musulmans.qui sont français comme lui ou mieux que lui, certains là à la sixième génération. En clair il appelle à une asepsie de la France pour la débarrasser de ces scories ! Qui est ce personnage plus royaliste que le roi qui se permet de faire ce que faisait un autre émigré en l’occurrence Nicolas Sarkozy avec un parcours similaire, traitant les jeunes beurs de racailles ? En fait comme nous allons le montrer à travers trois exemples tout est bon pour rester visible électoralement avec une ambition démesurée, monsieur Valls s’inspirant de Talleyrand, n’arrête pas de changer de convictions.
Le fossoyeur du parti socialiste
L’ancien maire, député, ministre de l’intérieur et enfin premier ministre avant de redevenir député est un homme pressé qui ne s’embarrasse pas de principes dont le moins que l’on puisse dire est qu’ils sont à géométrie variables. Manuel Valls n’a pas beaucoup d’amis notamment parmi les « éléphants » et pour cause, il n’a cessé d’utiliser le parti pour arriver. Manuel Valls est un homme clivant dont la carrière fulgurante qui l’a amené de l’émigré de la deuxième génération comme Sarkozy qui débarque à l’âge de 20 ans en France à la députation, un portefeuille ministériel comme premier flic de France au poste de première ministre. Tout ceci a fait pschitt d’un seul coup la carrière de Manuel Valls a explosé en plein vol. Il se retrouve plus rien avec un poste de député – apparenté, sans qu’on veuille de lui au parti la République en Marche bien qu’il ait quitté le parti socialiste - en litige avec la députée Farida Amrani, de la France insoumise. C’est ainsi que le 26 novembre il proposait encore une fois ses services à Emmanuel Macron, qu’il avait malmené en tant que ministre de l’économie quand lui était premier ministre … Il n’arrête pas de faire des appels du pied à LREM comme de dire « Dans bien des domaines, Macron a fait des choses que j'aurais aimé faire ».
On se souvient de La lettre de Martine Aubry, Première secrétaire du parti socialiste en juillet 2009 qui avait perçu l’ambition démesurée de Valls. Lisons ce morceau d’ontologie : « Cher Manuel, Notre Parti a besoin de chacun des socialistes pour contribuer à son redressement après des années difficiles (…) On ne peut utiliser un Parti pour obtenir des mandats et des succès, en s'appuyant sur la force et la légitimité d'une organisation collective, et s'en affranchir pour exister dans les médias à des fins de promotion personnelle. (…) Tu donnes l'impression d'attendre, voire d'espérer la fin du Parti Socialiste. (…) Si les propos que tu exprimes, reflètent profondément ta pensée, alors tu dois en tirer pleinement les conséquences et quitter le Parti Socialiste. ». (1)
Même avis de Jean Luc Mélenchon : Pour lui Manuel Valls montre que la décomposition politique de la direction socialiste continue. Pire que les opportunistes carriéristes, il y a ceux qui font leur la ligne dominante de la social-démocratie européenne. Elle détruit l’Etat providence qu’elle a créée en endossant les habits de la modernité et du « réformisme »
Le changement de « conviction » au gré des circonstances
On dit souvent qu’il y a le petit mensonge, le grand mensonge et … la politique ; Si le fait de mentir et de se déjuger au gré des évènements est la marque de fabrique de l’homme politique sans principe de fond, on peut dire que Manuel Valls est de ceux là. Trois faits parmi tant d’autres nous montrent comment Manuel Valls est prêt à toutes les manipulations Souvenons- nous comment il passe allègrement d’une allégeance à l’autre : Le 22 janvier 2017, à l'issue du 1er tour, il arrive deuxième derrière Benoît Hamon. Il se lance alors dans une campagne plus agressive « [accusant] son adversaire de proximité avec l'islamisme radical ». Le 29 janvier 2017, à l'issue d'un second tour il est battu par Benoit Hamon En dépit de la règle fixée lors des primaires, il refuse d'apporter son parrainage à Benoit Hamon expliquant être en désaccord avec ses propositions La Haute autorité des primaires dénonce un « manquement à la parole donnée » qui « contrevient gravement au principe de loyauté et à l’esprit même des primaires ». Le 29 mars 2017, invité sur la chaîne BFM TV, il appelle au soutien d'Emmanuel Macron dès le premier tour. Le même jour dans une interview accordée à l'Obs, il se déclare prêt à travailler avec François Fillon dans l'hypothèse de la victoire de ce dernier pour « trouver des compromis avec la droite parlementaire ».
Valls et Israël : la reddition morale
Valls le gauchisant a des idées qui séduisent à droite. Il raconte que Sarkozy lui aurait demandé de rentrer au gouvernement. Il est vrai qu’il partage avec la Droite le même fonds de commerce l’émigration et les musulmans sauf qu’il ne peut être que la copie, l’original dirait Jean Marie Le Pen est au FN et à la droite. Valls s’est beaucoup investi dans un domaine où il est en pays de connaissance « Il est dit-il « lié de manière éternelle à Israël » à Strasbourg le 17 juin 2011, par ma femme, je suis lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël, quand même... » Par symétrie, imaginons écrit Alain Gresh, un responsable français ayant épousé une femme d'origine algérienne ou marocaine et disant « Par ma femme, je suis lié de manière éternelle à la communauté musulmane et à l'Algérie (ou au Maroc) » Manuel Valls, est aussi signataire d'un appel indigne appelant à poursuivre les militants qui prônent le boycott des produits israéliens. Parmi eux, Stéphane Hessel ou Alima Boumediene. On dit souvent que Manuel Valls est un « Sarkozy » de gauche pour marquer la similitude des origines – ce sont tous les deux des émigrés de la deuxième génération- mais aussi d’une politique à la hussarde invectivant et surtout il est rancunier contre les faibles. Les Algériens garderont de lui l’ingratitude de l’homme qui se croit au dessus de la morale et de la bienséance en bafouant les règles de l’hospitalité en tweetant la photo du président Bouteflika le 16 avril 2016 comme remerciement pour l’accueil et l’exemplarité des relations algéro-français. Les médias algériens avaient dénoncé le caractère « dégradant » de ces images.
Amalgame entre antisémitisme et antisionisme : L'arme du mensonge massif de Valls
Avant de parler des rapports de Manuel Valls avec Israël il est bon de rappeler quelques définitions. Si l’on croit l’Encyclopédie Wikipédia : « L’antisémitisme (originellement : anti-sémitisme) est le nom donné de nos jours à la discrimination et à l’hostilité manifestées à l’encontre des juifs en tant que groupe ethnique, religieux ou racial. Il s’agit, d’une forme de racisme dirigée nominalement contre les peuples sémites, regroupés en tant que tels sur la base de critères linguistiques, mais ne visant en réalité que les juifs. Bien que certains historiens comme Jules Isaac insistent pour distinguer antijudaïsme et antisémitisme, le second terme est cependant le plus souvent utilisé aujourd’hui pour qualifier tous les actes d’hostilité antijuive que leurs fondements soient raciaux ou non. Le terme fut utilisé pour la première fois en 1860 par l’intellectuel juif Moritz Steinschneider dans l’expression « préjugés antisémites » (« antisemitische Vorurteile »), afin de railler les idées d’Ernest Renan qui affuble les "peuples sémites’’ de tares culturelles et spirituelles » (2).
On voit que rien n’interdit de mettre sous le même vocable les autres ethnies sémites comme le sont les Arabes. Le glissement qui s’est opéré a permis de passer de l’aspect ethnique à l’aspect religieux et partant d’arriver à l’antijudaïsme excluant du même coup les Arabes. Pourtant, comme l’a si bien démontré Schlomo Sand dans son ouvrage, il n’y a pas de peuple juif, il y a bien une religion juive. Ce sont des sémites au même titre que les Palestiniens avec une ascendance cananéenne.
« Le mot "sionisme’’ apparaît à la fin du XIXe siècle pour désigner un ensemble de mouvements différents dont l’élément commun est le projet de donner à l’ensemble des juifs du monde un centre spirituel, territorial ou étatique, en général localisé en Palestine. Le sionisme politique a atteint son but, la création d’un État juif en Palestine. Initialement, le sionisme d’essence laïque n’avait pas encore formalisé le projet d’un Etat aseptisé des Palestiniens spoliés en 1967 de leurs territoires et voire encore. Depuis, le leitmotiv du gouvernement actuel est de faire reconnaître un Etat strictement juif ; de ce fait, les Arabes israéliens n’auront pas vocation à rester dans ce qui est appelé Israël. Le glissement sémantique antisémitisme –antisémitisme est dénoncé comme une manipulation visant à empêcher toute critique d'Israël et du sionisme » (3)
L’adoubement par le Crif
On se souvient de Manuel Valls maire d’Evry en 2008, il chevauchait la cause juste palestinienne au point de prévoir un jumelage avec une ville palestinienne. Changement de décor avec l’ascension et le poste de premier ministre. En mars 2016 au Diner du Crif qu’Alain Finkelkraut avait qualifié de tribunal dinatoire, tant il est vrai que tous les hommes politiques français se bousculent pour paraitre à ce diner et faire assaut d’allégeance. Manuel Valls a fait un discours attendu. Le ton est donné par le président du Crif dans un véritable réquisitoire il intime la marche à suivre aux hommes politiques français Nous lisons : « Devant les quelque 800 personnes le président du Crif, a déclaré : « Nous vivons une vie retranchée. Nous avons le sentiment angoissant d’être devenus des citoyens de deuxième zone ». Manuel Valls alors premier ministre, lui a répondu : « Oui, les juifs de France, trop souvent, ont peur, C’est une réalité et cette réalité, nous ne l’acceptons pas. » Nous savons qu’il y a un antisémitisme ancien et un antisémitisme nouveau, Un antisémitisme d’extrême droite, mais aussi un antisémitisme d’extrême gauche. Il y a l’antisémitisme des beaux quartiers, il y a aussi l’antisémitisme dans les quartiers populaires d’une jeunesse radicalisée. Et puis (...), il y a l’antisionisme, c’est-à-dire tout simplement le synonyme de l’antisémitisme et de la haine d’Israël. » (4)
L’amalgame,[ de l’antisémitisme ndR] écrit Eric Hazan, avec l’anti-sionisme c’est-à-dire le refus de la politique actuelle d’Israël de quitter les territoires occupés depuis 1967, n’est pas l’antisémitisme. Les dîners du Crif, repose sur l’assertion suivante l’Etat d’Israël parle au nom des juifs du monde entier ; par conséquent, être « antisioniste », critiquer la politique israélienne, c’est dénigrer non seulement le gouvernement israélien, mais la population du pays et l’ensemble de tous les juifs, c’est de l’antisémitisme. » (5)
Bruno Guigue, parle carrément d’arme d’intimidation massive, il écrit : « Dans un monde où le ressassement médiatique tient lieu de preuve irréfutable, certains mots sont des mots-valises, des signifiants interchangeables dont l’usage codifié à l’avance est propice à toutes les manipulations. (...) Depuis soixante-dix ans, tout se passe comme si l’invisible remords de l’holocauste garantissait à l’entreprise sioniste une impunité absolue. (...) En applaudissant à la création de l’État juif, l’Europe se lavait de ses fautes. Simultanément, elle offrait au sionisme l’opportunité d’achever la conquête de la Palestine. Ce rachat par procuration de la conscience européenne, Israël s’y prêta doublement. (...) On a beau rappeler que la Palestine n’est pas la propriété d’une ethnie ou d’une confession, que la résistance palestinienne n’a aucune connotation raciale, que le refus du sionisme est fondé sur le droit des peuples à l’autodétermination, (...) L’assimilation frauduleuse de l’antisémitisme et de l’antisionisme, il est vrai, procure deux avantages symboliques. Le premier est à usage interne. Cette assimilation limite drastiquement la liberté d’expression, Elle vise alors à disqualifier l’opposition politique et militaire à l’occupation sioniste. Cible privilégiée de cet amalgame, la résistance arabe se voit renvoyée à la haine supposée ancestrale qu’éprouveraient les musulmans pour les juifs. (...) Terroriste parce qu’antisioniste, antisioniste parce qu’antisémite, la résistance arabe cumulerait donc les infamies. »(6)
Manuel Valls, un « académicien » qui s’ignore !
Dans le même ordre Tarek Mami écrit à propos du talent insoupçonné de Manuel Valls concernant le sens des mots. : « L’ancien premier ministre a donc décidé de frapper un grand coup et de faire d’une pierre trois coups. Un coup linguistique. Un coup médiatique. Un coup politique. L’ancien premier ministre a choisi le dîner annuel du CRIF (7 mars 2016), depuis qu’il retourné sa veste de défenseur de la cause palestinienne (avril 2008) pour épouser celle de la défense de l’état israélien (après son second mariage en juillet 2010) :» « … Et puis il y a la haine d’Israël, il y a l’antisémitisme et il y a l’antisionisme, c’est-à-dire tout simplement le synonyme de l’antisémitisme et de la haine d’Israël » (7)
« Le nouveau linguiste Manuel Valls est un homme persévérant qui sait grimper les marches, une par une, et peindre son tableau, touche par touche pour le nouvel an juif à la Grande synagogue de la victoire à Paris il annonce « un nouvel antisémitisme qui se cache derrière un antisionisme de façade ». Le deuxième lors de l’inauguration de l’allée des justes à Strasbourg, où il s’engage à « combattre l’antisionisme, cet antisémitisme qui vise à nier Israël ». Le troisième lors d’un discours au Trocadéro, au cours d’un rassemblement organisé par le CRIF où il proclame : « Cet antisémitisme, et c’est la nouveauté, se nourrit de la haine d’Israël. Il se nourrit de l’antisionisme. Parce que l’antisionisme, c’est la porte ouverte à l’antisémitisme. Parce que la mise en cause de l’état d’Israël, (…) basée sur l’antisionisme, c’est l’antisémitisme d’aujourd’hui ». Le quatrième devant le Consistoire central ou il assène « se dire antisioniste ou nier le droit à l’existence de l’état d’Israël en voulant éviter l’accusation d’antisémitisme n’est pas possible ». La conclusion « l’antisionisme est synonyme d’antisémitisme », adossée à l’expression « il y a aussi l’antisémitisme dans les quartiers populaires d’une jeunesse radicalisée », (variante des « jeunes des banlieues sensibles »), démontre que le travail de recherche est achevé » (7).
Les dernières provocations pour une vaine visibilité : L’islam et les musulmans
Sentant qu’il perd pied du point de vue avenir politique, et s’accrochant en vain à la bouée Emmanuel Macron, Manuel Valls tire sur tout ce qui bouge, l’occasion lui est donnée par l’affaire Tarik Ramadan accusé sans jugement sur plainte de plusieurs femmes. Sans porter Tarik Ramadan dans notre cœur, il est important de marteler qu’il est innocent jusqu’à preuve du contraire par la justice. Il n’empêche, Manuel Vals surfe sur ce fait et accuse à tour de bras tout ce qui ont eu une proximité avec lui. Dans la mêlée Taddei¨mais surtout Edwy Plenel de Médiapart.
Blandine Le Cain écrit à ce sujet : « L'ancien premier ministre multiplie les prises de parole provocantes au sujet de la laïcité et de l'islam, et suscite de vives réactions, dans les rangs de la gauche et au-delà. Les attaques s'enchaînent, les polémiques suivent. Manuel Valls, invité le dimanche 26 novembre du Grand Jury RTL- Le Figaro- LCI, occupe avec force la scène médiatique depuis plusieurs semaines sur une thématique qui lui tient à cœur : la laïcité. (…). La succession de ces sorties, qui surprennent parfois jusque dans ses rangs, a acté le caractère clivant de l'élu. Le 5 novembre sur Europe 1, Manuel Valls glisse une phrase qui va ouvrir une longue séquence polémique. Évoquant Tarik Ramadan, visé par des accusations de harcèlement sexuel, le député met en cause l'attitude du directeur de la rédaction de Mediapart, Edwy Plenel, vis-à-vis de ce personnage : « Il faut que la vérité éclate sur ce soi-disant intellectuel, (...) ses amitiés, ses complicités - je pense à Edwy Plenel. Il y a un moment où il faut dire : ça suffit ! » Le même jour, Edwy Plenel réagit sur BFMTV : « Vous vous rendez compte ? Ce crime de complicité intellectuelle ? », interroge le journaliste, qui se demande si sa « divergence politique avec Monsieur Valls » est « criminelle ».(…) Le député accuse le journaliste d'avoir lancé un « appel au meurtre » lors d'une critique sur la une de l'hebdomadaire satirique, de faire preuve de « complicité intellectuelle » avec le terrorisme et d'utiliser « les mêmes mots » que Daech. Il livre ensuite une déclaration virulente à l'égard d'une gauche incarnée par « des gens dangereux » (8)
Une contribution percutante lu dans le journal l’Expression permet de fixer les idées. Parlant de Manuel Valls l’auteur écrit : « Il a encore usé d’amalgame sur l’Islam et les Musulmans – Manuel Valls persiste et signe Peu importent les circonstances exactes dans lesquelles on les prononce, il arrive que les mots tuent aussi brutalement que les balles et les propos caricaturaux sur l’islam et les musulmans présentés comme la source du terrorisme sont là pour en témoigner. Le désormais député apparenté LREM grâce à son ralliement opportun au nouveau président, Emmanuel Macron, a brodé sur « la société française face au problème de l’islam et des musulmans », occultant pour l’heure l’islamisme et plus largement l’intégrisme religieux sur les terres de l’inquisition. (…) Mais en ciblant avec une telle outrecuidance « l’islam et les musulmans », le député de l’Essonne vide cette fois son sac ou plutôt il jette le masque dont il avançait affublé, usant et abusant du non-dit pour aussitôt se repaître de slogans à la gloire de la laïcité et de la culture. Les criminels qui ont tué vendredi 305 fidèles dans une mosquée du Sinaï, en Egypte, trouveront-ils grâce aux yeux de Valls qui papote sur un culte et une communauté à partir de ce qu’on lui assène comme confidences sur l’oreiller ? » (9)
Manuel Valls et le fond rocheux du racisme
Il est difficile de connaitre finalement l’âme profonde de Manuel Vals tant il est vrai que tout est fluctuant chez lui, d’autant que ses prises de position sont toujours clivantes. Cependant on peut déceler un invariant c’est sa position vis-à-vis des mélanodermes des Arabes des Roms. Oubliant qu’il vient d’un pays qui a connu la civilisation arabo musulmane pendant 8 siècles avec forcément un reliquat génétique, il développe une haine de soi avec tout ce qui peut l'éloigner du blanc, de la limpieza de sangre ( la pureté du sang) leitmotiv d’Isabelle de Castille et de Ferdinand d’Aragon
Ainsi, comme l’écrit l’historien et écrivain Benoît Rayski dans une contribution parue sur le site Atlantico nous lisons : « ..En 2009, la campagne pour la primaire socialiste battait son plein (déjà !). Alors qu'il visitait une brocante sous l'œil des caméras, le maire d'Évry s'avisa que l'assistance était très, très colorée. Bigarrée, multicolore. Mais une couleur manquait à l'appel. Et Manuel Valls lança à l'un de ses collaborateurs : "Belle image d'Évry ! Tu me mets quelques Blancs, quelques whites, quelque blancos !". La phrase fit hurler dans son propre camp : un homme qui n'aimait pas la diversité ne pouvait en aucune manière – n'est-ce pas ? » » (10)
« On peut comprendre poursuit l’historien et écrivain Benoît Rayski les petites motivations électoralistes de M. Valls. Mais ses calculs ajoutent au discrédit de la parole politique. À gauche, il y avait un homme qui disait "voyous" au lieu de "jeunes" : c''était lui. À gauche, il y avait un homme qui dénonçait la violence inacceptable dans les banlieues : c'était lui. À gauche, il y avait un homme qui disait se dresser contre le salafisme et l'islamisme : c'était lui. À gauche, il y avait un homme qui se portait garant de la laïcité et faisait fermer les moquées fondamentalistes : c'était lui. De ces discours, Manuel Valls a fait aujourd'hui table rase. Tout comme il ne doit pas vouloir se souvenir de ce qu'il avait dit en 2009. Tout ça pour avoir la peau de Montebourg, Hamon, Filoche, etc. C'est, nous dira-t-on, la politique. Eh bien, si la politique c'est ça, elle est bien médiocre » (10).
S’agissant du fond rocheux de gauche ouvert et tolérant respectueux de la dignité humaine on sait poursuit le rédacteur du journal L’Expression : « Qu’il ne s’embarrasse plus de précautions oratoires, on sait depuis belle lurette qu’elle est précisément sa doctrine et ses idéaux socialistes, aujourd’hui malaxés à la sauce macronienne, car il suffit pour cela de se référer au Canard enchaîné de mercredi 22 novembre qui rapporte comment l’élu de l’Essonne a exigé des policiers du quartier du XIème arrondissement de Paris où il réside « une tolérance zéro pour les SDF sur les trottoirs », sur demande expresse de son épouse, Anne Gravoin, qui supporte mal la présence de femmes Rom avec leurs bébés sur les bras » (9)
Conclusion
Monsieur Valls surfe sur l’air du temps, la diabolisation de tout ce qui peut porter préjudice à Israël sous couvert d’anti-sémitisme est devenue la marque d’allégeance si on veut faire une carrière politique sans s’attirer les foudres des puissants lobbys. Pourtant la résolution numéro 3236 votée en 1974, par l’assemblée générale des nations unies considérait que « le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale ». On l’aura compris sous les coups de boutoir d’une intelligence supérieure et d’une détermination sans faille elle a été abrogée. Mieux encore, à la place Le 1er juin, 2017 le Parlement européen a adopté une résolution « sur la lutte contre l’antisémitisme » appelant les États membres et les institutions bruxelloises à prendre des mesures supplémentaires pour combattre « les discours de haine et toutes les formes de violence à l’égard des citoyens juifs européens ». Dans un communiqué, le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) s’est félicité de l’adoption de la résolution par le Parlement européen, approuvant le fait qu’elle « identifie […] l’antisionisme à une nouvelle forme d’antisémitisme ». Naïvement nous attendons de la part de l’Europe la suite : La prochaine résolution appellera les Etats membres à prendre des mesures supplémentaires pour combattre « les discours de haine et toutes les formes de violence à l’égard des citoyens musulmans européens ». Pourquoi pas si le Monde était juste , N’est ce pas juste ?
Monsieur Manuel Valls est un monsieur clivant, il joue avec le feu à force d’attiser les haines, il finira par porter préjudice à l’image de la France. Il est consternant que des hommes politiques qui pour bien d’entre eux ne sont pas des français de souche, pensent construire leur carrière en tapant sur l’arabe, le musulman, le mélanoderme ; Il n’y a aucun risque, c’est nous dit-on la liberté d’expression, cette même liberté d’expression qui interdit à Dieudonné de s’exprimer, et dans le même coup permet à Charlie de blasphémer jusqu’à plus soif concernant la religion musulmane et qui frappe de 45000 euros d’amende le fait de ne pas être d’accord avec le récit de la Shoah. En continuant ainsi Monsieur Valls se veut le fossoyeur du vivre ensemble et justement de la laïcité. Sa liaison éternelle avec Israël ne l’autorise pas à insulter l’espérance religieuse de plus d’un milliard de personnes ;. L’Islam en a connu bien d’autre et tout les Valls passé présent et futur, ne seront en définitive que des scories de l’histoire.
Cependant entretenir la haine est un filon porteur, actuellement, en France tout le monde s’y met, Valls dont on ne connait pas en définitive la couleur puisqu’il est de toutes les couleurs mais aussi la gauche et la droite modérée ou extrême puise dans ce fonds de commerce de l’Islam et des sans retenue. Arrivera un jour prochain où le racisme antimusulman servira d’exutoire à une mal-vie dont les racines sont ailleurs
Et ce n'est pas la dernière publication du centre américain PeW où on apprend que le grand remplacement est en marche et à titre d'exemple il y aurait 18,5 % de musulmans en France en 2050. (11) On remarquera au passage on parle pas de Français d'espérance musulmane mais de musulmans par définition des allogènes. L’islam est devenu un fond de commerce des personnalités en mal de crédibilité au point que Manuel Valls a fait voler en éclat la digue qui séparait entre islam bien compris religion de paix et l’islamisme entretenu d’une façon ou d’une autre par un néo-libéralisme occidental pour qui tout est bon à prendre, peu importe les tragédies qui font que l’islamisme fait 100 fois plus de dégâts sur les musulmans que dans les pays occidentaux. Nous l’avons vu avec les derniers attentats en Egypte .
Les lignes suivantes d'une ancienne contribution en 2010 n’ont pas pris une ride. « Si rien n’est fait, il arrivera aux Musulmans ce qui est arrivé aux Juifs du XXe siècle, à savoir des Nuits de cristal à l’instar de celles qu’ont subies les Juifs du IIIe Reich et qui seront de plus en plus récurrentes. Pour la première fois, il y a un fond rocheux européen qui a décidé de déclarer la guerre aux Musulmans. Sombres jours pour Les Européens de confession musulmane notamment français même de la dixième génération. Pourtant l’immense majorité des citoyens français respectent les lois de la République, ils évitent l’ostentation malgré les provocations. S’il est vrai que la religion devant rester pour tous du strict ressort de la sphère privée les musulmans espèrent que la République se tienne d’une façon équidistante des religions et applique dans les faits, la laïcité, rien que la laïcité, toute la laïcité et les considère ce faisant comme des citoyens à part entière en mettant en œuvre une forte volonté d’intégration et en combattant l’intolérance et les discriminations » (11)
2.https://fr.wikipedia.org/wiki/Antisémitisme
3.Chems Eddine Chitour https://www.legrandsoir.info/une-verite-a-marteler-l-antisionisme-n-est-pas-de-l-antisemitisme.html
5. Eric Hazan http://www.liberation.fr/debats/2016/05/04/le-boycott-d-israel-n-est-p...
6.. Bruno Guigue http://arretsurinfo.ch/lantisemitisme-arme-dintimidation-massive-par-b.
7.Tarek Mami http://www.madaniya.info/2017/01/21/manuel-valls-un-academicien-qui-s-ignore/
9. http://www.lexpressiondz.com/internationale/280707-manuel-valls-persiste-et-signe.html
11. http://www.pewforum.org/2017/11/29/europes-growing-muslim-population/
12.Chems Eddine Chitour http://www.agoravox.fr/?page=login&url=/tribune-libre/article/le-sort-des-musulmans-en-europe-86538
Article de référence :http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5253372
Le 30 novembre 2017
Professeur Chems Eddine Chitour
Ecole Polytechnique Alger
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