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Accueil du site > Tribune Libre > Le Terminator en question

Le Terminator en question

Un principe inhérent à la vie est en voie d’être sacrifié sur l’autel de la propriété intellectuelle et du profit. Ce principe en voie d’extinction est le principe de continuité de la vie. C’est le principe même de la succession des générations.

L’humanité, donc, est à l’aube d’une révolution majeure.

Cette révolution fait écho à celle que fut la sédentarisation de l’humanité voilà 5 à 10 000 ans. À ce moment, une des conditions qui permirent cet enracinement à une terre, à un lieu, fut la maîtrise de l’agriculture.
Cette maîtrise fut d’imaginer qu’une plante et donc une moisson même acquise au gré des mouvements nomades, puisse être renouvelée chaque année. Les tribus et les clans avaient bien dû goûter aux plaisirs de la cueillette ; fruits, noix, graminées... Mais, une fois la récolte effectuée, ils expérimentaient la pénurie.
Quel événement a été à l’origine de l’idée de conserver une parcelle de la moisson de l’année en cours afin de la faire fructifier l’année suivante en la semant ? La question restera à jamais sans réponse. Toujours est-il que, de génération en génération, on a vu apparaître diverses sélections. Et se sont dégagées de grandes tendances, liées aux conditions climatiques, géographiques et génétiques de l’environnement dans lesquels s’étaient établies chaque groupe d’humains sédentarisés : blé, riz, orge, maïs, tubercules et légumes, arbres fruitiers et, bien sûr, l’élevage de bovins, ovins et autres équidés.

Quel effort que fut cette sédentarisation. Petits groupes malingres et fragiles contre clans errants et guerriers qui s’abattaient, sans pitié, sur ces embryons de civilisation, guerres entre clans sédentarisés pour une moisson, un lopin de terre, une poignée de graines inconnues... Un effort si grand que toute trace d’art pictural s’évanouira le temps de la maîtrise de cette sédentarisation. Lascaux, Chauvet... tous ces lieux furent visités par des groupes nomades. Les premiers sédentaires ne vivaient entourés que de matériels légers qui ne nous sont pas parvenus : vannerie, travail du cuir et de la corne, tout cela dans des cases ou des cabanes faites de paille, de bois et de torchis... Pour voir apparaître la poterie, qui permettra à nouveau l’émergence d’une forme de décoration et d’art, il faut un four. Pour avoir un four, il faut être installé durablement dans un lieu. Pour que cette installation soit durable, il faut se protéger efficacement des agressions, animales ou humaines... Il faut avoir des remparts, des armes, être en forme et en force et voir les générations se succéder et croître en nombre.

Et voilà que sur l’ensemble de la surface de notre planète et à peu près au même moment, l’humanité apprend à subvenir à ses besoins, par le biais de l’agriculture. Cette agriculture va présider au développement de l’humanité durant des millénaires. Ce développement sera vite soutenu par la maîtrise du façonnage des métaux. Et la technologie ne va plus cesser de se diversifier, donnant naissance à une multitude de civilisations. Certaines avec plus ou moins de réussite, certaines s’engouffrant dans des voix sans issues, d’autres, stagnantes, ne réussissant pas certains défis technologiques, d’autres encore s’enchaînant les unes à la suite des autres ; Sumer, Egypte, Grèce, Rome, Moyen Age, Renaissance, Période Classique et Lumières, Industrialisation par les énergies fossiles, puis nucléaires... et demain, qui sait !

Avec l’Ere industrielle et scientifique de notre civilisation, les horizons de la Connaissance humaine se sont étendus dans deux directions : l’infiniment grand et l’infiniment petit. Ces deux directions ont permis de répondre à quelques questions plus ou moins essentielles qui tarrodaient l’esprit de l’humanité. Des questions sur les origines, peut-être sur la destinée, en tout cas beaucoup sur le "comment" de la réalité que nous percevons. Et principalement sur le fonctionnement de la vie.

Or, un principe a été, jusqu’à ce jour, valable dans toute l’histoire de l’humanité. Ce fut le principe de continuité ou de transmission. Pour arriver jusqu’à aujourd’hui, l’homme a transmis à l’homme. Il lui a transmis son savoir, son expérience, ses erreurs, bien que dans ce dernier domaine le couperet de l’oubli tombe le plus souvent... Il lui a aussi transmis son patrimoine génétique. Cette dernière transmission étant applicable à toute forme de vie sur la planète. Ce principe étant d’autant plus important dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage ; l’humanité n’a pu soutenir son accroissement qu’en améliorant, de génération en génération, les espèces qu’elle avaient sélectionné pour la qualité de leurs "services rendus"... en obtenant ainsi, et grâce aux apports de la technologie, des rendements toujours meilleurs. Et ces mêmes rendements ont permis cet accroissement incessant de l’humanité... et ainsi de suite !

Par ailleurs, toute personne un peu portée sur les "choses de la vie", et plus particulièrement concernant l’agriculture, sait qu’un caractère donné, se perd généralement à la génération suivante. En effet, nos champs et vergers sont principalement peuplés d’hybrides. Ces hybrides sont incapables de transmettre l’ensemble de leurs caractères qualitatifs, qu’ils soient gustatifs, nutritionnels ou autres à la génération suivante.
Essayez de planter un pépin de pomme Golden ou autre... vous n’obtiendrez qu’un vulgaire pommier, donnant un petit fruit souvent amer, en tout cas loin des qualités de son parent. Il en est de même avec une graine de blé ou de maïs. À la génération suivante, nombre des qualités de la graine mère seront absentes, dont le rendement. Ainsi, achète-t-on toujours des graines hybrides « neuves », année après année, aux semenciers.
Tout le monde ? Non, peut-être pas. Peut-être y a-t-il des petits malins qui gardent un peu de leurs récoltes de l’année courante en vue de les replanter l’année suivante. Peut-être sont-ils nostalgiques de leurs ancêtres qui n’avaient pas encore bénéficié des bienfaits de la technologie. Peut-être sont-ils trop pauvres pour se fournir en semences « neuves » ? Cette dernière logique concerne 1,4 milliards de personnes sur la planète.

Toujours est-il que, technologie ou pas, l’humanité peut d’année en année, récolter et planter... et ce, depuis la nuit des temps. Mais pas pour longtemps.

Ces dernières cent années ont vu les prémices d’un bouleversement majeur : la génétique. Depuis que l’homme cultive, il faisait de la génétique, sans le savoir. De manière empirique, soit, mais bien de la génétique par la sélection des meilleures souches de chaque espèce à sa disposition et par voie de croisement afin d’insuffler un caractère donné à une souche pourvue d’autres avantages. Avec les formes modernes des sciences de la vie, on a encore mieux compris ces phénomènes de sélection.

Durant la première moitié du XXe siècle, la découverte des gènes et des chromosomes a été l’apothéose de la compréhension de l’amélioration des espèces. L’étape suivante fut, avec la fin de ce même siècle, le décodage des génomes.
La maîtrise des techniques touchant à l’infiniment petit et des techniques sur le vivant ont ouvert des voix jusqu’alors closes ou inconnues : fécondations in vitro, opérations du foetus in utero, thérapies géniques... et bientôt amélioration des espèces par voie génétique. les OGM, organismes génétiquement modifiés, c’est-à-dire la modification artificielle du patrimoine génétique d’une espèce donnée par l’adjonction ou la correction d’un gène (exemples emblématiques : le porc qui produit de l’insuline humaine ou la vache qui produit de la soie d’araignée dans son lait à des fins industrielles...).
Dans l’ensemble du monde occidental, le débat fait rage depuis une dizaine d’année. Faut-il être pour ou contre les OGM. Faut-il utiliser dans l’agriculture des plantes OGM, avec, pour les détracteurs de ces mêmes OGM, le risque de voir passer dans la nature sauvage des gènes implantés artificiellement dans telle ou telle espèce, colza, blé, maïs... et à terme, avec l’éventualité de la perte de contrôle, un risque pour la biodiversité et l’équilibre de la vie sur la Terre. Les pourvoyeurs des OGM ne voient dans ses détracteurs que des épouvantails anachroniques que l’Histoire balayera en temps voulu. Des expériences de plantations OGM ont lieu un peu partout dans le monde. Le principe de précaution prévaut pour le moment, aucun politicien ne voulant être celui par qui les OGM se seront généralisés !

Au-delà du questionnement autour du gène de la résistance à telle ou telle maladie, tel ou tel insecte, tel ou tel insecticide permettant à la plante de toujours mieux pousser, se cache un autre enjeu, un autre gène. Les pourvoyeurs des OGM ont parmi leurs rangs et parmi leurs bienfaiteurs les grands laboratoires de recherches génétiques et les semenciers. Comme toutes entreprises à la pointe de la recherche, elles doivent faire face à des coûts de recherches toujours plus important. Donc, dans la mesure où ces entreprises ne sont pas que philanthropiques... elles attendent un retour sur leurs investissements. Alors dans leurs laboratoires, elles ont préparé un gène extraordinaire, ou terrible, c’est selon qui leur permettra d’assurer leurs revenus... le gène dit Terminator.
Ce gène fait de la plante sur laquelle il est « greffé » une plante stérile à la génération suivante. Il devient inutile de replanter les graines issues de la plante mère, ces graines sont programmées pour ne pas germer !

Le gène Terminator attend, sur les paillasses des laboratoires, d’être "implantés" dans le patrimoine génétique des futures semences de nos agriculteurs. Pourquoi ? Parce qu’avec la génétique et les OGM, la donne a changée. Les hybrides étaient difficilement brevetables et le fait de la non-transmission de l’ensemble des caractères à la génération suivante obligeait les agriculteurs à racheter des graines. Mais avec les OGM, les caractères sont fondus dans le bronze du génotype. La transmission devient automatique. Or ces gènes modifiés, ajoutés... créés à grands frais dans l’ombres des laboratoires privés sont protégés pour la plupart par des brevets. Qui dit brevet dit protection intellectuelle et industrielle et, bien sûr, redevances. Alors, pour être sûr que tout agriculteur qui se respecte, achète année après année des semences toujours neuves, toujours améliorées et toujours plus chères, les laboratoires et les semenciers ont imaginé le gène Terminator. Pour que les semenciers rentrent dans leurs investissements.

À cette affirmation catégorique, on pourrait y opposer l’absurdité d’une telle généralisation. "En Occident, peut-être, mais en aucun cas dans les pays en voie de développement...", nous dise les pourvoyeurs des Terminators pour rassurer les bien-penseurs de l’Occident.
Il reste néanmoins un doute. Fin mars 2006, le maintien du moratoire contre les semences "Terminator" a été voté. L’ONU se réunira à nouveau sur ce sujet en 2008. Reste à savoir si les voix favorables aux semenciers resteront minoritaires. Si leurs lobbies n’auront pas réussi à infléchir l’avis des pays votant.

Alors, ce qui motive ce réquisitoire, c’est la violence de l’idée même du gène Terminator. D’une part le risque qu’il fait courir aux peuples et aux nations, souvent parmi les plus pauvres, de perdre leur capacité d’auto-subsistance, au nom des règles commerciales. Certains parlent « d‘esclavage » de la part des semenciers sur les agriculteurs et les consommateurs, peu importe le continent.
D’autre part le fait de placer la loi du profit au dessus da la loi de la vie.
Sans même prendre en compte les études épidémiologiques de laboratoires plus ou poins indépendants, el les doutes que ces mêmes études n’arrivent pas à lever, l’idée que l’on puisse programmer artificiellement l’autodestruction d’une forme de vie est inadmissible. On commence par les plantes, pour justifier des investissements. Mais où s’arrêtera-t-on, une fois que les OGM concerneront des formes de vie animales ? Car c’est pour demain, les OGM animaux ! Rendra-t-on stérile une poule, un mouton ou une vache à qui l’on aura implanté un gène particulier et sûrement breveté ? Sans tomber dans une anticipation hystérique qu‘en à l’application d’un tel gène au règne animal, il est juste de raisonner en soutenant qu’une foi accepté par les opinions publiques, une évolution scientifique, technologique ou sociale devient un marchepied pour les suivantes.
Les réponses à ces interrogations et à ces doutes légitimes sont dans les laboratoires et dans les Parlements. Et sûrement encore plus dans nos bulletins de vote !

La question posée, il reste à la traiter. L’avantage du gène « Terminator » c’est que le sujet est tranché ! Alors que le sujet des OGM en général se prête à la polémique du fait de leurs possibles « services rendus » à l’homme.

Le propos n’est pas de faire le procès des OGM mais de se poser les questions des motivations des gens qui promeuvent les OGM et les déviances acceptées ou sous-jacentes inhérentes à ces comportements.

Scientifiques, nutritionnistes et spécialistes de l’agriculture et de l’agronomie, tous ont leur mot à dire sur un tel sujet.
Gouvernants des pays occidentaux et surtout des pays en voie d’émergence ont tout aussi intérêt à s’exprimer sur un sujet qui les touche au plus prêt.
Philosophes et sociologues eux aussi ont à nous interpeller sur un sujet qui aborde les fondements même de la vie.
Sommes-nous prêts à accepter ces évolutions. Acceptons-nous, qu’à plus ou moins long terme, la vie devienne corvéable à merci et de fait brevetable ?

En tout cas, Marie-Dominique Robin a apporté des éléments de réponses au sujet des brevets industriels applicables ou non au vivant, dans son documentaire Les Pirates du vivant (couronné par le Grand Prix du Figra 2006).


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15 réactions à cet article    


  • Emile Red Emile Red 20 juillet 2007 16:05

    Et quoi d’une pandémie sur une espèce végétale terminatorisée ? Idem sur un animal ?

    Du jour au lendemain plus de vache ou de mouton, des déchets à haut risque disséminés partout et en très grande quantité avec peu ou pas de moyen de traiter et l’anihilation de toute un pan économique et social, sans compter les risque de famine et tout ce qui s’ensuit.

    Les apprentis sorciers sont de sortie, il va falloir apprendre à ne plus verser de larmes quand on les pendra.


    • FuturHebdo FuturHebdo 20 juillet 2007 16:52

      le 13 novembre 2056 : Ouverture d’un procès improbable à La Haye : http://dans50ans.blogspot.com/2006/11/prochain-message-le-13-novembre-2056.html

      Au Tribunal Pénal International de La Haye s’ouvre un procès, il y a peu, encore improbable. Il oppose les technologies les plus avancées aux libertés fondamentales dont l’homme doit disposer pour vivre.

      Petit rappel : après un moratoire d’une vingtaine d’années, les semenciers obtinrent, dans les années vingt, l’autorisation d’inclure dans leurs semences génétiquement modifiées un gène dit « Terminator ». Ce gène empêchait qu’une graine issue d’une moisson puisse être replantée : la graine-fille était stérile. Ce dispositif génétique protégeait la propriété intellectuelle des laboratoires de génie génétique et des semenciers.

      Parmi les arguments qui ont justifié la mise en place de ce moratoire, certains experts citèrent le chiffre de 1,6 milliards. C’était le nombre de personnes, de par le monde, dépendantes des semences issues de leurs récoltes pour assurer leur subsistance. Le moratoire avait été voté afin de donner le temps à ces populations, avec l’aide internationale, de sortir de cette pauvreté et ainsi d’être capables d’acheter leurs semences. Ils devaient, eux aussi, pouvoir « bénéficier des avancées du génie génétique ». Le moratoire tint vingt ans. Il fut levé sous la pression des lobbies agro-alimentaires.

      En à peine sept ans, on vit alors s’abattre des famines à répétition sur les pays les plus pauvres et les plus dépendants de leur agriculture. La communauté Internationale dû intervenir d’urgence, auprès de ces populations. Les opinions publiques occidentales ayant été fortement choquées par des images telles qu’on pensait ne plus jamais en voir.

      Aujourd’hui, ces pays, las de faire les frais du droit international, attaquent en justice les grands groupes industriels et les laboratoires pour voir enfin leurs droits fondamentaux reconnus.


    • Emile Red Emile Red 20 juillet 2007 17:25

      Ah ben voilà, ma p’tite tête pense parfois juste ou tout au moins justement comme d’autres petites têtes.

      Espérons la multiplication des p’tites têtes pour ouvrir les yeux des entêtés...

      Merci pour le lien.


    • L'enfoiré L’enfoiré 20 juillet 2007 17:56

      @FuturHebdo,

      J’ai joué aussi à la boule de cristal en me plaçant dans un futur pas tellement éloigné. Je l’ai fait de manière générale dans mon article « Le bâton et plus beaucoup de carottes ». Au sujet des OGM, j’imaginais :

      "Le pire, c’est que l’extension des villes a été telle qu’elles se touchaient entre elles et que les espaces destinés à l’agriculture en étaient réduits drastiquement. La faim crée la transhumance. La transhumance, la promiscuité forcée. La promiscuité, le conflit. Cela est le plus grand danger pour notre genre humain.

      Heureusement qu’il y a eu les biotechnologies et les OPPPG (Organisation Publique et Privée pour les Plantes Génétiques) pour compenser. La science a permis de préserver certains organismes de la disparition."

      >>> Pourrais-tu penser que cette manière voir ne pourrait pas être envisagée ? Optimisme béat ? L’homme irait-il en définitive jusqu’à sa propre destruction pour une bête question d’argent ? Quand le bâteau coule, sur lequel on se trouve, essaye-t-on d’obtenir le meilleur prix d’un autre ? La connerie, je sais, on commence à avoir une idée de l’infini en parlant d’elle à l’échelle humaine. Vite rassure-moi.


      • FuturHebdo FuturHebdo 20 juillet 2007 18:06

        Le 11 décembre 2056 : On empile à Paris ! : http://dans50ans.blogspot.com/2006/12/le-11-dcembre-2056-on-empile-paris.html

        Après Londres et Berlin, Paris applique des directives européennes dites « verticales ». Elles autorisent le morcellement des surfaces des deux premiers étages des immeubles d’habitations en « cellules de vie ».

        19 millions de personnes vivent en Ile de France. Les plans de décentralisation des gouvernements successifs n’ont jamais pu enrailler la concentration des activités professionnelles en croissance permanente autour de Paris.

        Ces directives, très controversées, provoquent des réactions contrastées : pour certains, de droite comme de gauche, les cellules de vie permettent une sédentarisation facilité pour diverses populations. Des noctambules, vivant de l’Entertainment avec des revenus aisés et affichant des goûts très mobiles, aux milieux les plus pauvres (on les appelaient SDF), tous s’accommodent très bien de ces solutions de vie, temporaires, selon leurs propres paroles. A l’opposé, d’autres ne voient dans les cellules de vie qu’une institutionnalisation de la précarité. « On troque les libertés contre des leurres technologiques ! »

        Le principe est simple : installées dans d’anciens appartements, les cellules standardisées s’empilent comme les rayons d’une ruche. D’une surface variable (le minimum est 6 m2) la qualité de service y est exceptionnelle. Beaucoup de célibataires préfèrent ce mode de vie aux vieux appartements parisiens. Les plus pauvres y trouvent aussi leur compte : le prix des plus petites cellules est très abordable.

        Les propriétaires qui n’arrivaient plus à louer leurs appartements, trop sombres, insalubres et trop bruyants sont, eux aussi, satisfaits. L’installation de cellules de vie ne les engage qu’à fournir une pièce commune, un grand hall d’entrée dans la plupart des cas.


      • FuturHebdo FuturHebdo 20 juillet 2007 18:41

        Merci pour les encouragements !


      • Marc Bruxman 20 juillet 2007 19:43

        Très bon article.

        Au moins vous ne vous contentez pas de critiquer les OGM, mais mettez en garde contre un vrai problème !

        Car imaginons qu’on séme tout avec des génes « Terminator », il suffit d’une p’tite guerre qui ravage le pays et c’est la famine assurée à la fin de la guerre !

        Si ils veulent vraiment se protéger, il faudrait plutot un géne qui change la couleur de la plante (sans la rendre toxique). Cela leur permettra de détecter les « pirates » depuis un avion ou un satellite. Meme si de base je ne suis pas fan du tout de la brevetabilité du vivant cela serait déja une solution plus acceptable que le géne terminator.

        Mais le mieux cela serait quand même de faire un équivalent de la licence GPL pour les OGM. Comme ca avec les OGM libres, les paysans pourront semer tranquille !


        • moebius 20 juillet 2007 21:54

          Est là l’article d’un créationniste ? Adam, le bon sauvage la harde errante... tout les mythes natualistes et naturalisant sont convoqués et la tomate transgénique fade au gout en rougit de plaisir


          • FuturHebdo FuturHebdo 22 juillet 2007 10:24

            Qu’il soit sauvage ou civilisé, l’homme n’est bon ou mauvais que par les choix qu’il fait. Ce sont les actes qu’il pose qui détermine son évolution sociale, de civilisation. De même, les outils qu’il développe ne porte aucune charge morale.

            Le silex taillé servait, en son temps, aussi bien à chasser et se nourrir et taner... qu’à tuer, voler, violer... et prendre dans la tribus voisine ce que l’on ne possédait pas. Il en va de même avec nos outils modernes : poudre à canon et TNT qui servent pour les travaux des mines... énergie nucléaire, génie génétique et nanotechnologie. C’est à l’homme de déterminer l’évolution qu’il veut pour sa socièté et sa civilisation.

            A ce jour, c’est un ordre marchand (merci à m. Attali pour cette terminologie : Une brève histoire de l’avenir) qui tend à piloter nombres des décisions technologiques et éthiques. C’est un ordre marchand qui semble avoir pris le comtrôle de l’évolution contemporaine.

            Sommes nous d’accord avec cela ?

            Dans toutes ces questions, on parle bien d’évolution, qu’elle soit « naturelle » (évolution universelle, planétaire, ou du vivant...) ou des civilisations humaines. Je n’y voit pas la moindre once de dérive créationiste...


          • moebius 20 juillet 2007 21:56

            Est là l’article d’un créationniste ? Adam, le bon sauvage la harde errante... tout les mythes natualistes et naturalisant sont convoqués et la tomate transgénique fade au gout en rougit de plaisir


            • zelectron zelectron 20 juillet 2007 23:50

              MORTIFÈRE, adj. (au lieu de Terminator ?) Qui cause la mort. Synon. mortel, vénéneux, toxique, délétère. Poison, suc, plante mortifère (Ac. 1835-1935). ‣En partic. Qui provoque ou entraîne la mort d’un grand nombre de personnes. Synon. meurtrier. Tout est si énigmatique sous le gouvernement mortifère que les Français ont imaginé, qu’on ne sait rien qu’en se parlant (Staël, Lettres L. de Narbonne, 1793, p.150). Puis ce fut la guerre des tranchées, pendant quatre années mortelles et mortifères (L. Daudet, Universaux, 1935, p.184). − Au fig. L’aristocratie serait venue s’amuser chez notre Ninon, où nous aurions appelé les artistes sous peine d’articles mortifères (Balzac, Splend. et mis., 1844, p.20). Prononc. et Orth. : [mɔʀtifε :ʀ]. Ac. 1694, 1718 : -fere ; dep. 1740 : -fère. Étymol. et Hist. 1491 serpens et bestes mortiferes (Orose, vol.1, fol.208d ds Gdf.). Empr. au lat. mortifer « mortel, qui cause la mort, fatal ». Bbg. Delb. Matér. 1880, p.207.

              source : http://www.cnrtl.fr/lexicographie/mortif%C3%A8res ?


              • Fred 21 juillet 2007 10:29

                L’homme se dirige lentement mais surement vers sa perte ; surpopulation, surconsommation...est-ce un mal ? plus ca va plus je suis persuade du contraire, il serait bien qu’il n’amene pas tout le monde animal et vegetal avc lui.


                • Fridorik 21 juillet 2007 12:41

                  Je ne sais pas si l’homme va à sa perte, mais il n’existe aucun raisonnement scientifique ou philosophique qui puisse conclure que l’intelligence humaine est un critère de survie. Il ne nous reste que l’optimisme, la vigilance et un brin de sagesse pour préserver notre espèce. En espérant que les puissants de ce monde ouvrent les yeux sur leur propre sort et celui de leurs descendants. Les civilisations se succèdent et se ressemblent, vous ne trouvez pas ?


                • FuturHebdo FuturHebdo 22 juillet 2007 10:06

                  Le 4 décembre 2056 : L’Humanité doit-elle respirer mieux ou partir plus loin ? sur www.futurhebdo.com : http://dans50ans.blogspot.com/2006/12/le-pass-est-fig-mme-si-on-cesse-de-le.html

                  Vif débat à la commission spatiale de l’ONU, au siège de Nairobi. : Faut-il construire les « aspirateurs de gaz à effet de serre » et ainsi diviser par deux, en 20 ou 25 ans, les taux de ces gaz nocifs, dans l’atmosphère terrestre, ou bien doit-on se lancer dans l’aventure industrielle de la construction de l’ascenseur orbital (appelé également ascenseur spatial), ce long câble nanotech qui permettrait une accélération de l’exploitation spatiale « hors Terre ».

                  Certains avancent qu’une réduction trop rapide des gaz à effet de serre pourrait entraîner de nouveaux désagréments météorologiques. « Continuons à faire baisser la production de ces gaz et laissons la nature absorber nos erreurs à son rythme ! » disent-ils. D’autres continuent à mettre en doute la relation de cause à effet entre les gaz à effet de serre et les troubles climatiques de ces dernières décades. Les défenseurs de l’ascenseur orbital ne veulent pas voir cette porte ouverte sur les étoiles rester close. Ce sont les ressources minières de la Lune et, plus loin encore, celles de la ceinture d’astéroïdes qui sont en jeu, alors que les ressources naturelles de la planète s’épuisent d’autant plus vite que la croissance de la population mondiale ne cesse de croître.

                  « Il faut lancer l’exploitation minière de la ceinture d’astéroïdes au plus tôt ! A la vitesse à laquelle la planète s’appauvrit... les cargos spatiaux, leurs soutes pleines de minerais, auront à peine le temps d’arriver de la ceinture ! ».

                  Pour ces deux projets, le réel problème, c’est le coût ! Ce sont des travaux à l’échelle de l’ensemble de l’humanité qu’il faut envisager : on parle de milliers de milliards d’euros... Seul un effort planétaire permettra de mener à terme de tels projets , l’un comme l’autre, indispensables à l’avenir de l’humanité.


                • FuturHebdo FuturHebdo 22 juillet 2007 10:09

                  Le 5 février 2057 : L’Arche de Noé mise en danger sur www.futurturhebdo.com : http://dans50ans.blogspot.com/2007/02/le-5-fvrier-2057-larche-de-no-mise-en.html

                  Le site avait été choisi pour ses qualités : Stabilité géologique et climatique, faiblesse de la pollution et des rayonnements cosmiques sous la couche rocheuse... Quand le Spitzberg fut choisi, tout faisait de ce site le lieu idéal pour l’implantation de la réserve mondiale de semences végétales.

                  Depuis trois décades, les gamètes de toutes les formes de vie animale de la planète ont commencé à être collectées et congelées. Dernière évolution en date de ce qui est devenue l’Arche Planétaire, le stockage informatique des patrimoines génétiques de toutes les formes de vie de notre planète. Cette troisième évolution demandera des décennies et des moyens considérables. Rien que le stockage informatique des gènes de la levure de bière prend environ 4 gigaoctets... imaginez : Sur Terre, le nombre d’espèces se compte en millions ! Les impératifs de la biodiversité incitent à « sauvegarder » toujours plusieurs spécimens de chaque espèce. Plus le génome concerne une espèce élevée dans l’évolution, plus on augmente le nombre de « sauvegardes » et donc la taille de la sauvegarde.

                  C’est le risque d’une grève du personnel qui fait aujourd’hui parler de l’Arche du Spitzberg. Les revendications des salariés concernent les conditions de vie du personnel de l’ONU au Spitzberg. Bien qu’il soit étonnant que l’organisation mondiale, qui à la charge de ce patrimoine depuis 2033, tombe sous le coup de telles accusations... les revendications des syndicats sont claires : ils veulent obtenir les mêmes avantages que le personnel spatial. « Avec une moyenne de -40° C, à 2000 km du premier village soit 7 jours de voyage en cas de tempête, tout cela équivaut à l’isolement d’une station orbitale » nous a déclaré un représentant du personnel.

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