Jusqu’à présent le viol très souvent était considéré comme un acte commis à l’encontre des femmes. Ces dernières sont d’ailleurs très souvent accusées d’avoir suscités le viol, d’être trop dénudées, donc de provoquer le crime.
Cette attitude consistant à chercher des excuses aux bourreaux est une méthode fort répandue, on cherche à excuser les génocides selon le même modèle, les juifs ont été emmenés dans les camps car ils avaient de l’argent donc ils l’ont cherchés quelque part.
Peu de gens comprennent que le viol touche tous les âges de bébé à l’âge avancée de 100 ans, et tous les sexes, orientations sexuelles et populations.
Par ailleurs on peut lire des discours où plutôt des croyances affirmant que
toute personne est un violeur potentiel, ce qui au passage est exactement la façon dont nos états fonctionnent pour faire des lois liberticides, comme on a pu le constater ses derniers temps un peu partout en Europe et au usa. Cette idéologie est le fondement même des totalitarismes pour qui la majorité des gens est potentiellement criminel, comme le dira
Mme Éliane Assassi, sénatrice , selon le principe défendu et réaffirmé par la Cour européenne des droits de l’homme selon lequel
l’ensemble des citoyens ne peuvent être traités de la même manière que les personnes coupables ou inculpées.
Le côté Minority Report de ce type de propos simpliste montre une profonde méconnaissance de ce qu’est un violeur, il existe pourtant des études de criminologues montrant l’existence de différents profils ee violeurs.
Les profils de violeurs
Hall, Graham et Shepherd (1991) ont abordé les caractéristiques de personnalité des délinquants sexuels à partir d'analyses factorielles portant sur les résultats au MMPI des sujets de leur échantillon constitué de violeurs et de pédophiles. Ces analyses ont permis d'identifier deux sous-types d'agresseurs sexuels. Ceux d'un premier sous-type ont présenté une forte élévation à l'échelle de psychopathique
.
Ces sujets se caractérisent donc par une faible tolérance à la frustration et par une tendance à avoir recours à la violence pour résoudre les conflits interpersonnels. Ces délinquants sexuels ont une faible estime de soi et des besoins de dépendance importants. Alors que cette recherche fut réalisée avec un groupe hétérogène de délinquants sexuels, Kalichman (Kalichman, 1990 ; Kalichman et al. 1989) en réalisa deux avec des échantillons composés uniquement de violeurs.
Les théories psychanalytiques du viol présentent également des similitudes avec la conception du viol suggérée dans cet article. Ainsi, dans celles-ci, les types de viols, comme comportements déviants, seraient en relation avec des modes spécifiques de relation objectale (Demoulin,Donnay-Richelle et Timsit, 1973 ; Schorsch, Galedary, Haag, Hauck et Lohse, 1990 ; Van Gijseghem, 1988). À titre d'exemple, selon Schorch etal. (1990),
les symptômes déviants auraient des fonctions diverses tel qu'exprimer de la rage ou compenser une masculinité incertaine.
Ainsi, dans les théories psychanalytiques du viol, tout comme dans notre propre conception, on retrouve plusieurs types de violeurs, lesquels présentent des profils de personnalité qui sont en relation directe avec le scénario du délit.
La connaissance des profils des violeurs permet de prendre conscience que l’on ne parle des hommes, du masculin, mais de criminologie, de personnes déviantes,dont le mental est malade, or on ne peut pas accuser l’humanité d’être de potentiels malades où fous, ce type de raisonnement n’existe que dans les régimes dictatoriaux.
A partir de là, il est très aisé de comprendre que certains groupes cherchent à faire l’amalgame entre homme et violeurs afin de justifier entre autre leurs attaques à l’encontre des femmes qu’ils accusent de leurs propres dérives, qui leurs permet de faire croire aux hommes que les femmes les voient comme des violeurs. Cette action a pour but de se victimiser et de faire passer des messages qui justement justifient le viol, en faisant croire que les gens, et plus spécifiquement les hommes ont ce profil criminel.
Ce qui aboutit à une paralysie des institutions s’attaquant aux problèmes causés par les viols, alors que nous parlons d’une hyper minorité, il n’existe certainement que deux pour cent de criminels extrêmes dans l’humanité, la majorité soit au moins 80 pour cent de l’humanité est parfaitement saine d’esprit et aime les rapports consentis et tire une parfaite satisfaction d’une vie sexuelle saine.
Le viol de masse et individuel, l’arme de destruction massive
Le viol est un acte qui dépossède celui qui le subit, de son corps, c’est un acte qui provoque le silence chez celui qui en est la victime avec la peur de voir sa parole mis en doute, voire instrumentalisée.
Dans le viol de masse comme celui individuel, il ne s’agit pas de pulsion mais de domination, violence, de colère et de contrôle sur une autre personne. Il faut bien comprendre que violer un autre être c’est lui voler sa dignité, son intimité et on voit les mêmes effets, la peur d’être vu comme faible, responsable de son viol, et le viol qu’il soit au féminin ou masculin engendre des séquelles physiques, et psychiques très graves.
Dans les viols des hommes et des femmes on cherche à créer un climat de terreur, de barbarie et malheureusement comme le discours consistant à dire mais enfin vous ne l’avez pas cherché au moins un peu, va être une fois de plus, une manière de faire taire et une collaboration inconsciente avec les violeurs qui sont très rarement jugés.
Le viol des hommes semblent un mythe car il touche à cette idée de viol plus ou moins que l’on mériterait, et d’un coup, voilà que l’on réalise que les hommes sont aussi victime de viol de masse et individuel.
Une statistique du FBI, montre que le nombre de mâles qui sera est violé à l'âge adulte s’estime à 3%, un nombre mais la plupart des organisations pensent est très sous-estimée. Sur ces 3%, plus de 40% s'identifient comme exclusivement hétérosexuelle
. Le Département de justice américain, dit un tous les 10 victimes de viol est de sexe masculin. Selon une étude nationale, environ trois pour cent des hommes américains (2,78 millions) ont été victime d'une tentative de viol où viol.
Dans un article du daily beast on peut lire : Ce n'était pas jusqu'en 1992 que le ministère de la Défense a même reconnu les incidents comme une infraction, et d'abord es femmes victimes ont été reconnues. Mais l'année dernière plus de 110 hommes ont fait des rapports confidentiels de l'agression sexuelle par d'autres hommes, presque trois fois plus nombreux qu'en 2007. Le nombre réel de victimes est certainement beaucoup plus élevé. Même parmi les civils, l'agression sexuelle est un crime largement sous-déclarées. Dans l'armée, le silence est presque total.
Ainsi, les hommes peuvent être, et sont, agressés sexuellement chaque jour. Les hommes peuvent subir une agression sexuelle, indépendamment de leur taille, la force, l'apparence, la profession, la race ou l'orientation sexuelle. Un viol d’homme peut arriver à la maison, au travail, dans votre voiture, dans l'armée, les prisons, dans les vestiaires, salles de repos, des toilettes publiques, en fait, à peu près partout où un violeur pense qu'il peut avec elle, il le peut aussi avec lui….
Dans les prisons les hommes hétéros violent d’autres hommes, selon un rapport, "22 % des détenus américains auraient été soumis à diverses pressions pour se livrer à des actes sexuels et parmi ceux-ci, 50% auraient été contraints au moins une fois d'être l'objet de sodomies".
Ce n'est pas seulement en Afrique que l’on trouve des histoires de viol. Une des rares universitaires à avoir étudié la question en détail est Lara Stemple, de l'Université de Californie et de la santé de l'homme. Son étude Homme, viol et droits de l'homme note les incidents de violence sexuelle masculine comme une arme de guerre d'agression ou de politiques dans des pays comme le Chili, la Grèce, la Croatie, l'Iran, le Koweït, l'ex-Union soviétique et l'ex-Yougoslavie. Vingt-et-un pour cent d’hommes au Sri Lanka qui ont été vus dans un centre de torture subirent des traitements d'abus sexuel pendant leur détention. Au Salvador, 76% des hommes interrogés les prisonniers politiques dans les années 1980 décrit au moins un incident de torture sexuelle. Une étude sur 6000 détenus des camps de concentration à Sarajevo a révélé que 80% des hommes ont déclaré avoir été violés.
Al-Qaïda ne fait aucune discrimination sur la base du sexe ou de religion. Ils ne tuent pas seulement les hommes et les femmes, musulmans et infidèles, ils recrutent également des hommes et des femmes en les violant !
Je pense qu’il serait temps de prendre conscience que le viol et un crime contre l’humanité, il s’agit d’une violence extrême dont le but est évidemment la destruction de la personnalité de l’individu en le rabaissant, en lui enlevant toute dignité, en lui faisant croire qu’il n’est plus qu’une chose dont on peut se servir à des fins sexuels. D’ailleurs c’est l’une des raisons pour lesquelles on trouve tant d’hommes et femmes violés dans la prostitution et la pornographie.
Shelley Lubben, ex porno star et prostituée, dira « L’atmosphère obscure me permettait de cacher mes terribles secrets, le gain d’argent était rapide et facile, les drogues et l’alcool étaient toujours disponibles pour apaiser ma souffrance...Que pouvait demander de plus une fille abusée sexuellement ? L’attention spéciale que je recevais, les milliers dollars qu’on me lançait, les bouquets de fleurs, les bijoux coûteux et les verres de champagne représentaient des moyens efficaces d’oublier mon cœur rongé par la pourriture. »
Dans un autre article on peut lire : Une jeune fille de 14 ans exécutée pour s'être fait violer au Bangladesh :
« Espérons que la réaction publique et les jugements seront si forts que tous les villages de Bangladesh comprennent que de telles fatwas misogynes ne sont pas seulement immorales, mais aussi illégales. Et que le crime, ce n'est pas de se faire violer, mais de commettre un viol. »
Nos nations occidentales et le reste du monde doivent une fois pour toute prendre conscience que le crime ce n'est pas de se faire violer, mais de commettre un viol et que tous propagandes discours cherchant à justifier ce crime est une façon de donner raison aux criminels.
De plus aucune société digne du mot civilisation ne fait des lois pour diriger 80 pour cent de gens honnêtes, en se basant sur une minorité de profils criminels en stigmatisant les innocents en les accusant de provoquer le viol et autres crimes, toutes nations qui va dans cette direction est elle-même criminogène et contient les germes de sa propre destruction.
autres articles conseillés Un homme violé en plein jour
Le viol d’hommes : une arme de guerre
Rue 89
Le viol, l’autre arme de destruction massive