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Accueil du site > Tribune Libre > Le soi-disant corporatisme des enseignants

Le soi-disant corporatisme des enseignants

Au sujet de la grève massive des professeurs des écoles à Paris du 22 janvier dernier, contre la réforme sur les rythmes scolaires, un édito du Monde n’hésite pas à reprocher au corps enseignant de former un « corporatisme étriqué » et « lamentable ». Atlantico aboutit aux mêmes conclusions. Mais savent-ils au moins de quoi ils parlent ?

L’édito du Monde du 22 janvier dernier, « L’école, ou le triomphe du corporatisme », réaffirme la nécessité indéniable d’une réforme sur les rythmes scolaires en France. Il est d’ailleurs rappelé que cette mesure fait l’unanimité : « Enseignants, chercheurs, Académie de médecine, chronobiologistes, parents, parlementaires et ministres successifs l’ont répété : nous avons l’organisation du temps scolaire, particulièrement à l’école, la plus absurde et contre-productive qui soit. »

Mais pourquoi ce mouvement de grève des professeurs des écoles ? Selon le Monde, cette opposition s’explique simplement par le « triomphe du corporatisme », à la fois « étriqué » et « lamentable » des enseignants. Telle est la conclusion de cet article, qui n’hésite pas à faire la « leçon » aux professeurs : « Les performances médiocre de l’école française, attestées par toutes les enquêtes internationales, devraient plutôt inciter tous ses acteurs à se mobiliser, avant tout, dans l’intérêt des enfants. »

Dans la même vaine, Erwan Lenoan signe un article sur Atlantico, avec une vision tout aussi réductrice. Les syndicats ne souhaitent pas de réformes, car « le système leur profite ». Quant aux professeurs des écoles, « beaucoup n’ont aucune conscience de ce qui se joue vraiment. Mais ils sont tacitement complices. »

Pour Erwan Le Noan, cette opposition à la réforme repose sur le fait qu’ « ils vivent de et sur la bête ; il n’y a donc qu’une voie possible : l’engraisser toujours plus ». Il propose une solution miracle : « la manière la plus simple d’y parvenir, c’est de privatiser ! »

Cette vision corporatiste du monde de l’éducation révèle une complète incompréhension du sujet et une vision erronée du corps enseignant.

Remarquons déjà que les enseignants et syndicats ne s’opposent pas à un changement des rythmes scolaires, bien au contraire, mais sont contre la réforme qui est sur le point de les mettre en place. Les professeurs sont d’accord sur le fond, mais pas sur la forme !

Le mouvement de grève du 22 janvier a regroupé 95 % des professeurs des écoles de Paris (84 % selon la mairie). Il apparaît bien réducteur d’expliquer cette opposition massive au simple fait d’un soi-disant corporatisme.

Cette vision du corporatisme véhicule l’image d’un corps enseignant à la fois égoïste et incompétent, ne voulant simplement pas travailler plus. Ces tristes considérations réductrices montrent combien la question sur les conditions de travail des professeurs des écoles est ignorée. La réalité de la situation, omise par Atlantico et le Monde, est pourtant toute simple à comprendre.

Sans entrer dans trop de détails, il faut savoir que les professeurs des écoles donne 782 heures de cours par an, soit largement plus que la moyenne établie par l’OCDE de 782 heures. Seuls 4 pays font travailler leurs instits plus qu’en France…

Rappelons également que les enseignants français touchent des salaires nettement inférieurs à la moyenne établie par l’OCDE. Leurs revenus les situent à peine dans la fraction supérieure des classes moyennes, juste au dessus des infirmières et des techniciens, mais loin derrière les cadres supérieurs.

 

Pour finir, la réforme actuellement proposée par le gouvernement souhaite passer de 4 à 4,5 jours par semaine, sans qu’il n’y ait de réel allègement du temps passé à l’école pour les professeurs. En d’autres termes, ce n’est pas un simple changement de répartition, mais bien un ajout pure et simple de temps sur leur lieu de travail, et il en est de même pour les élèves.

En résumé, les professeurs des écoles en France travaillent plus que les autres et gagnent moins que les autres. Dans ces conditions, cette réforme est simplement une nouvelle dégradation des conditions de travail des enseignants. Dans ces conditions, qui voudrait travailler une demie journée supplémentaire, sans qu’il n’y ait aucune compensation horaire ou salariale ?


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36 réactions à cet article    


  • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 29 janvier 2013 14:03

    Il n’y a pas longtemps que les enseignants du Primaire travaillaient en face de leurs élèves 4 jours et demi par semaine (moins un samedi matin par mois) sans en souffrir particulièrement. Tout allègement de l’horaire scolaire depuis les années 70 (avant 1968, les élèves avaient classe 5 jours soit 30 heuresla semaine ) a été justifié par la nécessité de participer à des actions de formation et de concertation.

    Que les conditions d’exercice du métier se soient détériorées depuis des décennies, c’est indubitable. Mais le temps scolaire consacré pour les élèves aux apprentissages fondamentaux fond comme neige au soleil. Pas étonnant qu’on constate parfois que « le niveau baisse » !

    • Alpo47 Alpo47 29 janvier 2013 14:24

      Assez drole ce texte ... Parce que je pense que l’auteur n’est pas consciente que son argumentation, notamment les deux derniers paragraphes ... défend uniquement le temps et les conditions de travail ... des enseignants.

      C’est donc bien ... du corporatisme.


      • lulupipistrelle 30 janvier 2013 12:15

        Non, elle ne sait tout simplement pas ce qu’est le corporatisme....je la cite :

        Cette vision du corporatisme véhicule l’image d’un corps enseignant à la fois égoïste et incompétent



      • alain_àààé 29 janvier 2013 15:23

        je vis avec un professeure depluis de 40 ans et je peux vous dire que vous avec raison pour ce qui est des horaires sous mitterrand on a diminué le temps de travail et grace aux socialistes ses instituters sont devenu professeurs de école ce qui permetait de voir plus large comme cela leur sydicats pouvait faire plus de syndiqués avec le titre de professeur


        • Dzan 30 janvier 2013 12:11

          Alain
          Votre professeure ne vous a pas aprit l’otogafe


        • bernard29 bernard29 29 janvier 2013 15:51

          Il suffirait peut être de moins rémunérer les professeurs d’université pour donner des compensations aux prof des collèges et primaires.


          • Dzan 30 janvier 2013 12:26

            @ Démosthène
            +10000
            J’entends encore mon père, dire à ma mère : « Mais, tu n’as qu’a y amener ton lit dans ta classe. »

            Ah comme il est bon de cracher sur les enseignants, ça défoule, ps vrai ?


          • Louise Louise 29 janvier 2013 15:54

            Il serait plus juste de dire « prétendu corporatisme ».... Le corporatisme ne dit rien de lui-même smiley


            • tf1Goupie 29 janvier 2013 16:36

              "il faut savoir que les professeurs des écoles donne 782 heures de cours par an, soit largement plus que la moyenne établie par l’OCDE de 782 heures."

                ??!!??


              • ZenZoe ZenZoe 29 janvier 2013 16:45

                Mais savent-ils au moins de quoi ils parlent ?

                Heureusement que loupette45, spécialiste des fondations d’entreprises contemporaines, elle le sait !


                • pierrot pierrot 29 janvier 2013 17:28

                  Les conclusions de l’article DU MONDE me semble exactes car correspondant aux faits souvent exprimés.


                  • paul 29 janvier 2013 18:09

                    L’auteure de l’article du Monde, Camille Bedin, secrétaire nationale de l’UMP, soutien de JF.Copé,
                    qui se fait appeler « le bébé Sarkozy des banlieues », que n’a t-elle appliqué ses belles idées ?


                    • velosolex velosolex 29 janvier 2013 18:55


                      D’accord avec vous pour se mobiliser contre le projet rampant, la privatisation.

                      Quand à la question des salaires, il serait de bon ton, de la mettre dans la même perspective que les autres professions : Les salaires en France, sont simplement moins élevés que dans beaucoup de pays européens, et c’est vrai pour les métiers dont vous parlez : C’est à dire ceux de technicien et d’infirmier, dont le niveau et les responsabilités n’ont rien à envier à celui de professeur.

                      Donc, élargissez un peu votre regard, et mettez là dans une perspective honnête de l’économie française, et de tous ces acteurs, comparativement aux autres pays.

                      C’est bien de lutter contre l’esprit corporatiste, mais ne faudrait il pas l’encourager, comme ne l’ai lu souvent : Beaucoup ne verraient pas de problèmes à être augmentés, indépendamment des autres fonctionnaires, qui devraient continuer eux à galérer, n’ayant sans doute pas assez de mérite pour mériter davantage, outre la considération, qui ne coute pas cher à l’état.....

                      Sinon, attendez vous à irriter les gens qui ne font pas partie, j’allais dire, de la même corporation. Et cela à plus d’un titre : Car l’état a toujours intérêt à établir des clivages, des jalousies, afin de casser tout mouvement général, le plus dangereux pour lui.

                      J’élargis ces comparaisons aussi au secteur du privé bien sûr...
                      Ce qui est vrai, c’est que les salaires d’une minorité dirigeante, et d’actionnaires privés, ont considérablement augmenté, au détriment de la masse, qui devra se mobiliser et s’organiser pour rétablir un sain rapport de force, plutôt que de se justifier dans un mieux, particulier, et illusoire.


                      • Cherif C. Kanz Cherif C. Kanz 29 janvier 2013 19:43

                        Félicitation pour cet article.
                        Quand les banques renflouent leurs dettes sur notre dos personne ne parle de corporatisme, en effet !
                        Le 12, grande journée d’action ! Espérons qu’elle sera fatale à Peillon et sa réforme !
                        La lutte ne fait que commencer, elle peut être longue...

                        Quant à cette haine des enseignants qui apparait dans la société, je crois qu’elle n’est qu’un reflet du mépris de la culture, lequel paraît propre à notre époque !


                        •  C BARRATIER C BARRATIER 29 janvier 2013 19:43

                           

                          J’ai connu le temps où les enfants travaillaient 5 jours pleins.Lle jeudi et le dimanche étaient les seuls jours de repos. En ce temps là, les enfants savaient bien lire dès 8 ans et aussi bien compter, leur orthographe devenait excellente  dès 11 ans.

                          Puis on n’a travaillé que le samedi matin, puis plus du tout le samedi, le mercredi devenant le jour de pause. Moins d’heures de classe, recul des résultats en lecture, calcul…histoire, géographie, sciences…Il se pourrait donc que toutes les heures de classe servent à quelque chose et que si on en enlève, il en manque….

                          Je n’ai pas vu un seul mouvement syndical des enseignants contre ce recul du nombre d’heures de classe que les enseignants donnent dans la semaine. Le comportement syndical enseignant est le même dans le public et le privé. Normal, tous sont payés par l’état dès lors que le privé est sous contrat d’association.

                          Dans le secondaire, j’ai connu des professeurs devant 21 h, d’autres 18h, d’autres 15 h pour être payés à temps plein. Les bibliothécaires qui deviendront  documentalistes devaient 36 heures et les faisaient. Les batailles syndicales , que je veux bien croire dans l’intérêt des élèves puisque c’est ce qui a toujours été mis en avant par les syndicats , ont abouti à la suppression du corps des PEGC qui devenant certifiés passaient à 18h. Les documentalistes rejoignaient les 18 h dans les années 90, plus 4 heurs extérieures qu’il était interdit à quiconque de contrôler, il était aussi interdit de leur demander des comptes. Il en est encore ainsi.

                          Le corps qui a gagné le plus d’heures de repos est celui des documentalistes, puis des  professeurs des écoles, enfin les certifiés et agrégés n’ont rien gagné d’autres que quelques décharges de service ou des paiements d’indemnité pour des tâches qu’ils accomplissaient sans indemnité comme leur participation aux conseils de classe.

                          J’ai vécu dans les conseils d’administration de collèges et de lycées les débats sur le choix des dates des jours  libres de vacances. C’était de très loin le sujet qui passionnait le plus les enseignants et accessoirement les parents. Dans l’intérêt des élèves bien sûr.

                          L’école ne devant pas être définie comme « celle de la paresse » comme on l’entend souvent, je pense qu’il faut laisser le mercredi libre et refaire classe dans le primaire le samedi toute la journée. Retour à une vieille case départ. Les parents ne mettent pas leurs enfants à l’école le samedi s’il n’y a que 3 h de classe. Avec la journée ils n’oseront pas les faire sécher les cours. Et comme les cours semblent bien servir à quelque chose, le niveau des élèves augmentera.

                          Les hôteliers et marchands de loisirs vont protester. Mais je pense que les enseignants qui oeuvrent dans l’intérêt des élèves seront d’accord. Parents et enseignants se parlent, les phrases sont belles. Voir en table des news :

                          « Ecole publique : Enfin une refondation qui la conforte ? »

                           http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=217


                          • rocla (haddock) rocla (haddock) 29 janvier 2013 20:07

                            Pourquoi , à l’ instar de ce qui se passe ailleurs dans le monde 

                            les enseignants ne serait-ils pas payés au résultat , c ’est à dire que leurs
                            cours seraient sanctionnés ainsi que leur salaire par la réussite aux examens 
                            des élèves . 

                            Un artisan obligé de fermer sa boite par inaptitude  ou incapacité est 
                            bel et bien condamné pour sa nullité .

                            C ’est honteux de constater le crasse ignorance des jeunes . 

                            • Shawford42 29 janvier 2013 20:18

                              Des jeunes ou des moins jeunes, c’est question d’être allé ou pas à bonne école smiley


                              Au surplus :
                              Hey teacher, leave the kids alone  smiley

                            • BOBW BOBW 29 janvier 2013 22:07

                              Une classe ce n’est pas un bateau ,particulièrement un vieux chalutier avec un bon capitaine « dopé au scotch »et un équipage aguerri !
                              On voit bien que vous n’avez pas « barré » une classe d’une ZEP ou d’un quartier dont les habitants ,peu instruits triment à 2 au smic ou au rsa.

                              Avec votre principe « idéal » les enseignants de Neuilly ou d’une école privée d’un quartier aisé avec des enfants aidés à la maison seraient donc doublement rétribués par rapport à ceux des zones ouvrières ou rurales défavorisées.

                              Vous êtes donc un fervent défenseur de la devise Liberté-Égalité-Fraternité !...

                              Un vieil « instit » retraité !


                            • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 30 janvier 2013 11:04

                              Il faudrait évaluer le niveau au départ puis à l’arrivée. Pas facile à mettre en œuvre !


                            • rocla (haddock) rocla (haddock) 29 janvier 2013 20:40

                              My  taylor  is rich and when i was seventeen  he makes for my formidable 

                              twrrd custom euh costume with un béret . 

                              Basque .

                              • rocla (haddock) rocla (haddock) 29 janvier 2013 20:41

                                tweed scquiouse mi ;


                                • Shawford42 29 janvier 2013 20:44

                                  Yes, yep, right Sir, et c’est quand y’a du gros à la maison, qu’y s’en va surfer un téahuppo de nain smiley


                                • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 29 janvier 2013 21:24

                                  A t’ra ia mea ? Tehaupoo ,e ure !


                                • Shawford42 29 janvier 2013 21:39

                                  Grrr là je sèche, et gg trad ne m’est d’aucun secours, y détecte pas le tahitien le bouzin smiley


                                • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 29 janvier 2013 22:39

                                  C’est quoi ce truc ? Teahupoo br....leur !


                                • Shawford42 30 janvier 2013 08:03

                                  Ouais ouais, moi de toute façon je suis un surfeur de baïne, et en biscotte en plus smiley


                                  Mais comme shaper je suis hors catégorie : j’ai le curl en moi smiley smiley smiley

                                • Serpico Serpico 29 janvier 2013 21:43

                                  L’auteur : "il faut savoir que les professeurs des écoles donne 782 heures de cours par an, soit largement plus que la moyenne établie par l’OCDE de 782 heures"

                                  **************

                                  je parie que vous êtes prof...


                                  • Serpico Serpico 29 janvier 2013 21:44

                                    Sans parler de l’accord en nombre massacré.


                                  • C.C. C.C. 30 janvier 2013 12:31

                                    Cette histoire de rythme scolaire n’est qu’une broutille dans les problèmes que rencontre l’école actuellement. Vouloir l’ériger absolument comme la cause principale du déclin de l’école est une énorme supercherie. La vérité, c’est qu’à force de dogmatisme, a force de vouloir faire « une école pour tous » on fini par faire une école qui n’est profitable à personne. Sur la base de l’égalitarisme, toutes les récentes mesures ne sont que du saupoudrage. 

                                    Il y a 50 ans, il arrivait parfois que, dans une classe, un élève arrive dont la langue maternelle n’était pas le français. Aujourd’hui, dans les grandes zones urbaines, cette proportion n’est plus du tout la même. Dans certaines écoles, c’est même la majorité des élèves qui ne parlent pas français à la maison. Comment voulez-vous, avec des niveaux de bases aussi hétéroclites construire une pédagogie adaptée à tous. En persistant dans l’égalitarisme, en refusant de « stigmatiser les élèves en difficulté » (cette rigolade !), on construit une école qui devient un enfer pour tous les enfants.

                                    Les mieux préparés, ceux qui bénéficient de l’appui de leurs parents, ceux qui maitrisent déjà la langue en entrant au CP s’ennuient et finissent par prendre leur travail par dessus la jambe avec les conséquences que l’on sait. Quant aux autres, les arrivés de fraiche date, ou ceux dont les parents sont bien incapables de les aider, ce sont eux qui payent le plus cher tribut. Sous couvert d’égalitarisme, l’école leur interdit tout espoir d’ascenseur social. En refusant de diversifier les parcours, de mettre le paquet la ou il y en aurait vraiment besoin on construit une société du chaos.

                                    J’ajouterai que la place toujours plus grande accordée aux « autres cultures » au sein des écoles contribue à cliver toujours plus les enfants, à condamner le petit africain à ne jamais devenir un petit français. Ceci n’arrange naturellement pas la cohésion de notre société.


                                    • ZEN ZEN 30 janvier 2013 12:38

                                      Tout le monde (ou presque) tombe dans le piège de la division intercatégorielle générée par le système et certaines de nos zélites..
                                      La solidarité se délite, c’est tout bénéf’ pour les marchands d’illusion et les marchands tout court
                                      Pour l’enseignement, les officines privées attendent l’heure de l’e-learning= juteux profits en perspective !...
                                      Même les défavorisés s’en prennent à moins favorisés qu’eux.
                                      Diviser pour régner...
                                      Triste !


                                      • spartacus spartacus 30 janvier 2013 13:20

                                        Et ça continue le mensonge !


                                        1-salaire
                                        Une étude de l’OCDE a indiqué que les enseignants Français gagnaient mois que les autres, basée sur le seul salaire net hors primes. « NOTTEZ LE HORS PRIMES »

                                        Et cette contre vérité est reprise en coeur par le corporatisme des enseignants qui vous vous imaginez bien vont pas vous dire le contraire..

                                        Hors les primes des enseignants français font l’objet d’une ligne budgétaire très claire : 
                                        source

                                        Le total primes cumulées par secteur pédagogique 29 milliards 
                                        Enseignement en collège                        1,06 MILLIARDS
                                        Enseignement général et technologique en lycée      6,6  MILLIARDS
                                        Enseignement professionnel sous statut scolaire  4,04 MILLIARDS
                                        Apprentissage                                  6   MILLIARDS
                                        Enseignement post-baccalauréat en lycée          2   MILLIARD
                                        Besoins éducatifs particuliers                  1,12 MILLIARDS
                                        Aide à l’insertion professionnelle                 5,3  MILLIARDS
                                        Information et orientation                         3    MILLIARDS
                                        Formation continue des adultes                1,15 MILLIARDS
                                        Formation des personnels enseignants-orientation   1,2  MILLIARDS
                                        Remplacement                              1,4 MILLIARDS
                                        Pilotage, administration et encadrement pédagogique  3,05 MILLIARDS
                                        Personnels en situations diverses                  51 MILLIONS

                                        Primes intégrées les enseignants Français sont dans les moyennes haute des mieux payés d’europe !

                                        La complainte des crocodiles, la larme à l’oeuil !

                                        • spartacus spartacus 30 janvier 2013 13:23
                                          Exemples de primes et indemnités diverses hors salaire de fonction :

                                          Indemnité de suivi et d’orientation des élèves : 645 M€, 
                                          Prime de fonctions et de résultats,
                                          Indemnité d’administration et de technicité, 
                                          indemnité forfaitaire pour travaux supplémentaires
                                          Indemnité de gestion allouée aux gestionnaires d’EPLE : 105 M€, 
                                          Indemnité d’éloignement COM et primes d’installation outre-mer : 79 M€, 
                                          Indemnité allouées aux chefs d’établissement : 62 M€, 
                                          Indemnité de sujétions spéciales « Zone d’éducation prioritaire » : 46 M€, 
                                          Indemnité de congé formation : 31 M€, 
                                          Indemnité pour l’accueil et l’accompagnement des étudiants se destinant aux métiers de l’enseignement créée à la rentrée 2010 : 30 M€, 
                                          Prime spéciale pour les enseignants assurant au moins trois HSA : 23 M€, 
                                          Indemnité de sujétions spéciales de remplacement : 22 M€, 
                                          Indemnité de garantie individuelle du pouvoir d’achat : 20,5 M€, 
                                          Indemnité de charges administratives aux vice-recteurs et aux personnels d’inspection : 16 M€, 
                                          Prime d’entrée dans le métier : 12 M€, 
                                          Indemnité pour fonctions d’intérêt collectif créée à la rentrée 2010 : 11 M€, 
                                          Indemnité de caisse et de responsabilité allouées aux comptables d’EPLE : 11 M€, 
                                          Indemnisation du contrôle en cours de formation pour le baccalauréat professionnel créée à la rentrée 2010 : 5 M€.

                                          • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 30 janvier 2013 14:41

                                            Vous remarquerez que rien là-dedans ne concerne la Maternelle et le Primaire.


                                            Par ailleurs la ligne « Indemnité de sujétions spéciales de remplacement : 22 M€, » ne constitue qu’une compensation de frais (vous ne semblez pas connaître la galère et les frais de déplacement des remplaçants).

                                          • Reklampub 30 janvier 2013 13:32

                                            Le Monde et Atlantico bossent pour les ploutocrates parce que ces médias appartiennent aux ploutocrates. C’est pourtant facile à comprendre ! Rien de ce que ces médias et beaucoup d’autres racontent n’est digne d’intérêt. On vous manipule.

                                            On parle ici des enseignants de Paris et pas des autres.
                                            Les enseignants de Paris ont leur propre intérêt à exprimer leurs intérêts. Qui a intérêt à dire que faire grève et exprimer ses intérêts est mal ?

                                            Concernant les enseignants hors-Paris, la plupart ne comptent pas leurs heures de travail. La plupart se sentent déconsidérés. La dévalorisation sociale des enseignants a des conséquences que vous n’imaginez même pas. La plupart pensent que les grandes vacances sont trop longues, que les journées de classe sont trop chargées pour les élèves... (Pas pour eux... pour les élèves ), que le nombre de jours annuel d’enseignement est trop faible.

                                            Si les enseignants hors-Paris font grève demain ce n’est pas par corporatisme.
                                            C’est parce qu’ils ont conscience qu’on leur a menti.
                                            On leur avait promis une refondation avec concertation.
                                            Il n’y a aucune concertation. Les enseignants n’ont pas été entendus !
                                            Et la refondation se fait sur des sujets annexes comme 30 minutes par jour de cours en moins. Les rythmes scolaires... Mais c’est pas un sujet ! C’est un clivage... Comme tous ces clivages droite-gauche qu’on nous impose...
                                            Est-ce que le MEN a entendu les biochronopsychologues ? non !
                                            Est-ce qu’on débat sur de vrais sujets, sur l’idée qu’on se fait de la société articulée autour de ce que l’éducation nationale peut apporter ? non !

                                            Il n’y a pas de refondation ! Il n’y a pas de concertation !
                                            On leur a menti !
                                            C’est pour ça qu’il font grève et pas pour leur vacances !!!

                                            Maintenant faire grève est devenu corporatiste !
                                            Comme le corporatisme est mal, faire grève est mal !
                                            Que c’est simple de tirer les ficelles d’un peuple... Que c’est simple...


                                            • Reklampub 30 janvier 2013 13:38

                                              Et les chiffres avancés pour les primes ne veulent rien dire du tout.

                                              Il y a un million d’employés dans l’éducation nationale. C’est une des entreprises les plus grande au monde.
                                              un million d’employés pour lesquels ces indemnités représentent des cacahuètes par rapport à la somme des traitements de tous ces employés (1 millions fois 2000 fois 12 pour un an. Je vous laisse faire le calcul.
                                              C’est comme si vous reprochiez aux enseignants d’avoir deux stylos gratuits par an !


                                              • gegemalaga 26 mai 2013 09:22

                                                @ loupette

                                                c’est la lecture de votre article sur la « juiferie » qui m’a amené à regarder votre profil
                                                et vos autres articles ;

                                                le profil :
                                                photo : superbe
                                                intitullé : je pense que toute entreprise crée aujourd’hui est contemporaine ;

                                                articles :
                                                sur l’ antisemitisme : à coté de la plaque ... :
                                                sur le corporatisme des enseignants .....si ...meme Le Monde ...le dit ??

                                                allez , encore un petit effort , et promis : on ne fera plus de blagues sur les blondes.

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