Le virus « démo 104 »
Le virus « démo 104 ». (*)
L’opinion publique est alertée quotidiennement sur la progression du virus « covid 19 » (« coronavirus ») et sur la multiplication des réunions autour du président de la République (1).
Mais il existe un virus, sur lequel les experts de la matière et la classe politique sont muets (2).
Virus qui cependant fait des dégâts considérables et touche par ses effets de larges couches de la population.
On a fini par apprendre que ce virus a été conçu dans des laboratoires … d’idées, qui comme les laboratoires P4, fonctionnent dans la discrétion, parfois même sur des îles … (3)
On sait en tous cas par qui le virus a été introduit dans la société française, et à quelles dates, On sait qui l’a laissé prospérer. Les historiens, les juristes peuvent en effet aisément mettre sur l’affaire des noms et des dates (4).
Ce virus, c’est le financement de l’Etat (5) par l’emprunt aux banques privées et aux marchés financiers.
Quelques universitaires facétieux l'ont nommé virus « démo 104 » par référence à l'article du traité de Maastricht qui le crée (5) , Virus qui a été propulsé sur tout un continent sur les décisions cpncordantes d’un certain nombre de politiques. D'où le titre.
Financer le fonctionnement de l’Etat par de l’emprunt auprès des banques et des marchés financiers, conduit mécaniquement à faire perdre aux institutions de l’Etat toute latitude décisionnelle (6).
Parce qu’alors :
- Il faut prendre des mesures qui ne contrarient pas les marchés financiers (7) de manière à éviter qu’ils ne manoeuvrent contre les dirigeants et leur politique. Mesures qui ne vont forcément pas - sauf coïncidence (8)- dans le sens de l’intérêt général.
- Il faut prendre des mesures qui tendent à rembourser continuellement les intérêts colossaux et perpétuels de la dette, en vendant les biens et les services de l’Etat, en réduisant la fonction publique. Et en faisant porter la charge de la dette sur les classes sociales modestes (9) . De manière à faire échapper le plus possible à l’impôt ceux pour lesquels le système est conçu pour fonctionner, qui, dans le cas contraire manifesteraient leur contrariété et feraient perdre leur sinécure aux gouvernants du moment (10)
Le virus « démo 104 » affecte donc le fonctionnement de la démocratie.
a) Puisque dans les faits, les décisions juridiquement prises par les politiques en place, au nom des institutions de l’Etat, censés décider sous le contrôle des électeurs, leur sont dictées en réalité par les détenteurs du pouvoir financier, qui ne sont que sous le contrôle de leurs actionnaires.
b) Quant à la classe politique, ses membres n’ont, ipso facto, d’autre rôle (en dehors de celui consistant à dévier l’attention) que celui de … gagner leur vie, dans des fonctions prestigieuses. Lesquelles leur assurent le train de vie lié auxdites fonctions, et parfois même après la sortie des fonctions (cas des anciens présidents de la République, de certains anciens membres du gouvernement qui ont juridiquement droit – parfois à vie- à diverses prestations). Et qui peuvent aussi exploiter leur ancien titre (11) et les réseaux qu’ils ont développés au sein de l’Etat pour gonfler leurs revenus.
c) Quand un homme politique a comme objectif, soit idéologiquement et au nom d’une conception quasi religieuse de la société et de son fonctionnement, soit à titre personnel (directement ou indirectement en faisant gagner de l’argent à quelqu’un qui fournira une contrepartie sonnante et trébuchante) de « faire du fric, » pour reprendre l’expression peu élégante, mais parlante, prêtée à N. Sarkozy, il conduit l’Etat d’une certaine manière. Que le régime soit « officiellement » dictatorial ou constitutionnellement « parlementaire »
Parce que dans ce cas la question pour lui est nécessairement la suivante : « qu’est-ce que je fais pour atteindre cet objectif » ? La question ne peut pas être : « est-ce que ce que je fais est moral ? ... va-t-il avoir des conséquences néfastes de telle ou telle sorte pour des êtres humains ou pour l’Etat ?... est-ce que « ma » réforme est voulue ou acceptée ( ou peu l’être) par les citoyens dont je suis censé être le « délégué » ? ». L’action politique est donc alors nécessairement déconnectée (12) des considérations éthiques et morales qui, selon la théorie, sont censées en définir la ligne directrice.
d) Quant aux « grandes écoles », elles ne servent plus à entrer dans l’Etat pour le servir, mais à en sortir (13) sitôt entré… pour aller arrondir ses fins de mois ailleurs puis éventuellement y retourner pour mieux en ressortir à nouveau …
Quelques hommes d’Etat, ici et là, ont compris que le financement de l’Etat par recours à des emprunts auprès des banques privées était absurde, inutile, et avait des effets pervers.
Ils ont été peu nombreux.
Par exemple Lincoln qui a eu l’idée de créer un dollar d’Etat (greenback) pour financer la guerre ; - par exemple Wilson, peu avant sa mort, qui s’est aperçu qu’il s’était "fait avoir" par le lobby bancaire (14) , en acceptant la mise en place du système de la Réserve fédérale ( réunion de banques privées qui prêtent à l’Etat le dollar qu’ils fabriquent pour le compte de ce dernier (sic) ; - par exemple Kennedy qui a signé l’exécutive order 11110 .
Mais en France, depuis une trentaine d’années, les dirigeants n’eurent pas ces pudeurs (comme ceux qui venaient de la banque, après avoir choisi d’y aller) ; et leurs successeurs n’eurent pas ces remords.
En dehors des - de Gaulle, qui disait que la politique de la France ne devait pas se faire à la corbeille, et qui avait perçu les dangers pour la démocratie de la mécanique « européenne » que certains avaient entrepris d’installer peu avant qu’il n’arrive au pouvoir (15) ; - Phillipe Seguin qui a « décortiqué » la mécanique « diabolique »de Maastricht (16) ; - J.P. Chenènement, et peu d’autres.
La plupart des politiciens en vue, soit parce qu’ils étaient / sont des ignorants (17). Soit parce qu’ils avaient trop d’amis chez les banquiers ou chez les amis de ces derniers. Soit tout simplement parce que mettre sur la place publique ce mécanisme simple de financement de l’Etat par la dette, et s’atteler à le réformer, les exposeraient à devoir renoncer à leur carrière et aux opportunités en découlant. (18)
L’antidote ?
Si, au contraire de ce qui est subi, l’Etat se finançait lui-même, par exemple en empruntant directement à la Banque centrale, les citoyens retrouveraient mécaniquement la possibilité de choisir, à travers les personnes qu’ils sont amenés à élire, entre plusieurs politiques.
Qui pourrait certes être la même. Mais qui découlerait alors d’une la volonté exprimée par le corps social au moment des élections ; politique qui pourrait être modifiée à la suite de consultations électorales postérieures.
Politique qui pourrait être différente si l’idéologie de la loi du plus fort bercée par les mécanismes du marché, et qui pourrait être remplacée par une autre, centrée, elle, sur l’idée qu’un homme étant un homme, chacun le droit d’être traité en tant que tel.
Avec ce que cela implique sur le contenu des lois.
Ce ne serait pas totalement gagné pour que la démocratie fonctionne de manière satisfaisante (19).
Mais ça y contribuerait sur un point essentiel.
Marcel-M. MONIN
(*)
Ce qui est dit ici, n’est pas très original. Si nous le faisons, c’est à l’évidence par déformation professionnelle. Le rôle de l’enseignant est (d’abord et avant tout) de transmettre sans cesse et de manière itérative, ce qui doit être connu. Pour que les Hommes jouissent de leur vie et de ce qu’elle peut leur procurer, et maîtrisent leur destin autant que faire se peu.
Les gouvernants ont habitué les citoyens au fait qu’il y avait une « dette ». Et qu’il fallait la rembourser, qu'ils devaient accepter en conséquence, diverses mesures pas très drôles ou qui peuvent les heurter. Mais ce qui n’est souvent pas connu ( sans quoi les citoyens réagiraient probablement - voir la note 2- ) c’est la raison pour laquelle il y a cette dette.
Pourtant, mais il faut le savoir, la raison de la dette, et la « mécanique » de la dette, sont très simples. Si le lecteur n’a que trois minutes à consacrer à son information, qu’il regarde le film explicatif cité dans la note 5 : https://www.youtube.com/watch?v=ZE8xBzcLYRs
Et qu’il le diffuse autour de lui. Il fera à son tour œuvre de pédagogie.
NB. Il y a évidemment beaucoup d’ouvrages, d’études, et de vidéos sur le sujet, que nous ne citons pas. A partir des thèmes abordés dans nos développements, il est aisé de les retrouver pour acquérir des connaissances ou les préciser.
(1)
... successeur des rois guérisseurs des écrouelles ? Si la communication a un impact sur le coronavirus, il faudra à n’en pas douter, appliquer le même traitement au cancer.
(2)
sur la discrétion :
- « Messieurs, un certain M. John Sherman nous a écrit qu'il n'y a jamais eu autant de chance pour les capitalistes d'accumuler de la monnaie que par "un décret promulgué", selon le plan formulé par l'Association Britannique des Banquiers. Il donne presque tous pouvoirs à la banque nationale sur les finances de la nation. (...) si ce plan prenait force de loi, il en découlerait de grands profits pour la fraternité des banquiers dans le monde entier.(...) M. Sherman dit que les quelques personnes qui comprennent ce système ou bien seront intéressées à ses profits ou bien dépendront tellement de ses faveurs qu'il n'y aura pas d'opposition de la part de cette classe, alors que la grande masse du peuple, intellectuellement incapable de comprendre les formidables avantages que tire le capital du système, portera son fardeau sans complainte et peut-être sans s'imaginer que le système est contraire à ses intérêts. Vos serviteurs dévoués ». (Extraits d’une lettre envoyée en 1865, sous la signature « Rotschild frères » à des banquiers de New York.
- « Nous sommes reconnaissants envers le Washington Post, le New York Times, Time Magazine et d’autres grands journaux, leurs directeurs ayant participé à nos rencontres et ayant respecté la promesse de discrétion pendant près de 40 ans. Il nous aurait été impossible de développer notre Plan pour le Monde toutes ces années durant si les projecteurs avaient été braqués sur nos activités. Le Monde est maintenant plus sophistiqué et plus préparé à accepter un Gouvernement Mondial. La Souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers est sûrement préférable au principe d’autodétermination nationale des peuples, pratiquée tout au long de ces derniers siècles » . (David Rockefeller ; intervention à la réunion de 1991 de la Commission Trilatérale)
- « Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin ». (Henry Ford)
- Phillipe de Villiers ; François Fillon : https://www.youtube.com/watch?v=BywKi8jAIag
(3)
https://www.youtube.com/watch?v=Xoz4jbEZzlc&list=PL9RBTlj2qByhmooUufqPuYIsr18vkhlhQ&index=15&t=0s (4)
François Mitterrand qui a milité pour faire adopter par référendum le traité de Maastricht en 1992 ; Nicolas Sarkozy qui a fait voter en 2007 le traité de Lisbonne par la classe politique, pour annuler le « loupé » de J. Chirac qui n’avait pas réussi en 2005 à convaincre le peuple d’adopter le traité sur la constitution européenne.
(5)
- https://www.youtube.com/watch?v=ZE8xBzcLYRs
- traité de Maastricht, article n° 104 ; traité de Lisbonne, article n° 123 : « Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des Etats membres, ci- après dénommées “banques centrales nationales”, d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des Etats membres. L’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite. »
(6)
- « Comme celui qui a l'argent est toujours le maître de l'autre, le traitant se rend despotique sur le prince même : il n'est pas législateur, mais il le force à donner des lois ». (Montesquieu, « l’esprit des lois ».)
- « Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. Celui qui contrôle l'argent de la nation contrôle la nation ». (Thomas Jefferson)
- « Donnez moi le contrôle sur la monnaie d'une nation,et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois ». (Mayer Amshel Rothschild -1743-1812-).
(7)
cf. par exemple, la nomination d’A Juppé comme Premier ministre par Jacques Chirac "pour rassurer les marchés financiers" ; cf. F. Hollande qui, une fois élu, renonce à séparer les banques de dépôt des banques d’affaires.
(8)
Sur l’exploitation de ces situations en direction de l’opinion publique, on signalera à cet égard, la fable racontée sur la concurrence qui ferait baisser les prix dans l’intérêt général … (des consommateurs). La concurrence libre et non faussée, sans intervention de l’Etat, ni réglementaire, ni financière, (sauf quand la réglementation organise ces opérations et que l’argent des contribuables est utilisé pour les faciliter) est en réalité faite pour permettre aux « gros » - ceux qui détiennent les capitaux permettant de le faire- de capter la clientèle par la baisse des prix (qu’ils peuvent se permettre en utilisant divers leviers) et de « tuer » les petits (cas des « petits » commerçants du centre ville, des « petits » agriculteurs). Une fois que les « gros » ont pris la place, ils pratiquent les prix qu’ils veulent et peuvent organiser en plus la spéculation sur les marchandises.
(9)
Et il « faut » même, toujours avec l’argent des contribuables, renflouer lesdites banques, pour pallier les conséquences potentiellement ruineuse pour les citoyens de certains de leurs agissements spéculatifs.
(10)
Pour faire mieux comprendre s’il en était besoin, imaginons un cas pratique tiré de d’actualité :
Données. Le coronavirus se développe ; il est nécessaire d’augmenter considérablement le nombre de lits dans les hôpitaux publics ; on imagine qu’il est possible de répondre aux besoins en achetant des « Algéco » qu’on empilera – donc dans des délais très très courts- sur les campus des hôpitaux. La facture des « Algéco » est très importante.
Variables : Cas 1 : la masse d’argent nécessaire doit être empruntée aux banques privées (situation actuelle). Cas 2 ; l’Etat emprunte, parce que cela ne lui est pas interdit, (situation avant Maastricht) ce même argent mais à la banque centrale (sans intérêt et sans obligation d’avoir à rembourser si le contexte économique n’exige pas que le supplément de masse monétaire mis en circulation, soit annulé)
Questions : Question A. Quelle peut être / doit être la décision des gouvernants dans chacun des cas ? (vous tiendrez compte dans votre réponse dans le cas 1 : - des choix politiques sur la répartition de la charge fiscale entre les catégories de contribuables ; - des biens de l’Etat qui restent à vendre ; - du nombre des postes d’agents publics qui, selon les domaines régaliens ou non régaliens, peuvent être encore supprimés, sans que la suppression n’ait des effets secondaires non admissibles à différents points de vue …) Question B. Quel sera l’argumentaire présentant chaque décision, qui devra être fabriqué par les collaborateurs des ministres, et qui devra être répété par les « spécialistes » des chaînes de télévision ?
(11)
exemple du président d’un grand groupe qui recruta l’ancien président de la République N. Sarkozy ; la présence de ce dernier à ses côtés lui permettant, entre autres, d’être reçu, pour les affaires du groupe, dans un pays étranger, non plus seulement par des ministres, mais par le chef de l’Etat lui-même.
https://www.youtube.com/watch?v=NTeb1Pn15IY
V .d’innombrables autres exemples dans le livre de F. Jauvert « Les voraces » ; v. les ouvrages de Philippe Pascot et ses interventions ( sur Youtube)
(12)
Par exemple : "je fais voter ce que je veux, dès lors que j’ai une majorité à l’Assemblée (ce que de Tocqueville identifiait comme une dérive de la démocratie) ou que les opposants ne sont pas assez nombreux pour voter une motion de censure". "Je fais ce que je veux, parce que les grévistes vont tôt ou tard avoir besoin de leur paye et vont retourner au travail". "Je fais ce que je veux, puisque je peux faire cesser les manifestations, en discréditant les manifestants par leur matraquage par les organes de presse à peu près tous amis, et en faisant peur à ces derniers en utilisant la police pour les blesser et la justice pour les emprisonner". "Je fais ce que je veux, puisque je peux faire voter des lois qui me permettent de donner une base légale, à ce que j’ai fait, à ce que je fais, et à ce que je ferai. Et qui me protègent personnellement pour tout cela dans ma liberté et dans mes biens".
Rapports de force, irresponsabilité et impunité deviennent alors la devise occulte des dirigeants de l’Etat.
(13)
… pour aller par exemple dans les banques pour y apprendre les bonnes manière, dont celles utilisées pour convaincre le client, y acquérir les quelques « vraies » idées et conceptions qu’il convient de suivre, et développer le bon goût … (pour les fortes rémunérations) . Voir le livre de F. Jauvert « les voraces » sur le montant des rémunérations encaissées cumulativement ou successivement par les pantoufleurs-rétropantoufleurs qui y sont nommés. https://www.youtube.com/watch?v=ePBlsgh893E V. les ouvrages de Juan Branco et ses interventions sur Youtube.
(14)
« Je suis un homme des plus malheureux. J'ai inconsciemment ruiné mon pays. Une grande nation industrielle est contrôlée par son système de crédit. Notre système de crédit est concentré dans le privé. La croissance de notre nation, en conséquence, ainsi que toutes nos activités, sont entre les mains de quelques hommes. Nous en sommes venus à être un des gouvernements les plus mal dirigés du monde civilisé, un des plus contrôlés et dominés non pas par la conviction et le vote de la majorité mais par l'opinion et la force d'un petit groupe d'hommes dominants » (. W. Wilson). - https://www.google.fr/?gws_rd=ssl
(15)
A. Peyrefitte, « C’était de Gaulle », Fayard, 1997, tome 2, Partie III, chapitre 6, p. 238.
Alain Peyrefitte : – « Est-ce que nous pourrons changer de fusil d’épaule ? »
Charles de Gaulle : – « Mais bien sûr ! Croyez-vous que nous ayons besoin du Marché commun pour respirer ? En face de la manœuvre des Anglais, des Américains et des Allemands, notre manœuvre à nous ce sera de dire : « la fin du Marché commun, ça ne nous contrarie pas ». Je n’avais pas été favorable à l’intégration européenne. Mais dès lors qu’on avait signé le traité de Rome, j’ai pensé, quand je suis arrivé aux affaires, qu’il fallait qu’on l’applique. S’il n’est pas appliqué, la France s’en tirera très bien autrement ».
Alain Peyrefitte : – « Il y a une conviction répandue dans les esprits, surtout dans la jeunesse, c’est que, sans l’Europe, la France ne sera plus rien ».
Charles de Gaulle : – « Il est possible que la fin du Marché commun, ce soit justement la fin de ce mythe. Ce serait heureux : il a été forgé par les fumistes qui ont voulu faire croire à l’Europe supranationale. […] Nous avons voulu faire une politique d’entente avec les Allemands. Si les Allemands nous glissent entre les doigts, eh bien, nous avons les moyens de nous retourner ! Le monde est vaste et la France a un grand jeu à jouer »
(16)
https://www.youtube.com/watch?v=1c6MfNWzzus
(17)
- il y aurait à cet égard de plus en plus de décalage entre le niveau des diplômes et l’intelligence réelle des diplômés : v. Emmanuel Todd « la lutte des classes en France au XXI ème siècle » Seuil ; ce qui semble confirmé par l’analyse faite par des spécialistes des déclarations de certains « responsables » politiques.
- Sur l’analyse de la rhétorique utilisée , v. https://www.youtube.com/watch?v=TLeGsUFw7EQ
(18)
Parce que contrarier les banquiers et les investisseurs, ne peut que tarir les financements des campagnes électorales, que ré orienter les médias, propriétés des mêmes, qui feront alors campagne pour des personnes plus sûres. Sans compter que (en dehors de l’élimination physique), le gel ou le déplacement de capitaux permet très facilement de provoquer une « crise » économique et sociale, et est de nature à provoquer de départ du dirigeant importun.
Lire les argumentaires et les formules trouvés par les politiques « pro » Maastricht dans : J.P. Chenènement « le bêtisier de Mastricht » (arléa)
(19)
- V. les observations p. 323 et s., dans le « manuel indocile des sciences sociales » ( Ed. la découverte) sur les « pesanteurs » qui affectent le fonctionnement de la démocratie.
- Il faudrait (*) évidemment prendre des mesures dans de nombreuses directions.
Liste non exhaustive :
- Abroger diverses règles permettant la circulation des capitaux sans réglementation ni contrôle. Imaginer une réforme des lois électorales pour faire en sorte que le fonctionnement de la démocratie ne reproduise plus les inégalités économico sociales sous une forme politique
- Prévoir des règles sur les campagnes électorales, qui - développent l’information des électeurs (sur les candidats et sur la portée des promesses de ces derniers), - assurent une plus grande égalité de traitement des candidats dans les médias, gomment les inégalité des chances des candidats fondées en fonction des sommes investies à ces fins - Enlever l’intérêt à « faire de la politique » dans un but financier, notamment en modifiant (en les « durcissant ») les règles sur les inéligibilités, les incompatibilités, les cumuls de fonctions et de rémunérations, et les conflits d’intérêts. (En commençant par injecter un peu de sérieux dans les règles régissant le recrutement et les compétences des commissions de déontologie). v. sur ce point le livre de F. Jauvert : « les voraces » qui, à partir des exemples concrets qu’il cite, facilite la découverte de remèdes à des situations. Situations, qui dans d’autres pays que la France, relèveraient probablement de la loi pénale. V. nos réflexion : sur AgoraVox : « Corruption ? non, Mais … » ;
- NB. A cet égard, les juges, même en l’absence de nouvelles lois, et simplement en modifiant un peu leur jurisprudence, pourraient « casser » certaines situations, au moins parmi les plus choquantes. Par exemple, si les juges se mettaient à décider (en dehors du cadre pénal évidemment) que toute décision, tout acquis résultant d’une situation de conflits d’intérêts (avec une définition qui ne serait plus telle qu’elle les organise en réalité) sont « nuls », une pléthore de « responsables » serait ruinée. Ce qui aurait probablement un effet dissuasif. Certes, le « gouvernement des juges » serait alors dénoncé ( la routine) par ceux qui y perdront. Mais il est probable qu’il sera toléré par le plus grand nombre.
(*) « Il faudrait … » : il « faudrait », (hypothèse de travail) que les citoyens (un nombre suffisant) , finissent par exemple par ressentir, comme les « Gilets jaunes », qu’ils sont traités avec mépris et qu’ils ne puissent plus le supporter, ou qu’ils se mettent à estimer que les « responsables », à raison de ce qu’ils font concrètement, « trahissent » l’Etat. Il faudrait aussi qu’au même moment, surgisse une personnalité qui incarne l’espoir. De la rencontre des uns et de l’autre ( l’histoire donne quelques exemples, le dernier en date étant celui de de Gaulle) pourrait alors jaillir une force politique devant laquelle les intérêts particuliers et les combines, qui scandent la vie politique et pervertissent au total le fonctionnement de la démocratie, céderont peut être, au moins pour un temps.
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