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Le vrai pouvoir est celui qui dit ce qu’il va faire, qui le fait, et qui obtient le résultat escompté, que ça plaise ou non...

Le vrai pouvoir est celui qui dit ce qu'il va faire, qui le fait, et qui obtient le résultat escompté, que ça plaise ou non...

 

Ce qu'illustre parfaitement le "match" Trump Vs Powell, c'est qu'au XXIème siècle l'enjeu réel du pouvoir ce n'est plus de contrôler le Capital, mais de contrôler la Banque Centrale, c'est à dire la Dette.

 

 

Le vrai pouvoir est celui qui dit ce qu'il va faire, qui le fait, et qui obtient le résultat escompté, que ça plaise ou non... 

 

A chaque "alternance" les "déçus de la gauche" deviennent pour un temps les fervent supporters du "retour de la droite", et réciproquement selon le supposé "principe démocratique"...

Aux USA on vient de voir que le même cinéma se joue, entre "républicains" et "démocrates", tout les quatre ans...

A chaque "alternance" sont faites des promesses de "changements", supposés être des "améliorations", sont proposées des "solutions innovantes", même si généralement reprises "relookées" de vieilles "recettes" qui ont déjà généré les déçus de l'alternance précédente...

Pourtant il existe bien un pouvoir "discret" qui dit ce qu'il va faire, qui le fait, et qui obtient le résultat escompté, que ça plaise ou non... 

Un pouvoir qui n'a donc pas de comptes à rendre aux électeurs...

Mais un pouvoir qui tient pourtant des comptes, au sens le plus littéral du terme, et d'abord pour s'assurer que de l'argent circule toujours en quantité appropriée pour irriguer les marchés financiers et "soutenir" ainsi une économie autrement en voie de récession chronique depuis la crise mondiale de 2007-2008.

Un pouvoir qui n'hésite donc pas à "ouvrir" le robinet des "liquidités" monétaires crées ex-nihilo, le cas échéant, comme à chaque "réplique" du séisme de 2007-2008, et notamment, "Quoi qu'il en coûte !", en 2020-2021...

Dire qu'il n'y a "pas d'argent magique" est un mensonge éhonté, de la part de ceux qui n'existent politiquement, que ce soit Macron ou Trump, que par l'extension quasi illimitée de la dette.

Face à un tel pouvoir, les "promesses électorales" des uns et des autres ne valent que ce que le "robinet des liquidités" laisse couler ou non à leur intention.

Le vrai pouvoir réside donc actuellement dans ceux qui contrôlent ce fameux "robinet magique", c'est à dire les banquiers centraux, quel que soit l'"ambiguïté" de leur statut, selon les pays où ils règnent en maîtres, le plus souvent ignorés du grand public.

On comprend donc bien pourquoi, aux USA, Trump à peine élu, et pas même encore en fonctions, commence aussitôt à regimber pour revendiquer d'avoir "son mot à dire" sur la politique monétaire de la Fed, la Banque Centrale de l'Empire du Dollar...

Ce qu'illustre parfaitement le "match" Trump Vs Powell, c'est qu'au XXIème siècle l'enjeu réel du pouvoir ce n'est plus de contrôler le Capital, mais de contrôler la Banque Centrale, c'est à dire la Dette, le crédit, la création monétaire, comme substituts à la plus-value évanescente du capital productif.

Même s'il se propose de relancer le capital productif US, Trump ne peut donc y prétendre, de l'avis général, sans augmenter la dette. Il n'échappe donc pas ainsi à la mutation banco-centraliste en cours, inhérente, dans le cadre d'un système de domination de classe, au développement des forces productives modernes,

Même avec Trump, le banco-centralisme continuera, sous une autre forme, à peine différente, à étendre son hégémonie sur l'économie mondiale.

Le seul frein actuel à cette hégémonie reste la Résistance des nations victimes de l'ostracisme US et de ses politiques de blocus diverses. Paradoxalement, cette Résistance n'existe que dans les limites de cet ostracisme.

Une Résistance durable, ouvrant réellement des perspectives alternatives durables à l'hégémonie banco-centraliste, cela ne peut naître que dans le cadre d'une renaissance de la lutte sociale, dans le cadre d'une lutte de classe exprimant la réalité des mutations sociales et économiques du XXIème siècle, et non plus les chimères déjà depuis longtemps obsolètes à la fin du XXème siècle.

Dans cette perspective tout reste à faire, et les premiers pas sont encore à venir, déjà en termes de prise de conscience des réalités nouvelles.

Luniterre

http://cieldefrance.eklablog.com/le-vrai-pouvoir-est-celui-qui-dit-ce-qu-il-va-faire-qui-le-fait-et-qui-a216444767

Avec une revue de presse complète sur le sujet, traduite de la presse US.

 

PS : également sur Ciel de France, quelques éléments repris du débat sur VLR :

 

En principe, selon une logique simpliste, plus la dette US augmente et plus la valeur du dollar devrait s’effondrer et les USA perdre leur position dominante. En pratique, et jusqu’à un certain point, c’est exactement le contraire qui se produit. Cela tient semble-t-il au fait que le dollar est resté la principale monnaie de réserve en dépit de sa déconnection d'avec l’or.(*)

Cette réalité paradoxale repose sur la confiance dans le fait que les USA honorent leur dette, à la valeur du marché "libre", c’est à dire en fonction de la demande et de ses fluctuations. Le cours du dollar ne peut s’effondrer que s’il n’y a plus de demande. Actuellement la demande se réduit, en fonction de l'évolution de la situation géopolitique et géoéconomique, mais très lentement et l’hégémonie du dollar n’est donc pas encore réellement remise en cause :

 

 

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https://ekladata.com/gtqb_FbpyxhYOCWwj-bSUh0qSrE.png

https://www.vanguard.ca/fr/insights/why-the-us-dollar-remains-a-reserve-currency

 

 

Voir notamment à 4:27 dans la vidéo :

https://www.xerficanal.com/economie/emission/Olivier-Passet-La-suprematie-du-dollar-menacee-par-l-endettement-americain-_3752309.html

PNG

https://ekladata.com/rpSjc7FrjNJDfrVSKYMELhRBLzM.png

 

Et cela bien que la dette publique US, à elle seule, décolle quasiment à la verticale depuis le début du siècle actuel :

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https://ekladata.com/D-LApHqfcdj9bnROikf9PgjNyiE.png

https://cdn.unitycms.io/images/CdNtYoRwqCq8hSaTsYM2Mf.png

https://www.bilan.ch/story/bil-opinion-monchau-7-graph-738847789949

 

A noter que même si Trump arrivait à reprendre le contrôle total de la Fed, l’Etat US restera donc redevable de la "bagatelle" de plus de 35 000 milliards de dettes, au taux courant du marché, sauf à les rembourser, ce qui est évidemment complètement impossible !

Il ne peut évidemment pas annuler autrement les dettes passées, sauf à suicider directement son pays, en termes de simple existence, au delà même de sa "domination".

En cas de "contrôle total" de la Fed par Trump, et pourvu que l’Etat US continue de se porter garant des 35 000 milliards de dettes précédentes, il pourrait donc éventuellement décider de se financer lui-même à taux zéro, accroissant ainsi à la fois et la masse monétaire et le bilan de sa propre "Banque Centrale" nationalisée, mais l’effet d’une telle stratégie "de choc" sur le cours du dollar et sur l’économie US reste pour le moins aléatoire.

Les chances qu’il tente un tel "coup de force", même si éventuellement légal, vu la majorité dont il dispose, sont donc à priori très voisines de zéro…

Comme la revue de presse US citée sur Ciel de France le montre, le monde financier, et donc Wall Street, soutient la stratégie actuelle de Powell, et Trump ne peut pas se permettre un krach financier dès son arrivée à la Maison Blanche.

Le jeu de yoyo entre les propositions d’action monétaire des uns et des autres sera donc à scruter à la loupe, y compris au sens littéral, en termes de discernement des nuances…

 

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(* L’or, c’est de l’argent qui dort… Mais pas toujours paisiblement !

https://cieldefrance.eklablog.com/l-or-c-est-de-l-argent-qui-dort-mais-pas-toujours-paisiblement-a215724875)

 

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http://cieldefrance.eklablog.com/le-vrai-pouvoir-est-celui-qui-dit-ce-qu-il-va-faire-qui-le-fait-et-qui-a216444767

+ UN CHOIX DE LIENS UTILES SUR LE THÈME DE LA MUTATION BANCO-CENTRALISTE À LA SUITE...

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9 réactions à cet article    


  • La Bête du Gévaudan 25 novembre 2024 21:41

    s’assurer que de l’argent circule toujours en quantité appropriée pour irriguer les marchés financiers et « soutenir » ainsi une économie autrement en voie de récession chronique depuis la crise mondiale de 2007-2008.

    En effet... et cela remonte avant... A partir de la guerre de 14-18, on a pris l’habitude de sur-financer l’économie par la dette et les manipulations étatiques... cela a d’ailleurs conduit à la crise de 1929.

    La crise des subprimes est elle-aussi liée à des opérations de « soutien » (les fameuses subprimes) de l’état à l’économie... résultat ça au sauté.

    Et ça continue...

    Le problème, comme disait Rueff, c’est qu’on accepte les périodes de croissance mais non celles de récession. Dans les périodes de récession, il est très difficile au pouvoir de ne pas céder à la démagogie monétaire. Notamment parce-que les foules elles-mêmes l’exigent.

    Mais comme vous le dites, l’équilibre se compense par l’inflation... la fausse monnaie est dévaluée et revient à la valeur de l’économie réelle...

    En un sens, on pourrait conclure que nous nous enrichissons réellement depuis 1 siècle (chacun le constate) mais beaucoup moins que ce que les chiffres flatteurs le supposent. La différence est régulée dans l’inflation.

    Rueff proposait quant à lui le retour à l’étalon or, il me semble. Une stabilité monétaire extérieure à l’état. Même si dans ces cas-là, l’histoire enseigne que les rois de jadis manipulaient la quantité d’or par écu ou sesterce.


    • lecoindubonsens lecoindubonsens 26 novembre 2024 15:22

      Un scénario totalement fou en lisant
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_pays_par_dette_publique

      Le FMI, avec sa baguette magique, donne 91000dollars à chaque humain (c’est donc équitable)

      91000dollars, c’est la somme due par chaque japonais pour rembourser la dette publique. Japon pays le plus endetté par habitant)
      Chaque japonais consacre cette somme au remboursement. Le Japon n’a plus de dette.

      Pour les français, la dette par habitant est de 44000$. Chaque français utilise donc 44000 des 91000$ reçus pour désendetter la France, et garde la différence 47000$ ! presque 2 ans de salaire moyen, pas mal !

      Et ainsi de suite pour tous les pays.
      On ne parle plus de dette des pays. Fini les intérêts et les privations pour rembourser.

      A part les japonais, tous les humains disposent d’une somme d’argent (tous plus riches qu’avant).

      Et tentons de vivre ainsi.
      Un scénario totalement fou !

      A voir ...


      • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 26 novembre 2024 16:00

        @lecoindubonsens
         
        ’’Japon pays le plus endetté par habitant ’’
        >
        À ma connaissance, la dette publique du Japon est essentiellement détenue par des Japonais ; la dette publique de la France est essentiellement détenue par des étrangers.


      • lecoindubonsens lecoindubonsens 26 novembre 2024 17:19

        @Francis, agnotologue
        Comme indiqué récemment dans autre article, ok avec vous sur « la dette publique du Japon est essentiellement détenue par des Japonais » et pour la France environ la moitié détenue par étrangers (% même passé de 50% à 54% depuis début 2023).
        Mais cela ne change rien au scénario d’annulation de toutes les dettes publiques des pays. Les japonais auraient simplement 91000$ puisqu’ils se rembourseraient à eux mêmes, etc ....
        Scénario naturellement un peu fou, mais en y réfléchissant ... quels seraient ses inconvénients réels ? Et fini d’entendre parler de la dette en permanence avec toutes les décisions négatives que cela entraine ...


      • Luniterre Luniterre 26 novembre 2024 18:07

        @Francis, agnotologue


        En pratique, et surtout en termes d’indépendance nationale, le fait que la dette japonaise soit détenue par les japonais eux-mêmes ne fait qu’une différence peu significative, surtout du point de vue de la démocratie : même si c’est la BoJ, la Banque Centrale du Japon qui la gère, ce n’en est pas moins un pouvoir tout à fait indépendant des institutions supposées « démocratiques », qui n’ont quasiment aucun contrôle sur elle. Le pouvoir de la BoJ est donc d’autant plus grand, à la mesure de la dette, à plus de 250% du PIB.

        De plus, si l’on suit l’historique de la bourse japonaise on voit qu’elle suit assez « fidèlement » les mouvements de ses homologues occidentales, ce qui montre qu’au delà de ses propres problèmes d’évolution sociale et économique qui ne sont pas minces, le Japon reste immergé et dépendant de la mondialisation ...banco-centraliste !

        La « différence », toute relative, étant que la BoJ forme à elle seule, mais comme la BoE (GB), l’un des Cinq Piliers, si l’on peut dire, de cette mondialisation, avec donc la Fed, la BoE, la BCE et la PBoC (Chine).

        Mais l’expérience de ces dernières décennies montre que les politiques monétaires de ces « Cinq Piliers » ne peuvent pratiquement pas être durablement déconnectées les unes des autres, sauf à voir s’écrouler l’ensemble.

        Les différences ne sont pas pour autant négligeables, mais elles restent essentiellement à la marge du mouvement d’ensemble des politiques monétaires de ces Cinq Piliers.

        Les « nuances » ne sont que des adaptations du mouvement d’ensemble aux caractéristiques locales de ces cinq blocs, en termes de zones d’influences monétaires, qui se recoupent, évidemment.

        Concernant l’histoire de la BoJ, voir l’article de Richard Werner, l’un des père fondateurs « malgré lui » du banco-centralisme japonais qui a servi de « modèle » au reste du monde, après la crise de 2007-2008 :




        Luniterre

      • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 26 novembre 2024 18:49

        @Luniterre
        @lecoindubonsens
         
        merci pour vos réponses.


      • suispersonne 26 novembre 2024 21:33
        On doit toujours chercher le bon côté des événements.
        Rester confiants que ce bon côté existe, toujours.

        Ici : on a évité une guerre civile.

        La nullité de l’arrogance démocrate est une copie de celle de jossepainperdu : mon projet n’est pas saussialisse ... tdn !

        Et le misogyne raciste crétin orange va donner de quoi faire regretter à ses électeurs le triomphe des multimilliardaires libertariens, qui se croient tous d’essence divine, et surtout lui dictent sa feuille de route.

        On peut gager une brouille magistrale entre ces libertariens, acharnés à démanteler la société américaine, et le crétin orange, qui ne va pas tarder à douter de leurs exigences par les retours très négatifs qu’il va en recevoir massivement.

        Un premier affrontement est inévitable entre le suceur de subventions de l’état us, qui prétend agir si facilement comme le sinistre idiot argentin, et le ministre de la santé, qui a réussi à faire condamner monsanto, et ne semble pas susceptible d’accepter la démolition envisagée, ni d’abandonner les poursuites contre les covidiots.

        • xana 27 novembre 2024 17:02

          « Le vrai pouvoir est celui qui dit ce qu’il va faire, qui le fait, et qui obtient le résultat escompté, que ça plaise ou non... »

          C’est exactement ce que fait Vladimir Poutine. Bravo aux Russes qui l’ont élu et réélu, eux au moins ont un vrai chef d’Etat.

          Quant aux politiciens européens, la seule chose qu’on peut en dire est qu’ils mentent sur leurs objectifs et sur les résultats qu’ils obtiennent. Mais ils ont une meute de « journalistes » pour noyer les citoyens dans de fausses nouvelles.


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